Le concept de base, consistant, pour l'auteure/narratrice à profiter d'une année passée au Danemark pour découvrir le secret de la joie de vivre dont les Danois (et les scandinaves en général) font preuve, était intéressant.
Malheureusement, l'ouvrage ne tient pas ses promesses.
Russell nous livre une quantité étonnante de platitudes sur le Danemark et tente de faire passer cela comme les découvertes du siècle. C'est limite si, selon elle, elle ne mérite pas un doctorat en études scandinaves alors qu'en fait, elle partage des infos que toute personne normale portant un tant soit peu d'intérêt aux pays scandinaves connaît déjà.
Ensuite, les tentatives d'humour de l'auteure sont totalement ridicules. On est loin du légendaire humour british et les blagues à répétition sur les viennoiseries danoises qui-sont-les-meilleures-du-monde finissent par lasser quand on y a droit une cinquantaine de fois sur 100 pages (j'exagère à peine).
De plus, l'écriture est abominable.
Helen Russell était journaliste dans un magazine féminin à l'époque où elle s'est lancée dans l'écriture de cet ouvrage et on le ressent à chaque page. Je ne sais pas si Russell vit vraiment sa vie comme une héroïne de chick-lit ou si elle estime que son lectorat va trouver amusant de la voir se faire passer Bridget Jones chez les Vikings, mais honnêtement, les réactions de Russell et de son mari sont parfois franchement idiotes. Qui émigre dans un nouveau pays et compte sur le fait que "tout le monde parle anglais, de toute façon" pour ne pas devoir apprendre la langue dudit pays ? Ensuite, bien entendu, l'auteure et son mari trouvent fatigant de devoir communiquer par geste et pensent que l'anglais de leurs interlocuteurs n'est vraiment pas assez bon pour qu'ils se comprennent...
Pourquoi se plaindre (lorsque Russell évoque sa vie londonienne et celle de son mari) de ne jamais être rentré(e) chez soi avant minuit "parce qu'on doit travailler tellement dur" pour ensuite avouer, quelques pages plus loin, que si l'on rentre aussi tard, c'est parce qu'on passe deux ou trois heures tous les soirs avec ses ami(e)s ? Qui fait des cauchemars et rêve de femmes brûlées sur des bûchers juste parce qu'il a assisté à une fête de la
Saint-Jean qui lui a déplu ?
En bref,
Helen Russell aurait peut-être dû se contenter d'ouvrir un blog et d'y partager ses aventures. Sa plume était plus adaptée à ce mode de communication qu'à la littérature.