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EAN : 9782259307086
272 pages
Plon (13/01/2022)
4.14/5   191 notes
Résumé :
" Quand les filles parlent d'elle, tout bas, entre deux portes, elles disent qu'elle est fière et hautaine, aussi belle qu'une lumière froide. On a rien contre elle, qui peut avoir un truc contre Albane, elle est parfaite ? Faut juste reconnaître que c'est pas normal de passer autant d'années à travailler avec une personne sans rien savoir d'elle. "

Albane est une infirmière modèle, respectée et appréciée de ses collègues, qui pourtant ne savent rien ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
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C'est le coeur en miettes que je termine ce roman, bouleversée, ko, effarée, outrée, affligée, en colère et j'en passe.
Je n'ai pas honte d'avoir les yeux remplis de larmes en refermant les dernières pages de ce livre. Cette histoire n'est qu'une fiction et pourtant, oui c'est tout à fait ça…

Albane est infirmière, mariée et mère de deux jeunes enfants, Arthur trois ans et Emma six. Sa vie sous tous les plans est sous contrôle permanent. Aucune place pour la spontanéité, la joie, les amis, la famille, les collègues, Albane est un mur de glace. Sa personnalité psychorigide fait froid dans le dos mais le pire chez cette femme n'est pas la. Elle nourrit une indifférence sidérante pour ses enfants et en particulier sa fille Emma. Dépourvue de fibre maternelle, la vie d'Albane nous donne la chair de poule tant rien ne l'affecte. Plus le temps passe et plus elle s'acharne sur sa fille sous mille prétextes.

Tantôt en colère tantôt en empathie pour Albane, elle m'a fait vivre les montagnes russes. On peut comprendre que ce ne soit pas inné la fibre maternelle mais voir des enfants privés d'amour, c'est difficile à imaginer.

Premier roman pour Delphine Saada, médecin, et quel roman !
L'auteure connaît bien le sujet, elle est précise, juste et bouleversante. Elle met en lumière que derrière chaque personnalité dysfonctionnelle se cache un passé trouble.

Beaucoup sont les premiers à juger, à blâmer, à se moquer. La différence fait peur. Ce n'est pas normal de ne pas aimer ses enfants, de ne pas avoir d'amis, d'être une taupe à son travail, juste l'infirmière parfaite. Oui Albane, elle est géniale et parfaite à son travail. Mais elle est seule. Elle le vit très bien, ça l'arrange Albane qu'on ne se mêle pas de sa vie, qu'on lui fiche la paix. le seul que ça dérange c'est Sebastian son mari quand cette fois-là, Albane a dépassé les limites avec Emma.

Ce roman est une claque. Tellement vrai.
Tellement triste.
Tellement ça aussi parfois, la vie.

N'oublions jamais que derrière chaque personnalité marginale se cachent probablement mille petits monstres qui vous ont banni vos rêves et votre capacité d'être comme tout le monde. Merci Delphine Saada d'avoir mis en lumière ces trouble-fête de l'amour, de la maternité, de la vie troubadour, merci pour ces 270 pages qui sont leurs, pour toutes ces étoiles que vous avez allumées dans mon petit coeur meurtri.
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Pour son premier roman, Delphine Saada invite à suivre les pas d'Albane, une infirmière modèle admirée par ses collègues…mais dont il ne savent finalement pas grand-chose. D'ailleurs, à la maison, l'ambiance se dégrade progressivement. Exigeante et particulièrement stricte, voire même froide, cette mère de deux jeunes enfants ne prend en effet plus aucun plaisir à les élever et entretient même une relation de plus en plus conflictuelle avec sa fille de six ans. Multipliant les punitions de plus en plus sévères, son comportement commence même à inquiéter son mari, qui l'oblige à entamer une thérapie…

Derrière cette couverture particulièrement trompeuse, la vie est loin d'être entièrement rose. Dès les premières pages, l'autrice installe d'ailleurs une ambiance pesante, voire légèrement malsaine, qui fait très vite comprendre au lecteur que quelque ne tourne pas rond. D'ailleurs, le personnage d'Albane a beau forcer l'admiration de ses collègues, elle a beaucoup plus de mal à plaire au lecteur, qui aimerait bien découvrir les origines de ce comportement étrange. Comment une mère peut-elle être dépourvue de fibre maternelle au point de ne pas aimer son enfant ?

Si le roman s'ouvre et se referme sur un épisode de fin mars 2016, il remonte immédiatement deux ans dans le temps, invitant à suivre la longue psychanalyse de son personnage principal. Cette mise à nu progressive de la fêlure à l'origine de ce trouble du comportement invite à accompagner Albane au bord d'un gouffre psychologique d'une profondeur extrême, dont les émotions remontent par vagues, fulgurantes et douloureuses, et du fond duquel on distingue finalement une petite voix qui crie désespérément au loup…

Un très bon premier roman et une autrice à suivre !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce thriller psychologique est aussi glaçant et déroutant que bouleversant. Premier roman du médecin Delphine Saada il traite d'un sujet tabou celui du désamour d'un parent envers son enfant. Des le début on pressent qu'un drame se profile, certains passages donnent froid dans le dos et ce climat anxiogène est bien rendu. Albane, la narratrice, infirmière dans un hôpital, est une femme appréciée de ses collègues bien qu'assez froide et rigide. Elle préserve de façon forcenée les apparences et s'applique à toujours afficher une image parfaite. Elle a besoin de contrôler son environnement pour apaiser ses angoisses. Si elle est irréprochable professionnellement il n'en va pas de même concernant son rôle de mère. Cette femme qui semble forte est en réalité fragile et en grande souffrance. Son rôle maternel est de plus en plus pesant et déplaisant, sa relation à ses enfants, surtout sa fille de 6 ans, son bouc émissaire, se résume à des instructions, des gestes mécaniques et un comportement militaire privé d'affect « rien ne l'envahit, ne la submerge, ni le bon ni le mauvais ». Son mari s'inquiète mais lui trouve d'abord des excuses. « Elle chemine dans un tunnel lisse, sans relief. Ce qu'elle a traversé s'efface aussitôt. le bout ne lui fait pas peur, ce qui lui ferait peur, en revanche, c'est qu'on l'oblige à en sortir ». Et un jour il l'oblige…témoin de son comportement abusif il menace de la quitter et la pousse à consulter un thérapeute. Sa psychothérapie forcée, l'acheminant d'un état inconscient vers un état de conscience, ouvre la boîte de Pandore. On comprend alors l'origine de son mal et on se surprend à ressentir de la compassion. Une mécanique implacable se met en route jusqu'au final intense et empoignant. Même si l'on devine assez vite la raison de son dysfonctionnement la lecture reste addictive ne perdant jamais d'intérêt. Les mécanismes de défenses, les zones grises et tortueuses de la psyché sont abordés subtilement avec filigrane une interrogation sur la maternité bien sûr mais aussi sur la transmission et le traumatisme. Une très belle découverte!
A lire l'émouvante chronique de @Ladybirdy qui m'a convaincue de le lire et que je remercie
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Albane est parfaite dans son métier d'infirmière, ponctuelle, à l'écoute de ses patients, reine de l'organisation. Albane est parfaite dans la gestion de la vie de tous les jours: ses enfants sont bien habillés, l'appartement est bien rangé, rien ne traine, les repas sont prêts à l'heure, tout est réglé au millimètre.
Albane est si imparfaite dans sa relation aux autres. Ses collègues ne savent rien d'elle, elle ne s'épanche jamais, elle est froide, et dans sa vie de famille, ce n'est pas mieux : elle est incapable de chaleur, de partager les moments heureux, constamment dans le contrôle. Et la situation empire avec sa fille, dont elle ne voulait pas, au fur et à mesure que celle-ci grandit. un jour, c'est l'incident de trop, son mari l'oblige à être suivie par un psy :
« Psy quoi ? s'était-elle interrogée pendant qu'elle patientait pour la première fois dans cette salle d'attente trop blanche, réfrénant la pulsion de ranger par piles les magazines éparpillés sur la table basse bon marché au centre de la pièce. Dans le profond dépit à devoir quémander un service à cette fouineuse de collègue, il n'y avait eu aucune place pour la curiosité de savoir si elle l'envoyait chez un psychologue, un psychanalyste ou un psychiatre. de toute façon, dans sa tête, c'était bonnet blanc et blanc bonnet.
Envoyer, comme à l'abattoir.»
Et ces séances vont fendre peu à peu la carapace. On se doutait depuis le début que cette attitude rigide devait cacher un traumatisme. on n'en imaginait pas l'ampleur.
Celle qui criait au loup n'a pas été entendue et elle a refoulé, oublié tous ces moments obscurs. Et toutes ces émotions qui déferlent sur elles vont la laisser littéralement en miettes.
J'ai été alternativement choquée par cette femme et son comportement dénué d'amour envers ses proches et surtout sa fille, et puis profondément bouleversée dans la deuxième partie par l'intensité du séisme qui la secoue.
Un livre éprouvant dans ses deux parties pour des raisons complètement différentes.
Je remercie Magali (ladybirdy) dont la critique m'a donné envie de lire ce livre et Sam ( SamDLit ) dont le conseil dans nos échanges a renforcé cette envie
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Albane, infirmière modèle, citée en exemple par tous ses collègues semble exécuter toutes ses tâches comme un robot. Seule, Mathilde, une jeune infirmière voudrait échanger quelques mots , communiquer avec elle.
Côté vie privée, Albane est mariée à Sebastian. Elle a deux enfants , une fillette de 6 ans et un garçonnet de 3 ans.
Elle avoue avoir eu des enfants sans en vouloir, en se laissant entraîner par la vie.
Apparemment rien ne la touche, sa fille l'horripile : elle aurait voulu un garçon. Elle a plus de sympathie pour son fils. Son mari, d'une patience et d'une empathie infinie la laisse indifférente quant aux rapports intimes. Elle effectue toutes ses tâches familiales automatiquement en essayant de tenir le coup. Elle ressent les temps libres en famille comme une plaie.
Bon, d'accord, j'ai éprouvé un rejet du personnage d'Albane mais j'ai vite compris que cela ne pouvait plus durer, qu'un évènement allait se passer.
Que cache-t-elle ? Elle l'ignore elle-même jusqu'au jour où elle commet une faute assez grave envers sa fille et à ce moment, sous l'impulsion de son mari et l'aide d'un psy, le vernis va se craqueler très progressivement.
Est-ce un bien, est-ce un mal que de découvrir des vérités enfouies au fond de son être ?
Là est toute la question posée par la lecture du livre.
Un premier roman de Delphine Saada qui dévoile le personnage d'Albane très habilement, très progressivement en créant un suspense .
le premier chapitre commence par le dernier jour du livre vu par Sebastian, le mari car il faut savoir que chaque chapitre est soigneusement daté et se déroule de septembre 2014 à mars 2016, le 29, jour du dénouement.
Ma conclusion : personne n'affiche une personnalité aussi cuirassée sans raison.
Un roman percutant et troublant.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Marcher l’apaise. Elle parvient à penser à autre chose. Par exemple, elle se fait la réflexion qu’elle ne s’est que très peu promenée ainsi, seule et sans but dans Paris. Sans raison. Toujours accompagnée de ses parents ou plus tard de Sebastian et des enfants, toujours pour un achat à effectuer, des tâches administratives urgentes, des amis ou de la famille à visiter, une expo, un ciné, toujours sous ses rues, sur ses pavés, à travers une vitre, toujours traversée, parfois maudite, jamais comme aujourd’hui, face à face, nues, à vif, sans fard ni protection, offertes. Elle croit entendre la cité lui demander si finalement elle ne l’aura jamais autant aimée qu’enfant lorsque, de sa banlieue au carré, elle n’était qu’un rêve inaccessible, une ambition. Ne l’a-t-elle jamais déçue ? A-t-elle voulu la quitter souvent ? Non, non, Paris se tait, Paris ne questionne pas, Paris se fiche qu’on la trouve belle à en pleurer ou sale à en pleurer, Paris se laisse, désabusée, être admirée, photographiée, dégradée, salie, fêtée, poignardée, fusillée, elle sera toujours là. Et l’éternité de ce sol pavé, foulé comme des milliers avant elle et des milliers après elle, procure à Albane une vague de chaleur interne puissante et un souffle nouveau. Des êtres naîtront, rêveront, crèveront, et la Seine continuera de cliver de ses eaux vertes et épaisses la ville en deux parties inégales, et la flèche de Notre-Dame continuera de déchiffrer le langage du ciel. Rien de tout cela ne changera, et cette immuabilité l’enveloppe et la sécurise. Comme leur ville, les Parisiens ne cesseront pas, indifférents, de marcher, de sortir, de consommer, de s’attabler en terrasse, de rire, de s’embrasser. Qu’est-ce qui pourrait les en empêcher quand les balles des kalachnikovs et les bombes ont échoué ?
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En passant, il se plaît à entendre rire, le rire sans sa raison, le rire lui suffit, à observer les gens se frôler, raconter des histoires anodines comme on raconte un événement exceptionnel, écouter ces histoires les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, dans une avidité un peu feinte, une bière à portée de main pour la soif des mots. Il ne voit plus qu’elles, ces filles aux cheveux lâchés qui devancent et forcent la main à la saison en portant des jupes courtes, sans collant, des nu-pieds dévoilant leurs ongles parfaitement vernis. Il caresse du regard cette chair anémiée par l’hiver et palpitante qu’elles offrent à voir. Il ne saurait dire s’il frissonne par contagion ou de désir. Elles, rient haut et follement, la tête renversée en arrière dans un mouvement un tantinet théâtral, et lui se délecte du spectacle de leur gorge blanche déployée dans cette lumière ressuscitée.
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Combien de fois l’enfant qu’avait été Sebastian avait fait semblant d’être malade pour qu’elle vienne le chercher à l’école ? Peu de fois, en vérité, parce que son petit manège ne prenait pas avec elle. Son père les avait élevés à la dure, elle et son frère, dans sa campagne près de la frontière allemande, elle ne voulait pas d’une mauviette, d’un watje, comme elle disait. Le soir, elle lui laissait des surgelés à réchauffer et sortait sans jamais dire où elle allait, ne rentrant qu’au petit matin, quand elle rentrait. Ça vous fait sauter une enfance plus vite que les cases à la marelle, avait-il l’habitude de dire, les rares fois où il parlait de cette période de sa vie.
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Les femmes seront libres lorsqu’elles s’autoriseront à faire éclater les poches de boue qu’elles portent en elles, tout au fond, et qu’elles les laisseront s’écouler et s’infiltrer partout, sans intervenir, sur les moquettes immaculées des intérieurs, sur les trottoirs des grandes villes, quitte à tout éclabousser et tout enlaidir, l’image de la famille parfaite comme les costumes sur-mesure de ces messieurs, pour qu’elles n’aient plus, elles, les mains sales.
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Qu’on ne vienne pas encore maintenant lui parler d’instinct maternel. Elle pourrait en vomir. C’est une foutaise, une étiquette que l’on colle aux femmes. Vous portez l’enfant, neuf mois, vous saurez comment vous y prendre et bien mieux que les hommes. C’est faux. Archifaux. On ne sait rien avant que l’enfant ne soit là. Et quand il arrive, ce n’est pas mieux, on fait comme on peut et on se trompe souvent.
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Videos de Delphine Saada (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Delphine Saada
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/delphine-saada-celle-qui-criait-au-loup-53274.html Quel lien peut-il y avoir entre la médecine et l'écriture. Delphine Saada ne se pose pas la question même si elle reconnait que le lien à l'autre, la volonté d'interroger et le souhait d'apaiser les maux sont peut-être des points communs. Delphine Saada s'est toujours rêvée médecin, elle s'est aujourd'hui spécialisée en dermatologie. Mais grande lectrice depuis l'adolescence, elle a répondu à une envie d'écriture il y a quelques années, s'essayant à des textes courts, pour le plaisir. Pourtant, l'idée de ce qui allait devenir son premier roman était déjà là. Il faudra la participation à un atelier d'écriture animé par l'écrivain Philippe Djian pour que Delphine Saada franchisse le pas et s'autorise à proposer son texte à un éditeur. Voilà comment nait ce livre, « Celle qui criait au loup » publié chez Plon. Anabelle a tout pour être heureuse. Une profession qu'elle aime et exerce avec rigueur, elle est infirmière dans un hôpital parisien, un mari attentionné, Sebastian, deux beaux enfants, Arthur et Emma, un appartement confortable. Pourtant dans cette vie réglée comme du papier à musique, Anabelle cache des failles. Au fil de quelques semaines, tout semble vaciller, des souvenirs resurgissent. Et bientôt, sa fille de 6 ans devient comme une ennemie. Son coeur de mère se dessèche face à cet enfant qui semble toute l'opposée d'elle-même. Sur le thème du désamour maternel, Delphine Saada nous offre un premier roman saisissant, violent, qui se lit comme un thriller psychologique tout en abordant des thèmes sociétaux universels. L'écriture, très maitrisée et littéraire, est intense et glaçante. L'intrigue est parfaitement menée et le malaise s'installe sournoisement dans cette famille bien sous tous rapports. Mais au-delà du plaisir de lecture avec ce roman à rebondissements où le suspense est habilement construit, le roman aborde des sujets sur la famille, l'éducation, les souvenirs, auxquels chacun pourra coller sa propre expérience. Ce premier roman est une vraie réussite. « Celle qui criait au loup » de Delphine Saada est publié aux éditions Plon.
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