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Je remercie énormément Alex Saeba pour l'envoi, en service presse, de son roman : Sous le masque de l'Arlequin.
Petite précision, cet ouvrage fait partie de la série Elora, qui comptera 7 tomes.
Tome 0 : Tombées du ciel.
Tome 1 : Sous le masque de l'Arlequin.
L'Arlequin est un fantôme, un tueur à gages capable d'échapper à tous les radars.
Il est pour le directeur du FBI le mieux placé pour protéger une petite fille innocente de l'organisation criminelle qui la recherche. Mais comment convaincre ce renégat de travailler pour le gouvernement ?
L'argent sera-t-il un argument suffisant ?
Le mercenaire sera-t-il touché par le destin de cette orpheline ? Sera-t-il sensible à la grâce présidentielle qu'il lui offre en échange ?
Patrick Isaac l'espère de tout coeur, car sans l'aide de cet homme la vie de la jeune Elora ne tiendra qu'à un fil… celui qui la conduira indemne au procès contre le meurtrier de ses parents…
Le masque de l'Arlequin est la suite de Tombées du ciel. Ayant adoré ce dernier, j'ai été ravie de me replonger dans les aventures de la jeune Elora.
Quelques années ont passées, elle a grandit mais il y a toujours autant de mystère autour d'elle.
Ses parents adoptifs sont tués, elle va devoir être protégée car elle a assisté au meurtre. Mais comment faire en sorte que personne ne s'en prenne à elle ? Va t-elle comme elle le souhaite au départ retrouver ses bienfaiteurs découverts dans le premier tome ? Rien n'est simple autour d'Elora, qui attire les ennuis et les morts comme certains la chance..
Nous retrouvons certains personnages du début de la série et surtout, nous en découvrons de nouveaux, tout aussi passionnants. J'ai adoré le personnage de L'arlequin, un tueur à gages dont la personnalité est très complexe.
Au début, je me suis dit que je ne pourrais pas m'attacher à lui car après tout c'est un tueur. Seulement.. rien n'est si simple n'est ce pas, que ce soit dans la réalité ou dans les romans. Cet homme a un comportement envers Enora qui est touchant. Il va comprendre certaines choses sur la petite fille, il va devoir la protéger. Mais comment protéger une fillette sans s'attacher ?
L'Arlequin est un personnage qui ne laisse pas indifférent, ni ses proches qui gravitent autour de lui et d'Enora. Cette dernière est toujours aussi touchante. J'ai aimé la façon dont l'autrice la fait évoluer.
Ce roman est aussi captivant que le précédent avec une plume qui une fois de plus fait mouche.
J'ai aimé le mélange des genres, il y a une très jolie histoire d'amour, bien ficelée. Ainsi que des meurtres, du suspens, de l'amitié..
La fin m'a laissée sur ma faim, vivement la publication de la suite des aventures d'Elora.
Je mets quatre étoiles et demie à le masque de l'Arlequin que je vous invite à découvrir (après avoir lu Tombées du ciel, évidemment ;).
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Tout commence par une étrange mise en scène dans un cimetière perdu dans Washington où l'homme masqué, un tueur à gages, est contacté par le directeur du FBI afin de protéger une petite fille contre l'organisation criminelle qui la recherche. J'avoue avoir été attiré par l'extrait fourni lors de la prélecture et il me tardait de me plonger dans cette histoire. Ce livre est la suite de « tombées du ciel » mais il peut se compulser indépendamment. On retrouve l'héroïne ELORA gamine attachante, qui a un don particulier, puis un couple qui va tout accomplir pour l'apprivoiser. Je m'attendais à un thriller ou un policier, mais c'est plutôt une littérature blanche que j'ai trouvée en avançant dans ma lecture. Toutes les scènes « d'actions » sont bien rédigées et efficaces, mais ne sont hélas, pas assez nombreuses par rapport aux séquences de romance. Mais j'avoue que ce genre littéraire ne m'attire pas. Par contre, l'histoire garde bien des secrets comme le réalise si bien le mystérieux NICK (alias Arlequin). L'autrice joue avec nos émotions afin de nous attendrir, avec cette orpheline surdouée. On peut également aimer ou détester le personnage de JOHN (grand frère adoptif) qui forme un couple sulfureux avec la ténébreuse ABIGAËLLE (espionne). Ensuite, se greffe SARAH (épouse adulée de NICK) en manque de maternité qui trouvera enfin son bonheur avec la venue de cette petite protégée. Ne pas oublier LAURA (soeur de JOHN) qui deviendra une complice. le scénario demeure original, mais il reste encore de menues coquilles à retravailler. La fin surprend et promet un tome 3 plus énergique, je l'espère.
Je l'ai découvert lors de la présélection pour le Prix du jury des Auteurs Inconnus dont voici les liens :

https://www.prixdesauteursinconnus.com/
https://www.facebook.com/prixdesauteursinconnus/
https://www.instagram.com/prixdesauteursinconnus/
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Lecture pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022

« Nous portons tous un masque. Tout le monde, oui. Enfin, évidemment, c'est une métaphore, un symbole. » Si vous avez lu cette citation avec un fort accent slave/snob, vous êtes (vieux) cultivé. Mais qu'en est-il du masque de l'Arlequin ? Métaphore d'une existence torturée, symbole d'une vie entre parenthèses, ou simple morceau de carton sur le pif ?

À l'instar de la quatrième de couverture, le prologue et les deux premiers chapitres du roman parviennent à distiller un mystère angoissant et captivant dans lequel on s'immerge avec plaisir, malgré une plume bien plate, sans défaillance remarquable ni agrément quelconque.
Hélas, on sort très vite et bien trop souvent de cette ambiance noire. À d'interminables tunnels de dialogues, succèdent des éruptions arc-en-ciel, guimauve et paillettes et ce jusqu'à la fin. Afin d'éviter une dangereuse hyperglycémie sous de tels torrents de sucré, j'ai dû poursuivre ma lecture avec une playlist spécifique à vous déboucher les artères. Trop rarement à mon goût, quelques scènes d'action bien mises en scène rendent par moments au livre la tension et l'attrait du début.

Les personnages eux-mêmes se vautrent dans la barbe-à-papa, et réagissent avec un gnan-gnan tellement surréaliste que même voir mon adjudant-chef déguisé en Saint Nicolas distribuer des Snickers et des bisous à tout le bataillon me paraîtrait moins improbable. le personnage principal, l'Arlequin alias Nick, l'insaisissable tueur à gages, s'avère au final le fils caché de Tougentille et Captain America., avant même sa rencontre avec Elora.
Cette fillette aurait pu devenir un personnage complexe et attachant, mais la superficialité et les incohérences de sa personnalité et de ses capacités, qui s'adaptent et varient à chaque page selon les impératifs de l'intrigue, en ont fait à mes yeux une espèce de créature caoutchouteuse plus irritante qu'intriguante. Ses spécificités se contredisent au fil des pages, et l'explication donnée à leur origine se base sur un paralogisme éculé des plus communs auquel je n'ai pu adhérer une seconde.

Comme pour de nombreux autres protagonistes du roman, beaucoup de détails et d'explications manquent à son propos. Une note de bas de page nous renvoie bien à un autre livre de l'autrice, qui, pour le coup, constitue donc le premier tome d'une saga, ce qui fait de celui-ci le second. Si les grandes lignes de l'intrigue demeurent compréhensibles, cette absence de fond et de présentation m'a détachée de ceux qui la vivent. de plus, un excès de longueurs sans rapport évident avec l'arc narratif principal a mis la touche ultime à mon désintérêt latent.

Moi qui m'attendais à lire un roman noir, me voilà les doigts tout collants serrés autour d'une romance feel-good parsemée ça et là de surnaturel et de thriller. Ce qui n'est pas une mauvaise chose, mais pour laquelle, clairement, je ne suis pas le public.
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Chronique du mois d'août du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 pour la catégorie « Littérature noire »

Le pitch : Un tueur à gages dénommé l'Arlequin doit protéger Elora, une enfant ayant des dons d'empathie et de télépathie et qui a été témoin du meurtre de ses parents adoptifs. Pour le directeur du FBI, ce mystérieux Arlequin sera donc l'homme de la situation.

L'atmosphère : le début du livre donne le ton avec un curieux rituel, accompli dans un cimetière aux abords d'une petite tombe en marbre blanc parfaitement entretenue. Une sépulture anonyme, a priori celle d'un enfant d'après sa dimension. Avec pour seule épitaphe « Beloved ». Des quidams de tous les horizons viennent y déposer une fleur rouge avec un petit mot à l'intention de l'Arlequin. Qui s'appelle Nick en réalité et qui s'avérera notre fameux tueur à gages, autour de qui graviteront des personnages secondaires non moins importants. Pour pimenter le tout, entre autres ingrédients, viendront s'ajouter une puissante association criminelle et une femme en mal d'enfants.

Ressenti : Pour jouer cartes sur table, je dois avouer qu'en ma qualité de membre du jury du PAI 2022, ce livre ne faisait pas partie de ma sélection. Avec un début d'histoire que j'estimais traîner en longueur et une intrigue un tantinet emberlificotée, je n'avais pas beaucoup accroché.

Par ailleurs, au premier regard, avec tous ces contrastes noir/blanc/gris, d'où se détache le rouge écarlate d'une rose, la couverture laissait également entrevoir une atmosphère à la Tim Burton. En me plongeant dans cette intrigue, je m'attendais donc à découvrir un peu de poésie sombre et désenchantée. Or, rien de tel, au fil de ces 566 pages.

À la lecture de la quatrième de couverture, le sujet s'annonçait costaud ! Avec des rebondissements à la pelle. J'attendais donc de fouiller dans le passé des personnages pour comprendre ce qui pouvait bien menacer la petite orpheline. de ce côté, promesse tenue : le suspense va tenir la distance.

En refermant ce livre, je crois pouvoir dire que l'histoire est assez inclassable. Ce roman noir se définit par ce qu'il n'est pas : ni roman d'espionnage, ni histoire paranormale, ni romance pétrie de bons sentiments, ni récit érotique, il emprunte néanmoins à des degrés divers à tous ces genres à la fois. Pourquoi pas après tout. Ce qui ne m'a pas dérangée puisque j'apprécie qu'une expression littéraire ne se laisse pas emprisonner dans un style unique. de surcroît, l'auteure a une très belle écriture cinématographique et l'on n'a aucune peine à visualiser l'alternance des scènes d'action et des moments plus calmes. Quant à la fin du livre, elle ne manquera pas de surprendre.

Cependant, pour ce qui est du nombre de pages, j'ai trouvé cela beaucoup trop long. Avec pour conséquence un rythme répétitif. J'ai ainsi – et c'est dommage – été gagnée par une certaine lassitude. de temps à autre, j'ai aussi perdu le fil… Mais ceci provenait peut-être d'un déficit d'attention de ma part. Comme ce titre a vocation à s'inscrire dans une série, peut-être aurait-il été préférable de tirer deux histoires distinctes à partir d'un même volume ?

Conclusion : découverte intéressante et talent à suivre que cette auteure auto-éditée, qui rappelons-le doit tout faire seule pour assurer la promotion de son travail. La lecture de cette histoire reste agréable mais certaines choses donc, selon mon humble jugement, sont perfectibles quant à la présentation.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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#Prixdesauteursinconnus2022
#PAI
#PAI2022

J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix des auteurs inconnus 2022, il faisait partie de la sélection en littérature noire. Il s'agit, semble-t-il, du deuxième roman d'une série, mais le fait de ne pas avoir lu le premier n'est pas trop gênant pour comprendre le contexte.

Sous une couverture que je ne trouve vraiment pas très attirante, nous découvrons un roman qui, pour être honnête, tient plus de la romance que du thriller, avec un soupçon de paranormal.

L'histoire commence dans un cimetière très particulier qui sert de boîte aux lettres pour l'Arlequin, un célèbre tueur à gages. Celui-ci sera embauché par le directeur du FBI pour veiller sur Elora, petite orpheline, témoin clef dans un procès contre une mystérieuse organisation criminelle.
La suite du roman s'attardera très longuement sur les relations entre les divers protagonistes, épicées de quelques scènes de sexe un peu longuettes, avec quelques tentatives de redynamiser l'intrigue policière. le côté sentimental est très détaillé, mais les réactions des protagonistes me paraissent parfois un tantinet incohérentes.
La plume de l'autrice est globalement plaisante, même si j'ai grimacé devant certaines phrases répétitives ou non syntaxiques. Une correction imparfaite est, hélas, souvent le lot des ouvrages auto-publiés.

En résumé, un roman assez plaisant, plutôt à classer dans la romance que dans le noir, d'une autrice qui, bien soutenue, pourrait avoir un avenir littéraire intéressant.

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#Prixdesauteursinconnus2022
#PAI
#PAI2022
OUVRAGE SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX DES AUTEURS INCONNUS 2022 – Catégorie LITTÉRATURE NOIRE dont je suis l'un des jurés.

Malgré une couverture peu engageante qui ne m'aurait pas attirée dans une librairie (mais néanmoins un résumé en quatrième de couverture qui m'aurait intéressée car prometteur), ce livre de 542 pages (en autoédition) écrit par une jeune auteure mérite le détour. Je n'ai su qu'à la fin qu'il s'agissait en fait du second tome d'une trilogie. Cela ne gêne pas vraiment pour lire l'histoire, mais il me semble qu'il eut été préférable de le signaler dès le début car, de fait, cela aurait permis d'avoir un autre regard sur les faits énoncés et de générer moins de frustration à la fin du tome.

Autre remarque préalable : bien que figurant dans la catégorie Noire du Prix des Auteurs Inconnus 2022, il me semble que ce roman ne peut être considéré comme un polar – ou alors un polar vraiment atypique ! – tant les codes du polar ne sont guère respectés et tant il mêle à une intrigue – certes sombre, mystérieuse et d'action – d'autres aspects qui en sont éloignés : du fantastique, de la romance… Un mélange des genres qui, à un moment donné, a pu gêner ma lecture : l'évocation de certaines scènes érotiques m'a bien souvent fait penser à Cinquante nuances de gris. Donc, si l'on n'est pas prévenu, cela peut surprendre et lasser !

Mes commentaires sur le fond :

Hormis ces deux aspects, j'ai suivi avec intérêt l'histoire de la petite Elora (petite fille de sept ans et demi, témoin d'un quadruple meurtre, amenée à témoigner dans un procès contre une mystérieuse et très puissante organisation criminelle) protégée par le FBI et confiée aux bons soins d'un mystérieux mercenaire, tueur à gages « l'Arlequin » (de son faux-vrai prénom Nick) qui, bon gré, mal gré, acceptera de jouer les baby-sitters temporaires en contrepartie de l'amnistie de ses crimes. En effet, lassé d'une vie passée dans la plus grande clandestinité et soucieux d'offrir enfin à sa femme une vie « normale » leur permettant à terme de fonder une « vraie » famille, il cède aux injonctions du directeur du FBI. Il ignorait alors que ce choix allait le conduire à prendre soin de la petite fille pendant plusieurs années et modifierait sensiblement son système de valeurs. Il ignorait aussi combien sa femme, en mal de maternité, allait s'attacher à cette enfant providentielle et créer avec elle un lien inaliénable.

Au fil de l'intrigue qui se déroule entre 1998 et 2003, à la fois en France (lieu où sont perpétrés les meurtres), aux États-Unis (le procès devant se dérouler à Washington) et dans tout autre endroit où l'Arlequin est amené à contrer les tueurs à gages lancés à la poursuite d'Elora, le lecteur est amené à s'intéresser à plusieurs personnages secondaires, en dehors d'Elora, Nick et Sarah, sa femme. de façon succincte : le Chef Arnaud et Soeur Marie-Thérèse (dont on comprend après-coup qu'ils ont joué un rôle déterminant dans le tome 1 de la trilogie), Mike (agent de liaison entre le FBI et l'Arlequin qui, au contact de ce dernier, gagnera en confiance et en compétences), le Directeur Isaac (directeur du FBI dont on verra qu'il est loin d'être un idiot) ou encore la belle-mère irascible et autoritaire Emily Gilmore (qui rejette le mari de sa fille). de façon plus développée, les personnages de John et Laura (les frère et soeur dont Nick a été le protecteur et reste un grand ami), ainsi que celui d'Abigaëlle (obscure agente d'une organisation non moins obscure, petite amie non officielle de John). Autant de personnages avec des parcours et des psychologies particulièrement bien définies et relatées… et dont on verra qu'ils ont toute leur raison d'être.

C'est bien sûr sur les personnages principaux que tout repose et, en premier lieu, sur Elora aux pouvoirs extra-sensoriels étranges, amenée à les expérimenter sans bien les comprendre (on a quand même des doutes sur la faisabilité de certaines situations, mais… si l'on accepte d'emblée le caractère quelque peu fantastique du propos, on y croit). Elora qui, de petite fille quasi mutique et apeurée devient une adolescente impliquée dans la marche de sa destinée et de celle de la famille qui l'a accueillie temporairement. L'Arlequin (Nick), quant à lui, est le héros mâle par définition (bel homme, amoureux transi de sa femme, protecteur de la veuve et de l'orphelin, homme d'action aux multiples connaissances et compétences), même si ses actions ne sont vraiment pas conformes à la morale ni à la légalité. On aime d'emblée cet obscur « méchant » qui devient un marshmallow face à Elora qu'il a bien du mal à décoder et dont il a peur de s'attacher ! Sarah (la femme de Nick), quant à elle, fait figure de femme soumise et aimante par excellence, qui a accepté par amour pour lui de vivre comme une recluse. Si, parfois, elle parvient à imposer ses choix, par amour pour Elora, elle reste une personne certes lumineuse et aimante, mais néanmoins figure féminine assez fade et docile (il n'est à voir son attitude vis-à-vis de sa propre mère). Donc, un modèle de couple marié, américain, assez conventionnel contrebalancé par le couple totalement libre (et que d'aucuns trouveraient scandaleux) formé par John et Abigaëlle.

La trame narrative est particulièrement dense et les multiples flashbacks et rebondissements de l'histoire contribuent à installer et à maintenir le suspense, même si certaines digressions ou longueurs auraient pu être évitées pour donner plus de rythme à l'ensemble et avoir une action plus ramassée et percutante. Un suspense qui amène les personnages principaux vers une fin qu'on n'attendait pas et que l'on a bien du mal à accepter, d'où une certaine déception !

Mes commentaires sur la forme :

Bien sûr mon rôle de membre du jury m'impose de relever certaines imperfections formelles de l'ouvrage qui, de mon point de vue, relèvent de l'inexpérience, d'un déficit d'attention dans la relecture, et d'une volonté de vouloir trop en dire. Au niveau orthographique, bien que globalement le niveau soit excellent, j'ai relevé la présence intempestive de majuscules (ex : Directeur Isaac) ou leur absence (ex : Marines) ; l'écriture des âges ou des heures en nombres et non en lettres ; le choix d'écrire les titres de civilités à l'anglaise et non en français (Mr. au lieu de M., Mrs au lieu de Mme) ; quelques coquilles (ex : les craintes que'il pouvait nourrir, tout son saoul, au chapitre 9 une fin de phrase incompréhensible : « j'ai eu une mauvaise journée… yeux » ? ou encore « les petits Poucets » : s'agissant d'un conte, il convient d'écrire les Petit Poucet ; l'accord du participe passé avec le sujet « on » indéfini dans « on n'est pas obligées », « renouvelables à l'envie » au lieu de à l'envi, une erreur avec le mot de « plain-pied », au chapitre 19 « elle jeta son arme sur son oreille » au lieu d'oreiller, au chapitre 22 « elle ne nous aurait pas crus une seconde » il faut écrire cru, ainsi qu'une erreur de sujet et d'accord du verbe dans la phrase « il n'était pas difficile de deviner comment une agence gouvernementale emploierait les informations qu'ils lui soutireraient » il faut écrire « qu'elle lui soutirerait ; « une de ses amie, sage-femme » manque le s ; et dans les remerciements : « je les remercie de vives voix », on les remercie qu'avec une seule voix ). Au niveau syntaxique, j'ai relevé de nombreuses redites qui créent de la lourdeur (ex : la référence au prochain départ à la retraite du colonel Mareschal) ; quelques formules inappropriées (ex : j'angoisse à chaque fois…, aussi dur que de l'acier), quelques clichés (ex : « propre comme un sou neuf », « les larmes couler à flots sur ses joues »), quelques redondances (ex : les larmes couler à flots sur ses joues / dans un torrent de larmes inconsolables). Liste non exhaustive, sans doute, car j'ai bien conscience que parfois embarquée dans le flot du récit, j'ai pu ne plus voir certaines coquilles.

J'ai également regretté l'absence de traduction en note de bas de pages lorsque des propos en langue étrangère ou en latin étaient écrits dans le texte (ex : beloved, quidams, qui vis pacem, para bellum ?). de même, j'ai eu du mal avec la formule « capiche » écrite en français au lieu de « capisci » en italien. J'ai également été gênée dans ma lecture par la forme redondante des titres de chapitres : ex : « Où tout se joue sur un regard », Où l'on fait appel à l'un des talismans, etc.) qui, si elle est originale quand on l'emploie deux ou trois fois, devient lassante quand elle est utilisée quasi systématiquement. J'aurais aimé avoir la traduction en note de bas de page de la lettre de l'alphabet grec utilisée pour nommer l'agence criminelle (Omega) au moins à sa première apparition, et je n'ai pas compris la raison d'être de l'utilisation (parfois intempestive) de l'italique dans certains chapitres, même si j'ai bien compris qu'il s'agissait de l'évocation de souvenirs.

Néanmoins, sur un roman d'un tel volume de pages, de surcroît s'agissant seulement du deuxième livre écrit par l'auteure, je tiens pour finir à mettre l'accent sur les aspects très positifs de l'ouvrage : une vraie histoire est racontée (Bravo à Alex Saeba pour sa réelle capacité narrative), avec ses flashbacks dans d'autres époques, avec ses dialogues finement ciselés, avec ses rebondissements qui créent du suspense et qui, malgré quelques longueurs, se lit avec plaisir. le style est très bon (certaines phrases m'ont séduites) et l'écriture très descriptive, très visuelle (on a l'impression de regarder un film). La physiologie des personnages est détaillée. La psychologie des personnages est parfaitement rendue, on a vraiment l'impression d'entendre la petite fille penser. le fil conducteur de l'histoire est clair (même si on ne comprend pas toujours les références à un passé évoqué dans le tome 1) et, malgré son côté fantastique, reste parfaitement cohérent.

Lors de la présélection des extraits soumissionnés, j'avais classé l'extrait 6e dans mon top 10. Il s'est retrouvé dans le top 5 après les votes des différents membres du jury. L'intérêt qu'a suscité l'extrait présenté (début de livre) s'est confirmé dans le reste de l'ouvrage, malgré ses quelques imperfections formelles. Clairement, ce tome 2 m'a donné envie de découvrir le tome 1 de la trilogie et je suivrai avec intérêt la sortie du tome 3 pour connaître enfin le fin mot de cette histoire !

Compte tenu de son caractère atypique, SOUS LE MASQUE DE L'ARLEQUIN ne me semble pas s'adresser aux puristes du roman noir, mais bien plutôt aux jeunes générations de lectrices et de lecteurs en quête d'émotions variées à partir de thèmes (mystère, romance et fantastique) plus mixés.

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Pour acheter le livre : Amazon.fr - Sous le masque de l'Arlequin - Saeba, Alex - Livres
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Mon ressenti
Etant membre du jury pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022, dans la catégorie « Littérature Noire », j'ai eu le plaisir de découvrir le roman de Alex Saeba : « Sous le masque de l'Arlequin ».
Lors des pré-sélections, la couverture bien que sombre (n'oubliez pas que nous avons les extraits qu'en format numérique) m'avait interpelée et je m'étais dit que le contenu allait être à la hauteur et en plus il faisait partie de mes coups de coeur !!
Tout commence dans un cimetière et une petite tombe en marbre blanc où des inconnus viennent déposer une fleur rouge avec un petit mot à l'intention de l'Arlequin. Cet Arlequin, Nick de son vrai prénom, n'est autre qu'un tueur à gage et cette fois-ci sa mission sera la protection d'une enfant, Elora, témoin du meurtre de ses parents adoptifs. Au départ, il refuse cette mission mais la contrepartie est telle qu'il accepte. Car notre tueur à gage a une vie privée en dehors de ce boulot. Il est marié à Sarah, délicieuse et compréhensive épouse. Et il aimerait « se ranger ».
Le voilà donc transformé en garde « nounou » et cet homme, de premier abord très froid, s'avère un homme au grand coeur. Sa femme, de santé fragile (on comprendra pourquoi plus tard) accueille Elora à bras ouvert.
Les bases sont posées et la lecture des péripéties est agréable à lire. Bien qu'au départ je me sentais un peu perdue car je devinais un passé à cette petite fille : il me manquait certaines informations. En me renseignant, je découvre que ce roman est la suite de « Tombée du ciel » et fait partie d'une série de 7 tomes.
Donc Nick accepte ce « deal » mais bien sûr tout ne se passera pas comme prévu. Surtout qu'Elora est une petite fille bien mystérieuse qui a des dons : elle ressent intensément les émotions et les pensées des personnes qu'elle aime ou qu'elle déteste. Elle sera d'une aide précieuse dans certaines circonstances.
Au fil des pages, nous passons de l'intrigue avec quelques meurtres, violences et tortures à une histoire plutôt romancée et axée sur les personnages principaux mais aussi ceux qui gravitent autour de ce trio. Comme John et Abigaëlle, Mike, Laura.
Je me suis prise d'affection pour notre Arlequin, tueur au coeur tendre, à sa femme, à cette petite fille. Mais qui ne s'attacherait pas à Elora ? Car dans cette intrigue on la suit sur plusieurs années et on la voit passer de petite fille à adolescente, avec tous ses questionnements et ses sentiments envers les personnes qui l'entourent.
Pour conclure, je pense que ce roman n'est pas à classer dans la catégorie littérature noire mais plutôt dans un mélange de genre (Noir, Romance, Fantastique), car je m'attendais à beaucoup plus d'actions et d'explications sur l'Organisation Omega. Malgré tout, j'ai trouvé la lecture prenante, très visuelle, avec ses rebondissements et un suspense quasi-permanent. La fin m'a laissée scotchée, mon coeur a raté un battement, je ne m'y attendais pas du tout, çà ouvre le champ des possibilités et l'envie de connaitre la suite des aventures d'Elora, tant l'auteure a su jouer avec mes nerfs.

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Roman lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022 dont il est l'un des finalistes dans la catégorie littérature noire.

Le récit débute par la description d'un étrange cimetière, qui n'est autre qu'une sorte de boîte aux lettres pour un encore plus étrange personnage. Il est en effet possible de lui laisser sur une des tombes un message accompagné d'une fleur rouge. L'Arlequin, un tueur à gages qui protège son identité et son visage, est invité de cette façon à rencontrer le directeur du FBI et il a la surprise de se voir confier une mission des plus atypiques pour lui. En échange d'une immunité lui garantissant la possibilité de changer de vie, il se voit confier la protection d'un témoin pouvant démasquer l'homme qui dirige une puissante organisation criminelle. Il se trouve fort déconcerté au premier abord par le fait que le témoin en question est une fillette de sept ans et qu'il ne se voit pas en baby-sitter. Sous l'influence de Sarah, son épouse, et attiré par la perspective de retrouver une vie de famille normale, il accepte pourtant cette mission qui consiste à assurer la sécurité de l'enfant lors de ses déplacements et à la maintenir en dehors des écrans radars pour éviter que des tueurs lancés à ses trousses ne la retrouvent.

Alex Saeba concentre rapidement son histoire sur les personnages. L'Arlequin avance toujours masqué et a choisi une vie de ténèbres et d'isolement ne lui permettant d'accorder sa confiance qu'avec parcimonie s'il veut rester en vie. Et ils sont peu à avoir le privilège de faire partie de son cercle rapproché. Il y a Sarah, son âme soeur, qui a accepté par amour de partager sa vie dans l'ombre, John et Laura, deux orphelins qu'il considère comme sa propre famille depuis plus de dix ans, ainsi que Mike, agent du FBI dont il s'est fait un complice précieux.

Chacun attire l'empathie dans le rôle plus ou moins important qu'il joue pour aider à protéger celle qui est LE personnage central du roman et qui capte toute la lumière : Elora.
On ne peut que craquer pour cette gamine attachante - mais très surprenante -, qui bouleverse tout ce petit monde, même son garde du corps réputé pour son professionnalisme de glace, que la môme ne tarde pas à faire fondre.

Alex Saeba décrit magnifiquement les relations entre tous les protagonistes et nous gratifie de passages d'une très grande puissance émotionnelle à laquelle il est difficile de résister.
Je dirais pour chipoter un peu, que ce qui fait la force du roman fait paradoxalement sa faiblesse. L'intrigue de base concernant la protection d'Elora passe en effet bien en arrière-plan, nous éloignant sensiblement du thriller, même si l'auteure tente régulièrement de raviver un suspense qui n'atteint jamais des sommets.

Malgré cette légère déception au niveau de l'intrigue, il n'est pas question pour autant de bouder le plaisir que j'ai pris à cette lecture, les 566 pages ayant défilé en deux jours.
Pour conclure, j'avoue avoir été scotché par le final qui, alors que je pensais ne pas pouvoir être encore plus ému que je ne l'avais été jusque-là, m'a démontré que c'était possible.

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On commence d'emblée dans le vif du sujet, une ombre mystérieuse à qui l'on souhaite confier la protection d'une petite fille, j'aime tout particulièrement quand on est dans le bain directement.

Ensuite on nous pose les faits, le début de l'intrigue, normal quoi.

Et on enchaîne avec la présentation en gros des protagonistes, d'un monsieur tout le monde et de sa femme, un Arlequin qui n'est pas là pour déconner, mais aussi d'une petite fille pas comme les autres, elle a un lourd passé (si vous souhaitez le découvrir, il existe le préquel à cette histoire) et un pouvoir particulier !

Voilà, je vous ai planté le décor, j'en attendais vraiment beaucoup.

J'ai malheureusement été déçue par les longueurs, certaines incohérences et l'absence de tension continue.

On a de longs passages qui nous font sortir du côté thriller et basculer limite dans de la littérature blanche voir de la romance ; ça met l'intrigue principale au second plan.

J'ai relevé un gros soucis de temporalité (les dates et les âges ne peuvent coller)

La plume de l'auteure est agréable, elle demande a être perfectionnée dans les tournures et longueurs des phrases, et quelques coquilles qui sont passées au travers des corrections.

Bon après la romance et la littérature blanche ne sont pas du tout mes genres de prédilection, c'est pour ça que ça a été plus difficile pour moi.

Ceci dit, il y a quand même beaucoup d'ingéniosité, des rebondissements, des choses inattendues, quand il y a des moments de stress, là on est mis en haleine jusqu'au dénouement.

J'ai beaucoup aimé les clins d'oeil à nos dessins animés/manga de notre jeunesse comme Nicky Larson et Cat's eyes.

Petit détail qui a son importance, vous serez forcément surpris par la fin ... !

Et pour connaître la suite, ce livre est le premier d'une saga autour d'Elora, la petite fille au pouvoir hors du commun.

Afin de parfaire vos avis, je vous invite à lire les chroniques déjà sorties des autres jurés concernant ce livre :

https://www.instagram.com/p/Ce8jFTOqWEs/?igshid=YmMyMTA2M2Y%3D

https://www.babelio.com/livres/Saeba-Sous-le-masque-de-lArlequin/1372568/critiques/3063717

https://leschroniquesdef.wordpress.com/2022/06/17/chronique-n1-prix-des-auteurs-inconnus-pai-categorie-thriller-roman-noir-polar-et-policier/

Pour vous procurer le livre:

https://www.amazon.fr/Sous-masque-lArlequin-Alex-Saeba/dp/2957781611/

Pour suivre l'auteure :

https://www.facebook.com/alex.saeba.1

https://www.instagram.com/alex_saeba_romans/?hl=fr

Si vous souhaitez en savoir plus sur le Prix, les sélectionnés etc :

le site du PAI : https://www.prixdesauteursinconnus.com/

la page Facebook: https://www.facebook.com/prixdesauteursinconnus/

le compte Twitter : https://twitter.com/prixdesai

le compte Instgram : https://www.instagram.com/prixdesauteursinconnus/

Et moi je vous donne rendez-vous pour ma deuxième lecture dans le PAI (ou pour une autre de mes lectures !)
Lien : http://lemondededamecouette...
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Surprise de voir le livre déjà enregistré, moi qui pensais avoir la primeur, je me trouve marrie.
Bon, je suis la première à faire un retour, toujours ça de pris.
Un roman sur fond de polar mystérieux teinté de fantastique. on a un mystère en filigrane, je ne parle pas d'enquête car l'enquête n'est pas au coeur de ce récit, on suit le destin d'Elora, témoin d'un double meurtre, et de sa vie sous protection policière même si policière n'est pas le bon mot. le directeur du FBI pour contourner une organisation criminelle qui pourrit ses rands de l'intérieur fait appel à un mystérieux homme de l'ombre pour protéger l'enfant. Première originalité du titre. le garde du corps est un tueur à gages à la City Hunter, le côté obsédé en moins.
L'enfant qu'on a déjà rencontré dans Tombées du ciel ( pas obligé de l'avoir lu pour lire celui-là, même si ça peut vous apporter quelques indices précieux), se révèle avoir d'étranges capacités que son protecteur va découvrir malgré lui. Les fans de personnages qui ont des pouvoirs psychiques devraient apprécier.
En plus de ce background mystère/suspense/ tueur à gages digne d'un policier ou d'un thriller, on lit une très belle histoire, émouvante qui m'a arraché à plusieurs reprises des larmes ( et je ne vous parle pas de la fin bouleversante): une histoire sur les liens familiaux qui se créent entre des personnes qui ne sont pas d'une même famille.
l'auteur déroule une galerie de personnages attachants toujours liés à un background policier: les agents du FBI, le tueur à gages et sa femme, l'espionne, l'agence gouvernementale secrète, l'organisation criminelle menaçante. tous sont brossés avec simplicité et talent. Tous sont attachants. Même si on les suit par touches dans leur vie professionnelle, c'est surtout dans leur vie privée et dans leur interaction qu'on les suit.
je ne me suis pas ennuyée une minute malgré les 560 pages et quelques que comporte le roman. hâte de lire la suite et de découvrir ce qu'il va advenir de tous ses personnages hauts en couleur.
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