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EAN : 978B0BGBX8SYY
106 pages
éditions Lunatique (07/10/2022)
5/5   1 notes
Résumé :
Sorte de journal extime, Arden proche rend avant tout un hommage discret ou appuyé aux amis vrais, avec lesquels s’asseoir, au gré des terrasses et des saisons, le temps d’un café, pour commenter le spectacle du monde et disserter sur la vie.
Reviennent alors nombreuses des visions d’enfance, quand le monde était encore à portée de main alors qu’on tenait serrée celle d’un père ou d’une amoureuse.
Affleurent aussi les souvenirs de chansons, de scènes d... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un existant imprégné d'une époque, imbibé des musiques et des voix (Dylan, Cohen, Reed, Manset, Ferré, etc.) qui livre son agenda de lecteur et d'auditeur urbain, arpentant les rues de Paris avec des livres dans les poches. Perros, Blanchard (André), Reverdy, Bastard, et même ce vieux grognon de Jerphagnon. On voudrait des accrocs, mais non, la vie coule sur la voie centrale, l'auteur reste serein, sans qu'on sache si c'est là une sagesse.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Question

Cette voix de Lady Day
qui a vu du pays,
et brisé bien des chaines,

esclave de l’amour
qu’elle libérât sur parole,

se mêle à l’urine séchant
au vent de la honte,
sur les vêtements trempés
de la sueur d’être fils,

avec cette question très tôt tombée,
Mais d’où ? Et vers où ?

Et que voici :

Quel destin sera le mien si je lui échappe ?

------------------------------------

Rue du Cambodge


Ce statut normé
de plaisirs racoleurs
aux tonalités tristes
de l’après-ciel,

le voici qui boutique et tapine,
quand la vie se résorbe dans ce peu
qui ne court plus à sa perte :

l’usage de la vie
qui devient son usure.

--------------------------------

Israël Eliraz

La suprême fatigue dans le poème t’attend sans pitié


On sort de l’enfance lorsqu’
on est avisé d’y mourir.
Je me suis élancé.
L’essor est devenu essorage.

Les mille efforts de s’échapper
Furent suivis d’effets

Enfin, je me suis mis au pas
(l’anxieux de vivre )
J’ai allumé des lueurs
Dans certains regards.

Mais aussi des cierges
Dans cette pitié contrariée de soi
Et afin de reposer
Ma vue
Des choses sans vie.

Dire qu’on fait ce qu’on peut,
C’est encore le dire,
Mais le faire ?
(N’est-ce pas se médire ?)

Je n’attends plus rien ce matin de l’acte d’écrire.
C’est écrit, et acté.

Je laisse à d’autres le territoire de mes peurs.

------------------------------------

Point vif

A Jean-Louis Massot


Vous rêvez de choisir un point du globe
où aller vivre,

pour vous essouffler ailleurs.

Un hôtel proche de l’aéroport international
Horeda de Tokyo.

Pourquoi lui ?
La question se pose là,
mais pas sa réponse.

Bourgeoisie bohème de l’esprit
sans aucun charme discret.

Planer dans le dur du doute.

Comme autour d’une Yukiko Brautiganesque

Il y a quelque chose d’épidermique
dans ce souhait de changer d’alentours
qui attaque comme un virus,
friand d’élans vitaux et
de jeunesse,
comme d’autres le sont de vieux.

Il est temps de quitter
ce vestiaire de l’existence
sans fenêtre pour ouvrir sur l’oubli,

et désœuvrer enfin ce réel
qui se veut trop à l’œuvre.

------------------------------------

Ainsi les hommes dedans

A Dexter Gordon

C’est à la cime
de mon être
que je prends
le moins
de hauteur.

Et c’est en me
réduisant
à l’absence
de réductions

que je me sens
le plus libre ;

d’autant que le temps
(seul luxe avec la santé)
m’est une offrande
ronde et pleine
cadrée - alignée
dans le seul destin
circonscrit

qui connait autant ses limites
que les hommes dedans.

--------------------------------------

Certains

Iraient au bout du monde
Dans l’illusion
De ne jamais
Le quitter.

Moi, je n’irai qu’au bout de la rue
Pour lui signifier que
Je m’en vais
Dans n’importe quel café.

Mais pour l’heure,
Je ne suis qu’au bout de mes forces

Aussi vais-je m’assoir.
Ceux qui me connaissent savent où.

Dans n’importe quel sentiment.
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