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EAN : 9782738117908
235 pages
Odile Jacob (28/04/2006)
3.98/5   22 notes
Résumé :

" Qu'est-ce qui guérit, qu'est-ce qui fait changer ? C'est la nature, disaient les anciens, c'est la force de la vie. Alors la seule question est : comment piéger la vie, comment la faire venir ? "François Roustang pousse plus loin sa description des conditions du changement. Face au mal-être, il propose un cheminement paradoxal : dans le voisinage de nos souffrances extrêmes et que nous croyons intimes, laisser surgir, malgré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
En résumé: ça fait du bien, ça aide à vivre, et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas.
Avec des phrases simples, une sorte de "ligne claire" dans le style, François Roustang donne sa vision de l'attente. En lisant ce livre, on avance, pas à pas, dans une pensée du lâcher prise. Roustang minore sans cesse le rôle du thérapeute, cette personne qui doit oublier tout savoir, toute expérience avant de recevoir son patient afin de laisser celui-ci exister dans sa singularité. Il sait que ne pas faire de thérapie donne parfois d'aussi bons résultats que la thérapie elle-même, le patient venant aussi chercher une autorisation de transformer son existence. Et Roustang sait que le patient trouve parfois son avantage à rester malheureux.

Au fur et à mesure de la lecture, on a l'impression de voir le thérapeute occidental se transformer en vieux sage orientalisant, dénuement et détachement de soi. Il contrecarre les idées toutes faites, les stéréotypes psychologisants (le fameux et stérilisant "c'est juste une question de volonté"), l'excès de cartésianisme. Bref, on est à la frontière du philosophique qui aide à vivre, le genre de livre à reprendre quand on est coincé dans une situation, quand on rumine les mêmes discours.
Lien : http://killing-ego.blogspot...
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François Roustang est un thérapeute, un vrai. Petit à petit il constitue également une bibliographie impressionnante de livres assez incontournables. Celui-ci en est un à mes yeux. Dommage qu'il soit tellement absent des lectures et cours universitaires "classiques".
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Bonjour,

J'espère que ce livre est clair. Il y a des savants qui feraient mieux de se vendre les livres entre eux au lieu de les mettre dans le commerce à portée de main des gens modestes. Des titres et des résumés accrocheurs, mais résultat, du charabia pour le simple lecteur, même amateur de psychologie! J'ai voulu lire "Il suffit d'un geste" de François Roustang: déception totale!...Quand est-ce que ces cerveaux auront l'humilité d'avoir un discours expliqué, avec des phrases simples...On a parfois l'impression que le developpement personnel avec ses éxorbitances n'est destiné qu'aux riches et aux intellos, ou les deux...
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Intéressant. La première partie du livre s'adresse plus au patient, celui-ci se sent "oublié" dans la fin du livre, Roustang s'adresse plutôt au thérapeute.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Il est facile de comprendre pourquoi ce sentir propre au vivant est le lieu de la modification. On peut le montrer de plusieurs façons. Lorsqu'on supprime le contrôle de la conscience et de l'intellect, on laisse libre cours non pas à l'inconscient, mais à une sensorialité qui ébranle la fixité de notre appréhension habituelle des choses et des êtres. Le mal-être, quelle que soit sa forme, relève toujours de la rigidité et de l'étroitesse. Or ce sentir se caractérise par une circulation incessante, une mise en communication et en correspondance. En d'autres termes, si nous allons mal, c'est que nous ne voyons pas, que nous n'entendons pas, que nous ne sentons pas. En nous immergeant dans le sentir sans réflexion, nous réapprenons la finesse et la perspicacité du sentir.
La solution de nos problèmes se trouve au-dehors, dans une appréhension nouvelle de notre situation. Pour cela, il s'agit de laisser venir à nous tout ce qui est alentour. Ce sentir propre au vivant est d'abord un laisser se mélanger toutes les données et ensuite une attente que tout retrouve sa place. Cela a lieu parce que le sentir est celui d'un vivant et donc d'un organisme qui, bouleversé un instant, revient à son point d'équilibre. Notre situation dans l'existence dépend de trop de facteurs pour que nous soyons capables de les appréhender par un effort d’intelligence explicite. Celle-ci est toujours d’une manière ou d'une autre, trop unilatérale. La sensorialité première, logiquement antérieure à celle que nous connaissons en dehors de la transe, tient compte à la fois de tous les éléments capable d'aboutir à une refonte de notre position actuelle...
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Un jour, un homme accablé par le souci de lui-même et qui avait touché au dégoût de soi est venu me voir pour en être délivré. Après quelques minutes de conversation, je lui ai enjoint de de se lever, puis de faire un pas. Sous l'effet de cet ordre qu'il n'a ni discuté ni différé, il a agi sans y penser. Il a été brusquement libéré du souci de se regarder et de savoir ce qu'il faisait. Son visage torturé s'est détendu, et il a ressenti un immense soulagement. Après avoir goûté quelques minutes une tranquilité qu'il n'avait pas connue depuis longtemps, il a jugé que ce changement éprouvé sans conteste n'était pas possible, que c'était vraiment trop simple. Comme il me disait son étonnement, je lui ai fait part du mien. Il n'est pas revenu et a dû retourner à ses démons. Mon seul espoir était qu'il n'oublie pas cependant ce qui s'était passé. Vain espoir probablement. Il avait fait l'expérience de la distance entre intention et action, mais cela lui était insupportable.
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Nombreuses sont les personnes aujourd'hui, que l'on catalogue comme états limites et qu'il vaudrait mieux nommer frontaliers, qui ont avec la réalité un rapport incertain. Elles s'étonnent et s'inquiètent d'être envahies de sensations ou de perceptions qu'elles ne peuvent pas dire et partager avec d'autres sous peine d'être taxées de folie ou d'aliénation. Si elle sont au contraire entendues comme porteuses d'un don ignoré de la plupart, don qui peut rendre leurs relations aux autres plus avisées et aux choses mieux adaptées, elles peuvent s'apaiser et avoir moins peur de leur différence.
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Le refus de l'événement, source de la douleur ou de la souffrance, conduit immédiatement à tarir le flux vital. C'est la porte ouverte à la fatigue, à l'insomnie, à la dépression.
Pourtant le refus, comme première réponse à l'événement qui provoque la souffrance, est légitime et nécessaire.
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Si le silence est attentif et serein, c'est-à-dire s'il est libre de toute angoisse et de toute intention bienfaisante, s'il est silence qui fait silence devant la catastrophe parce qu'elle dépasse tout entendement, ce silence suffit pour apaiser la souffrance.
Tous les mots sont dits dans le silence, tous ceux que l'on aurait pu dire, tous ceux que l'on risquait de prononcer par maladresse, tous ceux que l'on n'aurait pas su imaginer pour redonner courage....
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Videos de François Roustang (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Roustang
Accéder aux informations relatives à l'ouvrage sur le site des éditions érès : https://www.editions-eres.com/ouvrage/5121/dans-le-fauteuil-de-lhypnose
« Au cours de cet ouvrage, je vous propose de cheminer avec moi dans le processus hypnotique, dans le monde de la perception, de la sensorialité et de l'imaginaire qui nous conduit de l'induction à la transe ou ‘perceptude' pour reprendre les mots de François Roustang philosophe, psychothérapeute et hypnothérapeute qui m'a formé et éclairé pendant des années par de nombreux écrits, enseignements et rencontres.Nous resterons dans le cadre de l'hypnose médicale, que je pratique. Nous nous écarterons de l'hypnose spectacle ou de rue qui n'appartient pas à mon champ de compétences. Ce cheminement repose sur des rencontres cliniques, des lectures, des échanges de congrès, des ateliers d'enseignements qui ont alimenté ma pratique d'anesthésiste et de praticien dans des consultations d'hôpitaux universitaires et des centres de santé intégratives ou généralistes. Les différents exemples qui alimentent le texte vous permettrons je l'espère de mieux comprendre et de mieux intégrer l'exercice hypnotique dans le parcours de vie : ‘Installez-vous'. » Le livre replace l'hypnose et son processus dans une perceptive de changement des perceptions à travers de nombreux exemples cliniques. le patient est invité à s'assoir dans le « fauteuil » pour un exercice hypnotique sensoriel qui relie le corps et l'esprit et s'intègre dans une stratégie thérapeutique non médicamenteuse.
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