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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le monde dans lequel les personnages de Saki évoluent est la noblesse ou presque. Les nouvelles de Saki montrent que ce monde est plus qu'un autre comparable un panier de crabe. le talent de Saki est de désacraliser avec un humour. Cet humour est désuet.
J'imagine les scènes avec les personages et les lieux de Downtown abbey.
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Avec cette série de nouvelles, Saki nous plonge dans l'humour anglais. Humour noir, parfois très grinçant, au fil de ces nouvelles du début de siècle.
On y suit les aventures de l'excentrique Réginald et de son oncle, ainsi que des aristocrates empêtrés dans des situations souvent très cocasses. C'est l'esprit anglais que l'on retrouve ici dans toute sa splendeur.
Pourtant, ce recueil que j'avais lu, il y a une vingtaine d'années, ne m'a pas tout-à-fait convaincu à cette relecture. Je trouve certaines nouvelles un peu datées. Il est vrai que c'est une image de l'Angleterre début de siècle qui nous est présentée , et que l'on a du mal à se représenter actuellement.
Les situations décrites, hors contexte socio-historique, nous semblent parfois très éloignées, ce qui gêne à leur compréhension.
Il n'en reste pas moins que certains textes gardent encore toute leur saveur, à condition d'y mettre la distance nécessaire.
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Si vous pensez que les vieux livres sont ennuyeux, tristes ou trop sérieux, la lecture de "L'omelette byzantine" vous fera peut-être changer d'avis. Ce livre est un recueil de nouvelles satiriques, ravageuses, spirituelles, burlesques, loufoques, voire étranges. Saki, nom de plume d'un écrivain édouardien dont je n'avais jamais entendu parler, est connu pour ses brillantes nouvelles. Elles sont toutes très courtes, de quelques pages seulement, mais cela ne les empêche pas d'être abouties et captivantes. Bien que très variées, on y retrouve des thèmes et des personnages récurrents par exemple Reginald et Clovis, deux jeunes gens qui passent leur temps à se mettre dans le pétrin ou à aider les autres à s'y mettre. Nombre des nouvelles relèvent de l'humour satirique, Saki s'amusant à ridiculiser ses compatriotes aisés ou aristocrates, à se moquer de leur hypocrisie sous le vernis de la respectabilité. C'est un humour qui ne provient pas de malentendus comiques ou de scènes amusantes, mais qui réside plutôt dans l'ironie des répliques, dans la précision désopilante des descriptions, dans les analogies alambiquées, élégantes ou originales par exemple : « Latimer Springfield était un jeune homme sans gaieté, à l'air un peu vieillot, et qui s'était lancé dans la politique un peu comme d'autres prennent le demi-deuil. » Saki maitrise parfaitement le sarcasme, il observe et décrit avec netteté ses personnages, détaille leurs travers ou leurs défauts pour les lier à son récit caustique. Je m'attendais moins cependant au côté macabre de certaines nouvelles, un penchant que l'humour noir et grinçant de Saki ne fait qu'accentuer comme dans « L'habit ne fait pas le salut ». J'ai été également surpris de trouver des nouvelles relevant de l'imaginaire (« L'âme de Laploshka », « Laura ») ou d'autres pleines d'étrangeté, à la limite du fantastique, oscillant entre horreur et humour et pour lesquelles je ne savais guère si je devais sourire ou frissonner. « La musique sur la colline » par exemple imagine le dieu grec Pan errant dans les forêts autour d'une propriété de campagne anglaise et, ce faisant, confère à ces lieux tranquilles et paisibles une menace fantastique. Dans un autre recueil se trouve même une effrayante histoire de loup-garou intitulée « Gabriel-Ernest ». La présence de sauvagerie en liberté à proximité de la société civilisée ne m'a pas troublé ou déçu. Bien au contraire, elle apporte un contrepoint intéressant et peut-être même salutaire aux badinages et à l'esprit de salon.
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L'indifférence ou la méchanceté se nichent partout chez Saki, mais c'est encore plus amusant quand elle se dissimule sous un fard convenable pour la société. Saki se fait un malin plaisir de tordre la situation afin de mieux les découvrir et les faire se découvrir entre eux, comme dans un jeu d'imitation, "Un rien de réalisme" !. Une ironie mordante mais si généreuse, un rien bon enfant. Voir "Les jouets pacifiques" ou l'histoire de ce Groby Lington, qui prend successivement les traits et les attitudes d'un perroquet, d'un singe, puis d'une tortue.

"– Avez-vous écrit pour remercier les Froplinson de ce qu'ils nous ont envoyé ? demanda Egbert
– Non, dt Janetta, avec un rien lassitude et d'agacement dans la voix. J'ai écrit onze lettres aujourd'hui exprimant ma surprise et ma gratitude pour toute une série de cadeaux charmants, mais je n'ai pas écrit aux Froplinson.
– Il faudra que quelqu'un leur écrive, dit Egbert
– Je n'en disconviens pas, mais je ne crois pas que ce quelqu'un doive être moi, dit Janetta. J'écrirais volontiers une lettre de récriminations ou de cruelle moquerie ; à vrai dire, je le ferais même avec plaisir, mais je suis parvenue au terme de mes possibilités d'exprimer une amabilité servile. Onze lettres aujourd'hui et neuf hier, toutes empreintes du même esprit de gratitude extasiée ; vous ne pouvez vraiment pas compter que je m'asseye pour en rédiger une autre. Il y a des moments où l'inspiration vous manque."
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