Le Bonheur National Brut

Dans ce roman nous suivons quatre amis, au cours de la période post-bac dans les années 1980s pour la première partie du roman, et à l'approche de la cinquantaine dans la seconde partie.

J'ai assez aimé la première partie, notamment car il s'agit d'une période dont je n'ai pas de souvenirs étant trop petite.

Mais je n'ai pas vraiment été emballée par la seconde partie. Les personnages sont assez caricaturaux dans leur crise existentielle et leurs états d'âme ne m'ont pas vraiment touchée. J'ai trouvé beaucoup de longueurs dans certaines descriptions et j'ai petit à petit perdu mon intérêt pour ce roman.
Les personnages, à part le narrateur qui pour moi était vraiment le plus intéressant, ne sont pas spécialement attachants. Un livre que j'ai refermé avec un certain soulagement.

Commencé, puis abandonné, puis repris, ré-abandonné, enfin re-commencé et terminé. Donc je viens de vivre une lecture laborieuse.
Le point de départ pour avoir choisi ce livre a été un attrait pour les années 8O. Génération désenchantée.
La première partie du roman m'a servie. le roman commence presque brusquement sur le 10 mai 1981; c'est précis, bien vu, campant quatre jeunes, aux histoires différentes, au milieu socio-culturel différent. L'auteur nous les fait vivre par la voix d'un des leurs, Paul, ils viennent de passer leur bac et ont plein d'envies. Nous les suivons pendant trois ans, jusqu'en 1984. Un peu long parfois, répétitif, lassant, les personnages n'ont pas assez d'épaisseur. Et, toutes ces pages véhiculent malheureusement des poncifs, des clichés (sur l'homosexualité notamment).
Et, nous passons à une seconde partie qui démarre en juillet 2009. On retrouve les protagonistes. Ils ont vieilli (quelle surprise), et nous retrouvons des stéréotypes. J'ai ressenti une grande fatigue, dans un premier temps, je me suis traînée, puis j'ai passé la cinquième vitesse, et j'ai lu en diagonale.
Quant au style, il est banal. Peu de surprises.

Chronique générationnelle, de l'élection de Mitterrand à celle de Hollande , la France des années 80 et celle des années 2000 vues à travers les yeux et le destin de quatre amis d'enfance, bretons en plus .... la promesse est intéressante. Je viens de terminer les 679 pages et je ne suis pas vraiment convaincue !

La première partie dresse le portrait des quatre personnages : le jeune homosexuel écrasé et méprisé par son père qui va chercher sa liberté dans la capitale; le talentueux et ambitieux fils d'un militant communiste pur et dur qui se construit un destin politique au sein du PS avec Cambadelis pour modèle ; l'orphelin de père qui , de la petite usine de poisson familiale se rêve en Bernard Tapie et sera happé par le monde des affaires; le « moins doué » mais le plus attachant, dans la première partie du roman du moins, l'artiste de la bande, reste fidèle à sa terre natale et fait de la photographie.
Les portraits sont déjà un peu caricaturaux mais bon... Au seuil de leur vie d'adultes en 1981, ils se cherchent et se construisent dans une France évoquée par quelques noms et références qui parleront aux moins jeunes d'entre nous !
Nous les retrouvons 25 ans plus tard et le constat est plutôt amer : désillusions, doutes, burn out, compromissions, désert sentimental pour certains... Là encore , les portraits ne sont pas très originaux . le milieu impitoyable de l'entreprise n'a d'égal que celui de la politique, le milieu artistique n'est guère épargné et le seul personnage un peu sympathique est devenu un photographe à la mode, à mille lieues de son histoire personnelle. Chacun s'interroge sur sa vie, ses renoncements, ses aspirations profondes.
Morale de l'histoire : l'argent ne fait pas le bonheur, il est difficile d'être heureux, on ne réalise pas toujours ses rêves de jeunesse . Dit comme ça, c'est un peu méchant mais c'est ce qu'il me reste de cette grande fresque qui se lit facilement, un tableau léger et un peu superficiel de la vie politique, économique et sociale de la France des années 90 et 2000. Au vu des critiques, j'en attendais plus, d'où ma déception !

J'aurais voulu aimer ce livre, mais ce n'est pas celui auquel je m'attendais.
On suit la vie de 4 copains, de l'élection de Mitterrand à celle de Hollande, et François Roux en profite pour faire une radioscopie de la société française tout au long de ces 30 années. C'est la partie que j'ai préférée, d'autant que de nombreuses réflexions de l'auteur (sur le bonheur, la réussite, l'argent) m'ont semblé très pertinentes.
Cependant, j'ai eu du mal à m'attacher à ces 4 personnages, qui me sont apparus trop lourdement comme des prétextes pour raconter la déliquescence de notre société depuis le tournant de la rigueur de 1983 : le politicien, l'entrepreneur, l'artiste, le raté. Ils ne m'ont pas paru sympas (qualificatif jugé ringard par le narrateur, mais j'assume), et j'ai eu du mal à comprendre la puissance de leurs liens, tant ils me semblaient distants les uns des autres (mais c'est peut-être un truc de mecs !).
C'est donc un rendez-vous manqué pour moi, et je le regrette.

Ce roman nous propose de suivre le destin de quatre amis, jeunes hommes sortis du lycée au début des années 80 et quinquagénaires de nos jours. Tout commence par l'élection de François Mitterrand en 1981, tout se termine par l'élection de François Hollande en 2012. La première partie, au début des années 80, m'a bien plus plu que la seconde, de nos jours, sans doute car certains passages sont trop caricaturaux ou attendus.

De 1981 a 2012, le destin croisé de 4 amis d'enfance. Un bon roman écrit par tranches de vie qui mêlent chronique générationnelle et actualité, sans nostalgie.

B.N.B
Superbe ! Quelle oeuvre ! On se replonge, ou l'on plonge dans ces 3 dernières décennies et l'on refait ou fait le chemin jusqu'à nos jours. Pleins de rêves et d'espoirs, de désirs et d'envies, on progresse, grandit et ... on vieillit un peu aussi, avec dans nos bagages l'expérience de ces années passées. J'ai adoré ces quelques 760 pages .... individuelles, humaines et sociales. L'Histoire faite d'histoires. Très habilement écrit, on pourra se dire : j'y étais, nous y étions, j'aurai pu "en être". Un pur Bonheur National Brut !

Quatre copains d'enfance évoluent du bac en 1981 jusqu'en 2012 - de François Mitterrand à François Hollande. Paul raconte l'histoire (artiste homosexuel), Rodolphe (autoritaire, doué, égocentrique futur politique), Tanguy (fort, futur cadre supérieur) et Benoît (qui rate son bac mais décide de vivre dans la région, futur grand photographe).
La première partie est intéressante car ils se cherchent, essayent de trouver leur route. La seconde partie commence en 2009 et on les retrouve plus ou moins installés dans leur vie. L'auteur raconte alors des évènements de vie assez communs afin de montrer la façon qu'ils ont de les traiter - les problèmes de Paul dans le spectacle et sa vie sexuel, Rodolphe dans sa vie politique avec sa femme Alice et son beau-père riche et un peu véreux, les problème de pression au boulot de Tanguy, les problèmes de coeur de Benoît amoureux d'Alice. La finalité étant de dire que le bonheur est près des siens. La seconde partie est plutôt plate et assez longue. Mais globalement un bon livre.

Le Bonheur National Brut est donc un roman de vie, chose à laquelle je ne m'attendais peut-être pas réellement au moment où j'ai eu ce coup de coeur énorme pour le titre interpellant. Même si je reste mitigée face à toutes ces impressions contradictoires que me laisse ce livre, je veux ne retenir que ses aspects positifs et sa capacité à nous faire vivre trente ans, multipliés par quatre personnages extrêmement différents – mais tous vivant avec une capacité extraordinaire à douter d'eux, encore et toujours.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..

L'idée de base était prometteuse: l'auteur nous présente quatre amis qui terminent leurs études secondaires dans un lycée breton, les suit pendant quelques années (1981-1984) et les retrouve en 2009 pour établir un premier bilan de leur vie. Quatre amis très différents mais toujours liés. Paul, le narrateur, méprisé par son père, est homo et monte à Paris, attiré par le scintillement de la ville-lumière où il tentera de devenir dramaturge. Rodolphe, fils de communiste "à la Marchais" se révolte contre les idées de son père, mais attiré par la politique, devient membre actif du parti socialiste. Tanguy est déjà ébloui par le monde des affaires, tandis que Benoît, fils d'agriculteur et féru de photographie, préfère rester dans son monde campagnard.
La première partie du bouquin se lit sans ennui, mais sans enthousiasme: le style de l'auteur, bien que très correct , est monotone et fait davantage penser à un reportage de journaliste plutôt qu' à un véritable roman.
Le problème de la seconde partie se situe ailleurs. François Roux nous dépeint les doutes, les questionnements, souvent les désillusions de nos quatre amis approchant de la cinquantaine. Mais il ne dit rien de cette période 1984-2009, et joue au psychologue à l'excès.
La plupart des comportements des personnages sont passés au crible de la psychologie, longuement, beaucoup trop longuement, d'autant plus que ce "trou" dans leur biographie n'aide pas à comprendre leur évolution. L'auteur abuse aussi de la caricature. Pourquoi Benoît, le plus simple, le plus proche de la terre, est-il devenu ce photographe mondialement connu que l'on s'arrache à prix d'or ? Pourquoi des retrouvailles rapides ont-elles lieu grâce à l'avion privé de l'un d'entre eux?
L'auteur insère son récit entre deux dates symboliques de l'histoire de France: les élections à la présidence de François Mitterand et de François Hollande, et l'éditeur en rajoute une couche en parlant d'une "fresque sociale politique et affective de la France de ces trois dernières années " Je crois au contraire que ces personnages pourraient être transposés dans de nombreux pays, et que les fraudes, corruptions et autres malhonnêtetés décriées par l'auteur existent malheureusement de plus en plus et partout dans notre monde qui se déglingue. Finalement, je me dis que ma cote "moyenne" est quelque peu généreuse!