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3,44

sur 102 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je n'ai commencé à lire Lydie Salvayre que récemment avec "Pas pleurer", livre superbe. Dans "marcher jusqu'au soir" on retrouve son verbe haut, la fluidité de son écriture. C'est décapant sur un ton presque pamphlétaire et sauvé par les confidences personnelles qu'elle y fait sur son enfance, sa honte sociale, son rapport à la mort, le bonheur dans son couple. Un livre agréable à lire.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Bonne idée ce scénario, se faire enfermer dans un musée devant une oeuvre / Cogiter, sur l'art, le musée, la recherche de la perfection, l'impossibilité de révéler le sujet, l'argent, Giacometti, sa vie, ses aspirations... et nous parler de colère !

Colère de rester de marbre devant l'oeuvre, colère de n'avoir pas baignée dans un milieu culturel, de ne pas trouver les mots, colère de son passé de pauvre, d'un père violent (un prochain livre ?)

Mais, à la réflexion, cette colère n'est pas la bonne ! la vraie colère, c'est contre la mort, cette fin terrifiante qui se rapproche/et la compréhension que cet homme qui marche, marche vers la mort, ployé, fatigué, résigné, seul.
Tout le contraire de la jouissance, de la vie qui ressort du reste du musée Picasso, des toiles du maître défiant la mort, hymne à la vie et à ses plaisirs.

"l'art ne pouvait rien, en somme, contre le fait que vivre faisait mal."

Joli livre, qui ressemble un peu à un livre de prières.
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Tout commence par un défi.
Une nuit complète au musée Picasso. Enfermée.
Lydie Salvayre accepte.
Plante son campement de fortune devant L'homme qui marche, de Giacometti.

Avant de tirer le portrait de cet artiste fasciné par les visages, cette nuit déroutante va être l'occasion d'un essai sur l'art.
Et quel essai !
Absolument réussi.

Avec une verve sans égale, tantôt amusante, tantôt engagée, Lydie Salvayre nous embarque dans son enfance brinquebalante, entre un père qu'elle redoute et une condition sociale qui la martyrise. Quel accès à l'art quand on est enfant d'immigrés, quand le ticket pour le musée n'est même pas un luxe envisageable ?
Comment se construit notre sensibilité à l'art, sous toutes ses formes.

Puis vient le moment de son rapport à L'homme qui marche. Et comme je comprends son analyse, et comme elle me touche dans son interprétation, si sensiblement proche de la mienne.
Je n'en dirai pas plus, je vous laisse le lire, le découvrir, porté par cette écriture intransigeante et brillante.

Ma nuit au musée avec Lydie Salvayre, j'en redemande ! :D
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Cette nuit au musée, à l'occasion de l'exposition Picasso-Giacometti, n'est pas de tout repos pour Lydie Salvayre. Dans Marcher jusqu'au soir, elle pousse la réflexion sur son rapport à l'Art, l'obligation de s'y intéresser. D'abord, ce qui l'intéresse, ce n'est absolument pas Picasso, mais Giacometti, et sa sculpture L'Homme qui marche. Ainsi, elle nous détaille la vie de ce sculpteur tant admiré.
Enfin, dans un style propre à Lydie Salvayre, se poursuit ce travail d'auto-fiction amorcé dans son oeuvre : ses origines espagnoles et modestes, son rapport à son père, son ascension dans le monde culturel, et ainsi le fameux rapport à l'art.
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J'écris cette critique un peu tardivement, lu durant le printemps, ma mémoire sera un peu vacillante, mais ce que je peux dire c'est que j'ai passé un moment agréable en compagnie de Lydie Salvayre! Ce n'est forcément pas comparable dans le sujet de l'écriture, mais j'ai préféré ma première lecture avec Pas pleurer, la cause première n'est pas le talent de l'autrice mais bien le sujet qui me parlait plus.
En effet, les musées de façon générale m'ennuient au plus haut point… ado je vous aurais certainement dit le contraire car je faisais parti de ces prétentieux qui faisaient style que les musées c'était essentiel dans notre société, aujourd'hui je me suis rendu compte qu'après avoir écumé les musées, je trouvais ça sympa mais au bout d'1h de visite, l'ennuie prenait le dessus… donc vous comprendrez aisément que lire "Marcher jusqu'au soir" avec un petit roman qui ferait l'éloge du musée Picasso… c'était presque par dépit que j'ai débuté ma lecture!
Quelle ne fut pas ma surprise de me sentir proche des pensées de Lydie! Au lieu d'une éloge de ce qui aurait dû être une nuit mémorable dans un musée détenant les oeuvres de Giacometti (artiste qu'elle adore), ce fut une nuit horrible. Elle dénonce toute l'hypocrisie du "milieu friqué" dans le monde de l'art et en tout en introspection, elle revient sur son parcours et le pourquoi du comment, elle se sent indigne d'apprécier l'art de par ses racines "modestes".
Même s'il ne surpasse pas son roman à succès (ce qui n'était certainement pas sa volonté première à mon humble avis), c'est un bon roman avec une partie dans les pensées de l'autrice et l'autre plus historique sur l'histoire de Giacometti. Ce livre est bien écrit et on veut connaitre le fin mot de l'histoire.

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Très beau livre une fois de plus de Lydie Salvayre. Une écriture à la fois érudite et ordurière qui caractérise son style. On suit la narratrice dans cette "nuit au musée" tout en redécouvrant l'oeuvre de Giacometti sous son regard.
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Une nuit dans un musée qui tourne au cauchemar. C'est drôle, je ne voyais pas cette expérience comme quelque chose de pénible à vivre. Mais à travers le regard de Lydie Salvayre on sent cette sensation d'être enfermée dans une cage, comme le sont les oeuvres dans le musée. Dans la deuxième partie on part à la rencontre de Giacometti et Picasso. Une très belle lecture.
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