Un roman court rapide à lire sur les troubles et premiers émois sérieux de l'adolescence. le héros narrateur, Balthazar, se cherche, en conflit avec son père, identité encore floue de ce qu'il aime ou pas, de qui il aime et pourquoi.
Au fil des pages et des rencontres on voit sa sensibilité se préciser et ses goûts s'affirmer.
Commenter  J’apprécie         100
Un petit livret de cent onze pages en gros corps aéré où une page sur deux est imprimée, en impression habituelle cela ferait une trentaine de pages, un très court texte donc.
Un texte où transparait l'ennui et la vacuité de la vie d'un lycéen parisien petit bourgeois typique de dix sept ans, peu naturel il joue un rôle, au fil du texte à travers le récit factuel sybillin on découvre qu'il semble aimer les garçons …
Un livre jeunesse de peu d'intérêt, sauf pour ceux qui aiment flatter leur spleen à peu de frais.
Commenter  J’apprécie         20
Il m'a dit : je suis sûr qu'un jour on trouvera la douceur, mais en attendant on ne devra pas fléchir, on devra rester purs, tu me promets, balthazar, on va s'aimer, et on ne se laissera pas faire, même si on prend des coups, tu sais, on n'en meurt pas, surtout pas, ce serait leur donner raison. (p.108)
8
Sur la plage, je regarde les gens passer, assis sur ma servette, les bras autour des genoux. J'observe méthodiquement.
Je n'enlève que rarement mon t-shirt, je crève de chaud, mais l'absurdité de la situation, tous ces gens allongés, le dos huileux, sur leurs serviettes aux couleurs vulgaires, me semble parfaitement insurmontable. Les garçons et les filles défilent, se regardent, les gestes figés; je les scrute, sans relâche, ils sont affreusement ridicules et crispants.
(Page 27, intégralité du chapitre 8, suivi d'une page blanche)
Il m'a dit : t'es vraiment un mec bizarre.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je sais pas, quand t'es arrivé l'autre fois, j'étais un peu gêné. t'as l'air tellement sûr de toi, et en même temps, tu as quelque chose qui tremble, en permanence. (p.55)
Thomas s'est allongé contre moi, je sens son chaleur de son corps contre le mien. Il a passé sa main sous mon t-shirt, il a caressé mon torse. Il l'a laissé glisser jusqu'à mes hanches, puis fesses puis mon ventre. On s'est déshabillés.
On regarde le flammes mourir peu à peu, le rougeoiment des braises, l'odeur douce et âcre de la fumée. La nuit tombée, j'ai moins peur désormais.