Parler de génocide après coup est moins risqué que d'intervenir pour l'empêcher.
Il existera toujours, lorsqu'on présente du journalisme en bande dessinée, une tension entre ce qui peut être vérifié (une citation enregistrée sur un support, par exemple) et ce qui échappe à toute vérification (un dessin qui prétend représenter un épisode en particulier). Les dessins sont des interprétations, même quand ils sont des reproductions fidèles d'un moment réél. Il n'y a rien de fidèle dans un dessin. Un dessinateur de BD assemble délibérément des éléments et les dispose à dessein sur la page. Cela n'a rien à voir avec le travail du photographe, qui a la chance de capturer une image au moment opportun. Un dessinateur de BD "capture" don dessin au moment qu'il ou elle choisit.
- Vous n'êtes pas de leur côté, hein ?
- Mais ils disent qu'ils fuient la guerre.
- C'est leur problème.
Les profondeurs rurales de Kushinagar sont un exemple de cette Inde qui ne rayonne ni ne scintille. La plupart des gens n’y possèdent presque rien, voire rien du tout, et il leur est possible – par l’endettement – d’avoir encore moins
Parler de génocide après coup est moins risqué que d'intervenir pour l'empêcher.
L'avocat bosniaque Salih Karabdic, qui a survécu au siège de Sarajevo, me dit...
Quelqu'un l'a ordonné, quelqu'un l'a fait, et quelqu'un l'a toléré. Tous sont coupables.
Malgré l’impression qu’ils peuvent essayer de donner, les journalistes ne sont pas des mouches sur le mur, que nul ne voit ni n’entend. Quand un journaliste fait un reportage sur le terrain, sa présence est presque toujours ressentie. Les jeunes hommes brandissent leurs fusils lorsqu’une équipe commence à les filmer, et ils se rappellent mutuellement à l’ordre si un journaliste commence à leur poser des questions inquisitrices. Mon intention, en admettant que je suis présent dans la scène, est de signaler au lecteur que le journalisme est un processus pratiqué pour un être humain, avec toutes les imperfections que cela implique. Ce n’est pas une expérience figée, effectuée par un robot derrière du Plexiglas
Un dessinateur de BD capture son dessin au moment qu’il ou elle choisit. C’est ce choix qui fait de la bande dessinée un médium subjectif par nature
La victime, Fikret Harambasic, n'a pas été le seul musulman torturé ce jour-là. Des témoins ont vu des corps ensanglantés, un homme découpé "comme dans une boucherie", mais la cour a dit qu'aucun décès n'a été prouvé. Elle a pourtant noté que quatre de ces victimes, dont Harambasic, n'ont jamais été revues.
Quand les marines tirent sur des Irakiens innocents, le bataillon propose un dédommagement - jusqu'à 2500 dollars - à la victime ou à sa famille. Selon le commandant Coakley, juge-avocat de l'unité, il s'agit "d'exprimer nos condoléances, pas notre responsabilité."
L’équilibre ne doit pas être un écran de fumée pour cacher la paresse. S’il existe une, deux ou davantage de versions des événements, un journaliste doit explorer et examiner chacune des affirmations. Mais à la fin, il doit aller au fond des choses et rendre compte indépendamment de ceux qui affirment