La proie de l'esprit

Je suis ravi. John Sandford est parvenu via la Proie de lAube, à produire un nouvel opus de la série digne de ce nom. Pas que ce soit le meilleur roman du lot, mais comme je trouvais quà la longue, lintérêt risqué de sémousser (et cétait un peu le cas avec les derniers), je suis satisfait de ce roman de transition, qui nest pas des plus simples à réaliser dans une série. James Patterson a du mal à redonner du souffle à Alex Cross même si je suis toujours fan du personnage. Là où Sandford assure, cest en envoyant Davenport et del dans un petit patelin des USA. Comme Douglas Preston et Lincoln Child lont fait avec lAgent Pendergast dans les Croassements de la Nuit avec moins de réussite il me semble. Cela permet aux personnages de faire un break, loin de la folie urbaine de Minneapolis.

Jai eu quand même un peu peur au début, en lisant les répliques entre Davenport et del : je trouvais que ça ne sonnait pas juste, et je ne savais pas si je devais blâmer lauteur ou son traducteur (Louise Treham). Finalement, rien à reprocher à qui que ce soit et cest tant mieux. En fait, cest de lhumour à froid, cest un poil sarcastique et pince sans rire et cest entre deux potes qui bossent ensembles, une fois dans le contexte et dans lambiance, ça passe , ça fait sourire et ça devient très fun à lire. Les pièces du puzzle sassemblent les unes après les autres et les enquêteurs se rendent compte que cette petite ville recèle bien des secrets

Cest percutant, palpitant, avec des personnages attachants (Letty que lon reverra dans le prochain roman) et puis un Lucas Davenport égal à lui-même, désinvolte et toujours aussi malin.

Vivement la suite, qui je lespère sera équivalente voir supérieur à celui-ci !