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EAN : 9782384361519
400 pages
Faubourg Marigny (01/03/2024)
4.57/5   48 notes
Résumé :
Deux femmes dans les tourments de l’épidémie de grippe espagnole en 1918 : une extraordinaire histoire de résilience et d’espoir.
Automne 1918. Pia Lange est une jeune immigrée allemande de 13 ans et elle vit avec sa mère et ses petits frères dans un quartier pauvre de Philadelphie. Le sentiment anti-allemand a incité son père à s’enrôler aux côtés de l’armée américaine pour participer à la Première Guerre mondiale afin de prouver sa loyauté, et la famille La... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Philadelphie, 1918, c'est la fin de la première guerre mondiale, les soldats sont en train de rentrer au pays, et ils ramènent un terrible fléau, la grippe espagnole.

Pia Lange vit avec sa mère et ses frères jumeaux dans un quartier pauvre de Philadelphie. Ils sont arrivés d'Allemagne quelques années auparavant et son père s'est enrôlé dans l'armée américaine pour montrer qu'il cherche à s'intégrer. C'est la fête, le grand défilé dans les rues de Philadelphie et dans ce bain de personnes, nul ne se doute que l'épidémie est en train de gagner du terrain. Pourtant, très vite, les hôpitaux sont submergés, les gens meurent sans avoir le temps d'être soignés et c'est dans un contexte de quarantaine que Pia va se retrouver seule avec ses frères et devoir trouver de quoi les nourrir.

En parallèle, Bernice Groves vit dans le même quartier, elle a perdu son mari et son bébé, et lorsqu'elle voit Pia sortir de son immeuble, elle se rend au domicile des Lange et y fait une drôle de découverte. Elle va se lancer dans une mission qu'elle estime nécessaire pour transformer les orphelins et enfants d'immigrés en vrais Américains...

Cette histoire qui a donc en toile de fond la grippe espagnole qui fut mortelle en 1918 est l'occasion de se remémorer cette terrible pandémie et on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec la pandémie de Covid 19 que nous avons connue récemment. Pour autant, ça reste le contexte de début de l'histoire et c'est avant tout l'histoire de Pia, une jeune fille de 13 ans, qui va se révéler courageuse et déterminée pour retrouver sa famille et que j'ai beaucoup aimée. Elle est pleine de surprises et a une capacité de résilience que l'on ne peut qu'admirer même si elle manque aussi de confiance en elle.

C'est aussi l'histoire de Bernice, une mère en deuil mais que l'on va pourtant détester, pour ses actes que l'on ne peut que réprimander. Elle va faire le bien pour des familles fragilisées en faisant pourtant le mal...

C'est une histoire que j'ai beaucoup aimée, que j'ai trouvée captivante, avec un contexte historique très bien dépeint et des personnages forts et attachants, en dehors de Bernice bien sûr. Pour autant son histoire est intéressante aussi et crée le suspense. Un roman qui met aussi en lumière le travail des infirmières dans ce contexte de pandémie et l'importance des orphelinats. Je vous le conseille absolument !
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Un roman d'Ellen Marie Wiseman est toujours une valeur sûre. Cette fois-ci, l'auteure s'est intéressée à l'épidémie de grippe espagnole qui a déferlé aux Etats-Unis et notamment à Philadelphie.

J'ai été extrêmement touchée par la jeune Pia qui fait preuve d'un immense courage tout au long du roman et des épreuves qu'elle traverse. Nous faisons un bout de chemin à ses côtés, appréhendons ses peurs et ses doutes, ses angoisses et son désespoir dans sa quête de vérité et dans la recherche de ses frères. La jeune fille va être confrontée à bien des difficultés, mais va heureusement parfois croiser le chemin de personnes emplies de bonté.

Autant le personnage de Pia est lumineux malgré sa situation, autant celui de Bernice est à l'opposé. Cette jeune femme semble être la haine personnifiée. Elle est assoiffée de vengeance et cherche des boucs émissaires à l'horreur qu'elle a vécue. Bien sûr, certains pourront lui trouver cette excuse. Mais ces faits et gestes ne sont pas excusables. Et le plus triste dans tout cela est le fait qu'elle pense réellement agir de manière juste. Malheureusement, le racisme de Bernice doit être représentatif de ce que ressentait une partie de la population à cette époque : la peur de l'autre, qu'il "vole" le travail des Américains pure souche, qu'il facilite la prolifération de la maladie etc. Outrée en lisant chaque ligne ayant pour teneur ces idées, j'étais effarée de me dire qu'il y avait vraiment cette croyance, et qu'elle existe encore malheureusement chez certains.

Hormis les personnages extrêmement bien décrits et à la psychologie fouillée, j'ai trouvé que la situation sanitaire à l'époque était rendue avec beaucoup d'authenticité. L'auteure nous a plongé dans le quotidien des personnes craignant la contagion, dans leur désarroi face à ce mal auquel il est difficile de faire face et dans leur douleur à chaque être aimé décédé. Elle y a montré le courage dont on fait preuve les médecins, infirmières et bénévoles à s'empresser d'aller secourir leur prochain au péril de leur vie. Je trouve que cette situation a encore plus de poids et résonne d'autant plus au lendemain de l'épidémie du Covid-19, nous qui pensions être à l'abri de ce genre de situation extrême.

L'auteure a également mis en lumière (en corrélation avec l'épidémie), l'explosion du nombre d'orphelins brisant ainsi le fragile équilibre des orphelinats qui ont tout de suite étaient saturés et ont eu du mal à faire face à l'afflut de nouveaux petits être brisés par la vie.

Je retiendrais de ce roman bouleversant le courage de Pia qui n'a jamais perdu espoir dans sa quête, la force de l'être humain qui fait preuve d'une immense résilience et ce, malgré les épreuves endurées, ainsi que l'amour incommensurable d'une mère qui peut mener à la folie.
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C'est le quatrième roman que je lis de cette autrice et comment vous dire à quel point j'aime sa plume et sa sensibilité. C'est à nouveau une lecture coup de coeur, une lecture que je n'oublierai jamais.

Nous sommes à Philadelphie et c'est la fin de la guerre, les habitants se réjouissent mais ils sont loin d'imaginer qu'une autre tragédie est au pas de leurs portes, la grippe espagnole va faire des milliers de morts et nombre d'enfants vont se retrouver orphelins du jour au lendemain.

La jeune Pia fait partie de ces orphelins, elle va perdre sa mère dans des conditions atroces et elle va devoir se battre pour garder ses deux jeunes frères en vie. Malheureusement, un autre drame attend Pia et celui-ci risque bien de la faire basculer dans la folie.

Nous allons accompagner Pia dans sa quête et elle ne va pas malheureusement pas rencontrer que des personnes bienveillantes. Cette petite fille m'a émue aux larmes et je n'avais qu'une seule envie, la protéger. du haut de ses 13 ans, elle fait preuve d'une maturité incroyable et d'un courage que l'on ne peut que féliciter.

L'autrice a ce don de nous transmettre des émotions très fortes à travers une plume fluide et hyper visuelle. Ses personnages sont très marquants et on ne peut que s'attacher à eux d'une manière ou d'une autre. J'ai dévoré les 500 pages de ce roman en deux jours (mes épaules s'en souviennent encore), impossible de le lâcher une fois commencé, impossible d'abandonner Pia sans savoir ce qui va lui arriver.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré cette lecture et je ne peux évidemment que vous conseiller de la découvrir, c'est une grosse claque littéraire qui fera partie de mes plus belles lectures de cette année.
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C'est le quatrième roman que je lis de Ellen Marie Wiseman et c'est un nouveau coup de coeur.
Pourtant, en lisant le résumé de celui-ci, l'histoire me tentait moins que les précédents au niveau du thème abordé mais une fois commencé, je l'ai tout simplement dévoré... Et finalement, j'ai été passionnée par le côté historique de cette histoire.

Cette épidémie de grippe espagnole était terrible et se propageait à une vitesse incroyable... Elle a fait de très nombreuses victimes !

J'ai été très touchée par Pia, elle et sa famille ont immigrés d'Allemagne en espérant trouver une vie meilleure à Philadelphie.
Mais alors qu'arrive la fin de la guerre, elle se retrouve confinée avec sa mère et ses deux frères en attendant le retour de son père.

De nombreux enfants se retrouvent orphelins à cause de ce virus et les pauvres ne sont pas toujours bien traités.

C'est une lecture très touchante !
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Je suis encore une fois pleinement conquise par ce nouveau roman d'Ellen Marie Wiseman, elle a un talent indéniable pour créer des personnages touchants qui marqueront notre mémoire .

1918. Nous découvrons la petite Pia Lange, 13 ans, qui habite dans les quartiers défavorisés de Philadelphie avec sa mère et ses 2 petits frères jumeaux.

Le quotidien n'est déjà pas simple mais malheureusement celui-ci va s'empirer avec l'arrivée de la grippe espagnole.

Les morts vont se succéder et l'épidémie se propage à grande vitesse, n'épargnant personnes sur son passage.

Très vite les habitants ne sortent plus de chez eux afin de minimiser le risque de contamination et de propagation.

Malheureusement Pia va devoir s'aventurer dehors et laisser ses petits frères seuls pour récupérer de quoi manger. Elle va s'écrouler en pleine rue et se réveiller quelques jours plus tard entouré d'autres malades et d'infirmières, apprenant qu'elle a été contaminé par la grippe à son tour.

L'angoisse monte en pensant aux jumeaux, jusqu'à devenir incontrôlable. Ses petits frères sont-ils morts de faim ? Quelqu'un les a trouvés et ainsi pris soin d'eux ?

Un roman addictif qui fait que le lecteur tourne les pages avidement, empreint d'espoir.

J'ai été encore une fois captivé par la plume d'Ellen Marie Wiseman. L'histoire de cette jeune Pia m'a touchée en plein coeur. Les émotions et l'espoir d'un lendemain meilleur ont rythmé ma lecture.

C'était extrêmement touchant de voir cette petite se démener pour essayer de retrouver la trace de ses frères, sa persévérance était incroyable.

Je ne peux que vous conseiller vivement de découvrir cette nouvelle pépite signée Faubourg Marigny.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au fond d'elle-même, elle savait que toutes les mères aimaient leurs enfants et les pleuraient de la même manière, qu'importait leur nationalité, leur race ou leur religion.
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Elle se rappela qu'à partir de maintenant, si elle voulait que sa vie aille dans une certaine direction, c'était à elle d'en prendre les commandes.
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Elle était venue dans ce quartier en quête d'argent et à la place, c'était la mort qu'elle trouvait.
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On est des rebuts. Ils peuvent nous faire tout ce qu'ils veulent. Tu verras.
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28 septembre 1918
Par une journée ensoleillée de septembre, le virus mortel se faufilait, inaperçu, dans les rues bondées de Philadelphie, muet et invisible au cœur du chaos jubilatoire du défilé de Liberty Loan et des marches patriotiques de John Philip Sousa. Plus de deux cent mille hommes, femmes et enfants agitaient des drapeaux américains et jouaient des coudes pour bénéficier du meilleur poste d’observation possible le long du parcours de trois kilomètres. Les spectateurs situés à l’arrière lançaient des cris d’encouragement par-dessus les premiers rangs sur le passage des fanfares, scouts, infirmières, marines, matelots et autres soldats. Des avions survolaient la foule, des chevaux tiraient des mortiers, des groupes de militaires s’adonnaient à des démonstrations de maniement de baïonnette, les cloches des églises carillonnaient, les sifflets des policiers résonnaient ; de vieux amis se serraient dans les bras ou échangeaient des poignées de main, des couples s’embrassaient et des enfants partageaient des friandises et des sodas. Ignorant que la maladie mortelle s’était échappée du chantier naval, le public impatient n’avait pas la moindre idée que les hôpitaux des environs avaient admis plus de deux cents patients la veille, ou que de nombreux spécialistes en maladies infectieuses avaient exercé des pressions sur le maire afin d’annuler l’événement. Non pas que cela eût une quelconque importance. Toute la ville était là pour soutenir les troupes, acheter des obligations et montrer son patriotisme en temps de guerre. La victoire en Europe (et le maintien des Boches hors des frontières américaines) était la principale préoccupation.

Incipit
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Video de Ellen Marie Wiseman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ellen Marie Wiseman
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous propose une sélection de romans de littérature générale parus récemment et qui ont tous la particularité d'être très émouvants. Sortez vos mouchoirs, vous allez pleurer !
- Pachinko, Min Jin Lee, éditions Charleston, 23,90€ - Des diables et des saints, Jean-Baptiste Andrea, éditions l'Iconoclaste, 19€ - La vie qu'on m'a choisie, Ellen Marie Wiseman, Faubourg Marigny, 21€
Musique du générique d'intro par Anna Sentina.
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