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3,62

sur 481 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'écriture ciselée de Laurine Roux ne suffit pas, à mon goût, pour produire un bon livre. Celui-ci est court. Heureusement.

Il aborde cependant, maladroitement je trouve, quelques thèmes importants, celui de la famille, celui de l'homme dominant, écrasant la femme, même ses propres filles, celui de la nature avec quelques descriptions brèves mais efficaces.

Le Sanctuaire qui devait préserver la famille d'une épidémie est devenu une prison pour les filles et la mère. Si cette dernière subit, les filles veulent savoir, surtout la cadette, Gemma qui brave l'inconnu et les remontrances du père qui se tranforment peu à peu en châtiments violents.

Elle rencontre un vieil homme solitaire qui a dressé un aigle, partage avec lui différents moments, souvent silencieux, faits plutôt de haine que d'amitié, ce qui aurait peut-être changé la teneur pessimiste et glauque de ce roman. le vieux la désire, cela est exprimé par Laurine Roux de manière où l'érotisme sombre dans une pornographie inutile. Mais Gemma n'est pas Lolita et le vieux ne ressent aucun amour pour elle.

Pas d'empathie pour les différents personnages, chacun subissant son destin, le père croyant le forger alors qu'il est le destructeur de sa famille.

Il reste une écriture intéressante qui ne comble pas toutes les lacunes de ce roman déroutant.
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Une ambiance post-apocalyptique, un roman avec du style, mais que je n'ai pas aimé.
Intriguée jusqu'à la moitié de ma lecture, il m'a tardé ensuite de vite terminer.
*
"Comme si le monde avait été en quelques jours, balayé par une plume...
Ni papa ni maman n'ont voulu me raconter.."
*
" le Sanctuaire", lieu isolé dans la montagne, Gemma est née et a grandi dans cette forêt, au milieu des plantes des animaux, ignorant tout de la vie d'avant. Et elle raconte.

Du Sanctuaire, où la famille s'est réfugiée, afin d'échapper à un virus transmis par les oiseaux, où chasse égal survie, la Nature reprend ses droits, Gemma et sa soeur aînée June subissent un entraînement de survie intransigeant et violent de la part du père. La mère, passive, consolatrice.

"J'honore ta présence, J'honore ton flair, J'honore ton sang".

Mais Gemma va transgresser peu à peu les limites imposées. le danger rode.
*
J'ai trouvé l'ensemble brut, primaire, froidement métallique. Des scènes douteuses, pour le moins glauques.
On l'aura compris, je n'ai pas accroché à ce roman.
Il me plaisait pourtant de découvrir l'auteure.
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Cette lecture a souffert des mêmes écueils que ma lecture de Et toujours les forêts. Lus dans les derniers jours du premier et du deuxième confinement, ils ont subi ma lassitude pour le post-apocalyptique.

Le Sanctuaire de Laurine Roux a indéniablement du style. le travail d'écriture, notamment autour des oiseaux, m'a plu. Et il y a une voix qui se dégage.
Mais j'ai besoin dans un roman de m'attacher un peu aux personnages. Je n'ai pas réussi à ressentir d'empathie pour les deux jeunes filles, encore moins pour les parents ou le vieillard.

Et comme souvent dans les romans qui mettent en scène un monde coupé du monde, la masculinité est toxique et la féminité est soumise. Comme si le retour à l'état de nature imposé ses codes. Et j'ai l'impression d'avoir déjà lu ça.

Malheureusement j'avais pressenti le dénouement dès le premier tiers du livre. Si ce n'est pas un réel enjeu dans ce texte, c'est malgré tout la marque d'une habitude de lecture. On s'en doute.

Je suis cependant curieuse de lire Laurine Roux dans autre chose. Car finalement je crois que l'environnement du roman et sa proximité avec Et toujours les forêts m'ont trop influencés.
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De Laurine Roux, j'avais lu son premier roman, Une immense sensation de calme, dont j'avais aimé l'écriture poétique, l'ode à la nature, mais que j'avais cependant trouvé trop lent. le Sanctuaire, son deuxième roman, me tentait pour cette idée de virus transmis par les oiseaux qui aurait quasiment détruit l'humanité. Je suis toujours curieuse quand un roman de littérature générale prend une base un peu fantastique ou SF. Et comme j'avais apprécié le style de l'autrice dans son précédent roman, je me suis lancée dans cette lecture. Et bien je n'aurais pas dû...

En gros, on suit la narratrice, Gemma, qui vit avec ses parents et sa grande-soeur au milieu des montagnes et des forêts, lieu qu'ils se sont appropriés et qu'ils nomment le Sanctuaire. Les raisons de cet exil nous sont données petit bout par petit bout, et l'on comprend à leur peur des oiseaux, qu'ils tuent dès qu'ils en voient un, que le danger vient d'eux, qu'un simple contact pourrait leur être mortel.
Gemma nous raconte donc son quotidien dans cet espace où la nature est reine, ses capacités de chasseuse, son besoin de rendre son père fier d'elle. En cela elle est le contraire de sa soeur, qui ne rêve que de partir, loin, voir le monde, retrouver l'insouciance d'autrefois. Car, contrairement à Gemma qui ne connaît que la vie d'après la catastrophe, June a vécu dans le monde d'avant, est allée à l'école avec d'autres enfants. Et c'est ce qui lui manque le plus : voir des personnes autres que sa famille. Pour June, le Sanctuaire est passé de refuge à prison.
Car seul le père a le droit de quitter le Sanctuaire, il est le seul à voir ce qu'est devenu le monde, à leur raconter de quelles abominations les hommes livrés à eux-mêmes sont capables. Et pour être sûr que ses filles appliquent bien les règles qu'il a lui-même édictées, il se montre particulièrement intransigeant, voire violent (les gifles viennent facilement, dès qu'on le contrarie). Quant à la mère, c'est une grande nostalgique qui ne cesse de raconter le monde d'avant. Elle est l'opposé de son mari, la douceur même, toujours à cajoler ses filles.

Au sein de cette famille, on sent que quelque chose cloche, sans forcément parvenir à comprendre quoi. En premier lieu, c'est la violence du père et la passivité de la mère qui m'ont étonnée : bon, le père veut protéger sa famille et il pense qu'en leur donnant de bonnes baffes quand elles désobéissent est un bon moyen de les empêcher de recommencer. Soit. Je ne suis pas contre une bonne fessée bien méritée, mais lui il a la main bien leste. Et la mère ne réagit pas plus que cela, se contentant de câliner ses filles après leur punition. Il y a donc déjà une certaine tension au sein du foyer.
Mais cela va s'accentuer avec la rencontre entre Gemma et un vieil homme vivant caché dans les montagnes. Ce qui va la troubler dans cette rencontre, c'est le fait qu'il vive entouré de rapaces et qu'il ne semble pas en être affecté. Gemma va alors s'interroger sur ces oiseaux qui la fascinent de plus en plus, bravant ainsi les interdits érigés par son père.
Bon, à partir de là, j'ai complètement bloqué. Je n'ai pas vu cela dans les commentaires que j'ai pu lire sur ce roman mais, sérieux, personne n'a été choqué par le comportement de ce vieil homme ? le mec se masturbe à plusieurs reprises en présence de la gamine : la première fois en se frottant contre elle pendant qu'elle observe les rapaces, une autre fois dans un coin en observant Gemma en train de caresser un rapace... Alors je ne suis pas du genre prude (je lis des romances érotiques, j'ai déjà testé des dark romances), mais là c'est juste de la pédophilie et je n'ai pas du tout compris ce que ça venait faire là. Ok, le gars est un peu revenu à l'état sauvage, il est censé être désagréable, mais il y avait d'autres comportements un peu étranges à lui attribuer pour le rendre antipathique qu'un besoin de se masturber dès qu'il voit une fille. Bon ça c'est mon coup de gueule, parce que je ne vois pas le propos défendu avec ça. Pour moi ces passages sont juste inutiles, il n'y a rien qui puisse vraiment les justifier.
Quoiqu'il en soit, tout ça va conduire à un bon gros pétage de plomb familial qui m'a un peu prise de court. Non qu'on ne le sente pas venir, mais c'est l'attitude des uns et des autres qui m'a surprise.

Bon du coup je n'ai pas eu beaucoup d'empathie pour les personnages, qui m'ont tous un peu agacée (ou tout simplement choquée), hormis June et sa soif de liberté que j'ai aisément comprise.
Tous les passages centrés sur la nature, végétale et animale, m'ont plu, mais j'ai trouvé que le reste n'était pas terrible. Rien n'est développé, dans ce roman, et ce qui m'intéressait le plus (l'épidémie via les oiseaux, la rébellion de la fille qui oublie tout ce qu'on lui a enseigné aussitôt qu'elle voit un aigle de près, etc.) est trop faiblement abordé. Je comprends les idées mises en avant ici (critique de la nature humaine, de la société, la dualité des êtres et de la nature, etc.), et j'ai d'ailleurs bien aimé la révélation finale, mais tout est tellement survolé que je n'ai pas accroché. Et ce d'autant plus que je n'ai pas réussi à retrouver le style fluide et poétique qui m'avait séduite dans son précédent roman. Ici l'histoire nous est racontée du point de vue d'une jeune ado (je ne sais pas trop son âge, mais elle a ses règles au cours du récit donc si on prend la moyenne je dirais qu'elle doit avoir l'âge d'une collégienne), avec une écriture simple mais hachée. J'ai un peu de mal avec les écritures saccadées, surtout si à côté le rythme du récit en lent.

En bref...
Le Sanctuaire est un roman qui met en avant la dualité des êtres, le protecteur pouvant devenir bourreau, et de la nature, à la fois source de liberté et prison. Comme dans son roman précédent, l'autrice crée une ode à la nature, malheureusement gâchée par une écriture hachée, une intrigue trop peu développée et des personnages antipathiques aux comportements plus que douteux.
Deuxième tentative pour apprécier l'oeuvre de Laurine Roux, je ne retenterai pas l'expérience et abandonne là cette autrice.
Lien : https://escape-in-books.blog..
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Je n'ai pas accroché ni au récit, ni au style. Tout manque de finesse, les personnages sont trop caricaturaux, inutilement endurcis à mon goût. L'histoire en devient peu crédible. Mais c'est peut-être un effet de style et je suis alors complètement passée à côté de quelque chose...
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"Le Sanctuaire" de Laurine Roux, roman à paraître le 3 février 2022, m'a été envoyé par les éditions Folio, que je remercie.

Si j'ai demandé ce titre en service presse, c'est parce que son résumé m'intriguait : on suit dans ce court roman de 140 pages la vie de Gemma, sa soeur et ses parents dans un futur post-apocalyptique, ou un virus visiblement transmis par les oiseaux a ravagé la quasi-totalité de la population.
Leur père a construit "Le Sanctuaire" ; une cabane dans laquelle cette petite famille vit sa meilleure vie, tranquilou, à chasser le gibier et dégommer les piafs. Les choses vont vite changer quand Gemma va faire une rencontre inattendue...

De dystopie post-apocalyptique, ce roman n'en a que le cadre car j'ai plutôt eu la sensation de lire un conte, une fable assez noire dans les thèmes abordés.
Je n'ai mis qu'1h30 à le lire, car le format est ramassé et la plume de l'autrice est fluide et assez claire, même si certains "tics" d'écriture m'ont dérangé (j'ai un peu de mal avec les dialogues rapportés). En revanche, l'aspect travaillé et poétique de celle-ci était appréciable, du moins au début.

Car je dois le dire, j'ai très vite désenchanté. Et ce pour 2 raisons principales :
- j'ai trouvé que le récit devenait brouillon à partir du milieu, et jusqu'à la fin je n'ai pas compris la portée de celui-ci, les messages que l'autrice voulait faire passer et tout simplement le sens global de cette histoire.
- les scènes de sexe HYPER malsaines m'ont vraiment dégoûtés (d'autant plus parce qu'elles n'avaient rien à voir avec le récit, ou alors j'ai mal interprété).

Bref je ressors vraiment désarçonné de cette lecture. En faisant des recherches, j'ai pu constater que le roman avait de très bons retours, et qu'il avait même gagné le Grand Prix de l'Imaginaire.
Ce qui me fait dire que mon avis reste très subjectif, et que si certaines personnes l'ont apprécié, vous le pourrez tout autant !
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L'atmosphère créée par l'autrice n'est pas inintéressante, mais le dénouement est cousu de fil blanc. On devine la fin dès la première page, d'autant qu'on a ici un quasi copié-collé du film "Le Village" de M. Night Shyamalan.

Cela aurait mieux fonctionné au format "nouvelle" je pense, pour un focus sur l'atmosphère pesante et les personnages étranges (l'intrigue n'étant pas centrale ici).

En tant que court roman on s'ennuie et reste sur sa faim : à la fois trop d'information et pas assez, univers trop dystopique pour être de la litté blanche et pas assez pour être de la SF... C'est un roman trop timide dans la réalisation de l'idée de départ.
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La folie n'est pas là où l'on croit.
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