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3,81

sur 1973 notes
Attention, Pépite ! Comme à chaque fois, ma critique sera bien pâle face à ce que j'ai pu éprouver à la lecture de ce petit chef-d'oeuvre. C'est bien simple, je ne l'ai pas lâché ! Ce roman - très agréable à lire car la plume est aisée - fascine, envoûte, à tel point que j'ai eu bien souvent la chair de poule et qu'il a même hanté mes nuits ! Je n'exagère absolument rien.

Je découvre cet auteur et je ne le regrette pas. Il sait rendre les descriptions magiques, jouer avec la psychologie des personnages (et la nôtre !), et c'est en n'abusant pas du fantastique qu'il parvient justement à faire adhérer le lecteur. Car celui-ci avance dans le récit à pas feutrés, par petites touches successives, oubliant qu'Oscar n'est qu'un personnage. le lecteur EST Oscar !

Ce livre me fait penser aux films d'horreur espagnols, très bien faits par ailleurs et jouant, justement, non sur le gore mais sur l'indicible et les nerfs du spectateur. A mi-chemin entre REC (de Jaume Balaguero et Paco Plaza), pour ceux qui connaissent, et L'Échine du diable (de Guillermo del Toro), il met en scène une atmosphère jouant sur l'étouffement, le sombre. On sait qu'il va se passer quelque chose, on attend, tapi(e) au fond de son canapé ou de son lit, on tourne les pages frénétiquement, on se dérobe soudain, perdant toute notion de réalité...

Bref, j'ai adoré ce roman et je vais mettre un certain laps de temps avant d'en retrouver un de cette trempe.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Quelques lignes à peine me suffisent pour entrer dans l'univers baroque de Carlos Ruiz Zafón, de pénétrer dans son aventure par une porte dérobée et de suivre, ému, inquiet, forcément amoureux, ses personnages lumineux.
Par quoi commencer pour vous parler de « Marina » ?
C'est d'abord un amour de jeunesse qui ne diffère en rien de tous les autres, mais il est raconté par Carlos Ruiz Zafon. Cet amour est impétueux, torrentiel, exclusif, naïf. Il est rempli de rires qui élèvent, et de doutes qui font mal. C'est le même que le vôtre : celui que vous gardez bien au chaud dans votre coeur, et que vous sortez à l'occasion, avec un sourire épanoui.
C'est ensuite l'histoire de deux gamins, Marina et Oscar, qui croquent la vie à pleines dents et, l'imagination enflammée, se mettent à jouer à un jeu dangereux. On ne devrait jamais réveiller les ombres du passé, surtout quand elles n'en ont pas terminé avec la vie, et qu'elles ont encore des comptes à régler. de chasseurs, nos deux jeunes héros deviennent proies.
Mihail Kolvenik, personnage de légende noire ; la sublime Eva Irinova, magicienne des scènes ; l'inspecteur Florian consumé par les ombres qui peuplent ses souvenirs, et ce papillon noir aux ailes déployées gravé sur une tombe anonyme dans le vieux cimetière de Sarria…
Marina et Oscar, à leur manière, maladroite et bouillonnante, permettront à ces spectres de reposer enfin en paix, et de clore à jamais un flamboyant et douloureux récit.
C'est German, le père de Marina, artiste aux doigts d'or, feu follet élégant et courtois, qui accueille à bras ouverts Oscar dans une grande demeure délabrée, mais où il fait bon vivre.
Ce sont ces héroïnes, si belles, si fragiles, si déterminées qu'on croirait des rêves. Est-ce pour cela qu'elles s'éteignent comme flamme au vent ?
C'est enfin Barcelone. La Barcelone de Carlos Ruiz Zafon sortie tout droit de son âme. Une Barcelone fantasmée, enveloppée de brumes, ensorceleuse, avec ses lacis de ruelles où l'on s'égare, et ses vieux palais fatigués, étonnés d'être encore debout.
C'est encore cette antique Tucker oubliée sous les arbres qui attend paisiblement le retour des jours heureux.
J'ai fini ce livre en versant ma larmichette. Comme d'habitude. Puis j'ai regardé autour de moi à la recherche d'un coin de brume où je pourrais m'enfoncer pour retrouver Marina, Oscar, German et l'insupportable et dédaigneux chat Kafka.
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Lors de ses nombreuses escapades au-dehors de son pensionnat de Barcelone, Oscar, quinze ans, fait la connaissance de Marina, une adolescente qui habite le quartier avec son père âgé. Les déambulations des deux jeunes gens les mènent jusqu'à un cimetière oublié, où une femme vient pourtant se recueillir sur une tombe anonyme, uniquement orné d'un papillon noir. Des sous-sols de la ville à un vieux théâtre désaffecté, la curiosité des deux amis les entraîne dès lors dans une succession de terrifiantes découvertes, liées à un mystérieux drame survenu il y a plusieurs décennies.


Certes ce livre classé jeunesse cumule les invraisemblances. Pas seulement parce qu'il verse dans le fantastique, mais surtout parce qu'il traite les deux adolescents en adultes, libres et autonomes, et que tout le monde leur confie les plus noirs secrets avec une improbable facilité. Il serait pourtant dommage de laisser cette critique oblitérer les autres qualités du roman et de ne le réserver qu'à un jeune public ravi de sa promotion chez les grands. Ce serait se priver d'un excellent moment de mystère et d'aventure, remarquablement écrit, serti dans une Barcelone ensorcelante, gothique et baroque, qui fait tout le charme et la singularité du récit.


C'est pendant le premier tiers de l'histoire que l'ambiance s'avère la plus envoûtante, alors que le lecteur se retrouve à vagabonder aux côtés d'Oscar et de Marina dans de vieux quartiers d'une Barcelone surannée et bucolique. Les grandes et anciennes demeures plus ou moins abandonnées, qui y cachent mélancoliquement les lambeaux de leur exubérante splendeur passée sous l'enchevêtrement d'une végétation envahissante et le poids d'un oubli silencieux, enveloppent bientôt le promeneur de leurs ombres et de leurs mystères, suscitant chez lui un mélange de curiosité et d'angoisse. Les vieilles silhouettes qu'on y croise laissent subodorer le secret de vies enfuies et c'est bien un étrange passé qui va bientôt remonter à la surface.


L'enquête prend alors son essor dans des développements rapidement fantastiques, de veine gothique, qui transforment la menace jusqu'alors diffuse en péripéties qui, pour être rocambolesques, n'en tiennent pas moins le lecteur sous l'emprise de leur rythme et de leur suspense. Moins réceptive à cette partie, j'ai néanmoins pris plaisir à ces rebondissements plein d'imagination, encore une fois mis en valeur par les perspectives offertes sur la ville de Barcelone, sur ses quartiers contrastés et sur son architecture exubérante.


De l'angoisse à l'effroi et du rire aux larmes, ce prenant conte fantastique empreint de nostalgie est l'occasion de réunir tous les publics, jeunes et moins jeunes, par la magie d'une excellente plume, amoureuse d'une Barcelone secrète et multiple, que l'on aura ensuite envie de (re)découvrir pour de bon.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Énorme coup de coeur pour Marina.
Décidement Carlos Ruiz Zafon me plait beaucoup. Il mélange les genres a merveille et a nouveau dans cette histoire l'amour côtoie, le mystère d'une enquête policière, avec un peu de fantastique et beaucoup de suspense jusqu'aux dernières pages.
Barcelone est encore une fois très bien décrite, tellement bien qu'on a l'impression d'y être en compagnie des personnages.
Je ne connais pas tous les romans de l'auteur mais pour l'instant Marina est mon préféré.
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Allez savoir pourquoi moi, j'entamais ce Marina, forte d'une bienveillance et d'un a priori plus que positif à son égard... Il aurait été dommage de ne pas lire un roman dont l'héroïne s'appelle Marina.
Avec ces première et quatrième de couverture si séduisantes, ce roman m'a tout de suite attirée. Mais, finalement, je ne m'attendais pas à une histoire aussi surprenante, rocambolesque et mystérieuse.
Oscar vagabonde dans les rues de Barcelone. Pénétrant dans une maison qu'il croyait abandonnée, il fera la connaissance de Marina, la fille du propriétaire, German. Ensemble, ils veulent élucider un mystère: qui est cette femme voilée de noir qui se rend au cimetière, devant une tombe où est gravé un papillon noir ?
À partir de là, tout un tas d'évènements s'enchaine, on est entrainé dans des histoires du passé et des mystères au secret bien gardé.
L'écriture de Carlos Ruiz Zafon est très poétique, très belle, pleine de vie. Il restitue à merveille les venelles de Barcelone en leur donnant charme et mystère.
Les personnages sont vraiment très touchants, notamment la relation qu'entretient Marina avec son papa, German.
L'ambiance est sombre, ésotérique, parfois surnaturelle ou ténébreuse.
Marina, une rencontre étonnante, au charme indéniable...
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En 1980, au détour d'une ruelle abandonnée de Barcelone est posé un cimetière où Oscar et Marina, deux jeunes adolescents, sont intrigués par une vieille dame qui vient se recueillir sur une tombe sans nom, marquée d'un papillon noir.

Ces deux-là se sont connus lorsqu'Oscar, s'échappant comme à son habitude du pensionnat dans lequel il passe sa scolarité, s'est introduit chez Marina par curiosité.

Leur amitié et leur perspicacité vont les amener dans la serre d'une maison manifestement abandonnée et dans laquelle des pantins imparfaits semblent prendre vie, puis de découverte en découverte dans les entrailles d'un vieux théâtre et au coeur d'une tragédie née il y a des décennies.

Une belle histoire d'amour ou d'amitié dans laquelle la folie et la vengeance d'un génial ingénieur affronte la jalousie et la mort elle-même.

A mon avis :

On retrouve dans ce roman l'écriture parfaite de Carlos Ruiz Zafón, fluide et poétique.

On y retrouve également la même construction du récit que dans l'Ombre du Vent, peut-être l'humour en moins.

Le décor de prédilection de l'auteur reste celui d'une Barcelone du XXème siècle, dans ses ruelles insolites et méconnues et avec ses maisons plus ou moins abandonnées qui ressemblent plus, dans la description qu'il en fait, à des cathédrales oubliées.

En revanche, avec Marina, on touche au roman fantastique, on frôle même parfois la science-fiction. Il faut avoir l'esprit ouvert à cela lorsqu'on attaque ce livre sans quoi ou peut vite s'arrêter et bloquer sur des situations improbables.

On a souvent rangé Zafón dans les auteurs de littérature jeunesse, sans doute du fait de ses personnages principaux qui sont fréquemment assez jeunes. Je ne partage pas forcément cette approche, même si là encore, les premiers émois d'amours adolescents prennent le pas sur les vraies et grandes histoires d'amour.

Malgré tout, on est pris par ces personnages toujours attachants voire émouvants et par l'éblouissante écriture de cet auteur qui nous porte et nous entraîne dans une lecture prenante qui vous fait tourner la dernière page du livre trop rapidement.

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C'est du pur Carlos Ruiz Zafon. Marina dont l'histoire se passe comme de bien entendu à Barcelone, ville fétiche de l'auteur est un roman difficile à classer, pas vraiment un policier, pas vraiment de la fiction, un peu des deux. C'est l'histoire d'Oscar, jeune homme fuyant régulièrement le pensionnat où il étudie pour de petites escapades curieuses. Lors de l'une d'elles, il rencontre Marina.
Elle l'entraîne dans une histoire folle à cause d'une tombe anonyme, d'une vieille dame voilée et du dessin d'un papillon aux ailes noires. L'histoire se passe en partie dans les souterrains (égouts) de Barcelone. C'est une histoire bien mystérieuse qui tient en haleine du début à la fin. C'est simple, moi qui n'ai pas beaucoup de temps pour lire, je l'ai lu en trois soirées et encore, parce qu'il fallait bien qu'à un moment donné je dorme.
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Un récit époustouflant qui nous entraîne dans une Barcelone fantastique, entre demeures délabrées, jardins abandonnés, cimetière et égouts désaffectés. Un livre captivant, bien écrit, qui se lit d'une traite. le charme opère une fois de plus distillé par la plume de Carlos Ruiz Zafon.
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Marina,

Un peu fébrile, je t'ai découvert après avoir tant apprécié L'Ombre du vent de ton géniteur Carlos Ruiz Zafon. J'ai observé ta couverture. Une maison un peu étrange. Vielles pierres et fer forgé. du mystère déjà. Des lettres jaunes en écho à une lumière, jaune, à la fenêtre. Une lumière comme une lueur d'espoir. Un ciel bien sombre, noir presque. Comme un mauvais présage.

J'ai eu envie de te dévorer, je t'ai lu.
J'ai aimé tes atmosphères, tes ambiances, si bien dépeintes à travers tes couleurs, tes ombres, tes lumières, tes nuages, tes brumes, tes feuilles mortes balayées par le vent...
Tu as su m'entrainer d'énigmes en mystères à travers ta ténébreuse Barcelone parcourant tantôt des ruines menaçantes tantôt des égouts aux effluves putrides au milieu desquels les rats sont finalement bien inoffensifs au regard des « créatures » qui ont croisé ta route.

Certains de tes personnages sont touchants, Marina qui t'a donne son nom, Oscar son ami, German son père, ils ont su me toucher... D'autres sont plus inquiétants, ils ont su m'inquiéter… Une bonne dose du Frankenstein de « Maria » Shelley, Mary pardon (!!...), un soupçon du Fantôme de l'Opéra, une pincée d'Alice au pays des merveilles et quelques autres encore…

Tu m'as un peu perdu en route, tout avait pourtant si bien commencé entre nous... Sans doute un peu trop de ceci, pas assez de cela, un petit je ne sais quoi qui n'était pas là… Tu m'as beaucoup séduit au début, un peu moins ensuite. Enfin, tu as su me reconquérir, in extrémis, nous nous sommes retrouvés. Puis je t'ai refermé avec un petit regret, celui de ne pas s'être totalement rencontré...

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Une belle petite histoire entrecoupée de rencontre, d'amour, d'enquête sur un passé barcelonais, entre fantastique et réel.
Un petit coup de coeur. Une belle écriture, un petit roman a dévoré délicieusement.

Je ne me lasse pas de découvrir Carlos Ruiz Zafon… Un seul bémol, ses récits vont s'arrêter, à un moment ou un autre j'aurais tout lu et je ne sais pas pourquoi ça me rend malade… J'ai les yeux qui brillent lorsque je referme un de ses livres….
Une fin que je ne supporte pas. Plus rien à découvrir. Encore 4 et le monde de Carlos Ruiz Zafon sera finis pour moi.

Bonne lecture !
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