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3,76

sur 59 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En lisant cette histoire je suis rentrée dans un monde inconnu, celui des marchands d'art. Pourtant quand Annie achète une vieille croûte chez un brocanteur, pour l'offrir à son petit ami du moment, c'est simplement parce qu'elle est fauchée. le petit ami ne viendra pas au dîner d'anniversaire, elle n'aura plus de ses nouvelles mais en échange elle va récupérer sa mère alcoolique au commissariat. Annie aime faire la cuisine et par le plus grand des hasards se retrouve embauchée par un marchand d'art. le lien est fait.

Les chapitres alternent l'histoire du tableau à travers les siècles racontée par lui-même, l'histoire d'Annie et les mésaventures avec sa mère, ses petits amis et son métier et le monde foisonnant et surprenant de ces personnes riches et prêtes à tout pour récupérer un tableau, une oeuvre, de quoi compléter leur collection et s'enrichir encore.

Le récit aborde le vol des oeuvres d'art aux familles juives pendant la dernière guerre mondiale, les secrets liés à ces vols et l'usurpation d'identité.

Annie va évoluer dans son métier, dans ses relations houleuses avec sa mère mais a toujours des difficultés à s'engager amoureusement. Elle préfère mener l'enquête sur son tableau, son petit tableau insignifiant au début de l'histoire et qui va bouleverser quelques vies y compris la sienne.

Le dépaysement est total, l'intrigue passionnante et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde malgré les 700 pages bien denses.

Un grand merci à Babelio et aux Éditions Belfond pour cette découverte.

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Jubilatoire, exquis, savoureux ! Merci à Hannah Rothschild pour cette piqûre de rappel. La lecture, loin des querelles de chapelles littéraires, doit rester un plaisir et son roman, tourbillon de fantaisie et d'érudition en est une magnifique illustration.

La maison de ventes aux enchères Monachorum&Sons est sur le pied de guerre. le comte Beachendon, commissaire-priseur, briefe ses assistants sur les clients à "soigner" lors de la vente du jour : un tableau de Watteau, l'improbabilité de l'amour, qui fait le buzz. Notre tableau, véritable personnage, auquel l'auteur donne la parole dans de nombreux chapitres, s'offusquerait de l'emploi de ce terme vulgaire, lui qui a connu les fastes des palais. Et pourtant, dans notre société-people, tout a été fait pour qu'il suscite l'intérêt et la convoitise. Les acheteurs potentiels qui convergent vers Monachorum&Sons montrent bien l'efficacité du marketing agressif dont il a été l'objet. Deux oligarques russes contraints à l'exil, un émir et sa dispendieuse épouse, le Président de la République française, M.M Powder Dub-Box, un rappeur devenu millionnaire ainsi que quelques Chinois sont prêts à mettre la main à la poche pour acquérir l'oeuvre et le prestige qui l'accompagne.

Mais revenons six mois en arrière, à l'époque où L'improbabilité de l'amour croupissait chez un brocanteur, recouvert de crasse, "déclassé", "délaissé", "has-been". Une jeune femme Annie Mc Dee cherche un cadeau pour Robert, rencontré cinq semaines plus tôt lors d'une soirée pour célibataires à la Wallace Collection. Les musées, soumis à une diète financière, acceptent d'être le théâtre de ces événements pour renflouer leur trésorerie. A peine remise d'une rupture très douloureuse, Annie, venue à Londres pour tenter de percer dans le monde de la cuisine, essaie de croire à cette histoire d'amour balbutiante. Elle déniche notre "merveille" qui lui paraît appropriée comme cadeau d'anniversaire, elle l'acquiert pour 75 livres, une somme rondelette pour son budget serré.

du studio un peu minable d'Annie aux ors de la salle des ventes, six mois vont s'écouler... Six mois que le lecteur ne va pas voir passer ! Hannah Rothschild anime toute une galerie de personnages qui ,tous, existent pleinement. Il lui suffit de quelques mots, comme pour Watteau quelques traits de pinceaux, pour donner vie aux électrons divers qui gravitent autour de l'Art. Certains sont d'un incroyable drôlerie, d'autres d'un cynisme absolu. L'auteure nous permet de découvrir les coulisses du marché de l'art actuel par le biais de ces protagonistes. Tous concentrent, pour des motifs différents, leur intérêt sur ce tableau, quintessence du sentiment amoureux, oeuvre d'un jeune peintre prisonnier d'un amour non payé de retour.

Les péripéties s'enchaînent avec un timing impeccable, les scènes cocasses ponctuent le récit et déclenchent souvent le rire. S'entremêlent à ce tempo endiablé des petites notes d'érudition, des passages qui sont autant de déclarations d'amour à la peinture. Ce pavé, loin d'être indigeste, est comme un mille-feuille dont chaque feuille serait à déguster.

A consommer sans modération ! Un ÉNORME coup de coeur !
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Quel bonheur !

Cela faisait quelques temps que je n'étais pas tombée sur "un bon roman". Merci Hannah Rothschild d'avoir éclairer mon paysage littéraire. (et Merci les éditions Belfond ainsi que l'équipe Babelio de m'avoir permis de le lire!!)

J'ai adoré et pourtant mon coup de coeur n'a pas été immédiat... En lisant le résumé j'avais quelques a priori, qui je vous rassure, ont très vite été effacés.
Les déboires amoureux d'Annie étaient mis en avant alors que finalement, cette partie du roman est loin d'être la plus importante.Elle construit le personnage mais n'est pas l'intrigue principale. Or j'avais peur de tomber sur une histoire à la Marc Levy : elle est seule, ils se rencontrent autour d'un tableau, c'est le coup de foudre et ils vécurent heureux blablabla...(désolée pour les fans incontestés de Marc Levy...les autres comprendront)

Mais nous sommes loin d'une histoire à l'eau de rose. Au contraire !!

De plus,Annie se fait vite voler la vedette par le tableau de Watteau, qui est finalement le personnage principal de cette histoire. Hannah Rothschild le personnifie au point de lui attribuer des émotions et un caractère. (Et il se la joue plutôt starlette ce petit tableau !) Les passages vus par le tableau sont drôles, cynique et rafraîchissants !

Par ces nombreux personnages, Hannah Rothschild nous fait traversé le monde de l'art et ses galeries majestueuses. Entre luxe, ragots et décadence, on observe les différents protagonistes à travers les yeux d'une jeune femme comme vous et moi. La critique d'art, la restauratrice, le riche business man qui n'y connait rien et achète sans compter, et j'en passe et des meilleurs...
Sans caricaturer, ni tomber dans l'excès, l'auteur est toujours juste et créer des personnages réalistes au caractère attachant.

La place de Hannah Rothschild dans le monde de l'art lui permet de placer quelques anecdotes sans jamais être trop indigeste !(Première femme à diriger le conseil d'administration de la prestigieuse National Gallery, ce n'est pas rien !!)
Ô joie! Enfin un auteur qui ne nous assomme pas de ses connaissances au point d'en faire une liste prétentieuse de bavardage inutile montrant seulement sa supériorité intellectuelle.
Passionnant !

J'ai lu quelque part, que l'Improbalité de l'amour était comparé au Chardonneret de Donna Tartt. Ce n'est pas totalement faux. L'univers et le style d'écriture sont très proche. Mais le Chardonneret est à mon sens beaucoup plus dramatique.

Dans tous les cas, foncez lire ces deux magnifiques romans !
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Annie sort d'une longue relation amoureuse qui s'est mal terminée. Elle essaie de reprendre sa vie en main et entame une carrière de "Chef" en raison de sa passion pour la cuisine. Elle fréquente un homme, une histoire pas bien solide. Elle décide tout de même de lui acheter un cadeau pour son anniversaire sans trop savoir quoi chercher. Elle atterrit par hasard dans une petite boutique d'antiquités et choisit un petit tableau qui ne paie pas de mine en pensant que cela fera l'affaire.
Voilà le début de cette aventure.
Il n'est pas évident de parler de ce livre sans dévoiler d'indices. Donc je dirais que c'est une plongée dans l'univers du marché de l'Art. On se balade dans Londres, on s'arrête souvent à la National Gallery (pour mon plus grand plaisir).
On suit la vie personnelle d'Annie mais aussi la vie de ce tableau. D'où vient-il, est-ce une croute ou un chef d'oeuvre ? Annie va t-elle le conserver ou le vendre ? le tableau nous donne des pistes, parce que oui, le tableau parle aussi de temps en temps !
Et Annie, va t-elle réussir dans cette voie professionnelle dans laquelle elle excelle ? Et sa vie amoureuse ???
Cette virée à Londres est un gros coup de coeur. Les bons petits plats, les tableaux, l'amour... j'en redemande :)
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Pour résumé très rapidement : on suit l'histoire d'un tableau oublié. Un Watteau qui refait surface entre les mains d'Annie, trentenaire fauchée et un peu perdue qui se remet difficilement d'une rupture amoureuse. Elle a acheté cette toile pour 75£ chez un brocanteur, mais elle en vaut des millions… Six mois plus tard : le monde de l'Art est en émois, le cours du marché a grimpé, des destins se sont fait et d'autres … se sont défaits.
Hannah Rothschild, bien placée pour savoir de quoi elle parle, nous ouvre les portes de cet univers très fermé. Elle pose la question de ces « gens qui savent le prix de tout, mais n'apprécient la valeur de rien », l'avenir des institutions muséales en pleine crise économique, les oeuvres toujours "disparues" de la Seconde Guerre Mondiale, ces oeuvres qui passent sous le manteau du marché noir mondial, la mondialisation, l'influence grandissante des Qataris, des Russes et des Chinois. Quand on est millionnaire (voire milliardaire allons-y franchement), il y trois moyens pour se faire connaître : les courses, les voitures ou le marché de l'art. Cette thématique du pouvoir de l'argent est omniprésente et donne des réflexions piquantes à chaque dialogue. Car oui chers lecteurs, tous les personnages sont fouillés, complexes et diablement intéressants! Enfin, un livre qui nous montre que l'humain est un être sinueux et que rien ne serait être tout blanc ou tout noir!

Le ton est espiègle presque satirique, honnête et intelligent. Il est clair que le lecteur qui s'aventure à lire ce roman, ne ressortira pas le même. Un roman dont on ne peut faire qu'une synthèse, surtout si on étudie l'Histoire de l'Art ou qu'on touche de près ou de loin ce monde perçu souvent comme trop inaccessible. Pourtant, la dernière page tournée, je vous mets au défit de ne pas aller arpenter le musée des Beaux-Arts le plus proche de chez vous. C'est tout simplement impossible.

Watteau est parfaitement choisit pour illustrer ce roman. Watteau, cet artiste du XVIIIeme siècle qui pose la question de la grâce et de la beauté insaisissable. Watteau, encore dont le tableau (imaginaire) parle et nous confie ses présomptueuses pensées. Un chef d'oeuvre, oui, mais qui laisse un message intelligent. Celui de la beauté intrinsèque, celle qui enrichit la personne de mille nuances.

C'est simple, ce roman a été pour moi une véritable claque. Pas forcément dans le style de l'écriture ou dans sa narration (bien que le fait que la première personne du singulier soit utilisée par le tableau est particulièrement remarquable), mais dans son discours. Impossible de ne pas sortir plus riche après la lecture. Ce n'est pas un coup de coeur, vous savez maintenant que je suis extrêmement difficile, mais une excellente lecture!
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L'improbabilité de l'amour est le titre d'une oeuvre picturale peinte par... (il faut lire le livre pour le savoir, mais inutile de se renseigner sur Wikipedia, on traite de l'auteur mais pas de la peinture, et pour cause...). Cette oeuvre est le premier roman d'Hannah Rothschild.
Annie vit simplement mais est quand même remuée par le départ de son copain Desmond. Elle trouve dans l'art pictural une dérivation à ses problèmes et, dans une boutique de brocante, elle est touchée par une belle toile qu'elle achète. Son aspect lui fait penser à une oeuvre du XVIIIème siècle. Un original ou une copie ? Il faut voir... Jesse veut l'aider.
Il y a aussi Memling, un nonagénaire juif réchappé d'Auschwitz, grand amateur d'art, et ses enfants, Rebecca et Marty au destin tragique.
Annie a, en outre, de merveilleuses dispositions comme cuisinière, professionnelle même puisqu'elle parvient à préparer des menus en adéquation avec les peintures exposées dans les galeries d'art.
Beaucoup d'originalité dans le découpage du roman. Il y a le récit d'Annie, la narratrice, mais aussi la personnalisation de la dame peinte sur la toile et qui nous dévoile ainsi les allées et venues de cette peinture au fil des siècles : ce qui fait voyager le lecteur dans le temps et l'attrait des gens de pouvoir pour l'acquisition des oeuvres d'art.
L'auteure nous fait découvrir les coulisses du monde des arts, pas toujours très reluisant ; elle nous explique comment scruter la toile pour y découvrir sa provenance.
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L'improbabilité de l'amour fait partie des meilleurs romans que j'ai lu cet été. Je remercie vraiment Lucie pour avoir attiré mon attention sur ce roman car c'était sûr que j'allais passer à côté. Attention, billet coup de coeur en vue !

Mais qu'est-ce que L'improbabilité de l'amour ? Tout simplement le nom d'un tableau perdu de Watteau. Dans ce roman, on suit Annie qui trouve ce tableau dans un magasin d'antiquités et elle va enquêter sur ses origines. En plus de suivre Annie, Hannah Rothschild nous dépeint tous les acteurs du monde – très fermé – de l'art.

Hannah Rothschild nous raconte une histoire riche en rebondissements. Jusqu'à la fin, nous ne savons pas comment cette folle histoire va se terminer. Parce que cette histoire de Watteau perdu va mettre tout le monde en ébullition. Est-il un faux ? Une copie ? Un vrai ? Ce tableau va même remonter jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et fouiller le passé de l'un de nos personnages. Je ne me suis pas ennuyée une seconde en lisant ce petit pavé.

L'improbabilité de l'amour est ce qu'on pourrait appeler un roman choral. Tous les personnages principaux et secondaires pourront prendre la parole. Même le tableau aura son mot à dire et ce que je peux vous en dire c'est qu'il est très drôle. Hannah Rothschild, venant du monde de l'art, nous en donne un regard incisif et légèrement cynique. Certains personnages sont vraiment l'ombre d'eux mêmes mais toujours criants de vérité.

En conclusion, je vous conseille L'improbabilité de l'amour car j'ai passé un excellent moment en le lisant. Si vous trouvez sa couverture survitaminée en librairie, allez-y les yeux fermés et je vous promets une enquête haletante avec des éclats de rire (avouez que ça pourrait être un nom de chocolat !).
Lien : https://popcornandgibberish...
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Cet ouvrage bien documenté est pédagogique, sans être barbant.
Nous ressentons en lisant que l'auteur aime l'art et que ce livre n'est que le prétexte d'un sublime partage.
Les destins se croisent, pour un même but, mais pas pour les mêmes raisons, acquérir l'inaccessible.
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Je referme ce livre et je me dis que j'ai été captivée tout au long de ma lecture. L'histoire monte en puissance au fur et à mesure que l'on tourne les pages. La vision de l'auteure sur la micro société que représente le monde de l'art soulève beaucoup d'interrogations. J'ai particulièrement apprécié les passages où le narrateur était le "héro" du livre. Je n'en dis pas plus...
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