Comme toujours, les romans de R. Russo sont truffés de remarques intelligentes sur la vie, les rapports de couple, l'univers impitoyable et parfois absurde de l'intelligentsia américaine. Celui-ci ne fait pas exception. Mais si le microcosme universitaire qui sert de toile de fond au roman ne m'est pas étranger, il ne m'a guère passionnée ici. Il faut dire qu'il n'est pas toujours facile de s'y retrouver avec tous ces personnages dont les noms se ressemblent. Les pages décrivant les rivalités professionnelles et se rapportant aux conversations entre collègues ont souvent eu sur moi un effet soporifique. A l'inverse, les relations entre le personnage principal et sa famille auraient mérité une analyse plus approfondie. J'ai de loin préféré "
Quatre saisons à Mohawk" ou "
Le déclin de l'empire Whiting", captivants d'un bout à l'autre.