AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 91 notes
5
4 avis
4
14 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman lu dans le cadre du prix littéraire 2022 de la médiathèque de Pierrelaye (Val d'Oise-95) où je fais parti du jury.
Ritournelle est l'histoire d'un procès de 3 hommes. le procès des auteurs d'une folie barbare
Dimitri Rouchon-Borie a repris une chronique qu'il avait écrit
dans un recueil de 2018 sur ce fait divers. Repensé et réécrit pour en faire un roman.
Monsieur ka, Monsieur Ron et Monsieur Petit sont les " accusés lors de ce procès. Accusés d'avoir tués un homme lors d'une soirée rempli d'errance, d'alcool, de drogue et de folie meurtrière.
L'écriture permet, par me biais du procès, de nous dépeindre la banalité de la violence amenant au crime. Une description qui nous heurte, qui horrifie et qui nous amène à nous poser la question sur cette violence que la société n'arrive pas à endiguer.
L'auteur nous plonge donc dans roman très noir qui n'est pas sans rappeler "Orange Mécanique" d'Anthony Burgress et son extrême violence gratuite.
Pour adepte de roman noir
Commenter  J’apprécie          50
Au commencement…
Monsieur Ka, Monsieur Ron et Monsieur Petit se retrouvent dans le box des accusés, au sein d'une salle d'audience dont la galerie n'est que le reflet d'une civilisation désabusée. L'histoire de ces trois protagonistes est celle d'un bouquet de fleurs, d'une carte bancaire, d'un cd de Bob Marley; des objets quelconques, innocents, autour desquels explosa pourtant la violence la plus stupide. C'est finalement l'histoire de l'alcool, de la drogue et du sexe, qui ont fait ici dérailler totalement l'oisiveté et la misère.

Ce que j'en retiens…
Plus aucun doute avec cet auteur : âmes sensibles s'abstenir ! Ce court récit est inspiré d'un véritable fait divers et nous rappelle que l'humain abrite encore un vigoureux côté sombre. Alternant les interrogatoires judiciaires et les flash-back, l'approche immersive contribue au malaise. de surcroit, la Justice apparait désemparée ; face à des accusés ignares et des avocats qui soupirent, sa seule issue est de « se référer au dossier » tel le triste spectateur d'une histoire devenue finalement banale.

Une citation soulignée...
« Il y a ceux pour qui le texte officiel est un récit. Ceux pour qui est un supplice. Et ceux pour qui il est un outil. J'en fais le prétexte à des rêveries. Empathie saugrenue avec le réel, avec un passé dont j'ignore tout. Je m'empare des mots de la magistrate. J'imagine, je recompose, pour moi-même, le tableau des origines. Celui qui nous a tous conduits là, aujourd'hui. Et je regarde les accusés. Je sais maintenant que ça ne sert à rien. Mais j'ai encore l'espoir naïf de trouver des réponses dans ce premier coup d'oeil. Qu'il m'explique l'inexplicable. Mais toujours les accusés me renvoient les traits neutres d'un visage ordinaire ».

Autour du roman…
Le fait divers à la base de l'histoire a fait l'objet, en 2018 d'une publication sous forme de chronique judiciaire (Dimitri ROUCHON-BORIE, Au tribunal, La Manufacture de livres).
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur, chroniqueur judiciaire au Télégramme, a sorti un livre d'anecdotes judiciaires romancées en 2018 et ce roman en est la réécriture d'une partie.
Il est inspiré d'un fait réel comme on en voit malheureusement tous les jours dans les journaux.
Il s'agit du meurtre d'un homme perpétré par Monsieur, Ka, Monsieur Ron et Monsieur Petit, après une nuit d'ivresse et de poudre blanche.

L'histoire est racontée de deux manières différentes : via l'interrogatoire des accusés au tribunal et par les retours en arrière où l'on assiste au meurtre.
C'est une structure narrative intelligente et complémentaire car quand les trous de mémoire des personnages surviennent, le procès-verbal est là pour les combler.
Quant aux retours en arrière, ils nous apportent des précisions que nous n'avons pas lors des échanges entre les accusés et la Présidente du tribunal.

Pour le style, il est brut, cru et sans fioriture, un peu à la Hector Mathis, (Carnaval).

Il y a quelques passages difficiles à lire tant la cruauté gratuite des personnages est sidérante. Mais justement, l'absurdité des faits témoigne de la banalisation de la violence et c'est précisément ce que cherche à dénoncer l'auteur.
Commenter  J’apprécie          10
Une partition de violence improvisée, une folie destructrice qui s'empare de trois compères.
Leur procès comme une observation, le narrateur comme simple témoin d'un fait divers sordide, révélateur de la noirceur de la condition humaine. Un récit terre-à-terre, cru, choquant peut-être, véridique sûrement.
Trois hommes paumés, trois caïds en herbe, trois alcoolos camés qui se laissent aller dans les affres du barbarisme, un soir où tout fout le camp dans leurs vies minables.

Une lecture glauque, des faits aberrants, et pourtant, entre deux grimaces et froncements de sourcils, un petit rire me prend parfois devant le comportement de ces mecs perchés, et puis quelques relents de pitié face à ce monde tourmenté et désespéré.

Un livre pas comme les autres, un plongeon dans des vies qu'on ne voudrait pas forcément connaître.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (162) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}