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4,12

sur 197 notes
Albane est une femme forte, froide et très distante. Infirmière de métier, ses collègues ne connaissent rien de sa vie. Elle se barricade et ne fait aucun commentaire sur sa vie personnelle, ne noue aucun lien avec ses collègues et s'en tient uniquement à son rôle d'infirmière. Elle arrive chaque jour à la même heure et part chaque jour à la même heure. Son quotidien s'enchaine ensuite avec la gestion des enfants jusqu'au retour de son mari.

Sa vie est organisée et tout est fait dans un but précis. Elle prend soin de ses enfants mais n'y prend aucun plaisir. Depuis quand est-elle aussi mécanique dans sa vie ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus.

Elle a des relations très difficiles avec sa fille Emma, à qui elle n'accorde aucune tendresse contrairement à son petit frère Arthur. Elle la trouve « trop », trop expansive, trop folle, trop joyeuse tout simplement.

Son comportement inquiétant envers sa fille fini par inquiéter son mari qui lui impose un ultimatum, soit elle suit une thérapie, soit il la quitte.

Albane commence cette thérapie à contre coeur, la chose seule qu'elle veut c'est que celle-ci finisse avant d'avoir commencé. Mais ce genre thérapeute qui la suit ne l'entend pas de cette oreille et à un but bien différent. Albane va renouer avec un passé enfoui, ce passé va la dépasser, la submerger et l'emporter dans des tourments indescriptibles.

Ce livre est un vrai coup de coeur ! Mes dernières lectures avaient été sympa sans plus et j'attendais avec impatience de retrouver un livre qui me cueille, qui me surprenne et qui m'emporte. Ici, on traite clairement de l'impact psychologique que l'enfance peut avoir sur la vie adulte. C'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur et il a été traité avec justesse, intensité et émotions.
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Albane est une infirmière modèle, respectée et appréciée de ses collègues, qui pourtant ne savent rien d'elle. Après des journées éreintantes dans son service, elle s'occupe de ses deux enfants jusqu'au retour de leur père. Elle le fait parce qu'il le faut, sans plaisir. Depuis peu, quelque chose la déstabilise et la dérange chez sa fille de six ans. Albane développe un comportement inquiétant envers Emma, au point d'alerter son mari qui ne lui laisse pas le choix…


Derrière un titre qui laisse songeur et une couverture remplie de gaieté, il se cache dans ce roman rondement bien mené, une tragédie qui laisse le coeur en pleure. Cette rentrée littéraire d'hiver des éditions Plon vous enferme dans une rafale d'émotions qui vous submergent et vous bousculent.

Celle qui criait au loup, c'est suivre Albane, infirmière "parfaite" selon sa hiérarchie et ses collègues. C'est aussi la femme distante et silencieuse qui écoute la vie de ses collègues, mais qui ne divulgue rien de la sienne. Albane, c'est aussi une mère de deux enfants : Emma & Arthur, mais aussi une épouse.

Le mari est également un personnage très intéressant par sa présence et par ce pressentiment qu'il a sans pour autant l'admettre.

Sous la façade de la famille heureuse, il y a un mal-être profond, qui remonte à loin. C'est Albane. Folle de son fils, mais loin de ce sentiment envers Emma, il y a un manque cruel. Celui de l'amour maternel.

Dans ce roman de fiction, mais tellement réaliste, Delphine Saada dresse un portrait psychologique détaillé qui vous fera frissonner. Albane, femme complexe, rigide, stricte, marginale. Que cache-t-elle ? L'atmosphère pesante tout au long de la lecture annonce la bombe à retardement.


D'une écriture maîtrisée à la perfection, l'autrice percute le lecteur de façon redoutable. Certains passages sont difficiles et troublants. Delphine Saada, pour un premier roman, analyse la maternité et le trouble du comportement avec une approche remarquable.
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Pour tous ses collègues, Albane est l'infirmière parfaite, « elle gère tout ici » dit même le surveillant. Mais, en dehors des heures de service, on la trouve « fière, et hautaine, aussi belle qu'une lumière froide », « un mystère, un mur lisse, autorisant les échanges à sens unique ».

Dès le début du roman, elle nous apparaît très psychorigide, l'infirmière modèle, et on sent tout de suite qu'il y a quelque chose qui cloche... Et quand , alors que ses collègues discutent des problèmes de leurs enfants , elle lâche soudain « si je devais me retrouver seule avec les enfants, ça pourrait mal finir » (aussitôt dit, aussitôt regretté ! ), on entre dans le coeur du problème : Albane ne supporte pas ses enfants, enfin surtout sa fille , Emma, six ans, avec qui elle se montre très dure et incapable du moindre geste d'affection. Après un épisode inacceptable aux yeux de son mari, il exige d'elle qu'elle se fasse aider par un psychiatre qui va, sous hypnose notamment, faire remonter à la surface des souvenirs soigneusement enfouis depuis 30 ans .

Roman très dur sur les traumatismes de l'enfance et leurs conséquences à long terme. Comment la petite Albane, joyeuse et pleine de vie est elle devenue dès 6 ans « celle que je suis ou à peu près, en retrait, n'ayant pas confiance en elle, et déjà maladivement ponctuelle » ?

Même si on a compris très vite que derrière cette froideur et cette incapacité à aimer se cachaient de profondes blessures, l'auteure sait nous toucher par la longue descente aux enfers d'Albane. le roman m'a interpellé aussi sur la violence que représente cette plongée sous hypnose dans l'inconscient de la jeune femme qui voit petit à petit toutes ses certitudes et sa vie même voler en éclats sous le choc des souvenirs qui ressurgissent.
J'aurais aimé des personnages secondaires ( les parents, le mari) un peu plus fouillés et un peu plus « inquiets » de l'évident mal être d' Albane.

Un premier roman percutant, à l'écriture précise et froide (à l'image de son personnage), qui ne peut laisser indifférent.
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Une couverture colorée qui trompe le lecteur, attention livre choc !!
Un premier roman prometteur très réussi et un sujet que j'ai trouvé très intéressant.
L'auteure nous présente Albane, infirmière parfaite, mariée et mère de deux enfants.
On va progressivement découvrir le mal profond, insidieux et destructeur qui touche cette femme et sa famille ; puis en comprendre l'origine grâce à une injonction de thérapie de la part de son mari.
Le récit démarre et termine sur une journée de 2016, mais l'histoire traite du quotidien et de l'évolution de la situation des troubles du comportement et de l'histoire d'alblane.
L'écriture est rythmée, tranchante et parfaitement maîtrisée. L'auteure instaure d'emblée une ambiance particulièrement pesante qui met mal à l'aise.
On sent qu'un drame se dessine, on baigne dans un climat anxiogène, ou certaines situations m'ont donné la chair de poule...
Le personnage d'Albane m'a paru tellement antipathique...puis au fil de l'histoire, j'ai mis du sens, fait des liens et compris beaucoup de choses... Glaçant et tellement réaliste....
Les personnages secondaires sont touchants et bien travaillés, encore une fois, on sent la maîtrise du sujet.
Ce roman est une claque qui bouleverse et donne à réfléchir.
Une histoire poignante qui m'a touché en tant que mère et en tant qu'infimière en psychiatrie.
A découvrir absolument !
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Il y a les livres que vous êtes sûr d'avoir aimés.
Ceux que vous avez détestés, indiscutablement.
Et puis... il y a les autres...

Albane est infirmière. Elle ne compte ni ses heures, ni son énergie. Appréciée de ses collègues et de ses supérieurs. Elle qui ne réclame rien. Ne dit rien. Ni d'elle ni du reste.

Albane est maman de deux enfants. Une fille, un garçon. Dévouée, elle s'occupe d'eux aussi parfaitement qu'elle fait son travail. Mecaniquement. Parce que c'est son devoir. Parce que c'est ce qu'on attend d'elle. On ne trouverait rien à lui reprocher.

Pourtant.
Pourtant, petit à petit, son attitude déconcerte. Certaines observations. Certains comportements, notamment avec sa fille de six ans. Chez son mari, la sonnette d'alarme retentit.
Le psy ou la séparation.
L'ultimatum que redoutait tant Albane. Se retrouver seule avec ses deux enfants, qu'elle ne sait plus aimer. Ou si peu. Ou si mal.

Le passé est une marée sale.
Et celui d'Albane vous englue avec elle.
Je suis ressortie de cette lecture lessivée. Épuisée. Secouée. Avec l'envie, c'est exact, de crier au loup.
C'est la première fois, je crois, qu'un livre me met physiquement mal à l'aise.
Un récit clinique, presque au sens littéral du terme. L'auteure est au pied du lit de la patiente, et raconte, raconte, raconte.

Je suis incapable de savoir si j'ai apprécié ce roman. Je ne me souviens que de la violence. Et de ma hâte à le refermer.
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Il est de ces récits qui vous bouleversent, qui vous brisent le coeur en 1001 morceaux. Il est de ces récits qu'il est bon de lire. Pour ne pas se suffire de ne s'attacher qu'à la surface des êtres, qu'à l'apparence qu'ils veulent donner d'eux, quitte à ce que leur personnalité nous dérange dans leur froideur glaçante. Pour gratter un peu le vernis, passer de l'autre côté du miroir. Parce que rien n'est jamais blanc, rien n'est jamais noir et qu'avant de juger quelqu'un, il est bon de connaître, comprendre, son parcours de vie. C'est ce que j'ai fait avec Albane qui au début de l'histoire m'oppressait par son manque d'amour et d'attention envers ses enfants. Une maman qui n'aime pas ses enfants, ça existe? ça se raconte? Oppressant est le mot, pour une lecture, qui monte crescendo pour accompagner Albane dans son introspection, pour descendre avec elle dans les tréfonds de son âme et de son passé. Je suis descendue avec elle, là bas, là où ça fait mal, je n'en suis pas ressortie indemne. Il est de ces récits qui vous chavirent le coeur, qui vous mettent au tapis. Merci Delphine Saada d'avoir permis de passer de l'autre côté du miroir et de comprendre, avec émotion et empathie, toutes les Albane qui vivent de par ce monde 🙏
Lien : https://www.facebook.com/La-..
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Il y a des douleurs que l'on doit taire...
Il y des douleurs si difficiles à supporter que l'on doit les oublier, les banir, les effacer de sa mémoire sans quoi la vie devient insupportable.
Albane a effacé de sa mémoire de terribles événements de son enfance. Plus de souvenir, aucun. Mais dans son quotidien d'infirmière parfaite, d'épouse et de mère de 2 enfants, Emma et Arthur, la douleur se manifeste, chaque jour, sans même qu'Albane en ai conscience.
Le problème, c'est qu'Albane n'aime pas sa fille Emma, 6 ans. Rien n'a de grâce aux yeux d'Albane concernant cette enfant.
C'est une mère exigeante et dure, très dure.
Et puis un jour, ça dérape...
Alors Sebastian, son mari, ne lui laisse plus le choix.
Albane entame à contre coeur une psychothérapie.
Les souvenirs vont surgir et la douleur va exploser...

Si Albane nous apparaît froide, voire cruelle dans la première partie du roman, elle nous bouleverse dans un deuxième temps, sa douleur devient la nôtre...
L'écriture de Delphine Saada est juste, précise et dépeint de terribles événements avec beaucoup de pudeur.
Elle touche le lecteur dans sa chaire, elle m'a touchée dans ma chaire.

Un roman bouleversant, inoubliable.

La toute dernière phrase résonne encore en moi, elle restera gravée dans ma mémoire pour toujours.
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Ce livre semble faire l'unanimité.

Pour ma part ce livre est bien écrit et les personnages assez bien campés. Il se lit facilement, il est court. La couverture rose fait penser à une couverture de feel good et le début du livre correspond au premier ressenti. J'y ai retrouvé un peu de Sophie Tal Men

Je me suis ennuyée au début.

Heureusement les choses ont pris un tournant différent au cours de la lecture mais j'avoue ne pas avoir été complètement convaincue.

Il faut dire que le sujet abordé se retrouve dans tellement d'autres romans, autobiographies actuellement.
Je me demande donc si ce n'est pas un peu de lassitude face au choix du sujet.

Ma sensibilité n'a pas trop été mise à l'épreuve mais ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas le lire
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J'etrenne les premières critiques décevantes.
J'ai vraiment été déçue de ce livre.
La 4eme de couverture m'a de suite donné envie et assez énigmatique il y avait matière sur le sujet !
Finalement à la lecture on comprend rapidement qu'elle est la clé du livre...
Je n'ai absolument pas adhéré ni été emportée par la plume de l'auteur. J'ai trouvé le récit lent, redondant, "beaucoup de blabla" impertinent pour pas grand chose.
Pas vraiment de mystère ni d'énigme, il ne faut pas lire le tiers du livre pour assembler les morceaux soi même.
Je n'ai rien trouvé pour m'attacher aux personnages, la plume trop axée sur une avalanche de termes techniques ne les fait pas vivre, ne leur rend pas justice, les rends tout à fait impersonnel.
J'ai l'impression d'avoir lu ce qu'on appel sur écran une série Z du style "Le jour où tout a basculé", ce genre de série de faits divers inspirés de faits réels joué par de mauvais acteurs.
C'est bien entendu un sujet dramatique, mais au final il ne se passe pas grand chose, j'en attendais plus, et l'auteur ne m'a rien fait ressentir du tout à lecture de ce sujet pourtant heurtant.
En tout peut être 50 pages ont plus attiré mon attention que les autres.
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• BOULEVERSANT, UN UPPERCUT •

Lorsque ma libraire m'a dit qu'elle avait lu ce roman, je lui ai demandé si il était bien. Elle m'a répondu hum hum.
Ma première réaction a été de me dire tiens ça se trouve il ne lui a pas plu.
Puis là je termine ce roman et je comprends.
Je comprends que ce roman qui ne parle pas seulement de la relation mère-fille ne peut pas plaire. On ne peut pas dire Oua j'ai adoré il est trop bien.
Pourquoi ?
Parce qu'il aborde des sujets qui bouleversent, des sujets qui bousculent.
Des sujets qui nous donnent un grand coup dans le ventre et qui nous laisse la, au sol, le corps et le coeur en vrac.
Le tout est bordé par une plume douce, une plume d'une justesse incroyable, une plume à suivre.
En bref c'est un roman qu'il faut lire et qui j'en suis certaine ne laissera personne indiffèrent.
C'est un roman qui me marquera longtemps.
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