Octave

Avec ce nouvel opus, Arnaud Cathrine conclut avec brio sa série entamée avec Romance. Une série qui traite avec intelligence et justesse de l'adolescence et de ses tourments. Il y est bien sûr beaucoup question d'amour, mais également de précarité étudiante, d'addiction aux drogues ou de suicide. le malaise étudiant lié au confinement (le récit débute en septembre 2020) y est parfaitement relaté. C'est drôle, tragique, toujours intense. L'histoire s'appelle Octave mais elle pourrait se nommer Vince ou Marilyn car les 2 héros de Romance et des nouvelles vagues sont toujours très présents. Étudiants désormais, chacun mène sa route comme il le peut. Et on les suit avec tendresse.
J'ai adoré 😍

Dernier tome de la trilogie "Romance" inaugurée en 2020. Une saga que j'aurais pris énormément de plaisir à lire. Ce troisième tome est probablement mon préféré.

J'ai commencé la trilogie en ayant sensiblement le même âge que les protagonistes et c'est avec plaisir que j'ai grandi avec eux.

Dans ce tome-ci, place au covid, au confinement et à la crise de la jeunesse qui voit ses plus belles années partir en fumée. Autant dire que je me suis beaucoup identifié aux personnages et à leur ressenti.

L'histoire est composée de trois points de vues : celui de Vince, Marilyn et pour la première fois celui d'Octave, ce personnage si particulier qui attire les autres.

Des sujets d'actualité et une vision de la jeunesse que j'ai trouvé juste, certains vivent plus mal que d'autres ce confinement. On a ceux qui s'ennuient comme des rats morts, qui sont désespérés de ne voir que des visages par écran interposé et aussi que cette habitude de confinement laisse des séquelles. C'est le cas de Vince, il a le loisir de vivre directement sur Paris dans un appartement qui n'est pas trop petit et il est tranquille avec sa mère. Mais il a beaucoup de mal à ne plus avoir de contacts physiques avec d'autres personnes, que cela soit amical ou amoureux.
Vince est toujours très passionné et fougueux et ce n'est pas le confinement qui l'en empêchera. Il semble être passé à autre chose concernant Octave, tout du moins il fait de son mieux pour, mais il peine à trouver l'amour, le vrai, depuis. Puis tout bascule quand il revient. Pour le meilleur et le pire.

Puis à côté on a Marilyn qui vit en colocation dans un appartement minuscule. Et on parle d'un sujet plus que jamais d'actualité et qui a été accentué pendant le covid : la précarité étudiante. J'ai trouvé le sujet si intéressant et bien foutu. La honte de demander de l'aide, l'étouffement de cette condition et la mauvaise habitude de certaines choses (ne manger qu'un repas par jour, faire attention à la moindre dépense, ne plus se faire plaisir...).
J'ai beaucoup aimé le point de vue de Marilyn, sa relation avec son coloc', son émancipation. Elle a tellement évolué depuis le "Les nouvelles vagues", c'est très beau et touchant à voir. Tout n'est pas encore parfait mais on sent qu'elle a profondément évolué dans le bon sens du terme.

Et enfin, Octave. Tellement de bonheur de le voir enfin sur le devant de la scène. Enfin des réponses à nos questions. C'est un personnage unique, destructeur, autant pour lui que pour les autres. On ne peut pas forcément tout lui pardonner mais on essaie de comprendre et on compatit, parfois, souvent. En tout cas , pour ma part, j'ai compris ce qu'il a pu ressentir. Certes, ses réactions ne sont pas toujours les bonnes mais c'est aussi un roman sur ça : les différentes formes d'amour, les réussites et les échecs qui lui sont liés.

Le ton de ce tome est globalement plus noir que les deux précédant j'ai trouvé. Même si tout n'est pas sombre au point de tomber dans le pathos, il n'en reste que des sujets sérieux sont abordés.

Partie spoil :

le personnage de Lilian, qui est un fil conducteur dans les deux précédant, est toujours là dans ce tome. Un peu moins discret. Il est le personnage qui a le moins bien vécu le confinement et le covid. Drogue, dépression, suicide, homophobie. L'auteur ne fait pas dans la dentelle mais c'est très important d'en parler. Notamment sur le sujet de la solitude des étudiants et des dérives que cela peut conduire.

Un roman incroyable et poignant sur une période compliquée de la jeunesse étudiante, qui se lit tout seul, avec une écriture toujours aussi fluide et agréable.

Aujourd'hui je vais évoquer Octave le nouveau roman pour jeunes adultes d'Arnaud Cathrine qui s'inscrit dans la trilogie débutée avec Romance et Les nouvelles vagues et termine (provisoirement) cette série. le lecteur retrouve avec plaisir le trio de personnages principaux qui ont grandi.
Les protagonistes sont à présent étudiants en plein confinement du Covid-19. L'action se déroule en 2020 et est racontée alternativement par plusieurs narrateurs. Octave, plus secret que Vince et Marylin n'est pas le seul à donner son point de vue sur les faits et les liens qui les unissent. le roman est ancré dans la réalité sociale et les difficultés quotidiennes que vivent les jeunes. L'amour ou plutôt l'impossibilité de l'amour est au centre de ces histoires. Vince précise : « on sortait du premier confinement, la vraie vie nous était rendue et moi, j'avais décidé de renoncer à l'amour. » Il faut rappeler qu'après être tombé amoureux lors d'un séjour aux Canaries d'Octave son meilleur ami qui depuis est la source de ses déboires sentimentaux continus et de son impossibilité d'aimer (malgré un intermède terminé) le jeune homme est en délicatesse avec l'amour. Sa situation n'est pas simple, mais c'est provisoire car bientôt il affirme : « j'ai donc renoncé à renoncer à l'amour. En plus, les plans cul, c'est pas mon truc. (...). Il faut qu'un garçon formidable débarque dans ma vie et qu'à force d'être formidable, il pulvérise le souvenir d'Octave. » La période est délicate, la jeunesse souffre, l'avenir est sombre. Parmi les personnages certains étudient la médecine, d'autres l'art ou la littérature. Lorsque les cours en présentiel reprennent Vince participe à une séance en plein air et tombe sous le charme du jeune prof de littérature. Il se dit alors : « Vince, on est en 2020... ! T'es sorti avec ton meilleur ami, ensuite avec un garçon trans. Maintenant ton prof ? Logique tout ça. » En plus de Vince, Octave et Marylin figurent également sur les rangs Lilian (déjà croisé dans les tomes précédents qui avait fait de Vince son souffre-douleur), Titou, Edgar et Lou. Vince rencontre son père avec qui il n'a jamais vécu à qui il n'a pas grand-chose à dire. Mais ce dernier se remet en couple avec sa mère. Ainsi semblent aller les sentiments des adultes, pas forcément un modèle facile à suivre. Pour sa part il reste inconsolable de son amour pour Octave. Les deux garçons se croisent furtivement à Paris mais ne parviennent pas à dire les mots qu'ils crèvent d'envie de prononcer. Vince va chez la psy, sa mère s'inquiète de son état léthargique même s'il est moins à plaindre que certains de ses congénères. Les jeunes vont se nourrir aux banques alimentaires, ils sont acculés ayant perdu leurs jobs d'appoint. Octave fait de l'écoute pour une association qui aide les étudiants en difficulté. Lilian a quitté sa famille il est à la dérive, drogué et entretenu par un retraité. Octave va essayer de l'aider et va même embarquer Vince dans cette tentative. La famille de Lilian, catholique, l'a rejeté il n'assume pas son homosexualité lui qui est secrètement amoureux de Vince qu'il a humilié au lycée. Son histoire est terrible et se finit tragiquement. Pendant ce temps Octave constate amer : « je n'ai plus d'histoire avec personne. Je n'ai plus d'histoire parce que ça se termine toujours de la même façon : je saborde tout, incapable de tomber amoureux, hanté par le souvenir de Vince qui m'explose à la gueule. » Ce roman est le portrait touchant d'une jeunesse en souffrance.
Octave est un délicieux roman qui ne s'adresse pas qu'aux jeunes adultes. Arnaud Cathrine trouve le ton juste pour aborder avec tact des thématiques difficiles (précarité financière, prostitution, drogue, suicide). Comme dans les précédents tomes il ose traiter avec talent et sensibilité les sujets qui affectent la jeunesse contemporaine.

Voilà, je vous ai donc parlé de Octave d'Arnaud Cathrine paru aux éditions Robert Laffont.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..

Drôle de sensation de se retrouver plus de 2 ans en arrière (déjà ?!) en plein COVID
Mais quel bonheur de retrouver Vince et Marilyn (un peu Octave aussi mais il a brisé des coeurs alors moins que les autres) et surtout la plume d'Arnaud Cathrine, il y en a pas 2 comme la sienne.

Ce tome permet enfin de comprendre Octave, être dans sa tête, connaître la raison de ses choix (il faut lire Romance et Les Nouvelles Vagues avant Octave). L'amour est toujours au coeur de cette histoire. Comme dans les précédents tomes, ce roman est parsemé de citations magnifiques sur l'amour. C'est parfois très triste mais si beau, on en redemande encore et encore.

Ce tome permet aussi de parler de sujets d'actualité qui concerne la jeunesse d'aujourd'hui : précarité étudiante, maladies mentales, solitude, addiction aux drogues, suicide. Arnaud Cathrine en parle avec beaucoup de justesse et de bienveillance tout en utilisant des mots vrais, bruts et poétiques. On (re)vit les confinements avec nos personnages : les cours en visio, les couvres feux, les attestations de sortie etc. Ça semble si loin et si proche à la fois. Il y a un an je n'aurais pas aimé lire un roman qui aborde cette période, mais maintenant avec plus de recul je pense qu'on arrive plus facilement à se replonger là-dedans.

Encore une fois j'ai adoré suivre cette tranche de vie de ce trio attachant. J'espère qu'Arnaud Cathrine nous réserve d'autres moments avec ces personnages devenus chers à mon coeur ❤

Je relis ce roman après un an. Pourquoi ? Parce que je ne savais pas que c'était un 3e tome et je l'ai lu indépendamment.
J'avais adoré, mais j'avais la sensation d'un " pas assez".
Aujourd'hui, après avoir enchaîné Romance et Nouvelles Vagues, j'adore encore plus, mais j'ai toujours la sensation d'un pas assez.
Au moins cette fois j'ai tous les tenants et les aboutissants et surtout l'attachement aux personnages rend leurs actions et leur pensées plus profondes.
Il y a une vraie évolution du premier tome à celui ci. Je pense que c'est ma saga contemporaine YA préférée parce qu'elle est vraie, juste, parce que j'adore le perso de Vince, parce que je voudrais que ça dure encore 10 livres pour pouvoir profiter d'Octave, personnage difficile à attraper et à découvrir.
L'auteur maîtrise les nuances, les sujets difficiles et déplie cette question de l'amour avec philosophie et poésie.
Bref J'ai tout aimé et je recommanderai sans cesse cette histoire à qui veut se mettre à aimer.