N'ayant pas vu le film (dont ce livre est somme toute la transcription exacte), j'étais assez neutre au départ... Même si j'apprécie la SF, les
X-Men ne semblent pas ma tasse de thé.
Les premiers chapitres sont déroutants, car ils se situent à différents moments de l'Histoire, et dans des lieux différents à chaque fois. Ils nous présentent en général les
X-Men lors de la première utilisation de leur pouvoir.
Malédiction, bénédiction... ces pouvoirs sont complexes à maîtriser. C'est bien rendu dans le livre. le combat intérieur, la lutte incessante pour être normal ou dominer les humains... car les
X-Men sont divisés. Il y a 3 camps: ceux qui voient les humains de manière pacifique, ceux qui veulent les dominer, leur imposer leur volonté, les combattre, et enfin ceux qui s'en foutent et ne songent qu'à vivre seul en paix. Dans cette troisième catégorie, on a Wolverine, quasiment le seul que je connaissais...
Les deux autres camps s'affrontent, dirigés respectivement par le Professeur Xavier et Magneto. tout cela sur fond de loi qui va être votée au Congrès et obligeant les
X-Men à s'enregistrer comme tels, afin de connaître et de ficher les mutants.
Le côté intéressant est le fait que Magneto est un rescapé des camps de concentration nazis. Or, il peut lui être reproché de vouloir faire aux humains ce que les nazis ont fait aux Juifs, tziganes, homosexuels... pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il projette d'imposer les mutations à un grand nombre de personnes, un peu comme Mengele faisait ses expérimentations. Les notions de rejet, de ségrégation, etc. sont plutôt bien abordées, bien qu'un peu légèrement.
Le bien triomphe, mais le mal rôde encore... Et le livre se termine d'une part sur Wolverine allant chercher des réponses à ses mutations, et d'autre part sur une partie d'échecs entre Xavier et Magneto.
Cela reste de la littérature pour ado... C'est d'ailleurs drôle car, ce livre n'étant pas disponible dans ma bibliothèque, j'ai dû le faire venir d'une autre bibliothèque où le livre est classé en "section adultes".
Côté style, si je puis me permettre... c'est direct, sans effet, sans recherche. Si un type est en colère, par exemple, on va dire "il est en colère" plutôt que de chercher à le faire comprendre. Cela donne un livre qui se lit rapidement sur un quai de métro.