Quand les abeilles ne danseront plus

J'ai d'abord été attiré par le titre car je suis apicultrice amateur et passionnée des abeilles.

On voit que l'autrice est bien renseignée sur le sujet qu'elle a choisi : les abeilles. Elle remercie d'ailleurs Matthieu de "La fabrique qui pique" et dont j'ai regardé de nombreuses vidéos à mes débuts car il explique bien comment tenir un rucher et que ses méthodes correspondent aux miennes.

Il y a tant à dire que tout n'est pas dans le roman mais ce qu'il faut en retenir, c'est qu'elles sont très utiles à notre planète et qu'il faut en prendre soin. Je vous invite surtout à fabriquer les pièges à frelons asiatiques (très bien expliqué sur ce lien, Bravo à la mairie de Capvern !), simples ET efficaces : http://www.mairiecapvern.com/2019/04/pieges-a-frelon-asiatique.html

Mais ce livre, c'est aussi ce jeune garçon, Noah, 12 ans, en cinquième, mal dans sa peau, mysophobe et ayant pour compagnon deux chiens imaginaires : Victor et Hugo. Jusqu'au jour où il croise Mélissa, nouvelle dans le collège, belle à ses yeux comme une fleur mellifère pour une abeille. Pour satisfaire ses parents et pour conquérir Mélissa, Noah va créer "Le labo des abeilles".

La relation de Noah avec ses parents m'a fait mal au coeur, sa maman a une conduite très étrange et son père est un fou de mathématique et pour lui tout passe par les maths. Ceux de Mélissa ne sont pas mieux.
Au niveau cadre scolaire, ce n'est pas terrible non plus, le pauvre Noah est victime de harcèlement et personne ne semble s'en préoccuper.
Heureusement, les abeilles vont l'occuper et l'aider à se dépasser et il peut compter sur son grand-père, qui semble être le seul à lui montrer son amour.

Les abeilles ont se pouvoir d'apaisement grâce à leur bourdonnement et à leur danse, sur moi en tous cas.

Je vous invite donc à lire ce roman si vous voulez en savoir un peu plus sur les abeilles.
Pour ma part, je tenterai un autre roman de cette autrice.

BeE Happy !!! 🐝🥰

Tout a été dit sur cette petite merveille écrite par Lena Walker. Qu'ajouter de plus si ce n'est que j'ai passé un excellent moment avec Noah, préadolescent attachant et trop mature pour son âge? Sans oublier la belle Mélissa, ainsi que papé, le grand-père solaire de Noah.
En plus d'être une histoire sensible et touchante, ce livre est très bien documenté, bibliographie à l'appui, mais sans être rébarbatif, sur l'un des éléments essentiel à la survie de l'humanité: les abeilles. Si je connaissais certaines choses à leur sujet, j'en ai appris d'autres.
Par contre, d'un point de vue purement personnel, j'ai préféré de la même auteure Les petites merveilles. Peut-être parce que je m'identifiais mieux au personnage principal? Peut-être à cause de mon amour des livres et des bons petits plats (gourmandise, quand tu nous tiens...)? Ou alors parce que j'ai préféré la façon dont le harcèlement scolaire a été évoqué dans ce précédent roman? Certainement un peu de tout ça. Toujours est-il que Quand les abeilles ne danseront plus reste une excellente lecture, dont j'ai apprécié les petits clins d'oeil aux Petites merveilles (j'en voulais plus:) ).
En conclusion, je le conseille à tous, notamment aux collégiens. Il serait peut-être judicieux d'étudier ce livre aux problématiques actuelles en classe à cet âge plutôt que des classiques trop loin de leur époque.
Lu dans le cadre du challenge d'Audrey de @Le souffle des mots, petit mois, petites lectures, et du Cold Winter Challenge, catégorie Marcher dans la neige, sous-catégorie Forêt enneigée, mots-clés: animaux, écologie.

Quand on aime lire, à force de pratique, on sait vite ce qui va nous plaire ou pas. Pour ma part ça ne fonctionne pas avec le résumé, il m'arrive d'avoir de bonnes ou mauvaises surprises. En revanche dès les premières lignes d'un livre, je sais que je vais accrocher ou pas. Par exemple, pour mon précédent livre chroniqué Les douces de Judith Da Costa Rosa, dès les premières lignes, je savais que ça partait mal pour moi. Parfois pour d'autres livres je sais qu'il va falloir insister un peu. Et pour ce livre dès le départ je savais que c'était bien parti, et ça s'est confirmé jusqu'à la dernière ligne.
Aujourd'hui, je partage avec vous, Quand les abeilles ne danseront plus de Lena Walker.

En 2 lignes

Noah, 12 ans. Il aimerait que ses parents soient un peu moins sur son dos, et en même temps devenir intéressant aux yeux de la nouvelle ; Mélissa. La solution, sauver les abeilles…

Ce que j'en pense

Je ne sais pas si j'aurais craqué sur ce livre en l'ayant vu en librairie. Je l'ai reçu dans ma seconde box littéraire envoyée par Exploratology. Pour mon anniversaire, mon compagnon m'a offert un abonnement de 3 mois, j'ai soufflé l'idée 🙂; et je ne suis pas déçue, j'aime beaucoup cette box. J'aime le choix des livres et tous ce qui les accompagne, chocolats, thés, infusions, marques pages, carnets ou autres… Quand les abeilles ne danseront plus est le premier des livres reçus que je lis, je découvre l'auteur par la même occasion.

On suit ici un moment de vie de Noah, 12 ans. Comme mentionné plus haut, je pense que je ne me serai pas intéressé à ce livre, par préjugés parce qu'il s'agit d'un collégien, ce n'est pas le genre de sujet qui m'aurait inspiré. Mais il ne s'agit pas uniquement de Noah, sa rencontre avec Mélissa, ou ses relations avec ses parents. le tout est mêlé, pour diverses raisons, à une envie de sauver les abeilles. Pour le coup sujet qui m'inspire beaucoup plus.
J'aimerai installer une ruche dans mon jardin! Je me doute bien que ça va demander un peu de travail, si l'installation est envisageable et autorisée chez moi, je ferai une formation pour bien en prendre soin de ces petites abeilles. Beau projet, on verra si ça peut marcher, mais vous comprenez mon intérêt pour ce livre.

Livre, tout à fait abordable pour tout public. Contre toute attente j'ai suivi l'histoire de Noah avec intérêt, c'était très bien mené. Noah apparait comme un petit garçon un peu décalé par rapport aux enfants de son âge, peut-être pas forcément plus intelligent, mais déjà plus clairvoyant sur certaines choses, mais pas du tout sur d'autres comme on pourra le découvrir. Je l'ai même trouvé plutôt attendrissant ce petit garçon qui croit connaitre le monde des adultes et en oublie celui de son âge. A cette histoire de fond, se greffe un peu d'histoire d'abeilles, sans être ni pédant ni moralisateur. Il y a quelques explications liées à leur mode de fonctionnement, mais rien de complexe, ni professoral. En clair, quand ça parle abeilles c'est intéressant et pas chiant, bon peut-être parce que le sujet m'intéresse, mais vraiment c'est suffisamment distillé pour être apprécié de tous lecteurs.

J'ai aimé la plume de l'auteur, bien écrit, facile à lire, chapitres courts qui s'enchainent bien. Et le ton sarcastique de Noah, il m'a fait sourire plus d'une fois. Mais comme on le découvre, ce qu'il pense savoir et comprendre de lui et des autres peut s'avérer erroné. Finalement son attitude et ses sarcasmes n'étaient-ils pas une façade, une carapace pour se protéger de certaines difficultés qu'ils n'avaient pas identifié.

En conclusion
Belle lecture d'avant été, qui donne envie d'aller discuter avec les apiculteurs.
Je vous laisse découvrir les subtilités de ce beau livre. Et serai ravie de connaitre votre ressenti et avis de lecture.

Avec avec ce livre, le message est bien clair : il faut agir maintenant, s'engager, tout faire pour préserver la biodiversité, et ici, on se concentre particulièrement sur les abeilles. Je suis très sensible aux questions environnementales, et à la façon d'appréhender ces sujets en littérature, mais là je dois dire que je suis bien embêtée..

Si le message autour de l'environnement et le sujet global sont intéressants, la façon de le traiter n'est malheureusement pas très digeste.

Les dialogues entre les enfants ne sont pas naturels, les personnages assez caricaturaux, et on a un peu l'impression que l'histoire est un prétexte à caser de gros pavés sur les abeilles dans le genre “eh, tu sais ce que j'ai appris dans un livre ? et bien les abeilles blablabla”.

Mais surtout, le plus dérangeant : la relation mère fils.
Un garçon de 12 ans qui nous décrit à quel point sa mère est flasque et grosse : “ma mère me demande si je la trouve jolie dans sa nouvelle tenue ultra moulante. Je hoche la tête, mais au fond, je ne vois que les plis de son pantalon qui cisaillent sa chair comme la ficelle d'un rôti de boeuf” (ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres), de même qu'il le fait avec l'une de ses professeurs “Mme Simmonot nous distribue un extrait de Romeo et Juliette. Quand je l'observe - je suis sûrement un peu méchant, mais surtout réaliste - je me dis que personne n'a prévu de l'inviter au restaurant ce soir, je ne vois pas comment cela peut arriver, même sur un malentendu. Il faudrait être tordu ou aveugle pour vouloir diner avec elle. Mme Simmonot, en plus d'être archi-myope, ressemble à une aubergine version culotte de cheval. Ce texte de Romeo et Juliette nourrit sans doute un fantasme, car je ne vois pas qui pourrait mourrir d'amour pour elle. C'est sans doute pour ça qu'elle nous le propose, pour se rappeler les frustations de ne pas être aimée.”, ce n'est juste pas possible...

Il me parait absolument impensable qu'un garçon de 12 ans puisse penser ça de sa mère, et qu'il puisse trouver qu'offrir des chocolats à la Saint Valentin est un “tue l'amour” parce que ça fait prendre des calories et que c'est une fête commerciale.

Un autre passage qui m'a interloqué :
Les pauvres enfants qui sont punis parce qu'il ont pris l'initiative de faire venir un apiculteur dans l'école, décision appuyée, validée et encadrée par le collège, qui les exclut de cours parce que la vitre de la ruche s'est fissurée et que “mais vous vous rendez compte à quel point c'était dangereux de faire venir ce mec” (ici ce n'est pas la vraie citation, je résume le message).

La fin rattrape un peu les choses, mais n'explique en aucun cas de nombreux passages de dénigrement physique.

Je n'ai vraiment pas compris en quoi cela pouvait servir l'histoire. Sans ces descriptions, la relation de Noah avec ses parents et avec les autres est déjà bien assez compliquée, alors pourquoi rajouter ces moments détestables ?

Si c'est pour nous faire comprendre que Noah est soit disant un garçon très intelligent voire haut potentiel, je ne vois vraiment pas le rapport (de même qu'utiliser des mots soutenus ne fait pas un HPI).

Et puis la “révélation finale” qui tente d'expliquer tant bien que mal pourquoi la relation est si malsaine, ne tient pas vraiment la route non plus, c'est un peu raccourci.

Alors j'avoue que je suis perplexe… Je salue l'initiative d'écrire sur la protection des abeilles via la littérature jeunesse, mais je ne comprend absolument pas ce que ces remarques grossophobes viennent faire là.

Si encore le but était de nous faire rencontrer un personnage antiphatique, cela servirait effectivement à nous le dépeindre comme tel, mais ça ne me semble pas être l'effet recherché… Si le garçon avait des remords à propos de la façon dont il traite les autres, si il s'en voulait, s'excusait, mais encore une fois, rien du tout, c'était juste totalement gratuit…

Si quelqu'un veut en discuter avec moi et m'éclairer sur tout cela, je serai ravie, je suis peut être passée à coté de quelque chose, mais en attendant que ressors en colère de ma lecture, car la lecture est initialement dédiée est un public jeunesse, et qu'on passe totalement à côté du message, pourtant essentiel.

En quoi les abeilles sont essentielles à la vie ?

Dans cette histoire, nous suivons un jeune héros. Il s'agit de Noah, douze ans. Il habite Paris avec ses parents.

J'ai lu plusieurs romans de l'auteure et je remarque à chaque fois une jolie amélioration au niveau de son écriture. Elle a une plume délicate, poétique et recherchée. C'est très bien écrit.
L'histoire nous captive dès les premières lignes. On sent que l'auteure a fait un travail remarquable au niveau des personnages et de sujets abordés. Tout est extrêmement bien développé.

Ici on a un unique point de vue, celui de Noah. J'ai aimé que le personnage principal soit un jeune garçon de douze ans. C'est innovant et peut-être d'autant plus touchant. Ainsi, je me suis immédiatement prise d'affection pour lui, il est si jeune et déjà si intelligent. Il a une imagination débordante. Il porte une carapace et cache ses sentiments.
Entre un père obnubilé par son métier d'enseignant chercheur et une mère dépressive, trouver sa place n'est pas facile.
Sa relation avec "Papé", son grand-père, est attendrissante. Son grand-père est très important dans la vie de Noah. Il est joyeux et lui donne toujours le sourire.
Malheureusement, il vit à Marseille et Noah le voit uniquement pendant certaines vacances. Ces instants, un peu hors du temps, font voyager.
A l'école, Noah se sent seul et incompris. Il n'a pas d'ami et est clairement invisible aux yeux des autres.
Cependant, sa rencontre avec Mélissa, la nouvelle élève, pourrait bien tout changer...

Les parents de Noah sont exigeants avec lui, surtout sa mère. Afin d'être un peu plus tranquille, Noah a l'idée de créer une association. Mélissa, la nouvelle de la classe semble être l'associée idéale. Elle est très secrète et ne se dévoile pas beaucoup, notamment en ce qui concerne sa famille. On va en apprendre plus sur ce personnage mystérieux au fur et à mesure de la lecture.
Si Noah est solitaire et timide, Mélissa est pleine de vie et sociable. Mélissa et Noah sont complémentaires.
Ils s'unissent grâce aux abeilles et c'est magique.

À travers le personnage de Noah, l'auteure soulève une problématique importante. Que serait l'humanité sans les abeilles ? le sujet ne laisse pas insensible.
Je ne pensais pas apprendre autant sur le comportement des abeilles et pourtant... C'est merveilleusement bien documenté.
L'auteure maîtrise sa thématique principale, on sent qu'elle a fait des recherches approfondies sur le sujet et aussi, qu'elle est passionnée. On ressent que cette cause lui tient particulièrement à coeur.
J'ai découvert en profondeur un sujet passionnant, incroyablement enrichissant.

L'ambiguïté des sentiments, la complexité des relations parents/enfant et le harcèlement scolaire sont des thèmes délicats, l'auteure en parle avec sincérité. de plus, le trouble dépressif est traité avec réalisme.

Les nombreuses références présentes sont plaisantes, entre celles qui collent parfaitement avec l'âge de notre personnage principal (Minecraft), et celles qui se fondent à merveille avec l'histoire (Paul Verlaine).
Aussi, j'ai particulièrement apprécié l'histoire du roi Salomon.
Et qu'est-ce que j'ai aimé la jolie référence au précédent roman de l'auteure, à savoir, Les petites merveilles.

Ce livre est porteur d'un message fort. Un message d'alerte. Un message de prévention. Mais surtout un message d'espoir.
C'est une histoire remplie de belles valeurs qui fait prendre conscience de la situation préoccupante du déclin des abeilles et de son impact sur l'humanité.

C'est un roman qui respire la bienveillance et la douceur. Je le recommande chaudement à tous.