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3,67

sur 1171 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les Rêveries du promeneur solitaire est l 'ultime ouvrage de J.Jacques Roussea
L 'auteur a senti la fin approchée, décide de livrer tout ce qu 'il a sur le coeur .En quelque sorte, il veut se justifier devant ses semblables .De son point de vue, il en a sur le coeur .IL est ulcéré .Durant, sa vie, il s 'est senti persécuté .On a dit qu ' il est " parano". IL vit en solitaire, fuyant la compagnie de ses semblables .
Ce roman est divisé en dix parties inégales, appelées rêveries , Dans ces rêveries où l 'auteur marche seul dans la nature, se laisse aller et essaie de nous entraîner au fond de ses pensées .IL nous invite au voyage du philosophe sur lui-même.En peu de mots, il se prête à une introspection , la sienne bien sûr . J.J Rousseau est le sujet de ses reflexions .On peut dire qu 'il participe à
l 'individualisme qui est une méthode nouvelle à l 'époque .IL revient sur certains sujets comme la réligion, la nature , l 'homme bon mais corrompu
par la société .
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Les réflexions philosophiques de Jean-Jacques Rousseau ont marqué mes années lycées. Je me souviens d'avoir apprécié "Les rêveries du promeneur solitaire" et l'idée de réfléchir sur sa vie et ses états d'âmes. Car à tout âge la promenade procure ce plaisir de l'introspection.
J'ai donc voulu le relire car je n'avais pas tout gardé en tête. J'ai bien fait car j'ai pris plaisir à cette lecture et les impressions gardées étaient les bonnes.

Comme dans un journal, Jean-Jacques Rousseau médite à la fin de sa vie sur ses souvenirs ou sur le moment présent. Il se sent vieux, seul et délaissé mais apprécie la jouissance du temps passé avec lui-même. D'ailleurs ce sera son dernier voyage car le livre a été publié à titre posthume.
Il y décrit l'état de son âme et évoque entre autre sa rupture avec la société, sa haine du mensonge, le plaisir d'herboriser, le souvenir d'un séjour enchanteur à l'île Saint-Pierre et, plus grave, l'abandon de ses propres enfants. Cette oeuvre autobiographique constitue donc des réflexions sur la nature de l'homme et son esprit.
Pour moi, outre le fait qu'il permet de mieux connaitre l'une des gloires de la nation française, ce livre est un bel éloge à la contemplation et aux bienfaits de la marche.


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Ce bilan introspectif entre réflexions et mémoires, est une ode à la nature autant qu'une critique de la société humaine. Cette société humaine, dont il a subi les foudres les plus irrationnelles, Rousseau ne la méprise pas, pourtant, il la toise et s'en défend. Il souffre du rejet en même temps qu'il se complait dans la solitude, apaisement de son âme par l'exaltation des sens au présent. Mais sa mémoire revient aussitôt qu'un objet le rappelle aux hommes et le ravissement laisse de nouveau place aux tourments.
L'on découvre un homme torturé qui, après ses "confessions", essaie, par ce livre, de prouver au lecteur qu'il est hors d'atteinte, en même temps qu'il tente, en vain, de s'en persuader lui-même.
L'on y trouve de nombreuses réflexions sur la vieillesse, la conscience collective, la générosité (entendue ici dans le sens de charité), le bonheur, la joie.
Un livre intemporel, en somme, à garder près de soi.
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"Le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience", ce rêve réalisé du Baudelaire auteur de poèmes en prose, nous vient tout droit de Rousseau, en particulier du dernier Rousseau, l'auteur des Rêveries. Héritier de Fénelon, précurseur De Chateaubriand, il pose les jalons d'une libération de l'expression poétique, loin du vers et des contraintes formelles trop rigides de la poésie proprement dite. Il faut le lire à haute voix comme on ferait d'un beau poème.
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Les Rêveries du promeneur solitaire est sans doute pour moi l'une des oeuvres les plus compliquées à juger. Disons qu'objectivement, ce livre apporte certaines idées nouvelles (pour l'époque) sur la société en règle générale. le problème étant que ces idées ne sauraient être purement crédibles du fait que Rousseau, à cette période, était autant narcissique que paranoïaque. Autant vous dire que quand celui-ci nous dit détester tous les hommes, on ne pourrait savoir si c'est du fait d'une réflexion ou de sa paranoïa. Je vous laisse maître de juger ce problème là.
En revanche, et c'est ce qui justifie les 5 grosses étoiles, je suis subjectivement époustouflé et remué par ces paroles. Quel effet bizarre que d'ouvrir un livre dans lequel l'ensemble de vos convictions les plus farouches sont rassemblées, comme si quelqu'un avait fait une liste de toutes vos idées. Ce à qui cela est déjà arrivé comprendront l'effet de malaise que cela crée un début de lecture.
Du fait, même si cette oeuvre fera désormais office de bible personnelle, je ne saurais dire qu'elle est indispensable et absolument à lire, mais elle reste très intéressante, tant au niveau des pensées déployées que du contexte dans lequel le récit est plongé.
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Source d'inspiration et de sagesse.
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Froissement.
Boule de papier.
Je recommence.

Une sage introspection, difficile et longtemps ruminée : « […] je m'y trouvai d'abord dans un tel labyrinthe d'embarras, de difficultés, d'objections, de tortuosités, de ténèbres que, vingt fois tenté de tout abandonner, je fus près, renonçant à de vaines recherches, de m'en tenir dans mes délibérations aux règles de la prudence commune […] la prendre pour mon guide n'était autre chose que vouloir à travers les mers les orages, chercher sans gouvernail, sans boussole, un fanal presque inaccessible, et qui ne m'indiquait aucun port. »
Il confie aux lecteurs la raison de sa retraite. Il livre son ultime réflexion philosophique sur la jeunesse, la vieillesse, l'empathie, l'abus, le discours sur la vérité et le mensonge, la droiture et la franchise, les romans fictions, il touche et anticipe la question de la plaisanterie actuelle de la masse littéraire, etc. en dix promenades.

Froissement.
Boule de papier.
Je recommence.

Peu de temps avant sa mort, il décida de quitter les turpitudes de la société qu'il considérait comme invivable et perfide. Exténué par la part sombre de la condition humaine, il se résigna et se retira. « […] ces noires ténèbres qu'on renforçait sans relâche autour de moi ranimèrent toute l'horreur qu'elles m'inspirent naturellement. »

Gribouillage, découpage, reprises, suspension d'écriture, attente, mes notes manquent de souffle ; à genoux, j'accepte le résultat qui sera toujours un commentaire inacceptable.
LE LECTEUR TOUCHE AU SUBLIME À CHAQUE PAGE. Voilà tout.
Comme une Nocturne de Chopin, la technique déstabilise, mais souvent l'écoute sublime les suites de notes brèves ou longues d'une grande mélodie transcendante et jubilatoire.
En boucle, j'entendais « le silence » de Beethoven qui m'envoutait longtemps après la lecture de Mr Jean Jacques Rousseau alors que j'étais allongé sur la plage, apaisé en bord de mer.

Boule de papier…

En tant que sportif amateur, à la recherche de prise de masse et d'explosivité, j'ai découvert un truc de fer pour perdre du poids : Kickboxing/Course à pied, - 5kg en 2 mois. Pas très littéraire tout ça.
Ce qui compte, ce sont les étranges trouvailles que j'ai pu dénicher ; comme de prévoir de courir ou nager une longue distance et réaliser un record personnel sur un intervalle réduit imprévu. Un grand instant délice. Ce qui unit les aléas, le résultat imprévu et la sensation de satisfaction directe, c'est la bonne surprise, le plaisir subit. Une sorte de bonheur que Rousseau évoquait.
Même s'il a dit : « À peine est-il dans nos plus vives jouissances un instant où le coeur puisse véritablement nous dire : je voudrais que cet instant durât toujours ; et comment peut-on appeler bonheur un état fugitif qui nous laisse encore le coeur inquiet et vide, qui nous fait regretter quelque chose avant, ou désirer encore quelque chose après ? » ; j'aime à garder à l'esprit, sans regrets ou inquiétudes, que c'est un pur bonheur bien plus que du plaisir chaque fois que je m'aventure dans l'inconnu.
Les bonheurs, les bonnes heures, ces instants que je souhaite figer, en cela réside ma petite Île de la Motte, de St-Pierre, au milieu du lac de Bienne. C'est comme si « J'allais me jeter seul dans un bateau que je conduisais quand l'eau était calme, et là, m'étendant tout de mon long dans le bateau les yeux tournés vers le ciel, je me laissais aller et dériver lentement au gré de l'eau, quelques fois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de la vie ».

Boule de papier.

Ah oui ! M'égosillé-je. Je te plussoie Charles Baudelaire :
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme.
(L'homme et la mer).

Cet ouvrage me touche dans le sens où il aborde l'intensité des émotions que provoque une nature sibylline, d'une poésie si lumineuse et si baudelairienne, cette immensité qui éveille les sens à tout bout de champ. Je suis sans voix et ému devant tant de beauté.
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Rousseau a écrit beaucoup de textes étant tirés de sa vie, ou d'expériences narrées de sa vie, sans que l'on puisse vraiment s'y retrouver avec finesse et autorité. Un de ses ouvrages notables est l'ensemble de ses Confessions, et celui-ci est précisément autobiographique et autocentré sur le personnage de Rousseau, l'ensemble de sa vie ; ce sont comme des mémoires. Ce texte du Promeneur est fondamentalement différent car il s'agit d'un ensemble de réflexions philosophiques qui mèneront le lecteur de celles-ci vers un mode de pensée réflexif intelligible et poussé dans le sens de la pensée de l'auteur : en clair, il s'agit d'un texte qui note les plus grandes lignes de la pensée de l'auteur, et celui-ci essaye de nous faire agréer à sa philosophie. C'est parmi ces pensées et ces réflexions qu'il incorporera des éléments venant de sa vie passée, il va notamment revenir sur des évènements marquants comme le jour de son accident de chute où on l'a dit comme mort, ou encore les différentes parades de gens qui caillassent sa maison, etc. Tous ces éléments – et nombre d'autres – l'ont poussé dans ses retranchements et ont fait de sa philosophie ce qu'elle est aujourd'hui : une sorte de transcendantalisme autarcique et total. Selon lui, chaque être humain est bon de par sa nature, mais il se perverti avec son intégration au sein d'une (ou de plusieurs) société contenant des lobbys et opinions politiques/idéologiques, la preuve est une de ses promenades où il se décrit comme grand ami des enfants qui, eux, n'ont pas encore intégré ces sociétés et pensées, ou encore ami des hommes solitaires. J'ai apprécié découvrir son amour pour les enfants, car la personnalité de Rousseau a toujours fait parler à ce propos – comme quoi il a écrit des essais sur l'éducation des poupons alors qu'il a abandonné les siens – ; il parait qu'il a été décrié à son époque également pour ces motifs, j'ai trouvé admirable le fait d'en parler dans ce texte se plaçant au coucher de sa vie. Evidemment, nombre de ces promenades m'ont plu et j'ai adoré découvrir les fondements de cette philosophie à laquelle je m'identifiais déjà beaucoup. Maintenant je peux ouvertement dire que je me suis reconnu dans ces rêveries, et je ciblerais mieux les apports de cette façon de penser. Il faut prôner l'indifférence, oublier la méchanceté ineffable des Hommes sociétaux, considérer l'amitié comme un don de soi et donc un acte d'altruisme, se considérer soi-même avant de considérer les autres, et faire une immense différence entre l'amour-propre et l'amour de soi. Ce texte est assez autocentré, évidemment, et je puis comprendre les gens qui trouve de ce livre un accès trop simpliste pour que l'auteur parle inutilement de lui-même, mais je pense qu'il faut ouvrir sa lecture a un champ supérieur, ne pas voir ces promenades rêveuses comme des divagations d'un vieil homme en dépit du monde, mais comme des réflexions fondant un véritable mouvement de pensée qui pourrait permettre à un nouveau monde et une nouvelle conception de l'existant, des autres humains qui nous entourent, mais aussi une nouvelle conception de nous-même. Finalement, le promeneur ne fait que se promener au sein de lui-même pour mieux se comprendre : ses rêveries ne sont que des réflexions sur sa propre compréhension, c'est comme une méditation du soi.

A travers des divagations lors de promenades psychologiques, les rêveries de l'auteur nous emmènent dans son vécu pour illustrer un nouveau mouvement de pensée transcendentaliste total et autosuffisant : les hommes ne se valent et tuent. Les mots de Rousseau résonnent désormais en moi comme un message de sagesse que je réutiliserait et que je ne cesserai de mieux comprendre au fil de mes âges. {19}
Lien : https://clemslibrary.wordpre..
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C'est ma première lecture de Jean-Jacques Rousseau. Je ne sais pas si c'était le meilleur choix que de commencer par sa dernière oeuvre, et posthume qui plus est, mais c'est peut être pour cela que j'ai tant aimé.
Rousseau a écrit ses rêveries pour lui même et non dans le but d'être lu par d'autres, il y a consigné ses réflexions, ses impressions, ses rêveries en somme. Il y relate quelques anecdotes de son quotidien, sa passion pour la nature et la botanique, mais surtout ce qu'il y consigne c'est le repos qu'il trouve dans la solitude et l'éloignement du genre humain qui l'a tant déçu et blessé. J'ai adoré ces belles promenades en compagnie de Jean-Jacques, avec lui je me suis évadé, avec lui j'ai tenté de lire en moi-même, il m'a éclairé sur certaines choses, émue sur d'autres, et fait réfléchir sur beaucoup. de sa plume agréable, lyrique, douce, certes parfois larmoyante, mais toujours digne et humaine il m'a touché et transporté.
Peut-être faut-il se reconnaître en lui pour être tant saisi par cette très belle oeuvre, je ne sais pas. Mais je l'ai été et je garderai ce livre bien précieusement auprès de moi pendant longtemps. Un très grand coup de coeur.
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Un classique je n'avais pas encore ouvert . Une lecture douce et agréable. Qui invite a s'éloigner des autres pour pouvoir réfléchir pleinement sur soi. Rousseau nous livre un récit poignant ou la nature et le retour aux choses simples le comblent d'avantage que la vie en société. Un livre qui parle encore aujourd'hui, ou de plus en plus l'envie d'un retour à la nature se fait sentir!
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