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4,22

sur 524 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Un père qui oblige son fils à aller contre sa nature. Un père qui entraîne son enfant autiste, comme un petit chien, à être normal.
Ne faites pas comme lui. Acceptez votre enfant, son bonheur est plus important que le votre.
Ne traumatisez pas à vie un enfant parce qu'il est censé être normal.
Une honte de publier une chose pareille.
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Malaise certain et répété en lisant cette BD. le père accepte le diagnostic d'autisme de son fils mais dit refuser son pronostic. Il n'a de cesse ensuite de le contrarier (pour le dire gentiment) pour le faire entrer dans ce qu'il pense être la norme. J'ai ressenti un malaise devant ces violences et cette soumission imposée à l'enfant. En un mot, cette BD et totalement validiste. Ajouter un.peu de sexisme et une quasi-absence (invisibilisation) de la mère (séparée) de l'enfant.
Je retiens tout de même, quelques bons moments comme la poussière du bain, avec laquelle le père joue afin qu'elle ne terrorise plus son fils.
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J'ai longuement hésité sur ma note et je pense que je dois être honnête, donnant avant tout mon ressenti sur ce que j'ai tiré de ma lecture.

Cette BD est venue à ma connaissance par les polémiques diverses qui ont entourées sa sortie, notamment lorsqu'un film a été proposé (film qui semble avoir disparu des radars aux dernières nouvelles). Et je l'ai lu en ayant ces polémiques en tête, ce qui m'a fait rapidement prendre de la distance avec le propos.

Je crois que le contraste entre "Les petites victoires" et Ce n'est pas toi que j'attendais est saisissant, d'autant que j'ai lu les deux en peu de temps. Deux pères, deux enfants différents, deux façons de les approcher.
Soyons clair, cette BD est problématique. Très problématique, même, au vu de l'aura de sympathie dont elle jouit. La question de l'autisme me touche beaucoup, moi qui suis dans une démarche de diagnostic. J'ai pas mal lu et écouté sur l'autisme, ce que c'est, comment on le vit.

Et la BD est dure à lire en prenant en compte tout ça. Car l'un des aspects de la BD est simple : un père découvre le handicap de son fils, doit le surmonter et l'aider à s'intégrer dans le monde. Simple, mignon, émouvant.

L'autre aspect est sombre et violent : violence éducative, validisme et négation de la différence. Il y aurait beaucoup à en dire, d'autres l'ont fait mieux que moi, mais je dois le souligner quand même. Parce que c'est cruciale pour des centaines, des milliers d'enfants autistes dont les parents peuvent s'inspirer de ce récit.
Il n'y a jamais, dans cette BD, la considération de l'enfant. Comment vit-il tout ceci, comment comprends-t-il ce qui se passe ? Cette absence n'est pas anodine. Lorsque le père lui apprend les câlins alors qu'il n'aime pas et refuse, il impose. L'enfant fini par abandonner la lutte, s'amollit et se laisse faire. Cette façon de faire est typique d'une éducation forcée : l'enfant ne supporte pas les câlins, et ne les supportera jamais. Il les subit, et cette violence d'apprentissage peut se transmettre à d'autres aspects plus tard (violence sexuelles notamment). En fait, tout est question de validisme. L'autisme n'est pas une maladie, ça ne se soigne pas. C'est, c'est tout. Ca existe, c'est là et ça le sera tout le temps. La tentative de faire de l'enfant un enfant "normal", c'est ça, le validisme. Nier la différence, le neuro-atypisme et se dire qu'on sait. Alors que le père fuit consciemment les recommandations médicales de spécialistes mais refuse une médiation proposée, avant d'accepter de mauvaises grâce parce que ça l'aiderait. Sans se poser de questions sur les effets secondaires, par exemple.

Je me suis retrouvé à noter la façon de faire du père tout au long de la BD, et je trouve qu'il s'agit d'une mise en avant de sa personne. Non, ce qu'il fait n'est pas chouette ni cool. Il ne réfléchit pas à comprendre son enfant, les différences qu'il a et comment les intégrer dans sa propre vie. Changer les meubles de place pour "éviter qu'il ne s'enferme dans sa bulle", c'est horrible. Parce qu'il ne s'habituera jamais au changement, ce sera toujours dur et violent. Par contre en faisant ça, on l'empêche de créer un espace sécurisé et rassurant où il serait à l'aise.

Bref, je déblatère beaucoup de choses, mais je pense sincèrement que cette BD fait l'apologie d'une violence envers les autistes parce que cette différence n'est pas visible (à la différence de la non-voyance ou d'une trisomie) et qu'il faut un peu forcer pour en faire des gens "normaux". Normaux, ils ne le seront jamais et ne peuvent pas l'être. Il serait temps de le comprendre et cette BD me donne l'impression de recul face à l'autisme. Mais elle est surtout révélatrice de plein de choses sur la façon d'élever ses enfants et ce qu'on permet à un père. Là dessus aussi, j'en aurais des choses à dire.

Je suis dur dans ma note et ma critique, mais je pense qu'il faut entendre lorsque les principaux concernés se mobilisent contre une BD et un film. Il serait nécessaire de laisser plus la voix aux personnes concernées et essayer de les comprendre, plutôt que de vouloir les intégrer. Une BD qui me donne l'impression que la violence éducative reste la seule réponse à toute forme de sortie de la norme.
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Les mots me manque tellement cette bande dessiné représente tout ce qui nous met en danger en tant qu'autiste. On y retrouve l'habituel pathos désespérant, mais ici rien de nouveau ni de surprenant mais aussi de la maltraitance. Ainsi le père de famille malmène son enfant enfin de lui rendre service et le rendre "moins autiste" selon lui. On passe sur l'annonce du diagnostic perçu comme la fin du monde, qu'il a du apprendre à aimée son enfant, ce qui bien sûr est très très sain, et en tant qu'autiste, je souffre avec le jeune garçon. Certaines scènes sont purement et simplement de la torture quand la personne est autiste. Aussi on oblige l'enfant à faire des calins alors que ça lui fait mal. ça peut paraitre rien, mais c'est juste horrible. le père change les meubles et la chambre de l'enfant en pleine nuit pendant qu'il dort. Une personne neurotypique pourrait en dévelloper une phobie. Ici, un enfant autiste peux aller de la crise au syndrome de stress post traumatique. C'est purement et simplement de la maltraitance. Je ne vous conseil absolument pas cette lecture, si vous êtes autiste, encore moins, ça va vous faire du mal plus qu'autre chose.
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je viens de tomber sur une review qui dit "beaucoup de tendresse dans cet album"... moi je vois plutôt un père autocentré et validiste, obsédé par l'idée de rentre son fils "normal", et qui pour accomplir cet objectif va confronter cet enfant à tout ce qu'il y a de pire pour lui (liste non exhaustive : il bouge tous les meubles de la maison pendant qu'il dort pour le perturber dans ses routines, le confronte volontairement à ses peurs paniques de manière répétée, s'entraîne à des jeux sans lui dire pour toujours gagner contre lui (dans quel but ? on l'ignore)...)
alors PEUT-ÊTRE que cet enfant n'a pas été traumatisé mais à aucun moment on a son point de vue (d'ailleurs encore une fois on ne le connaît que sous le prisme de son père formidable, il n'a pas vraiment de personnalité dans le livre) et bref je vous encourage à lire les reviews de personne concernées mais c'est je ne comprends pas que ce livre ait été publié
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le récit du dressage d'un enfant autiste pour qu'il réponde aux envies égoïstes de son père. Dur à lire quand on considère les autistes comme des personnes à part entière.
Quand on a un enfant autiste on l'accepte et on essaye pas de le rendre alliste (au moins en apparence) en disant que c'est de l'amour. C'est violent c'est tout.
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