Un caméléon (trop) sensible : petites tranches du quotidien d'une surdouée détectée tardivement... pas vraiment comme Einstein !

Rien n'arrive par hasard !

T'en peux plus, ta vie c'est l'bazar !
Tes projets finissent tous en tartare
Tu t'sens moins aimé qu'un clébard
Alors le coeur vid', l'oeil hagard...
T'aimerais te noyer dans l'buvard.
T'es comme privé de tout espoir...

Je bein que tu t'sens à part ;
Que pour toi personne n'a d'égard.
Mais patiente sans trop témouvoir ;
Si besoin, pleure un coup... Repars.
Courage, lève ton étendard :
Un mieux t'attend un peu plus tard !

Ça fait mal de voir des bâtards
Qui crient leur bonheur, quels vantards !
T'inquiète ! Tu n'es pas un poissard.
Comme toi, ils en chient tôt ou tard.
Faut trimer, mets donc ton costard,
Quand c'est l'pied... là c'est Zanzibar !

Remplis bien ton placard,
De petites cuillères pleines d'espoir,
Juste avant le prochain radar :
Rien n'arrive vraiment par hasard !
Les obstacles juste te préparent
Une vie meilleure loin des standards.

Tu l'sais bien que t'es débrouillard,
Que tu vas t'sortir du brouillard.
Le bonheur est juste en retard.
Alors mets-toi sur la ligne du départ :
Ton tour arrive, monte le train ; pars !
Un mieux t'attend quelque part !

Un jour, il te donne un rancard.
D'un geste, d'un sourire, d'un regard.
Lance-toi donc, sans armure, sans fard ;
Profite des moments sans blizzard.
Garde alors bien en mémoire :
Rien n'arrive jamais par hasard !