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4,2

sur 10033 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce type de livre ne fait en général pas parti de mes cibles de choix mais il m'a été très vivement recommandé et aux dires des critiques, je ne pouvais que me laisser convaincre. de plus, je ne connaissais aucun auteur espagnol contemporain et la perspective de découvrir une Barcelone post-guerre ne pouvait qu'être intéressant.
Tout d'abord, la couverture du livre m'a un peu surpris (j'aimerais bien voir les éditions étrangères). On m'avait peint un livre entre fantastique et enquête et je me retrouve avec une couverture de livre évoquant la guerre (sentiment que je ne suis pas le seul à partager). L'éditeur, livre de poche, a eu l'étrange idée de faire de même avec le livre suivant du même auteur. Au passage, les éditeurs français sont à mille lieues de leurs homologues étrangers lorsqu'il s'agit de couvertures.
Ceci étant dit, passons au second mensonge, le 4eme de couverture. Selon le résumé, il s'agit de l'adoption d'un livre par un enfant dans un cimetière des livres situé, je cite « dans un lieu mystérieux », il s'agit d'un « étrange rituel qui se transmet de génération en génération ». A ces mots, je m'attendais donc à découvrir un livre fantastique et féerique. Si comme moi vous pensez cela, passez votre chemin, le fantastique ne se trouve que dans le résumé et à la limite les 30 premières pages. On peut éventuellement trouver de la féerie dans le style de l'auteur.
Malgré la couverture, les éloges dithyrambiques, le résumé au premier lieu prometteur ainsi que les recommandations me poussèrent à démarrer ma lecture.
Chose étonnante pour un best-seller, le style est là, même si des fois il parait un peu ampoulé (peut-être est-ce dû à la traduction de l'espagnol), il y a un vocabulaire très fourni et une bonne alternance action-description qui font souvent défaut dans les livres populaires. Les descriptions des lieux de Barcelone sont très réussies et on pénètre facilement dans les décors.
Si ces derniers sont plantés, je ne peux pas en dire autant des personnages. le père qui introduit l'histoire est un fantôme tout le long. le narrateur qui est également le personnage principal a le charisme d'un petit chien et ceci même en grandissant. Il est mignon, peureux et intimidé par tout et n'importe quoi. Il est tout de même un brin attachant pendant la lecture mais ne restera pas ad vitam aeternam dans mes souvenirs de lecture. Ensuite, c'est le défilé des personnages caricaturaux (le beau parleur, la pieuse, l'extravagant, la sainte ni touche etc…), les gentils sont trop gentils et les méchants sont trop méchants, aucune subtilité. J'avais un espoir avec le personnage de Béatriz qui ne cesse de répéter : « tu ne me connais pas » faisant penser qu'elle cache un secret alors qu'il en est rien.
En plus des personnages, il y a, selon moi, des comportements et des réactions de certains personnages qui sont incohérents ou alors « capillotractés ». Citons pour exemple, l'entrée en scène de Fermin ou alors le choix de Nuria de rester dans une ville qui ne cesse de la détruire sans qu'elle n'y ait beaucoup d'attaches. Pour finir, ce livre est long, très long. Il fait 634 pages en poches et je pense que l'on pourrait faire une amputation de 150 à 200 pages que le livre ne s'en porterait que mieux. Pour finir avec les points négatifs, l'auteur détruit tout ce qu'il a installé au début du roman. le "lieu mystérieux" et «l' étrange rituel qui se transmet de génération en génération » devient complètement ridicule lorsque Daniel (le protagoniste) sur un coup de tête décide d'emmener Béatriz dans ce lieu secret juste pour l'impressionner.
Je suis peut-être injuste avec ce livre dont l'auteur a un talent d'écrivain indéniable mais je pense qu'il n'a pas su créer un univers suffisamment cohérent et plein, il a juste rajouté des pages pour apporter une histoire au narrateur mais cela n'a fait qu'alourdir le livre sans que Daniel ne soit plus épais. Si ce livre n'avait pas autant suscité d'éloges, j'aurais été moins sévère mais de là à être un livre inoubliable pour certains, je me demande ce qu'ils ont bien pu lire avant.
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Tout ça pour ça … ! A comptabiliser les critiques dithyrambiques et les 5/5, n'importe quel lecteur s'attendra à lire LE chef d'oeuvre du vingtième siècle, le summum de la prose espagnole, le nouveau Borges… mais que nenni amis lecteurs (si toutefois il existe encore quelque anachorète qui n'aie pas lu cet opus) : je vais essayer d'être objective mais je dois avouer que les excès m'agacent et les excès de louange à l'encontre de « L'ombre du vent » en font partie, bien que je l'ai lu avant la rumeur assourdissante d'outre Pyrénées.
Sans revenir sur l'histoire déjà amplement résumée, j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un honnête roman de plage à l'atmosphère assez dépaysante, un gros pavé au style légèrement ampoulé et indigeste et j'ai été bien contente d'en arriver ENFIN à bout, sans m'être vraiment ennuyée, mais un peu quand même… A trop errer dans cet univers fantasmagorique et impalpable où tout peut arriver mais où rien n'accroche vraiment, à trop patauger dans le brouillard, et les crimes grand-guignolesques, quel bonheur de quitter Zafon pour se plonger dans un bon bouquin !
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Une fois n'est pas coutume, voici un petit florilège des pensées qui m'ont traversé l'esprit durant ma lecture.

p. 5
ça m'a l'air pas mal.

p.26
Je ne raffole pas de l'écriture.

p. 41
C'est déjà qui celui-là ?

p. 67
Je m'ennuie.

p. 69
Je m'ennuie vraiment.

p. 83
C'est déjà qui celui-là ?

p. 104
Qu'est ce que c'est ampoulé ! On dirait la dissertation d'un élève qui voudrait impressionner sa prof de grammaire.

p. 139
« Si vous avez le malheur de lire les trois premières pages de ce roman vous n'avez plus aucune chance de lui échapper ». C'est Lire qui le dit. On dirait bien que c'est vrai. J'imagine le livre en train de me poursuivre dans le noir avec un couteau.

p. 152
Quand même... j'aimerais bien savoir comment ça se termine.

p. 207
Je ne m'ennuie plus. Je me fais carrément chier.

p. 238
C'est déjà qui celui-là ?

p. 257
Oh my God ! J'ai offert ce livre à Isabelle, voilà pourquoi elle ne m'en a jamais parlé ! Jamais plus je n'offrirais un livre sans l'avoir lu.

p. 290
Isabelle, je te fais mes excuses publiques.

p. 310
Oh my God ! J'ai reçu ce livre dans un swap ! Amanda, je te fais mes excuses publiques.

p. 439
Oh my God ! J'ai proposé une lecture commune ! Les filles, je vous fais mes excuses publiques.

p. 488
C'est ça l'intrigue ? Mais on le savait depuis le début !

p. 523
Dire que c'est un coup de coeur des lecteurs. Je dois vraiment avoir manqué quelque chose.

p. 589
Je commence à déprimer. Et quand je déprime, je mange.

p. 600
Enfin la 600ème page. Au lieu de citer Lire sur la couverture, il ferait mieux d'avertir les lecteurs : A éviter si vous avez des tendances suicidaires ou si vous avez des kilos à perdre.

p. 616
Enfin fini !

p. 617
A ben non encore un chapitre.

p.627
Enfin fini !

p. 628
A ben non encore un chapitre.

p. 637
Allergique à l'écriture, des longueurs épouvantables, un coup de coeur de nombreux lecteurs. Voilà, c'est fait. Plus jamais.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Ah ! Ce concert de louanges, cette pluie d'étoiles ! Au vu du nombre de critiques dont la plupart très élogieuses, je ne me serais pas amusée à publier la 746ème si je n'avais pas voulu appuyer le camp ultra-minoritaire de ceux qui ne l'ont pas aimée, l'ombre du vent…

J'entre en confiance dans le roman, le tout début me plaît mais je déchante rapidement. Le style est assez indigeste avec des comparaisons lourdingues et des descriptions interminables : un long paragraphe pour expliquer que la clé fait du bruit dans la serrure, oui, c'est bon, je pense avoir compris l'idée. Et puis, et puis… je suis déroutée par cette alternance dissonante de genres : par exemple, Clara, cette chaste jeune fille aveugle, cette vierge effarouchée, que l'on retrouve quelques pages plus loin dans une scène torride dépassant largement l'érotisme. Et s'il n'y avait que cela… il y les passages inutiles. Tiens, si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi Fermín, l'ex-clochard, « pète les plombs » dans sa chambre d'hôtel et en quoi cette scène est utile au récit... Ajoutez à cela des personnages caricaturaux et stéréotypés comme le très méchant inspecteur Fumero, des fatras de clichés littéraires (j'avais fait le pari qu'il y aurait la révélation d'un lien caché de parenté, eh bien, j'ai gagné, lien à ajouter d'ailleurs au catalogue des petites choses superfétatoires puisque n'ayant aucune incidence sur le cours du récit.)

Amusant de voir combien ce bouquin est clivant. Entre chef-d'œuvre de la littérature espagnole et pavé lourd et décousu, c'est le grand écart. Mon fils, lecteur exigeant, l'a aimé. Je n'y ai vu qu'un univers incohérent aux mystères de pacotille.
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L'ombre du vent a été pour moi une lecture à demi-teinte. Il y a de bonnes idées et de quoi faire une très belle histoire. D'abord avec la mise en abyme du livre qui se parle à lui-même. Puis avec les références littéraires qui pleuvent et s'agrémentent d'histoires sympathiques (le stylo de Victor Hugo notamment ! ) Le concept de cimetière de livres oubliés est très bien trouvé. Rien de mieux pour nous intriguer ! C'est original et on n'a qu'une envie, c'est d'y aller à notre tour ! (et enfreindre le règlement pendant qu'on y est... On hypnotise Isaac et hop on repart avec quelques livres, une centaine peut-être...) Et le titre alors ! Accrocheur et joli, il renvoi à une identité, un livre, toute une histoire faite d'enquêtes et de mystères. C'est Daniel, Julián, Coubert ou juste une menace qui plane pour les autres et pour soi-même.
Mais il est dommage qu'avec tout ces éléments prometteurs le récit se trouve surplombé d'actions et de scènes peu crédibles, trop souvent tirées par les cheveux. J'ai trouvé certains personnages assez stéréotypés et le style de l'auteur ne m'a pas vraiment convaincu. Le dénouement de l'histoire m'a finalement sauvée de l'agacement. J'ai aimé l'histoire de Julián et son passé douloureux même si tout dans ce roman repose un peu trop sur le tragique... En bref une histoire qui sans être exceptionnelle est malgré tout assez sympathique.

Challenge PAVES 2015-2016
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Heureusement qu'il y a Barcelone...

678 pages ! 400 pages de trop... Généralement, je zappe !
Mais les personnages sont attachants, l'histoire est originale, j'aime l'Espagne et j'adore Barcelone...
Dès les premières pages, je m'apprêtais à accorder ***** à "L'ombre du vent", un si joli titre !

Et puis plus j'avançais dans ma lecture, plus l'histoire s'embrouillait, plus le style se dégradait, plus la traduction était approximative, plus les divagations se multipliaient, plus les invraisemblances grossissaient, plus je m'emmêlais dans les personnages, plus les coquilles de la version ebook rendaient le texte incompréhensible... et plus mon nombre d'* diminuait !

Heureusement, il reste Barcelone... la véritable héroïne de cet invraisemblable mélodrame interminable !
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Déçue, déçue, déçue. Voilà mon sentiment après cette lecture.
Au début, j'ai été charmée par l'écriture et je trouvais que le sujet était particulièrement prometteur. Et puis, rien ne vient et le plaisir de la découverte s'émousse. de plus, je ne comprends vraiment pas les fougues qui ont été déchainées par cet ouvrage.
Bref, trop déçue.
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Voilà le début de l'histoire :
"Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets « enterrés dans l'âme de la ville » : L'Ombre du Vent. "

L'histoire contée par Daniel est celle de ce roman, mais aussi celle de l'auteur, Julian Carax, de leurs amis, souvent communs. Par moments leurs histoires se confondent, les époques se mélangent, les mêmes personnages, bienveillants ou maléfiques se répondent entre le Barcelone des années 30 et celui des années 50 ....

Les 600 pages de cet ouvrage se dévorent... les personnages sont attachants, le suspense garanti jusqu'au coup de théâtre final.

Lien : http://bill.et.marie.over-bl..
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Ca commençait très bien… Un monde un peu étrange peuplé de personnages aux caractéristiques fantaisistes (sauf le narrateur, un peu falot), des livres qui suscitent désirs et complots, des sourires florentins, des querelles byzantines, un langage délicieusement ciselé, des appartements encombrés de livres et d'objets, peuplés de chats, perruches et perroquets… J'ai dévoré les 500 premières pages, impatiente d'avancer dans l'intrigue, découvrant avec bonheur les histoires emboîtées les unes dans les autres, des personnages extravagants, la présence de Barcelone… Il y avait longtemps que je n'avais autant arraché au quotidien des moments de liberté pour reprendre ma lecture et je ne me suis pas attardée à chipoter sur le manichéisme qui préside à la caractérisation des principaux personnages.
Pressée de voir les mystères s'éclaircir (même si certains commençaient à devenir prévisibles au fil des pages), j'ai entamé avec gourmandise la partie des révélations (Nuria Monfort, Mémoires de revenants). Et là, la déconvenue totale ! C'était donc cela : un médiocre mélo très XIXe (siècle, pas arrondissement ^^). Jeunes gens énamourés, père sévère, villa gothique, amours inconsciemment incestueuses, enfants illégitimes, naissance clandestine, tombeau romantique, tout y est… Tout cela dans un style ampoulé qui occasionne tout de même de bons fous rires, c'est toujours ça de pris ! Au long de cet amalgame (fusion de roman gothique, de drame lacrymal, de romance pour midinette et de naturalisme à la Zola) j'ai nourri l'espoir que l'auteur s'amusait avec les codes de ces différents genres littéraires, mais je n'en suis sûre car cela ne semble pas maîtrisé. Alors si ce n'est pas du second degré, je suis franchement dérangée dans cette partie par la façon qu'a l'auteur masculin de faire s'exprimer une narratrice féminine : si c'est l'idée qu'il se fait de ce qui se passe dans la tête d'une femme, là aussi bonjour les clichés à deux balles.
Mais mon calvaire n'était pas fini. Il fallait encore ingurgiter quatre parties :
1. L'ombre du vent : le summum du ridicule dans une scène granguinolesque où Carax, soudain doté de la force de Hulk, ratatine le méchant dans une débauche d'hémoglobine.
2. Post Mortem : on la sentait venir, la near death experience…
3. Les giboulées de mars : un épilogue totalement inutile. Pourquoi le romancier s'est-il senti obligé, en comptable consciencieux, de nous raconter ce que devenaient tous les personnages ? Quel inventaire fastidieux !
4. Dramatis personae : épilogue de l'épilogue.
J'avoue, à force, je commençais à avoir peur de tourner les pages, me demandant si ce livre allait enfin finir par finir !
Ultime faiblesse, le livre a été écrit comme un scenario dans le lucratif espoir d'être adapté au cinéma. Je n'aime pas ce genre d'approche mercantile dans la littérature. Comme chez Dan Brown par exemple. Un livre n'est pas un scenario, les gars ! Ecrivez des romans, des vrais, s'ils sont bons un scénariste s'en emparera.
Malgré tous ces défauts, je garde un réel bon souvenir de la première partie, qui offre une lecture de pure distraction, menu plaisir que je ne boude pas. Ce livre, il est peut-être comme le bonheur : le chemin est plus important que le but. Avant la grande déception des révélations et de la suite interminable, ce cheminement mystérieux était très agréable. Et je garde le souvenir attendri de différents personnages extravagants, comme l'employé de la morgue qui a appris à ses perruches à chanter la marche funèbre, ou ce vieux monsieur qui dit la bonne aventure aux demoiselles en se faisant payer d'un baiser…
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Lisant les critiques dithyrambiques, je pense que je suis passée complètement à côté. Pourtant, les 100 premières pages sont passées bien vite, avec un rien de déception (une intrigue à Barcelone et ne pas vivre, voir, entendre, sentir Barcelone, quelle frustration! le roman pourrait aussi bien de dérouler à Glasgow, Mexico ou Canberra). puis, de rebondissement prévisible en personnage sans consistance, de dialogue artificiel en péripéties invraisemblables, l'ennui apparaît, et trois cents pages plus loin, abandon par KO: ce n'est plus un roman, c'est un pavé de papier.
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