Les petites victoires

Moi, je ne m'intéresse pas à l'autisme en général, je m'intéresse à mon fils.

Je voudrais te dire que tu es le garçon le plus fantastique du monde... Mais les mots restent pris dans ma gorge comme des oursins... J'étais pourtant certain d'avoir fait mon deuil.. On a beau proclamer haut et fort qu'on n'espère rien de particulier, il y a souvent une partie de soi qui espère tout, et encore plus. Mais comment je fais, moi ? Je sais faire les dessins, créer des meubles, je sais faire pousser des légumes, je sais même faire les enfants, mais les deuils ?

Je ne veux pas qu'il apprenne à vivre avec son handicap, je veux qu'il apprenne à le surmonter.

Je te parle, tu m'entends à peine, je veux te faire un câlin, tu me repousses, tu fais des crises pour des trucs que je ne perçois même pas... Quand je dis Olivier, sais-tu seulement que c'est toi, Olivier ?

- Tu vois, autiste ou non, faut éviter à tout prix que ton gamin finisse par se croire le patron. Tu imagines être patron à 4 ans ? Y a de quoi devenir super anxieux.
(p. 72)

- Elle ne dort pas encore, ta fille ? Olivier ronfle.
- Non, elle est comme ça, excitée comme une puce au moment d'aller au lit. Il faut que je la calme avant.
- Va faire du thé, je vais la bercer, moi.
[ ... quelques minutes plus tard ... ]
- Elle dort ! Mais comment t'as fait ?
- Ben... Je n'ai pas eu peur de ses réactions de sauterelle. Elle a vite compris que c'était pas négociable. (...)
- Pourquoi, moi, je n'y arrive pas...
- C'est parce que t'es nerveuse, ma soeur. Les enfants, ça ressent tout. C'est ton propre calme qui va la calmer.
- C'est pas con...
(p. 71)

Il était important pour moi de faire un livre qui s'adresse à tous les parents, puisque chacun sans exception aura des défis à relever avec son gamin, le plus grand d'entre eux étant d'aimer sans condition et sans jamais faiblir, qu'importe l'enfant qui nous est donné.

Moi je ne m’intéresse pas à l'autisme en général, je m’intéresse à mon fils.

[...] un enfant très doué peut tout rater si ses parents ne lui donnent pas confiance en la vie.
A l'inverse, un enfant handicapé mais confiant peut tout réussir.
Et la confiance d'un enfant, ça se construit pas avec des parents qui s'engueulent tout le temps.

(Chaque parent) sans exception aura des défis à relever avec son gamin, le plus grand d'entre eux étant d'aimer sans condition et sans jamais faiblir, qu'importe l'enfant qui nous est donné.