AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 123 notes
5
18 avis
4
7 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voici les confessions d’un homme au multiple nom. Hadrien l’Immortel, Le dévoreur de soleil, Al Neroblis... sur le point d’être pendu, celui ci nous raconte son histoire. Hadrien Marlowe de la maison Marlowe de Delos, fils d’Archonte et petit-fils de vice-reine, sa destinée était faite, mais un accident le fera changer de route. Renié, déshérité et éloigné de son monde par son père, sa vie ne sera plus jamais la même.

Tome 1 de la sage L'empire du silence, le dévoreur de soleil de Chritopher Ruocchio

L'auteur nous livre en premier roman un Space opéra , les premiers chapitres étaient fort prometteur, on sent que l'auteur s'est inspiré du Nom du vent, mais le soufflé est retombé. Un héros, de la politique, des combats de gladiateurs,... un bon mélange qui aurait fait une bonne salade mais un manque de style personnel.
Je ne lirai sûrement pas la suite, car l'histoire n'a pas prise sur moi.
Commenter  J’apprécie          190
Grâce à la masse critique organisée par Babelio en mars, j'ai pu recevoir ce tome 1 du Dévoreur de Soleil de Christopher Ruocchio. Pourquoi ce roman faisait-il parti de ma sélection? Parce que la couverture absolument magnifique m'a attirée, parce que le résumé était des plus alléchants. Et quand je l'ai reçu en avance, j'ai eu la surprise de voir que ce beau bébé faisait près de 800 pages! Et j'avoue que ça m'a fait peur... à juste titre!

Hadrian, notre héros, est en prison. Il a fait de grandes et de terribles choses comme avoir détruit le soleil de tout un système. Mais comment en est-il arrivé là? Il va nous conter son histoire, en commençant par le début, par ses origines, ses rencontres, ses aventures, ses mésaventures, entre autres!

Je me suis beaucoup attachée à Hadrian. C'est un personnage très travaillé et complexe mais extrêmement humain avec ses forces et ses faiblesses, ses bonnes et ses mauvaises actions. C'est ce que j'ai aimé chez lui. Un personnage que j'ai appris à connaître en étant au plus proche de lui, en suivant son évolution. Et il risque de me réserver encore bien des surprises par la suite, j'en suis sûr! Il va encore plus évoluer. Je veux absolument savoir ce qu'il va devenir, de pourquoi et comment il a pu détruire toute une étoile; de découvrir un peu plus les Cielcins, ces ennemis conquérants que tout le monde craint; de rencontrer cet empereur tellement cité, sous la coupe de la Fondation... il y a encore tellement à apprendre dans les prochains tomes!

Le roman est écrit à la première personne. On est ainsi dans la tête du personnage principal et cela nous permet d'être très proche de lui, de s'attacher plus facilement à lui. Pour ce qui est de l'univers, c'est INCROYABLE, DINGUISSIME, FOU, ÉTRANGE! Mais quelle imagination de la part de l'auteur! Une tuerie! C'est un space opera et c'est vrai que je n'ai pas non plus l'habitude de ce genre, du moins en littérature. C'est franchement surprenant et même moderne ici. C'est un peu comme si on mélangeait Star Wars, 300 et Gladiator, avec notamment plein de références et même des éléments/mots incongrus à tel point que je me demandais ce que ça faisait dans l'histoire (kébab, barbe à papa, motos, drones, des références à des auteurs littéraires et philosophes ayant vraiment existé...) d'où une certaine modernité. Et l'histoire dépeinte est en quelque sorte notre futur. C'est très difficile à expliquer. L'histoire se déroulerait des millénaires après notre époque, la Terre n'existe plus à cause de ce que l'Humanité lui a infligée (un écho de ce qui pourrait arriver si on ne fait rien en l'état actuel des choses), qui reste un rêve, vénérée comme une déesse dont on espère le retour. le rythme est extrêmement lent, il ne faut pas s'attendre à de l'action à gogo comme je le croyais au vu du résumé. Tout tourne autour de la politique, de l'économie, de l'aspect militaire, entre intrigues et complots et bien d'autres choses. C'est super complexe, tellement riche et d'une densité folle. Ah oui, c'est du costaud! La lecture n'est vraiment pas facile! J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, surtout que le vocabulaire n'est pas du tout facile (d'ailleurs, je n'ai réalisé que vers la fin, qu'il y avait un lexique pour comprendre le vocabulaire utilisé et des notes pour en apprendre plus sur les mondes cités ou rencontrés dans l'histoire ainsi que sur les personnages). Il m'a fallu un très très long temps d'adaptation, de familiarisation pour pleinement apprécier ma lecture. Mais il n'empêche que c'était assez long dans l'ensemble et que j'ai quand même peiné à avancer.

En bref, j'ai bien aimé ma lecture qui est super originale, l'univers est juste dinguissime mais c'est hyper nébuleux et complexe! Il m'a fallu énormément de temps avant d'être à l'aise avec l'histoire, avec les personnages, avec le vocabulaire, avec le style de l'auteur et encore, c'est un bien grand mot! Il y a beaucoup de longueurs, c'était long. Mais j'ai quand même envie de connaitre la suite et de retrouver Hadrian.

Je remercie grandement Babelio et les éditions Bragelonne pour l'envoi et la découverte de ce premier roman prometteur.
Commenter  J’apprécie          140
C'est un space opera avec une société féodale, médiévale par bien des aspects où la religion a le pouvoir ultime et où les hérétiques sont torturés. Raconté dans la tradition des romans de fantasy, Empire of silence est une narration dans le style autobiographique rapportée par un personnage controversé et mal compris qui fait retour sur sa vie et toute les histoires qu'elle a fait naître.
Je vois bien pourquoi on parle de Dune et de Au nom du vent pour ce livre mais pour l'instant ce n'est pas envoutant comme ils le sont. A quoi il faut rajouter les inquisiteurs "tortureurs" de Susan R. Matthews. Pour moi, c'est d'abord un problème de rythme, trop lent, surtout dans la première partie où j'avais l'impression que l'action ne décollait pas et que le personnage principal ne faisait que réagir à ce qui lui était imposé. Je lirai cependant la suite car le monde est riche et plein de potentialités.
Commenter  J’apprécie          90
Mélange de genres

Toujours dans le cadre du Prix Hellfest, j'ai lu le dévoreur de soleil T01 L'empire du silence. Titre que j'aurais sûrement plus apprécié si je l'avais lu à un autre moment et en ayant plus de temps. Devant voter, il fallait que je lise tous les titres en compétition rapidement même si je n'étais pas forcément dans le mood. Et là, je n'étais pas d'humeur space opera, ce qui a probablement joué sur mon appréciation du titre (ou pas... à un autre moment j'aurais peut-être eu le même ressenti mitigé).

Hadrian Marlowe, alors prisonnier, revient sur sa (longue) vie. Lui, adulé ou honni, libérateur de mondes ou terrible dévoreur de soleil, a détruit des vies et tué l'Empereur lors d'une guerre à laquelle il ne voulait même pas participer. Tour à tour gladiateur, soldat ou prisonnier, Hadrian, en voulant fuir son père, va devoir affronter des mondes et des intrigues de cour.
Entre récits et confessions, le dévoreur de soleil se raconte...

L'auteur mélange les genres : SF, fantasy, épopée, péplum... Son roman est clairement influencé par ceux qu'il a aimé (Dune en effet ou Gladiator) malheureusement, malgré mon amour pour ces mêmes références, je n'ai pas vraiment accroché à l'intrigue.

Le personnage est pourtant bien campé, l'univers bien bâti, l'intrigue est intéressante et pleine de rebondissements et actions mais je lui ai trouvé un problème de rythme. Vraiment beaucoup de longueurs, des passages que j'ai trouvé dispensables, un peu l'impression que l'auteur noircissait des pages juste pour le plaisir de pondre une brique.
Cela tient peut-être au fait que j'étais pressée par le temps, je n'exclue donc pas de le relire plus tard, lorsque je serai vraiment prête à accueillir les confessions d'Hadrian.
Ceci dit, à part Dune, je ne suis pas une fan de space opera, en littérature en tout cas.

L'univers reste ambitieux, le personnage principal, complexe, est vraiment intéressant mais il faut prendre le temps de rencontrer le dévoreur de soleil pour réellement l'apprécier.
La plume de Christopher Ruocchio ne m'a en tout cas pas autant embarquée que celle de Frank Herbert.
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          22
Je remercie les éditions Bragelonne pour cette lecture. Un roman SF, vraiment intéressant, mais qui malheureusement pour m'a part, ne m'a pas autant convaincu que j'aurais pu l'imaginer au départ.

Nous suivons le personnage d'Hadrian. Il est considéré comme un héros et un monstre. Une double réputation qui lui colle à la peau. Il a détruit les ennemis de son espèce, mais de l'autre côté, il a détruit le soleil et avec, il a détruit énormément de vie.

C'est ainsi qu'Hadrian décide à travers ce roman, de nous raconter son histoire, les choix qui l'ont poussé à détruire ce soleil, les choix qui l'ont poussé à faire ce désastre…

Honnêtement, j'ai vraiment eu beaucoup de mal à rentrer dans cette lecture, j'ai quand même eu malgré tous des moments que j'ai apprécié lors de ce récit, mais il était beaucoup moins courant que les moments d'ennuis.

Je n'ai, personnellement, pas du tout accroché au style d'écriture. Je pense que c'est cela qui m'a amené à ne pas apprécier ce roman autant que je l'aurais pu. Je suis pourtant persuadée que sans cela, j'aurais sans doute plus aimé cette histoire.

En bref, c'est une histoire vraiment intéressante et j'ai apprécié certains moments de ma lecture. Malgré tout, je me suis beaucoup ennuyé et j'avais du mal avec le style de l'auteur. de ce fait, je ne pense pas continuer à lire les prochains tomes de cette histoire.
Lien : https://lapommequirougit.com..
Commenter  J’apprécie          20

J'ai commencé ce roman en étant complètement hypée par les avis dithyrambiques glanés çà et là sur différents blogs de SF : lauréat du prix Hellfest et acquis par de nombreux éditeurs, l'univers serait un habile mélange entre Dune et Warhammer 40K, etc. J'ajouterai pour ma part la caste des Métabarons de Jodorowsky, Hypérion (la civilisation mystérieuse qui bâtit des tunnels, les « extras » rebelles, etc) et même l'Assassin Royal, de Robin Hobb. On peut même y trouver certains éléments qui rappellent Star Wars (les épées en « matière haute », qui ressemblent à des sabre lasers), les armes biologiques des xénobites (le serpent blanc foreur qu'injectent les Cielcins)...Ces influences assumées en font un univers intéressant, plein de possibilités scénaristiques. Ce sont ces nombreux mystères (surtout ceux liés aux extraterrestres) qui donnent envie d'en savoir plus et de poursuivre la lecture, en dépit des lourdeurs qui la plombent… car ce roman a les défauts de ses références.

Hadrian Marlowe est un fils de seigneur déchu, renié par son père. Ce dernier représente le pouvoir dans tout ce qu'il a de plus sévère et patriarcal : gestionnaire d'une planète dont l'économie repose sur un système quasi esclavagiste (des serfs enchainés aux mines qui fournissent les matières radioactives au prix de leur vie), au sein d'un empire hégémonique et guerrier, il est dépositaire d'une longue lignée de « palatins » travaillés par la génétique, ce qui fait d'eux des demi-dieux au-dessus des autres. Non violent et fasciné par les civilisations extraterrestres, élevé par un sage féru de philo qui fait de lui un humaniste, Hadrian renie cet héritage. Il s'oppose à son père, qui le déshérite et l'envoie chez les fanatiques de la Fondation afin qu'il devienne inquisiteur. Pour fuir ce destin, Hadrian s'enfuit… et c'est là que les ennuis commencent. Abandonné par son équipage sur une planète loin de tout après avoir passé de nombreuses décades dans le coma, le fils de seigneur se retrouve tout en bas de l'échelle sociale. Pour survivre, il s'engage comme combattant aux jeux du Colosso…
Hadrian est le prototype de l'antihéros qui subit tout ce qui lui arrive. On sait dès le début, par exemple, qu'il sera responsable de l'extinction d'un soleil, de la disparition de l'empereur de l'humanité et de la mise en esclavage de toute une civilisation. Il n'a pas demandé à faire partie de l'élite de son monde, il tue son premier homme presque par accident, on le force à torturer une noble créature, etc. le récit, narré à la première personne, s'ouvre sur un prologue expliquant que le narrateur est condamné à mort (comme dans Endymion de Dan Simmons) et confère un style intimiste au roman : on est dans la tête d'Hadrian et on suit tout ce qu'il lui arrive, par ses yeux. Cependant, ce mode de narration échoue selon moi à conférer au personnage une aura épique et lui donne plutôt un petit côté pleurnicheur qui n'est pas sans rappeler Fitzchevalerie dans l'Assassin Royal ou Elric de Melniboné (qui reste beaucoup plus cynique). J'avoue être sévère dans mes jugements quant à ce genre de personnages : j'ai trouvé Endymion chouineur, et Fitz plus encore, alors que pour certains lecteurs, le procédé a fonctionné. Mais ici, le récit à la première personne me semble assez mal maitrisé, et donne l'impression qu'Hadrian se regarde beaucoup le nombril. Littéralement, puisqu'il se décrit lui-même très souvent : « mes cheveux noirs me fouettent le visage », « je me fendis de ce demi-sourire si caractéristique des Marlowe, ressemblant ainsi à mon père »… etc), donnant l'impression au lecteur qu'il passe son temps à s'observer dans un miroir. A contrario, les autres personnages, eux, sont peu décrits. Certains semblent être juste là pour ajouter un peu de tragique au personnage d'Hadrian (Cat…) et d'autres sont parfaitement incompréhensibles dans leurs motivations (Crispin, que j'ai imaginé comme Mordred dans l'Excalibur de Boorman) D'autres font un peu office de faire-valoir (Switch) On a parfois l'impression d'être face à un Gary-Sue avec Hadrian, un héros qui incarne un peu tous les fantasmes de l'auteur : à la fois extrêmement intello et très guerrier, noble et beau, plaisant aux femmes, mais incapable de le voir, assassin/ennemi public n°1 malgré lui, souvent sous-estimé par ses ennemis qui s'en mordent les doigts par la suite. Ses nombreux et larmoyants états d'âme sont décrits sur des pages et des pages, alors qu'on brûle d'en savoir plus Calagah, la Fondation ou les Cielcins (qui, malheureusement, ont très vite perdu leur aura menaçante en se faisant mater très facilement par les humains, alors qu'ils sont supposés être inexpugnables). L'histoire progresse très lentement, lestée par mini-épisodes qui font peu ou pas avancer l'intrigue et semblent même pouvoir se lire indépendamment. Chaque partie possède son ambiance propre, et aurait presque pu faire un roman à part : la première partie à Delos où l'on découvre Hadrian en tant qu'héritier d'une famille froide et patricienne, la seconde dans les bas-fonds d'Emesh, la troisième en tant que combattant dans l'arène (qui a fait dire à certains que le roman était un mélange entre Dune et Gladiator, alors qu'au final, cette partie est relativement courte), la quatrième centrée sur son amitié-et-plus-si-affinités avec la savante étrangère Valka (qui ralentit fortement le roman) et enfin le coup d'accélérateur final, plutôt bienvenu. J'ai retrouvé les défauts de narration et de construction qui plombent souvent les sagas tirées de franchises, comme Drizzt ou Malus Darkblade : des séries qui, bénéficiant tout de suite de l'énorme force de frappe des mastodontes derrière eux, se passent volontiers de travail éditorial. Une imposante annexe à la fin du roman, comportant glossaire, « astrographie » et présentation des familles palatines, le tout présenté sous la plume d'un savant « scholiaste », confirme que l'auteur a sans doute privilégié le world-building à l'intrigue ou la narration.

J'ai dit au départ que ce roman avait les défauts de ses qualités, mais c'est aussi vrai dans l'autre sens. le travail colossal sur l'univers, fignolé dans ses moindres détails, favorise l'immersion du lecteur et attise sa curiosité. En dépit de ses nombreuses longueurs et lourdeurs, on se retrouve embarqué à tourner les pages, désireux d'en savoir plus. Enfin, les personnages sont sympathiques. Hadrian, qui a toujours besoin d'une présence maternante dans sa vie pour lui dire quoi faire (Gibson, sa mère, Cat, Switch, Valka...), a ce petit côté héros de shônen japonais qui le rend attachant et fait oublier ses éclats de morgue palatin (le fait qu'il se fasse régulièrement molester y est aussi pour beaucoup) On s'inquiète un peu pour lui tout en sachant qu'il ne peut rien lui arriver de plus grave que la mort d'un side-kick (à qui on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages secondaires, de toute façon) L'auteur évite le syndrome du rôliste et le « male-gaze » par ce biais, mais également par la présence surprenante de nombreux protagonistes « queer ». La mère d'Hadrian, pour commencer, qui préfère les femmes aux hommes et fait résidence à part de son époux (ce qui lui évite d'être une « Dame Jessica » de plus). le meilleur ami d'Hadrian dans le Colosso, Switch, ancien prostitué au service de seigneurs pédophiles, le comte Balian, qui est marié à un homme… l'hétérosexualité d'Hadrian lui-même est régulièrement mise en question par les autres personnages, ce qui est plutôt rafraichissant pour un héros de space opera ! Je me suis d'ailleurs attendue à un coming-out d'Hadrian jusqu'à l'arrivée de Valka, la savante rebelle dont il va plus ou moins tomber amoureux (je dis plus ou moins, parce qu'au final on ne sait pas vraiment : pudeur masculine oblige !).
Malheureusement, cette relation m'a paru plutôt indigeste : Valka passe son temps à le frapper et à l'insulter en langue exotique entre deux verres de vin extraterrestre, tout en collectionnant les amants. On sent bien que ce personnage a été construit de manière à éviter tous les écueils dans lesquels un auteur pourrait tomber en dépeignant le love-interest de son protagoniste. Mais au final, cela en fait juste un personnage énervant et une histoire d'amour ennuyeuse, qui a en plus l'inélégance d'occuper au moins un tiers du bouquin (sur près de mille pages) J'avais hâte qu'Hadrian passe enfin enfin à autre chose et parte réaliser son destin, comme l'auteur nous l'annonce de manière plus ou moins subtile tout au long du roman, à coup d'annonces grandiloquentes (« si vous cherchez un moment – le moment – auquel suspendre le reste de ma vie, c'est celui-ci. Sur cette côte dentelée en marge du monde, par une nuit où le feu régnait et tombait du ciel, je trouvais un objectif », p. 747) le ton général du roman est celui-là, théâtral et exagéré. Certains passages frisent le ridicule par leur maladresse (sans jamais tout à fait y succomber), mais d'autres sont d'authentiques moments de gloire rappelant la grandeur d'un Hypérion, ce qui laisse entrevoir un auteur très prometteur (si le succès ne lui monte pas à la tête), comme cet extrait que j'aime beaucoup : « Les poètes rendent les combats spatiaux romantiques ; les opéras holographiques en font des représentations son et lumière. Même vue de l'intérieur, une bataille n'a rien d'un spectacle. de loin, la guerre n'est que lumière et silence » p. 745)

Je ne sais pas encore si je vais continuer cette saga. Les quelques mystères soulevés en passant dans ce tome I (mais pas suffisamment mis en avant à mes yeux) me pousseraient à continuer. Les autres tomes coûtant très cher (25 euros l'un!), j'attendrai sans doute qu'ils sortent en poche. Je pense néanmoins que cette saga peut plaire à beaucoup de lecteurs (c'est déjà le cas d'ailleurs, au vu des ventes et des critiques), surtout ceux qui aiment la fantasy et les univers épiques. Fans de SF très mature ou de textes minimalistes, en revanche, passez votre chemin !
Commenter  J’apprécie          10
3.5*
Un roman de "science-fantasy" qu'il me tardait de lire. J'en suis sortie avec une impression mitigée. le début parvient à accrocher le lecteur en utilisant des ingrédients certes plutôt classiques, à la Dune, mais efficaces. L'univers est développé et on a envie de connaître les autres planètes. Les nombreux rebondissements et changements dans la vie d'Hadrian, personnage principal et narrateur, nous tiennent en haleine et nous poussent à tourner les pages. Il est dommage cependant qu'Hadrian soit parfois aussi imbuvable et incohérent dans ses prises de décision. Ses longs monologues mentaux apportent des longueurs au récit qui aurait pu gagner de nombreuses pages en nous les épargnant. Néanmoins, je laisse à Ruocchio et sa saga le bénéfice du doute, ayant été séduite par les créatures antagonistes, les Cielcins mais aussi par la famille d'Hadrian, qu'il me tarde de voir davantage développée dans la suite.
En bref, un roman très dense, comportant quelques longueurs et dont le personnage principal ne m'a pas convaincue, mais qui surprend par les thèmes abordés et par son univers.
Commenter  J’apprécie          00
Sympa, mais les références du bandeau exagèrent...
La référence au nom du vent ne tient que sur le dispositif de narration. Sur ce point, je préfère nettement Calame. Quant à Dune, s'il suffit de quelques planètes...

Cela reste sympa, j'attends la suite.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (414) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4908 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}