- Quelle différence y a-t-il exactement entre les futurs et les destins ?
- Un destin s'accomplit quelle que soit la version du futur qui se réalise. Si votre frère avait pu en avoir la certitude, il n'aurait pas perdu son temps à essayer de fuir le sien.
-C'est une sensation curieuse pour moi d'ignorer ce que quelqu'un a en tête.
-C'est l'occasion pour vous de savourer la nouveauté de l'incertitude.
La capacité à inspirer la peur était aussi une forme de pouvoir. J'étais bien placée pour le savoir.
Ce sont les âmes sensibles qui rendent l'univers vivable.
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle.
- Tu sais que je t'aime bien ?
- Je sais.
- Non, je veux dire que je t'aime bien comme tu es. Je n'ai pas besoin que tu changes. (Il sourit.) Je ne t'ai jamais vue comme un monstre ni une arme ni comment tu disais ? Un clou...
Je ne criais plus. Je n'avais pas peur. Je savais que j'avais la force de survivre à ça.
Elle lui souleva le menton et l'embrassa. Sa bouche était chaude, humide de larmes. Il sentit les dents de Cyra riper sur sa lèvre lorsqu'elle se recula.
Il ne respirait plus. Il n'était pas sûr de se rappeler comment on fait.
- Ne t'inquiète pas, lui dit-elle doucement. Je ne recommencerai pas.
Elle s'éloigna à reculons et alla s'enfermer dans la salle de bain.
"Quand tu seras plus grande, petite Cyra, me disait-il parfois quand Ryzek ne pouvait plus l'entendre, tu sauras peut-être reconnaître la valeur de mes mains." A quoi je ne manquais jamais de répondre que je préférerais mourir seule et abandonnée. Et je ne mentais pas.
Tous les gens sont violents. Il y a juste ceux qui résistent à leurs pulsions, et les autres. Mieux vaut l'admettre et pouvoir s'en servir pour accéder aux autres aspects de sa personne que de se mentir à soi-même.
C’était étrange d’être observée ainsi par quelqu’un qui avait une telle soif d’apprendre, quelqu’un qui savait que sa survie dépendait de ce qu’il parviendrait à assimiler. Cela me donna le sentiment d’être utile.