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EAN : 9782957781614
566 pages
AFNIL (31/10/2021)
3.6/5   20 notes
Résumé :
L’Arlequin est un fantôme, un tueur à gages capable d’échapper à tous les radars. Il est pour le directeur du FBI le mieux placé pour protéger une petite fille innocente de l’organisation criminelle qui la recherche.
Mais comment convaincre ce renégat de travailler pour le gouvernement ? L’argent sera-t-il un argument suffisant ? Le mercenaire sera-t-il touché par le destin de cette orpheline ? Sera-t-il sensible à la grâce présidentielle qu’il lui offre en é... >Voir plus
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#Prixdesauteursinconnus2022
#PAI
#PAI2022
OUVRAGE SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX DES AUTEURS INCONNUS 2022 – Catégorie LITTÉRATURE NOIRE dont je suis l'un des jurés.

Malgré une couverture peu engageante qui ne m'aurait pas attirée dans une librairie (mais néanmoins un résumé en quatrième de couverture qui m'aurait intéressée car prometteur), ce livre de 542 pages (en autoédition) écrit par une jeune auteure mérite le détour. Je n'ai su qu'à la fin qu'il s'agissait en fait du second tome d'une trilogie. Cela ne gêne pas vraiment pour lire l'histoire, mais il me semble qu'il eut été préférable de le signaler dès le début car, de fait, cela aurait permis d'avoir un autre regard sur les faits énoncés et de générer moins de frustration à la fin du tome.

Autre remarque préalable : bien que figurant dans la catégorie Noire du Prix des Auteurs Inconnus 2022, il me semble que ce roman ne peut être considéré comme un polar – ou alors un polar vraiment atypique ! – tant les codes du polar ne sont guère respectés et tant il mêle à une intrigue – certes sombre, mystérieuse et d'action – d'autres aspects qui en sont éloignés : du fantastique, de la romance… Un mélange des genres qui, à un moment donné, a pu gêner ma lecture : l'évocation de certaines scènes érotiques m'a bien souvent fait penser à Cinquante nuances de gris. Donc, si l'on n'est pas prévenu, cela peut surprendre et lasser !

Mes commentaires sur le fond :

Hormis ces deux aspects, j'ai suivi avec intérêt l'histoire de la petite Elora (petite fille de sept ans et demi, témoin d'un quadruple meurtre, amenée à témoigner dans un procès contre une mystérieuse et très puissante organisation criminelle) protégée par le FBI et confiée aux bons soins d'un mystérieux mercenaire, tueur à gages « l'Arlequin » (de son faux-vrai prénom Nick) qui, bon gré, mal gré, acceptera de jouer les baby-sitters temporaires en contrepartie de l'amnistie de ses crimes. En effet, lassé d'une vie passée dans la plus grande clandestinité et soucieux d'offrir enfin à sa femme une vie « normale » leur permettant à terme de fonder une « vraie » famille, il cède aux injonctions du directeur du FBI. Il ignorait alors que ce choix allait le conduire à prendre soin de la petite fille pendant plusieurs années et modifierait sensiblement son système de valeurs. Il ignorait aussi combien sa femme, en mal de maternité, allait s'attacher à cette enfant providentielle et créer avec elle un lien inaliénable.

Au fil de l'intrigue qui se déroule entre 1998 et 2003, à la fois en France (lieu où sont perpétrés les meurtres), aux États-Unis (le procès devant se dérouler à Washington) et dans tout autre endroit où l'Arlequin est amené à contrer les tueurs à gages lancés à la poursuite d'Elora, le lecteur est amené à s'intéresser à plusieurs personnages secondaires, en dehors d'Elora, Nick et Sarah, sa femme. de façon succincte : le Chef Arnaud et Soeur Marie-Thérèse (dont on comprend après-coup qu'ils ont joué un rôle déterminant dans le tome 1 de la trilogie), Mike (agent de liaison entre le FBI et l'Arlequin qui, au contact de ce dernier, gagnera en confiance et en compétences), le Directeur Isaac (directeur du FBI dont on verra qu'il est loin d'être un idiot) ou encore la belle-mère irascible et autoritaire Emily Gilmore (qui rejette le mari de sa fille). de façon plus développée, les personnages de John et Laura (les frère et soeur dont Nick a été le protecteur et reste un grand ami), ainsi que celui d'Abigaëlle (obscure agente d'une organisation non moins obscure, petite amie non officielle de John). Autant de personnages avec des parcours et des psychologies particulièrement bien définies et relatées… et dont on verra qu'ils ont toute leur raison d'être.

C'est bien sûr sur les personnages principaux que tout repose et, en premier lieu, sur Elora aux pouvoirs extra-sensoriels étranges, amenée à les expérimenter sans bien les comprendre (on a quand même des doutes sur la faisabilité de certaines situations, mais… si l'on accepte d'emblée le caractère quelque peu fantastique du propos, on y croit). Elora qui, de petite fille quasi mutique et apeurée devient une adolescente impliquée dans la marche de sa destinée et de celle de la famille qui l'a accueillie temporairement. L'Arlequin (Nick), quant à lui, est le héros mâle par définition (bel homme, amoureux transi de sa femme, protecteur de la veuve et de l'orphelin, homme d'action aux multiples connaissances et compétences), même si ses actions ne sont vraiment pas conformes à la morale ni à la légalité. On aime d'emblée cet obscur « méchant » qui devient un marshmallow face à Elora qu'il a bien du mal à décoder et dont il a peur de s'attacher ! Sarah (la femme de Nick), quant à elle, fait figure de femme soumise et aimante par excellence, qui a accepté par amour pour lui de vivre comme une recluse. Si, parfois, elle parvient à imposer ses choix, par amour pour Elora, elle reste une personne certes lumineuse et aimante, mais néanmoins figure féminine assez fade et docile (il n'est à voir son attitude vis-à-vis de sa propre mère). Donc, un modèle de couple marié, américain, assez conventionnel contrebalancé par le couple totalement libre (et que d'aucuns trouveraient scandaleux) formé par John et Abigaëlle.

La trame narrative est particulièrement dense et les multiples flashbacks et rebondissements de l'histoire contribuent à installer et à maintenir le suspense, même si certaines digressions ou longueurs auraient pu être évitées pour donner plus de rythme à l'ensemble et avoir une action plus ramassée et percutante. Un suspense qui amène les personnages principaux vers une fin qu'on n'attendait pas et que l'on a bien du mal à accepter, d'où une certaine déception !

Mes commentaires sur la forme :

Bien sûr mon rôle de membre du jury m'impose de relever certaines imperfections formelles de l'ouvrage qui, de mon point de vue, relèvent de l'inexpérience, d'un déficit d'attention dans la relecture, et d'une volonté de vouloir trop en dire. Au niveau orthographique, bien que globalement le niveau soit excellent, j'ai relevé la présence intempestive de majuscules (ex : Directeur Isaac) ou leur absence (ex : Marines) ; l'écriture des âges ou des heures en nombres et non en lettres ; le choix d'écrire les titres de civilités à l'anglaise et non en français (Mr. au lieu de M., Mrs au lieu de Mme) ; quelques coquilles (ex : les craintes que'il pouvait nourrir, tout son saoul, au chapitre 9 une fin de phrase incompréhensible : « j'ai eu une mauvaise journée… yeux » ? ou encore « les petits Poucets » : s'agissant d'un conte, il convient d'écrire les Petit Poucet ; l'accord du participe passé avec le sujet « on » indéfini dans « on n'est pas obligées », « renouvelables à l'envie » au lieu de à l'envi, une erreur avec le mot de « plain-pied », au chapitre 19 « elle jeta son arme sur son oreille » au lieu d'oreiller, au chapitre 22 « elle ne nous aurait pas crus une seconde » il faut écrire cru, ainsi qu'une erreur de sujet et d'accord du verbe dans la phrase « il n'était pas difficile de deviner comment une agence gouvernementale emploierait les informations qu'ils lui soutireraient » il faut écrire « qu'elle lui soutirerait ; « une de ses amie, sage-femme » manque le s ; et dans les remerciements : « je les remercie de vives voix », on les remercie qu'avec une seule voix ). Au niveau syntaxique, j'ai relevé de nombreuses redites qui créent de la lourdeur (ex : la référence au prochain départ à la retraite du colonel Mareschal) ; quelques formules inappropriées (ex : j'angoisse à chaque fois…, aussi dur que de l'acier), quelques clichés (ex : « propre comme un sou neuf », « les larmes couler à flots sur ses joues »), quelques redondances (ex : les larmes couler à flots sur ses joues / dans un torrent de larmes inconsolables). Liste non exhaustive, sans doute, car j'ai bien conscience que parfois embarquée dans le flot du récit, j'ai pu ne plus voir certaines coquilles.

J'ai également regretté l'absence de traduction en note de bas de pages lorsque des propos en langue étrangère ou en latin étaient écrits dans le texte (ex : beloved, quidams, qui vis pacem, para bellum ?). de même, j'ai eu du mal avec la formule « capiche » écrite en français au lieu de « capisci » en italien. J'ai également été gênée dans ma lecture par la forme redondante des titres de chapitres : ex : « Où tout se joue sur un regard », Où l'on fait appel à l'un des talismans, etc.) qui, si elle est originale quand on l'emploie deux ou trois fois, devient lassante quand elle est utilisée quasi systématiquement. J'aurais aimé avoir la traduction en note de bas de page de la lettre de l'alphabet grec utilisée pour nommer l'agence criminelle (Omega) au moins à sa première apparition, et je n'ai pas compris la raison d'être de l'utilisation (parfois intempestive) de l'italique dans certains chapitres, même si j'ai bien compris qu'il s'agissait de l'évocation de souvenirs.

Néanmoins, sur un roman d'un tel volume de pages, de surcroît s'agissant seulement du deuxième livre écrit par l'auteure, je tiens pour finir à mettre l'accent sur les aspects très positifs de l'ouvrage : une vraie histoire est racontée (Bravo à Alex Saeba pour sa réelle capacité narrative), avec ses flashbacks dans d'autres époques, avec ses dialogues finement ciselés, avec ses rebondissements qui créent du suspense et qui, malgré quelques longueurs, se lit avec plaisir. le style est très bon (certaines phrases m'ont séduites) et l'écriture très descriptive, très visuelle (on a l'impression de regarder un film). La physiologie des personnages est détaillée. La psychologie des personnages est parfaitement rendue, on a vraiment l'impression d'entendre la petite fille penser. le fil conducteur de l'histoire est clair (même si on ne comprend pas toujours les références à un passé évoqué dans le tome 1) et, malgré son côté fantastique, reste parfaitement cohérent.

Lors de la présélection des extraits soumissionnés, j'avais classé l'extrait 6e dans mon top 10. Il s'est retrouvé dans le top 5 après les votes des différents membres du jury. L'intérêt qu'a suscité l'extrait présenté (début de livre) s'est confirmé dans le reste de l'ouvrage, malgré ses quelques imperfections formelles. Clairement, ce tome 2 m'a donné envie de découvrir le tome 1 de la trilogie et je suivrai avec intérêt la sortie du tome 3 pour connaître enfin le fin mot de cette histoire !

Compte tenu de son caractère atypique, SOUS LE MASQUE DE L'ARLEQUIN ne me semble pas s'adresser aux puristes du roman noir, mais bien plutôt aux jeunes générations de lectrices et de lecteurs en quête d'émotions variées à partir de thèmes (mystère, romance et fantastique) plus mixés.

Liens :
Site PAI 2022 : https://www.prixdesauteursinconnus.com/
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Pour acheter le livre : Amazon.fr - Sous le masque de l'Arlequin - Saeba, Alex - Livres
Pour acheter le tome 1 de la saga : Tombées du ciel eBook : Saeba, Alex: Amazon.fr: Livres

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Je remercie énormément Alex Saeba pour l'envoi, en service presse, de son roman : Sous le masque de l'Arlequin.
Petite précision, cet ouvrage fait partie de la série Elora, qui comptera 7 tomes.
Tome 0 : Tombées du ciel.
Tome 1 : Sous le masque de l'Arlequin.
L'Arlequin est un fantôme, un tueur à gages capable d'échapper à tous les radars.
Il est pour le directeur du FBI le mieux placé pour protéger une petite fille innocente de l'organisation criminelle qui la recherche. Mais comment convaincre ce renégat de travailler pour le gouvernement ?
L'argent sera-t-il un argument suffisant ?
Le mercenaire sera-t-il touché par le destin de cette orpheline ? Sera-t-il sensible à la grâce présidentielle qu'il lui offre en échange ?
Patrick Isaac l'espère de tout coeur, car sans l'aide de cet homme la vie de la jeune Elora ne tiendra qu'à un fil… celui qui la conduira indemne au procès contre le meurtrier de ses parents…
Le masque de l'Arlequin est la suite de Tombées du ciel. Ayant adoré ce dernier, j'ai été ravie de me replonger dans les aventures de la jeune Elora.
Quelques années ont passées, elle a grandit mais il y a toujours autant de mystère autour d'elle.
Ses parents adoptifs sont tués, elle va devoir être protégée car elle a assisté au meurtre. Mais comment faire en sorte que personne ne s'en prenne à elle ? Va t-elle comme elle le souhaite au départ retrouver ses bienfaiteurs découverts dans le premier tome ? Rien n'est simple autour d'Elora, qui attire les ennuis et les morts comme certains la chance..
Nous retrouvons certains personnages du début de la série et surtout, nous en découvrons de nouveaux, tout aussi passionnants. J'ai adoré le personnage de L'arlequin, un tueur à gages dont la personnalité est très complexe.
Au début, je me suis dit que je ne pourrais pas m'attacher à lui car après tout c'est un tueur. Seulement.. rien n'est si simple n'est ce pas, que ce soit dans la réalité ou dans les romans. Cet homme a un comportement envers Enora qui est touchant. Il va comprendre certaines choses sur la petite fille, il va devoir la protéger. Mais comment protéger une fillette sans s'attacher ?
L'Arlequin est un personnage qui ne laisse pas indifférent, ni ses proches qui gravitent autour de lui et d'Enora. Cette dernière est toujours aussi touchante. J'ai aimé la façon dont l'autrice la fait évoluer.
Ce roman est aussi captivant que le précédent avec une plume qui une fois de plus fait mouche.
J'ai aimé le mélange des genres, il y a une très jolie histoire d'amour, bien ficelée. Ainsi que des meurtres, du suspens, de l'amitié..
La fin m'a laissée sur ma faim, vivement la publication de la suite des aventures d'Elora.
Je mets quatre étoiles et demie à le masque de l'Arlequin que je vous invite à découvrir (après avoir lu Tombées du ciel, évidemment ;).
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Lecture pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022

« Nous portons tous un masque. Tout le monde, oui. Enfin, évidemment, c'est une métaphore, un symbole. » Si vous avez lu cette citation avec un fort accent slave/snob, vous êtes (vieux) cultivé. Mais qu'en est-il du masque de l'Arlequin ? Métaphore d'une existence torturée, symbole d'une vie entre parenthèses, ou simple morceau de carton sur le pif ?

À l'instar de la quatrième de couverture, le prologue et les deux premiers chapitres du roman parviennent à distiller un mystère angoissant et captivant dans lequel on s'immerge avec plaisir, malgré une plume bien plate, sans défaillance remarquable ni agrément quelconque.
Hélas, on sort très vite et bien trop souvent de cette ambiance noire. À d'interminables tunnels de dialogues, succèdent des éruptions arc-en-ciel, guimauve et paillettes et ce jusqu'à la fin. Afin d'éviter une dangereuse hyperglycémie sous de tels torrents de sucré, j'ai dû poursuivre ma lecture avec une playlist spécifique à vous déboucher les artères. Trop rarement à mon goût, quelques scènes d'action bien mises en scène rendent par moments au livre la tension et l'attrait du début.

Les personnages eux-mêmes se vautrent dans la barbe-à-papa, et réagissent avec un gnan-gnan tellement surréaliste que même voir mon adjudant-chef déguisé en Saint Nicolas distribuer des Snickers et des bisous à tout le bataillon me paraîtrait moins improbable. le personnage principal, l'Arlequin alias Nick, l'insaisissable tueur à gages, s'avère au final le fils caché de Tougentille et Captain America., avant même sa rencontre avec Elora.
Cette fillette aurait pu devenir un personnage complexe et attachant, mais la superficialité et les incohérences de sa personnalité et de ses capacités, qui s'adaptent et varient à chaque page selon les impératifs de l'intrigue, en ont fait à mes yeux une espèce de créature caoutchouteuse plus irritante qu'intriguante. Ses spécificités se contredisent au fil des pages, et l'explication donnée à leur origine se base sur un paralogisme éculé des plus communs auquel je n'ai pu adhérer une seconde.

Comme pour de nombreux autres protagonistes du roman, beaucoup de détails et d'explications manquent à son propos. Une note de bas de page nous renvoie bien à un autre livre de l'autrice, qui, pour le coup, constitue donc le premier tome d'une saga, ce qui fait de celui-ci le second. Si les grandes lignes de l'intrigue demeurent compréhensibles, cette absence de fond et de présentation m'a détachée de ceux qui la vivent. de plus, un excès de longueurs sans rapport évident avec l'arc narratif principal a mis la touche ultime à mon désintérêt latent.

Moi qui m'attendais à lire un roman noir, me voilà les doigts tout collants serrés autour d'une romance feel-good parsemée ça et là de surnaturel et de thriller. Ce qui n'est pas une mauvaise chose, mais pour laquelle, clairement, je ne suis pas le public.
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Mon ressenti
Etant membre du jury pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022, dans la catégorie « Littérature Noire », j'ai eu le plaisir de découvrir le roman de Alex Saeba : « Sous le masque de l'Arlequin ».
Lors des pré-sélections, la couverture bien que sombre (n'oubliez pas que nous avons les extraits qu'en format numérique) m'avait interpelée et je m'étais dit que le contenu allait être à la hauteur et en plus il faisait partie de mes coups de coeur !!
Tout commence dans un cimetière et une petite tombe en marbre blanc où des inconnus viennent déposer une fleur rouge avec un petit mot à l'intention de l'Arlequin. Cet Arlequin, Nick de son vrai prénom, n'est autre qu'un tueur à gage et cette fois-ci sa mission sera la protection d'une enfant, Elora, témoin du meurtre de ses parents adoptifs. Au départ, il refuse cette mission mais la contrepartie est telle qu'il accepte. Car notre tueur à gage a une vie privée en dehors de ce boulot. Il est marié à Sarah, délicieuse et compréhensive épouse. Et il aimerait « se ranger ».
Le voilà donc transformé en garde « nounou » et cet homme, de premier abord très froid, s'avère un homme au grand coeur. Sa femme, de santé fragile (on comprendra pourquoi plus tard) accueille Elora à bras ouvert.
Les bases sont posées et la lecture des péripéties est agréable à lire. Bien qu'au départ je me sentais un peu perdue car je devinais un passé à cette petite fille : il me manquait certaines informations. En me renseignant, je découvre que ce roman est la suite de « Tombée du ciel » et fait partie d'une série de 7 tomes.
Donc Nick accepte ce « deal » mais bien sûr tout ne se passera pas comme prévu. Surtout qu'Elora est une petite fille bien mystérieuse qui a des dons : elle ressent intensément les émotions et les pensées des personnes qu'elle aime ou qu'elle déteste. Elle sera d'une aide précieuse dans certaines circonstances.
Au fil des pages, nous passons de l'intrigue avec quelques meurtres, violences et tortures à une histoire plutôt romancée et axée sur les personnages principaux mais aussi ceux qui gravitent autour de ce trio. Comme John et Abigaëlle, Mike, Laura.
Je me suis prise d'affection pour notre Arlequin, tueur au coeur tendre, à sa femme, à cette petite fille. Mais qui ne s'attacherait pas à Elora ? Car dans cette intrigue on la suit sur plusieurs années et on la voit passer de petite fille à adolescente, avec tous ses questionnements et ses sentiments envers les personnes qui l'entourent.
Pour conclure, je pense que ce roman n'est pas à classer dans la catégorie littérature noire mais plutôt dans un mélange de genre (Noir, Romance, Fantastique), car je m'attendais à beaucoup plus d'actions et d'explications sur l'Organisation Omega. Malgré tout, j'ai trouvé la lecture prenante, très visuelle, avec ses rebondissements et un suspense quasi-permanent. La fin m'a laissée scotchée, mon coeur a raté un battement, je ne m'y attendais pas du tout, çà ouvre le champ des possibilités et l'envie de connaitre la suite des aventures d'Elora, tant l'auteure a su jouer avec mes nerfs.

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Roman lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022 dont il est l'un des finalistes dans la catégorie littérature noire.

Le récit débute par la description d'un étrange cimetière, qui n'est autre qu'une sorte de boîte aux lettres pour un encore plus étrange personnage. Il est en effet possible de lui laisser sur une des tombes un message accompagné d'une fleur rouge. L'Arlequin, un tueur à gages qui protège son identité et son visage, est invité de cette façon à rencontrer le directeur du FBI et il a la surprise de se voir confier une mission des plus atypiques pour lui. En échange d'une immunité lui garantissant la possibilité de changer de vie, il se voit confier la protection d'un témoin pouvant démasquer l'homme qui dirige une puissante organisation criminelle. Il se trouve fort déconcerté au premier abord par le fait que le témoin en question est une fillette de sept ans et qu'il ne se voit pas en baby-sitter. Sous l'influence de Sarah, son épouse, et attiré par la perspective de retrouver une vie de famille normale, il accepte pourtant cette mission qui consiste à assurer la sécurité de l'enfant lors de ses déplacements et à la maintenir en dehors des écrans radars pour éviter que des tueurs lancés à ses trousses ne la retrouvent.

Alex Saeba concentre rapidement son histoire sur les personnages. L'Arlequin avance toujours masqué et a choisi une vie de ténèbres et d'isolement ne lui permettant d'accorder sa confiance qu'avec parcimonie s'il veut rester en vie. Et ils sont peu à avoir le privilège de faire partie de son cercle rapproché. Il y a Sarah, son âme soeur, qui a accepté par amour de partager sa vie dans l'ombre, John et Laura, deux orphelins qu'il considère comme sa propre famille depuis plus de dix ans, ainsi que Mike, agent du FBI dont il s'est fait un complice précieux.

Chacun attire l'empathie dans le rôle plus ou moins important qu'il joue pour aider à protéger celle qui est LE personnage central du roman et qui capte toute la lumière : Elora.
On ne peut que craquer pour cette gamine attachante - mais très surprenante -, qui bouleverse tout ce petit monde, même son garde du corps réputé pour son professionnalisme de glace, que la môme ne tarde pas à faire fondre.

Alex Saeba décrit magnifiquement les relations entre tous les protagonistes et nous gratifie de passages d'une très grande puissance émotionnelle à laquelle il est difficile de résister.
Je dirais pour chipoter un peu, que ce qui fait la force du roman fait paradoxalement sa faiblesse. L'intrigue de base concernant la protection d'Elora passe en effet bien en arrière-plan, nous éloignant sensiblement du thriller, même si l'auteure tente régulièrement de raviver un suspense qui n'atteint jamais des sommets.

Malgré cette légère déception au niveau de l'intrigue, il n'est pas question pour autant de bouder le plaisir que j'ai pris à cette lecture, les 566 pages ayant défilé en deux jours.
Pour conclure, j'avoue avoir été scotché par le final qui, alors que je pensais ne pas pouvoir être encore plus ému que je ne l'avais été jusque-là, m'a démontré que c'était possible.

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Par un paradoxe des plus amusants, c’est grâce à ces « chers disparus » que ce lieu doit d’être
encore vivant, sauvé in extremis de la destruction par leurs riches héritiers. Ces derniers, en
effet, stoppèrent net le projet ambitieux d’un maire visionnaire et novateur qui rêvait de
construire un grand parc arboré en lieu et place du vieux cimetière qui périclitait à vue d’œil.
Ils n’eurent aucun mal à obtenir la sauvegarde et la protection du site, en tant que haut lieu de
l’Histoire locale, contre une coquette compensation financière suffisante pour réaliser les rêves
de l’ambitieux édile. Chaque partie y ayant trouvé son compte, le vaste parc sortit du sol à l’orée
du cimetière nettoyé, rénové et confié aux bons soins d’un gardien embauché pour l’occasion.
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L'homme partit d'un grand éclat de rire.
-Et vous n'avez rien trouvé de mieux qu'un tueur à gages recherché par les autorités ?
-Mais vous n'êtes pas un simple tueur à gages... Je suis votre carrière depuis plusieurs années. Vous êtes un homme d'honneur, vous aves une âme, des principes. Vos contrats ne répondent pas qu'à des conditions pécuniaires.
-Je ne suis pas un saint, Directeur, et je ne suis pas un marshal. La protection des témoins, c'est leur job. Pas le mien.
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Sarah avait raison quand elle disait qu'il gardait sciemment ses distances avec l'enfant, bien qu'il ait prétendu le contraire. Lui aussi appréciait la fillette, mais il estimait que l'un des deux au moins se devait de garder les pieds sur terre, de garder en tête qu'elle devrait repartir un jour ou l'autre et qu'il faudrait bien que l'un des deux ne souffre pas trop de son départ pour pouvoir consoler l'autre...
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La tombe était anonyme, seul subsistait le mot « beloved
 Ils déposaient sur le haut de la pierre tombale une fleur rouge
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Ces mystérieux visiteurs qui ne mettaient les pieds dans ce cimetière qu'une seule et unique fois prenaient immanquablement le temps de laver la tombe, pourtant immaculée, avant de s'y recueillir pendant plusieurs minutes.
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