AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Helgoland (21)

Une idée qu’on ne peut avoir que dans le radicalisme sans limites de ses vingt ans. L’idée destinée à bouleverser toute la physique, toute la science, notre entière conception du monde. L’idée que l’humanité, je pense, n’a pas encore digérée.
Commenter  J’apprécie          180
Je crois que l'une des grandes erreurs que font les êtres humains lorsqu'ils essaient de comprendre quelque chose est de vouloir des certitudes. La quête de la connaissance ne se nourrit pas de certitudes : au contraire, elle se nourrit d'une absence radicale de certitudes.
Commenter  J’apprécie          120
Ce que nous voyons n’est pas une reproduction du monde extérieur. C’est ce à quoi nous nous attendons, corrigé par ce que nous réussissons à percevoir. Les données pertinentes ne sont pas celles qui confirment ce que nous savions déjà. Ce sont celles qui contredisent nos attentes.
Parfois, c’est un détail : le chat a bougé une oreille. Parfois, quelque chose nous alerte et nous incite à changer d’hypothèse : Ah ! Ce n’était pas un chat, c’était un tigre ! Parfois, c’est une scène totalement neuve, à laquelle nous essayons de donner un sens en imaginant une version qui ait du sens pour nous. C’est en fonction de ce que nous savons déjà que nous essayons de donner un sens à ce qui parvient à nos pupilles.
Il pourrait même s’agir d’un mode de fonctionnement général du cerveau.
Commenter  J’apprécie          80
Le but de la science n'est pas de faire des prédictions, mais d'offrir une image de la réalité
Commenter  J’apprécie          60
Bien sûr, il y a quelque chose de déconcertant dans la vision du monde qui émerge de cette théorie. Nous devons abandonner quelque chose qui nous semblait très, très naturel : l’idée d’un monde fait de choses. Nous devons admettre qu’il s’agit d’un vieux préjugé, d’une vieille charrette dont nous n’avons plus besoin.
Commenter  J’apprécie          60
Il n’y a pas d’émotion comparable à celle d’entrevoir une loi mathématique derrière le désordre des apparences. (p.27)
Commenter  J’apprécie          40
Planck calcule la constante de proportionnalité entre l'énergie d'un paquet et la fréquence de son onde en utilisant les mesures de laboratoire. Il appelle cette constante "h"
Commenter  J’apprécie          30
Mon ami Lee m'a raconté que lorsque, jeune homme, il étudiait I'intrication, il passait des heures allongé sur son lit, les yeux au plafond, à imaginer comment chaque atome de son corps avait interagi dans un passé lointain avec d'innombrables autres atomes de I'Univers. Chaque atome de son corps était donc lié à des milliards d'autres atomes, dispersés dans la galaxie... Il se sentait mêlé au cosmos.
Commenter  J’apprécie          20
Je me suis souvent demandé quelles étaient les pensées et les émotions du jeune Heisenberg, perché sur son promontoire, sur lile nue et venteuse d'Helgoland en mer du Nord, tandis qu'il contemplait l'immensité des flots en attendant le lever du soleil, après avoir le premier posé son regard sur l'un des secrets de la nature les plus vertigineux que l'humanité ait jamais entrevu. Heisenberg avait vingt-trois ans.
Commenter  J’apprécie          20
Au lieu de considérer le monde physique comme un ensemble d’objets aux propriétés définies, la théorie quantique nous invite à voir le monde physique comme un réseau de relations dont les objets sont les nœuds.

De là suit qu’attribuer toujours nécessairement des propriétés à une chose, même lorsqu’elle n’interagit pas, est superflu et peut induire en erreur. Cela revient à parler de quelque chose qui n’existe pas : il n’y a pas de propriétés en dehors des interactions 57.

C’est le sens de l’intuition première de Heisenberg : demander quelle est l’orbite de l’électron alors qu’il n’est pas en train d’interagir avec quelque chose est une question vide de sens. L’électron ne suit pas une orbite, car ses propriétés physiques sont uniquement celles qui déterminent comment il agit sur quelque chose d’autre, par exemple la lumière qu’il émet. Si l’électron n’est pas en train d’interagir, il n’a pas de propriétés.

C’est un saut radical, qui revient à affirmer que toute propriété n’est que la façon dont un objet agit sur quelque chose d’autre. Lorsque l’électron n’interagit avec rien, il n’a pas de propriétés physiques. Il n’a pas de position, il n’a pas de vitesse.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (168) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Pas de sciences sans savoir (quiz complètement loufoque)

    Présent - 1ère personne du pluriel :

    Nous savons.
    Nous savonnons (surtout à Marseille).

    10 questions
    414 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science , savoir , conjugaison , humourCréer un quiz sur ce livre

    {* *}