J'ai adoré ! C'est léger, plus que drôle. L'écriture de
Nathanaël Rouas est transportante et nous fait voyager à coup sur dans le monde du personnage principal, Nath, directeur de création dans la communication et qui se retrouve au chômage.
Cette histoire est à mourir de rire, de part l'écriture et le personnage, Nathanaël. Il est jeune, il directeur de créa, il bosse et vit à Paris, travaille aux horaires qu'il veut, il va dans les soirées les plus branchées, poste un max de photos sur Facebook pour montrer qu'il a une vie trop cool et montré aux autres que la leur, bah c'est de la merde, bref, une vie de bobo parisien.
Nath se retrouve au chômage, et là, c'est le drame. Plus rien de va. Nath est persuadé qu'il existe uniquement grâce au regard des gens et grâce à ce que les autres pensent de lui et grâce à ce qu'il poste sur Facebook. le but est alors de maintenir son rythme de vie et de faire croire à ses 1784 amis Facebook que même au chômage, sa vie est plus cool que celle des autres.
Mais si il n'est plus directeur de créa? Qu'est-il si ce n'est rien?
Alors perdu dans son chômage il enchaine les réveils à 8h mais se lève à 12h47, rendez-vous Pôle Emploi, mais, il fait des apéros à 15h avec ses autres potes bomeurs (contraction de bobo/chômeur) pour pouvoir dire "ouais je bosse sur un projet là", se connecte environ 4h52 sur le chat Facebook.
Sur un ton ultra léger, dans une langue plus orale qu'écrite, et avec des hein qui scandent un récit au rythme déjà rapide,
Nathanaël Rouas pointe des situations absurdes qu'il saupoudre de réflexions bien senties sur ce que l'on peut et veut faire de sa vie. Ce livre, son premier, dédramatise le chômage tout en incitant à donner quelques bons coups de pied au c*l.
C'est ultra drôle, ultra frais et ça a aussi le mérite de rappeler qu'entre le chômage et le salariat, il n'y a qu'un pas.
Un instantané de société, et évidemment pas un objet à considérer sur le plan littéraire.