Enfants trouvés, enfants ouvriers : 17è - 19è siècle

Une lecture très lointaine...mais dont j'ai envie de garder "trace"... et de transmettre un peu de mon souvenir...

Le travail des enfants...vaste problème... qui était une vraie plaie entre les 17e et 19e...faisait partie intégante de la société....les patrons trouvaient bien commode cette main-d'oeuvre si bon marché et malléable...mais les parents également, pour échapper à la misère...

"Employeurs et moralistes n'en dénoncent pas moins la forte procréation des prolétaires. Il est certain qu'à l'opposé des paysans qui dès le XVIIIe siècle ont réduit leur natalité, souvent dans le but d'éviter la trop grande division des héritages, donc de l'outil de travail, les ouvriers, qui n'ont rien à léguer, n'ont pas suivi le même mouvement. Certains bons esprits estiment, comme le rapporte en 1858 cet observateur alsacien, que parmi les prolétaires "on se marie dans l'espoir d'avoir des enfants à envoyer dans l'usine" (p.107)

Ouvrage très riche, accompagné d'illustrations et gravures très évocatrices.
Les principales directions de cette étude historique et sociologique sont les suivantes:

-Les enfants trouvés

-L'Assistance aux enfants trouvés sous l'Ancien régime

- Les Enfants abandonnés au XIXe

-L'Enfant-ouvrier dans la ville

-La loi du 22 mars 1841, et sa très difficile application

[Loi qui présente les principales dispositions pour réglementer le travail des enfants, et en lisant quelques unes de ses dispositions, on a froid dans le dos...car en dépit des améliorations certaines... cela reste des conditions effroyables: - Les enfants ne peuvent être embauchés avant l'âge de huit ans, et jusqu'à douze ans ils ne pourront travailler que huit heures par jour entrecoupés de repos. de douze à seize ans, l'enfant ne pourra être employé au travail effectif que douze heures coupées de repos (...)
Les inspecteurs du Travail des enfants sont créés mais ils sont bénévoles.." (p.167)]

Au terme de cette étude, on se rend compte que la cause des enfants fut très longue à être entendue...

Le problème reste aigü dans les pays pauvres de notre planète...et reste le "Scandale absolu" !