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sur 480 notes
Laurine Roux a un talent fou pour installer une ambiance sous la forme d'un récit initiatique qui revêt les atours d'un roman postapocalyptique. Une famille retiré du monde dans une nature sauvage après une pandémie aviaire qui a décimé une grande partie de l'humanité. Deux soeurs à la relation fusionnelle, dont Gemma, l'enfant-chasseresse née au Sanctuaire, la seule qui n'a pas connu le monde d'avant. Un père intransigeant qui a érigé la survie en religion implacable. Tout oiseau est un ennemi, tout oiseau doit être tué pour éviter une contagion fatale.

Si je me suis facilement fondue dans le décor, j'ai été toutefois freiné dans mon avancée littéraire par les échos d'autres lectures ou d'autres images, un peu incommode pour s'approprier la première partie du roman, la présentation des lieux et des personnages. J'ai eu du mal à me défaire d'un sentiment de déjà-lu ( My absolute darling, Dans la forêt entre autres ), de déjà-vu ( Captain Fantastic, Mosquito coast notamment ). Gemma m'a tellement fait penser à Turtle ...

Mais cela ne m'a pas empêché de savourer la plume éclatante de Laurine Roux. le phrasé est rythmé, parfois chaloupé, parfois plus saccadé, toujours très musical. Et les mots savent se faire poésie, ils nous emplissent de sensations très charnelles et organiques qui décrivent à merveille la nature du Sanctuaire.

A sa mitan, le récit mue et se fait fable. Plus que d'un récit postapocalyptique, il s'agit d'un roman d'initiation, celui de l'émancipation de Gemma. Pour sortir de l'enfance et découvrir le monde avec ses propres lunettes, elle doit se rebeller contre tout ce que son père a construit, matériellement et psychiquement, faisant valser les certitudes apprises. Elle doit sortir de la cellule familiale autarcique. Ici, l'élément perturbateur et déclencheur qui fait exploser le huis-clos est un vieillard entouré d'oiseaux, notamment un fabuleux aigle qui plane au-dessus du Sanctuaire.

Même si je comprends bien que la sortie de l'enfance passe par la confrontation à l'autre et notamment à l'homme qui peut être prédateur face à une jeune fille, qu'elle doit s'extraire de toute domination masculine présente ( le père ) ou future ( les hommes hors du Sanctuaire ), j'ai été gênée par son caractère libidineux très outré. le personnage était suffisamment fort, vivant dans sa caverne platonicienne, subversif avec ses oiseaux compagnons, pour ne pas surcharger le propos.

Lu dans le cadre du collectif Les 68 Premières fois
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Ils sont quatre dans ce coin de montagne quelque part, là où la nature est souveraine, là où se côtoient la vie et la mort, la haine et l'amour, la beauté et la laideur, l'espoir et l'abattement, là ou le présent se fait sentir, ou le passé devient envahissant, ou le futur ne peut s'envisager...

Magnifique récit qui se dévoile par petite touche, où l'on apprend les raisons de ce refuge... peut-être..., où l'homme redevient chasseur cueilleur au milieu d'une nature hostile, où un être mystérieux se manifeste... pourquoi... ?

On fait connaissance de Gemma, la fille du terrain, entrainée par un père intransigeant qui attend d'elle qu'elle survive dans ce milieu, qu'elle manie l'arc avec dextérité, sans tolérance, on côtoie June, la soeur ainée, celle qui a connu la vie d'avant... On s'attache à la mère, dévouée et aimante, soumise à cet homme ambigu qu'est le père, le seul qui peut sortir du sanctuaire aux limites fixées par lui-même.

On y baigne dans le mystère qui se dévoile à qui se montre patient, on y prend malgré l'inconfort de cette famille, un bol d'air offert par cette nature décrite avec tant de poésie, on y subit toutes les tensions, tous les affronts, toutes les blessures dont Gemma et June seront les victimes.

Concentré d'émotions et de sensations, ce court roman, peut-être post apocalyptique, à moins qu'il ne décrive simplement la psychologie de personnages parvenus en ce refuge par choix, où qui ont fui la civilisation pour se protéger, le lecteur saura faire la part des choses, plaira à tout ceux qui aiment les textes sibyllins et subtiles et les belles odes à la nature.
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L'écriture ciselée de Laurine Roux ne suffit pas, à mon goût, pour produire un bon livre. Celui-ci est court. Heureusement.

Il aborde cependant, maladroitement je trouve, quelques thèmes importants, celui de la famille, celui de l'homme dominant, écrasant la femme, même ses propres filles, celui de la nature avec quelques descriptions brèves mais efficaces.

Le Sanctuaire qui devait préserver la famille d'une épidémie est devenu une prison pour les filles et la mère. Si cette dernière subit, les filles veulent savoir, surtout la cadette, Gemma qui brave l'inconnu et les remontrances du père qui se tranforment peu à peu en châtiments violents.

Elle rencontre un vieil homme solitaire qui a dressé un aigle, partage avec lui différents moments, souvent silencieux, faits plutôt de haine que d'amitié, ce qui aurait peut-être changé la teneur pessimiste et glauque de ce roman. le vieux la désire, cela est exprimé par Laurine Roux de manière où l'érotisme sombre dans une pornographie inutile. Mais Gemma n'est pas Lolita et le vieux ne ressent aucun amour pour elle.

Pas d'empathie pour les différents personnages, chacun subissant son destin, le père croyant le forger alors qu'il est le destructeur de sa famille.

Il reste une écriture intéressante qui ne comble pas toutes les lacunes de ce roman déroutant.
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Roman court et dense, dont l'alibi post-apocalyptique cache un autre propos, beaucoup plus universel.

La famille vit isolée, aux abords d'une forêt et le père entraîne les filles au maniement des armes, fondamental dans cet univers où la menace plante au dessus de leurs têtes : les oiseaux, porteurs du virus mortel. le père seul se risque à s'approvisionner là où des humains ont laissé des biens utiles dans un paysage dévasté.

Gemma est née dans la montagne, elle est la seule à ne pas avoir connu le monde d'avant la pandémie. le jour où elle ose s'affranchir des interdits et s'aventurer au delà des limites imposées, le doute s'installe et les certitudes ancrées en elle par une éducation sans concession vacillent.

Si le sujet nous renvoie à une actualité encore brulante, ce n'est qu'un coïncidence ou une prémonition troublante. Ecrit avant que ne survienne le bouleversement de nos habitudes, le roman explore cette période de la vie où la sortie de l'enfance s'effectue dans la rupture et le rejet des principes inculqués , et où le regard sur les parents change d'angle.

C'est aussi le récit d'une folie complotiste dans une ambiance de survivalisme.

La nature est bien présente, source d'approvisionnement pour la famille et base de réflexion pour la jeune fille en quête d'identité.


Récit marquant .

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Je me suis laissé tenter par ce roman à la médiathèque il y a déjà un mois. C'est un titre qui est passé assez inaperçu je trouve, peut-être à cause de sa couverture que je ne trouve pas très attrayante. Il a néanmoins été primé par le Grand Prix de l'imaginaire en 2021 dans la catégorie Roman Francophone ce qui a de quoi rendre assez curieux quand même je trouve.

Le roman est court, 147 pages. Une plume agréable au vocabulaire riche. Une histoire qui se laisse peu à peu dévoiler. On se situe ici sur un récit post-apocalyptique, un virus transmis par les oiseaux aurait balayé la quasi-totalité d'humanité, on suit une petite famille dans une sorte de huis clos au sein d'un sanctuaire, une zone montagneuse, boisée où s'est réfugié une famille.

L'aspect post-apo n'est pas vraiment mis en avant, ne le lisez pas pour cela, non ici il ne s'agit que d'un arrière-plan, au premier plan c'est cette famille qui est mise en avant et notamment le personnage de Gemma, narratrice de ce récit à la première personne du singulier. Gemma, la plus jeune de la famille, elle ne connaît que le Sanctuaire et ses limites, que son père violent mais qu'elle aime car c'est son père. A côté de ce père quelque peu tortionnaire, sa grande soeur se sent enfermée dans ce lieu qui fait office de prison tandis que leur mère est mélancolique de la vie d'avant le virus. J'ai aimé les relations entre les personnages de plus en plus mal à l'aise par ce père au comportement si problématique et touché par la relation entre les deux soeurs qui se soutiennent.

Un jour, la vie de Gemma va basculer, elle va dépasser les frontières du sanctuaire, rencontrer un vieil homme au comportement violent qui m'a plusieurs fois mis mal à l'aise notamment par son comportement lubrique que j'ai trouvé de trop. Une rencontre marquante pour la jeune fille mais pâle en comparaison avec celle d'un aigle, un oiseau ! Entre peur d'un virus et fascination pour ce rapace, et culpabilité de ressentir cette fascination pour ce dernier.

Le Sanctuaire est un roman assez lent, avec de belles descriptions de la nature, une très belle plume. Une histoire avec une fin percutante. Un petit roman dont je ne regrette pas la découverte.
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La vie après la pandémie

Écrit avant le Covid-19, se second roman de Laurine Roux a un côté indéniablement prémonitoire, car le Sanctuaire met aux prise une famille réfugiée en forêt après une pandémie dévastatrice. Et pose la question de la légitimité d'un déconfinement.

C'est l'histoire d'une famille qui vit recluse dans une cabane, au coeur d'une forêt nichée dans un massif montagneux, à quelques encablures d'une mine de sel. À la suite d'une pandémie, elle a trouvé refuge là, retrouvant des réflexes ancestraux, se nourrissant de cueillettes et de chasse. C'est dans ce Sanctuaire qu'est née Gemma, la narratrice de ce roman. Avec sa soeur June, elle est soumise à un entrainement de type commando par son père, à la fois pour l'aguerrir et lui donner les armes pour survivre. S'il est le seul à pouvoir franchir les limites de leur territoire, il n'est pas le seul à pouvoir raconter le monde d'avant. Sa femme écrivait des romans. Et, si elle ne dispose plus de papier pour écrire, elle n'a pas vraiment arrêté. Elle parle. «Sa voix coule. June et moi nous asseyons à ses pieds, attendons que le flot nous emporte. Les mots tombent en courbes ou en angles droits. Les lignes parallèles deviennent des rues qu'elle goudronne en répétant, noir, noir comme le dessus d'un gâteau brûlé, avec cet arôme d'huile de cade, et grâce à ces lignes elle construit des lotissements les soirs d'août, quand le sucre des tilleuls se mêle au macadam. Sa voix installe des bancs sous les catalpas, y dispose des familles qui se promènent main dans la main.»
Tout bascule le jour où, avec leur père, les deux filles croisent un aigle. Comme les oiseaux sont susceptibles de transporter la maladie, il faut les tuer et les brûler. Mais la flèche de Gemma n'atteint que l'aile du rapace. Sur la piste de l'animal, elle va quitter le périmètre autorisé, sans se rendre compte qu'elle est suivie par un vieil homme qui va l'assommer. Quand elle se réveille, elle se retrouve dans une grotte en compagnie de l'aigle et de son agresseur qui lui promet la vie sauve, ainsi qu'à sa famille, si elle promet de ne pas révéler son existence. Un lourd secret qui la perturbe beaucoup. «L'avertissement de l'homme n'en finit plus de rôder sous mon crâne. Il sait où nous habitons. Si je parle, il nous saignera tous.»
Mais la curiosité est trop forte et cette loi d'Airain édictée par son père vacille. le vieil homme vit avec les oiseaux et n'est pas malade. Elle veut en avoir le coeur net. Aussi décide-t-elle de profiter du départ de son père en expédition pour tenter de retrouver l'oiseleur.
On pourrait voir dans ce second roman de Laurine Roux, après le délicieux Une immense sensation de calme, l'idée de coller à l'actualité et de peindre un monde post-pandémie très noir, mais il s'agit bien davantage d'un roman d'initiation. Quand Gemma à ses premières règles, elle découvre que le monde de l'enfance et de l'innocence s'achève pour elle. Que le monde est plus complexe, plus vaste, plus violent aussi qu'elle ne l'imaginait jusque-là.
Elle comprend alors cette phrase de sa mère, qui éprouvait devant les toiles de Monet «ce trouble irrésolu, nacré, qui laisse penser qu'un autre monde est possible». Mais avant de le découvrir, il lui faudra franchir un rite de passage que je vous laisse découvrir, car la fin du livre est tout simplement époustouflante !


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Conquise par son premier roman « Une immense sensation de calme » c'est tout naturellement que je me suis plongée dans la lecture du « Sanctuaire » et je n'ai pas été déçue.

Des raisons qui ont poussé cette famille de quatre personnes à vivre en autarcie dans une nature sauvage et retirée, on ne saura pas grand-chose si ce n'est qu'une catastrophe les a contraints de s'éloigner des villes et de se réinventer une nouvelle vie. le père, figure autoritaire et violente, régente ce petit monde, son épouse fragile et ses deux filles. C'est la plus jeune, Gemma, qui nous fait le récit de son existence dans une nature parfois hostile où elle a appris à se méfier des oiseaux et à les tuer pour éviter une possible contagion. Elle n'a connu que le Sanctuaire, ne sait rien du passé :
« Ni Papa ni Maman n'ont jamais voulu me raconter... Des bribes, rien que des bribes, à rafistoler.
Je suis née dans le sanctuaire
Pure, me dit Papa. Tu dois le rester »
Gemme vit en sauvageonne cruelle selon le désir de son père. Elle n'a que neuf ans mais sait chasser le gibier grâce à son arc.
« J'ai visé les poumons. La bête doit mourir sur le champ. C'est ce que papa m'a appris ; Sa leçon reste cuisante »
Peu à peu, on va découvrir l'intransigeance du père, sa tyrannie qu'il exerce sur sa famille. Lui seul a le droit de sortir du Sanctuaire pour des virée lointaines et secrètes, des rapines, tandis que sa femme et ses filles restent enfermées dans un périmètre défini.
« Depuis notre plus tendre enfance, Papa nous a enseigné les frontières du Sanctuaires ; leur tracé est inscrit dans notre rétine. »
Mais ce refuge érigé par le père va devenir une prison pour ces trois femmes soumises aux volontés du père. Surtout lorsque les filles découvriront les failles dans la doctrine du père et que Gemma fera une rencontre dangereuse et pourtant révélatrice d'un autre monde où on ne chasse pas les oiseaux.
Très vite, on ressent la dualité entre les personnages. A la tyrannie du père inflexible, la mère oppose la nostalgie d'un monde révolu et transmet à ses filles les souvenirs d'une époque heureuse et insouciante vécue en bord de mer ainsi que les livres rescapés de cette époque. Les filles sont très différentes, tandis que June se souvient d'avant, Gemma, elle, est vierge de ce passé, ce qui en fait la préférée de son père qui l'éduque selon ses nouveaux principes.
En grandissant, les filles deviennent conscientes d'un autre monde et la forêt devient vite une prison derrière les fûts de ses arbres.
L'oiseau, sauvage et libre, est un personnage à part entière dans ce roman noir.
Je me suis attachée aux pas de Gemma, suivant avec intérêt son apprentissage de la survie dans un monde fermé dominé par le seul homme de la famille. Nous sommes plongés dans une nature originelle, loin de toute civilisation et le talent de Laurine Roux, c'est de nous immerger dans un monde de sensations primaires, de nous faire ressentir les émotions de ces trois femmes enfermées qui vont réagir chacune à sa manière.
Ce court roman, porté par une écriture poétique, d'une puissance évocatrice, nous emporte et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Une lecture haletante qui donne à réfléchir et dont on se souvient longtemps.

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Le Sanctuaire. Un écrin de verdure. Un lieu magique.
Y vivent un Papa, une Maman et leurs filles Gemma et June.
La nature les entoure, les protège, les nourrit.
Gemma est la petite sauvage de la famille, elle n'a pas connu le monde d'avant.

« Je bois à même la vasque, mes gencives dégoulinent. J'ai grandi ici, dans cette forêt ; ce sont les plantes et les animaux qui m'ont élevée. Je n'ai jamais eu de peluche, je n'en ai pas besoin. »

Le monde d'avant, d'avant la pandémie. le virus transmis par les oiseaux a muté, il tue.

Une ode à la nature sauvage, au pouvoir des mots, des histoires qui bercent l'enfance, à l'amour d'une mère, d'un père. Un amour immense. Fou.
Le Sanctuaire est un conte poétique, initiatique, poignant et cruel sur la liberté, l'emprise, la détermination. La fin est surprenante et un titre qui donne tout son sens au roman.
Un univers singulier. Un livre très marquant !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Difficile de chroniquer le Sanctuaire sans trop en dire, sans me laisser influencer par tant de chroniques déjà lues, mais aussi sans m'affranchir du délicieux souvenir de l'échange d'hier avec Laurine Roux, lors d'un Vleel puissant et passionné.

Certains y ont vu une dystopie ; d'autres une étonnante analogie avec la pandémie actuelle ; et quelques-uns enfin un récit post apocalyptique… Tout cela est tout à fait exact selon la lecture faite de ce livre dont les interprétations peuvent être plurielles.

Mais plutôt que de tenter de placer le Sanctuaire dans un genre introuvable (et pourquoi vouloir toujours classer les livres ?), je préfère d'abord me souvenir de ces magnifiques bouffées de nature salvatrice respirées pendant ces courtes mais intenses 150 pages : un souffle d'air, un vol de rapace, une plante inconnue mais guérisseuse, un sentier à flanc de montagne, une caverne secrète où tout bascule, le souffle que l'on retient pour ne pas rompre l'équilibre fragile du spectacle sauvage et naturel que l'on contemple… Une nature résiliente quand le chaos frappe le monde.

Je préfère ensuite saluer cette approche subtile d'une famille complexe, dont les personnages – le père, Alexandra la mère (qui a bien un prénom…), June et Gemma les deux filles – continuent à me questionner après ma lecture. Une famille où l'amour s'exprime constamment, sous toutes ses formes et même les plus excessives quand il est confronté à une forme de pression mentale permanente qui plane sur le Sanctuaire.

Et enfin dire combien l'écriture de Laurine Roux est délicate et apaisante, sans jamais sombrer dans la facilité. Bienveillante avec tous ses personnages, elle l'est tout autant avec les animaux qui colonisent son récit, avec une mention spéciale pour l'aigle qui veille, défend, alerte et sauve. Et surtout communique… Heureux celles et ceux dont les rapaces vivent au-dessus de leur maison, et qui savent leur parler !
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Le sanctuaire, c'est le lieu où se sont réfugiés Gemma et sa famille suite a un terrible virus qui a décimé une bonne partie de la population. Ils y vivent seuls (de crainte de contamination) de chasse et de cueillette. Seul le père se rend parfois à la ville pour y récupérer des provisions. Mais, un jour, Gemma fait une étrange rencontre qui va bouleverser sa perception du monde telle que racontée par ses parents, et la vie de ses proches.
Il y a un peu du roman de Sandrine Collette Et toujours les forêts dans ce récit court et incisif. Comme dans ce dernier, il y est question de survie, de nature mais aussi et surtout de relations familiales. La plume est gracieuse, à hauteur de la jeune héroïne.
Une réussite.
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