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Citations sur Marquer les ombres (60)

- Il y a des gens que l'amour rend naïfs.
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« Le lendemain, je me réveillai lorsque le calmant cessa d’agir, juste après le lever du soleil, alors que la lumière était encore pâle. Je sortis du lit comme je le faisais toujours, par à-coups, en m’arrêtant pour reprendre mon souffle telle une vieille femme. J’enfilai ma tenue d’entraînement, en tissu synthétique de Tepes, léger et flottant. Personne ne savait conserver la fraîcheur du corps comme les Tepesit, dont la planète était si brûlante que nul n’en avait jamais foulé le sol pieds nus. Je tressai mes cheveux le front appuyé contre un mur de ma chambre, les yeux fermés, en tâtonnant pour saisir chaque mèche. Je ne brossais plus mes épais cheveux bruns, du moins plus comme lorsque j’étais enfant, méticuleusement, dans l’espoir que la brosse les amadouerait pour former des boucles parfaites. La douleur m’avait volé ces petits plaisirs. Quand j’eus fini, je pris une petite lame-flux – éteinte, pour éviter que les vrilles noires du flux ne s’enroulent autour du métal affûté –, et me rendis dans le petit cabinet d’apothicaire au bout du couloir, là où Akos avait installé son lit. Je me penchai sur lui et appuyai la lame sur sa gorge.
Ses yeux s’ouvrirent, puis s’agrandirent. Il se débattit, avant de s’immobiliser lorsque j’augmentai la pression sur sa peau. Je lui décochai un sourire goguenard.
– Vous êtes folle ? me dit-il d’une voix encore enrouée par le sommeil.
– Bien sûr ! répondis-je gaiement. Tu as dû entendre les rumeurs ! Mais j’ai une autre question, plus importante : Toi, es-tu fou ? Tu es là, à dormir à poings fermés sans même avoir pris soin de te barricader, alors que l’un de tes ennemis loge au bout du couloir ? Si ce n’est pas de la folie, c’est de la bêtise. Je te laisse choisir. Il plia vivement la jambe pour me frapper le flanc. Je parai avec le coude et pointai la lame sur son ventre.
– Tu avais déjà perdu avant de te réveiller, signalai-je. Première leçon : le meilleur moyen de gagner un combat est de l’éviter. Si ton ennemi a le sommeil lourd, tranche-lui la gorge pendant qu’il dort. S’il a bon cœur, fais appel à sa compassion. S’il a soif, verse du poison dans son verre. Tu me suis ?
– En résumé, jette ton honneur par la fenêtre.
– Ah, l’honneur, ricanai-je. Celui qui veut survivre doit oublier l’honneur.
Cette citation, extraite d’un livre ogran – traduit en shotet, bien sûr ; personne ne lisait l’ogran –, parut chasser toute trace de sommeil de son regard plus efficacement que ne l’avait fait mon attaque.
– Maintenant, lève-toi. Je me redressai, glissai la lame dans ma ceinture et quittai la pièce pour le laisser se changer. »
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La respiration un peu saccadée, il pressa sa bouche contre la sienne. Il ne savait pas trop quel effet cela ferait de l'embrasser ainsi, en l'ayant décidé, pas comme la première fois quand c'était elle qui l'avait fait sans qu'il ait le réflexe de la repousser. Elle avait le goût du sédatif qu'elle venait de boire, un mélange de malt et d'épices, et se montrait un peu hésitante. Mais l'embrasser, c'était comme approcher une allumette d'un tas de brindilles. Il se consumait pour elle.
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- Où que se trouvent les cendres de ton père, la couche de crasse qui recouvre tes bottes doit les faire frémir, Aoseh.
- Je sais, répliqua-t-il avec un sourire. C'est justement pour cela que je me suis donné autant de mal pour les salir.
- Parfait, approuva-t-elle d'un voix flûtée. Je les aime bien ainsi.
- Tu aimes tout ce que n'aimait pas mon père.
- Parce qu'il n'aimait rien.
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L'ennui, avec les gens persuadés d'être des monstres, c'est qu'ils vous soupçonnent de mentir dès que vous ne les voyez pas comme eux se voient.
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J'agrippai Le Bras d'Akos et me penchai pour lui murmurer:
- Ils me dévisagent. Ils savent qui je suis.
- Non. Ils vous dévisagent parce que vous avez de la peinture bleue sur la figure.
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-qu'est-ce que ça veut dire, zethetet ?
Il détourna les yeux d'un air gêné et une rougeur s'étendit dans son cou.
-"Bien aimée", me répondit-il doucement.
Il m'embrassa de nouveau, ramassa sa cuirasse et passa devant moi pour aller retrouver les renégats.
Je ne pouvais pas m'arrêter de sourire.
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- Je peux t'embrasser ? Ou ça va te faire mal ?
Elle écarquilla les yeux, et répondit, le souffle court :
- Même si ça fait mal, et après ? La vie, ça fait souvent mal.
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Comment pouvez-vous continuer ainsi? me demanda-t-il Comment pouvez-vous continuer à avancer alors que tout est aussi horrible?
Horrible. Etait-ce ainsi qu'il fallait qualifier ma vie? Je ne me l'était jamais formulé. Le temps était morcelé par la douleur. Je pensais à la minute, à l'heure suivante. Cela ne laissait pas assez de place dans ma tête pour rassembler tous les morceaux, ni trouver les mots qui résumeraient l'ensemble. Mais l'idée de « continuer à avancer », ça oui je connaissais.
-Trouves une nouvelle raison de continuer, lui répondis-je. N'importe laquelle. Elle n'a pas besoin d'être bonne ou noble.
Je connaissait la mienne: il y avait une faim en moi, depuis toujours. Elle était plus forte que la douleur, plus forte que l'horreur, et continuais à me ronger même quand tout le reste en moi avait renoncé. Ce n'était pas de l'espoir; ça ne me portait pas; ça rampais, ça me tirait en s'accrochant avec des griffes, sans me laisser le choix.
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-Pourquoi crient-ils son nom ? lui demandai-je en m'efforçant de suivre son rythme.
-Parce qu'ils l'aiment. Autant que nous l'aimons.
- Mais ils ne la connaissent même pas.
-C'est vrai admit-il. Mais ils croient la connaitre, et parfois c'est suffisant.
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