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Citations sur Savoir attendre : Pour que la vie change (25)

Le sens de cette vie c’est de voir s’effondrer les uns après les autres tous les sens qu’on avait cru trouver.
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Le refus de l'événement, source de la douleur ou de la souffrance, conduit immédiatement à tarir le flux vital. C'est la porte ouverte à la fatigue, à l'insomnie, à la dépression.
Pourtant le refus, comme première réponse à l'événement qui provoque la souffrance, est légitime et nécessaire.
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Il est facile de comprendre pourquoi ce sentir propre au vivant est le lieu de la modification. On peut le montrer de plusieurs façons. Lorsqu'on supprime le contrôle de la conscience et de l'intellect, on laisse libre cours non pas à l'inconscient, mais à une sensorialité qui ébranle la fixité de notre appréhension habituelle des choses et des êtres. Le mal-être, quelle que soit sa forme, relève toujours de la rigidité et de l'étroitesse. Or ce sentir se caractérise par une circulation incessante, une mise en communication et en correspondance. En d'autres termes, si nous allons mal, c'est que nous ne voyons pas, que nous n'entendons pas, que nous ne sentons pas. En nous immergeant dans le sentir sans réflexion, nous réapprenons la finesse et la perspicacité du sentir.
La solution de nos problèmes se trouve au-dehors, dans une appréhension nouvelle de notre situation. Pour cela, il s'agit de laisser venir à nous tout ce qui est alentour. Ce sentir propre au vivant est d'abord un laisser se mélanger toutes les données et ensuite une attente que tout retrouve sa place. Cela a lieu parce que le sentir est celui d'un vivant et donc d'un organisme qui, bouleversé un instant, revient à son point d'équilibre. Notre situation dans l'existence dépend de trop de facteurs pour que nous soyons capables de les appréhender par un effort d’intelligence explicite. Celle-ci est toujours d’une manière ou d'une autre, trop unilatérale. La sensorialité première, logiquement antérieure à celle que nous connaissons en dehors de la transe, tient compte à la fois de tous les éléments capable d'aboutir à une refonte de notre position actuelle...
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Nombreuses sont les personnes aujourd'hui, que l'on catalogue comme états limites et qu'il vaudrait mieux nommer frontaliers, qui ont avec la réalité un rapport incertain. Elles s'étonnent et s'inquiètent d'être envahies de sensations ou de perceptions qu'elles ne peuvent pas dire et partager avec d'autres sous peine d'être taxées de folie ou d'aliénation. Si elle sont au contraire entendues comme porteuses d'un don ignoré de la plupart, don qui peut rendre leurs relations aux autres plus avisées et aux choses mieux adaptées, elles peuvent s'apaiser et avoir moins peur de leur différence.
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La seule réponse au désastre est de le contempler et de tirer une joie éternelle de cette contemplation.
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Sérénité veut dire d’abord que le thérapeute n’a pas à partager la souffrance du patient. Le patient de demande pas que l’on souffre avec lui. D’où l’ambiguïté du terme empathie. Il est possible d’être auprès ou avec quelqu’un sans éprouver ce qu’il éprouve. … refuser la compassion.
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Si le silence est attentif et serein, c'est-à-dire s'il est libre de toute angoisse et de toute intention bienfaisante, s'il est silence qui fait silence devant la catastrophe parce qu'elle dépasse tout entendement, ce silence suffit pour apaiser la souffrance.
Tous les mots sont dits dans le silence, tous ceux que l'on aurait pu dire, tous ceux que l'on risquait de prononcer par maladresse, tous ceux que l'on n'aurait pas su imaginer pour redonner courage....
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Un jour, un homme accablé par le souci de lui-même et qui avait touché au dégoût de soi est venu me voir pour en être délivré. Après quelques minutes de conversation, je lui ai enjoint de de se lever, puis de faire un pas. Sous l'effet de cet ordre qu'il n'a ni discuté ni différé, il a agi sans y penser. Il a été brusquement libéré du souci de se regarder et de savoir ce qu'il faisait. Son visage torturé s'est détendu, et il a ressenti un immense soulagement. Après avoir goûté quelques minutes une tranquilité qu'il n'avait pas connue depuis longtemps, il a jugé que ce changement éprouvé sans conteste n'était pas possible, que c'était vraiment trop simple. Comme il me disait son étonnement, je lui ai fait part du mien. Il n'est pas revenu et a dû retourner à ses démons. Mon seul espoir était qu'il n'oublie pas cependant ce qui s'était passé. Vain espoir probablement. Il avait fait l'expérience de la distance entre intention et action, mais cela lui était insupportable.
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La main d’une brise qui rebrousse le duvet sur le ventre d’un moineau, l’eau qu’un soleil enflamme dans un verre, une phrase dans un livre, vaillante comme une petite fille sautant à la corde ; les vrais secours ne sont jamais spectaculaires.
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La solution d'un problème humain ne s'effectue jamais par une réponse à la question pourquoi.
Elle exige de faire cesser la réflexion sous peine de s'y empêtrer. Car une telle solution n'est pas de l'ordre de la pensée réflexive; elle est de l'ordre de l'action.
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