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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le procès en sorcellerie de Wurtzbourg en Allemagne à la fin du XVIème et au début du XVIIème siècles, j'avoue que je n'en avais jamais entendu parler. Près de 900 personnes ont péri a^près avoir avoué leurs fautes sous la torture, qu'elles soient coupables ou non de sorcellerie.

Anna est jeune et belle, elle vient d'épouser Klaus mais elle n'est pas originaire du village. Alors lorsqu'on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage, et la rumeur fera le reste.
La sècheresse qui sévit depuis deux ans ? C'est depuis qu'Anna est arrivée ; les hommes qui perdent la tête en plongeant dans son regard de braise, c'est aussi de sa faute. D'autres prétendent qu'ils l'ont vue chevaucher des chèvres au dessus des toits. Bref, qu'elle pactise avec le diable.

Kidnappée, mise au cachot, soumise à la question de l'examinateur, autant dire le grand inquisiteur, puis aux instruments de torture, elle va toujours nier. Cette obstination avec laquelle elle se défend t émoigne d'une résistance surhumaine, autant dire diabolique, c'est bien la preuve qu'elle est possédée. On sait d'emblée qu'Anna est condamnée et que les démarches de Klaus et du prêtre pour la sauver sont vaines face au pouvoir de l'inquisition.

Le style d'écriture est pour le moins déroutant : le point n'étant utilisé qu'en fin de chapitre. de même pour la mise en page avec trois niveaux de marge. Cela m'a vraiment dérangé dans la lecture, n'en comprenant pas le sens. Je dois être trop conventionnel, c'est comme face à certains tableaux d'art moderne, je reste coi. Il faut que je me soigne.

Une sorte d'OVNI littéraire pour moi.

Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Riquiqui 2023.
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Anna Thalberg est une paysanne. Pauvre, rousse, étrangère au village de son mari. Belle. C'est un crime pour une femme jalouse. Celle-ci s'en va donc la dénoncer pour sorcellerie.

D'autres témoins l'accuseront aussi d'une sécheresse, d'une fausse couche, de pensées concupiscentes.

C'est la torture qui attend Anna. La haine des hommes.

Son mari, Klaus, et le curé de son village, Friedrich, tenteront de la sauver.

Ce roman m'a laissée une impression mitigée. J'ai été séduite par le thème de cette histoire, les massacres de femmes, sous prétexte de chasse aux sorcières, qui eut lieu à Wurtzbourg, au XVI et XVIIème siècle.

L'inéluctabilité du destin de ces femmes broyées par la superstition. La force d'Anna Thalberg face aux accusations.

Mais j'ai été très, trop, décontenancée par le style. La quatrième de couverture évoque un souffle mêlant les paroles des victimes et des bourreaux. C'est un parti pris qui, pour beaucoup, sera le point fort de ce livre.

Pour ma part, ce procédé m'a clairement mis à l'écart de ce récit.
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Pas de points ni de majuscules et des dialogues sur deux colonnes : la forme, étrange, de ce récit qui entend couler comme l'eau d'un fleuve vers son embouchure, est ce que l'on retient, inévitablement, de Anna Thalberg. Au point de phagocyter le fond, qui ne manque pourtant pas d'intensité ? Les avis divergeront, et c'est tant mieux, autour de cette histoire de sorcière rousse dans l'Allemagne du XVIe siècle, qui symbolise l'intolérance, la xénophobie et autres comportements autant détestables que communs du genre humain. de suspense, il n'y a pas dans ce court roman qui se distingue d'abord par son écriture, dans le sens où les enjeux sont établis d'entrée, de même que le châtiment final : la présumée coupable sera brûlée, en dépit de son courage et de son innocence. le livre donne à voir l'hystérie collective et la rage persécutrice des affidés d'une religion menacée (par le protestantisme) en instillant la peur dans la population et en invoquant les puissances maléfiques pour mieux diviser et donner une explication aux malheurs du temps. Anna Thalberg est un roman impressionnant, frisant l'exercice de style et un peu trop conscient de son originalité, dans une thématique (les sorcières) qui semble revenir en force. Sur le même thème, en un lieu différent et à une époque à peine postérieure, on peut lui préférer le film espagnol, sorti l'an dernier, Les sorcières d'Akelarre, variation poétique et féministe, moins rude et asphyxiante que celle de Eduardo Sangarcía.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour apprécier la lecture de cet ouvrage.
Appâtée par la 4ème de couverture, je n'ai par contre pas entendu l'avertissement donné : « Par un tour de force stylistique ».
Aussi, très attachée à la ponctuation dans un texte (merci à M. Mestan mon instituteur de CE2, qui nous a initié à cela via les cours de versification), j'ai été d'entrée vraiment dérangée par le manque de ponctuation et de majuscule.
Les autres tournures stylistiques tels que les retraits ou la présentation en colonne (lors des échanges avec le confesseur) ont plus fait écho en moi, j'y ai trouvé du sens.
D'un certain côté le manque de ponctuation aussi, car il a le mérite, par le manque de souffle et le manque de repère que cela amène, de faire ressentir la tension de la situation et donne cette sensation d'inexorable. Cela nous coupe le souffle, nous perd, ce que ressentent certainement les protagonistes, dans ce récit d'urgence et de détresse.
A mon sens ce jeu stylistique est certainement plus appréhendable dans la langue originale du texte. Aussi j'invite les personnes bilingues à lire cet ouvrage dans sa langue d'origine. L'Espagnol ayant cette volupté, ces courbes, que n'a pas le français. La raideur de notre langue ne me semble pas adaptée à cet exercice.
Je ne suis parvenue finalement a entrer dans le texte qu'en faisant l'exercice mental d'ajouts de points, virgules etc. Cela c'est avéré une nécessité pour appréhender le sens du texte, voilà pourquoi cette exercice de style m'a-t-il paru superflu.
Mais voilà, peut-être suis-je trop rigide ? Certainement n'ai-je pas l'ouverture d'esprit nécessaire à l'appréhension de ce type de texte ?
En revanche aucune déception sur l'histoire, les personnages, le propos. Une histoire que l'on souhaite suivre jusqu'au bout, qui tient un peu du conte.
J'ai apprécié l'alternance des points de vue, les prises de conscience de certains, comment l'urgence, l'altérité nous révèle à nous même.
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Il fut un temps pas si lointain ou brûler des femmes après les avoir torturé était assez commun.
Accusées de sorcellerie par une voisine jalouse suffisait à voir l'examinateur débarquer chez vous et vous emmener pour vous faire avouer que le malin est votre ami.
Anna refuse pourtant jusqu'au bout d'avouer ce qui ne la concerne pas, tandi qu'à l'extérieur son époux se débat pour la faire innonceter et un homme d'église plaide sa cause, il alors question de politique, de pouvoir et d'argent et Anna doit mourir.
L'écriture est étonnante, souvent divisée en deux voix sur la même page, un peu déroutant comme lecture mais au final c'est passionnant et révoltant.
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Je m'intéresse beaucoup aux histoires de procès et de persécutions de "sorcières".

Mais pourtant, avec ce livre là, ça ne l'a pas fait.

Le style d'écriture, tout d'abord, m'a décontenancée. Certains diront sûrement que c'est la force de ce récit. Mais moi, ça m'a empêchée de vraiment rentrer dedans.

La mise en page, la ponctuation chaotique, et le reste, comme un exercice d'écriture, m'ont empêchée d'apprécier le contenu.

Contenu d'ailleurs que j'ai trouvé trop descriptif : c'est rapide. On part de l'arrestation d'Anna, à la description de ses accusations, les séances de torture et sa mise à mort. On passe à côté de l'essentiel, qui était vraiment Anna Thalberg, et comment a-t-elle vécue cette fin de vie torturée de façon plus intimiste. Assez peu d'émotions dans ce récit, on s'appuie plus sur la cruauté et la dureté des événements, et c'est dommage.
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