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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En ce tournant du XVIIe siècle, Anna Thalberg, une étrangère rousse de vingt-deux ans dont l'éclat attire un peu trop le regard des hommes pour ne pas contrarier leurs épouses, mène avec son mari Klaus l'existence paisible des paysans de Bavière, lorsque, fort opportunément dénoncée pour diverses diableries par sa voisine – depuis son arrivée au village, des nourrissons sont morts, la sécheresse sévit, on l'a même vue chevaucher une chèvre dans les airs –, elle est arrêtée et transférée dans les geôles de Wurtzbourg en attendant son procès pour sorcellerie.


Malheureusement pour elle, son sort dépend du prince-évêque catholique de Mespelbrunn, contre-réformateur bien décidé à débarrasser la région des hérétiques idées luthériennes, fût-ce par le biais de la persécution et au moyen d'une chasse aux sorcières qui, dans tout l'évêché de Wurtzbourg, va causer la mort de neuf cents personnes. Désormais entre les mains d'un examinateur déterminé à la voir finir sur le bûcher pour le bien-être de la ville et du diocèse, Anna ne comprend pas encore qu'elle a beau être innocente et ne pas cesser de le clamer malgré l'atrocité des tortures qu'on lui inflige, il n'existe plus pour elle que deux alternatives : être brûlée vive ou déjà morte, selon qu'elle persiste à nier ou qu'elle se résolve à des aveux.


Relaté avec force détails éprouvants, le supplice d'Anna, en l'occurrence fille de charpentier, n'est pas sans évoquer la passion du Christ : lui, convaincu jusqu'au bout que Dieu ne l'abandonnera pas ; elle, longtemps confiante en la force de son innocence et de la vérité. Si la jalousie et la peur ont motivé la calomnie et la délation à l'encontre de la jeune femme, sa condamnation est le fruit de convictions fanatiques, qui, au nom de la religion et du Bien, mènent au pire des hommes follement persuadés de détenir la vérité. A ce radicalisme aveugle répond l'inflexible résistance d'Anna, qui ne sauvera certes pas sa vie, mais saura, en un très ironique dénouement, prendre le Mal à son propre piège. A user de la violence et de l'arbitraire, ne s'expose-t-on pas toujours à un retour de feu ?


Animé par le ressac de longues phrases sans fin, où les paragraphes s'enchaînent comme autant de vagues signalées chacune par un retrait, le texte s'épand comme un irrépressible raz-de-marée, emportant personnages et lecteur au bout d'une folie absurde et destructrice touchant à l'insupportable. Cette cohérence parfaitement étudiée entre la forme et le fond parachève la puissance de cette dénonciation des fanatismes, extrémismes et radicalismes de tout poil, en particulier religieux et politiques, pour en faire simultanément une oeuvre littéraire dont il n'est pas étonnant qu'elle ait valu à son auteur le prestigieux prix Mauricio Achar.

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Il est de ces livres dont la forme prend une place prépondérante, à elle-seule une histoire dans l'histoire. Anna Thalberg en fait partie.

Il est de ces textes qui perturbent autant par le contenu que par le contenant ; voyage dans le passé marquant et virée étrange à travers les mots. Et leur mise en forme, leur mise en page.

150 pages, ça peut paraître peu, et pourtant sa densité et son ampleur coupent si souvent le souffle qu'il faut prendre le temps pour accepter / déguster / supporter / s'imprégner de ce livre hors norme. A tous les niveaux.

Vous n'avez jamais lu un livre comme Anna Thalberg, je peux vous l'assurer.

Premier chapitre, première expérience. A s'acclimater, à apprivoiser, à assimiler. Temps d'adaptation nécessaire pour comprendre la mécanique narrative pour le moins singulière.

Un chapitre, 10 ou 15 pages, comme une seule phrases mais en fait des sauts de paragraphes qui sont autant de changements de points de vue, des retraits supplémentaires pour les quelques phrases parlées (pas de dialogues au sens habituel du terme, rien n'est ordinaire dans ce livre). Et ce n'est pas la seule surprise stylistique.

Le principe pourrait paraître fumeux, il ne l'est pas. Périlleux, sans aucun doute, avec un auteur constamment sur le fil. Cette polyphonie permet de faire passer nombre de ressentis intimement entremêlés.

Il convient de saluer le travail de traduction de Marianne Millon, qui a dû faire preuve d'autant d'accommodation que de créativité pour transposer ce texte.

Et l'histoire dans tout ça ? Et les personnages ? Aussi puissants que leur enrobage, même si parfois celui-ci prend le pas sur les émotions.

Eduardo Sangarcía nous conte l'histoire d'Anna Thalberg, une femme de « rien », qui ne possède que son humble chaumière avec son mari. Et sa chevelure rousse. Une « étrangère », pas née dans ce village. Sa malédiction.

Dans l'Allemagne des XVIe et XVIIe siècles, la chasse aux sorcières battait son plein. Les croyances, les jalousies et les quêtes de pouvoir rendaient les hommes et les femmes fous, au point de dénoncer son prochain et l'envoyer à la torture. L'inquisition faisait le reste, à coups de supplices tous plus inventifs qu'horribles.

Des sommets d'abomination qu'Eduardo Sangarcía décrit sans complaisance mais sans rien cacher pour autant. Éprouvant au possible, mais important pour comprendre l'époque. Et qui est Anna Thalberg.

Ce bout de femme va se révéler d'une force mentale et d'une droiture insoupçonnées, rendant l'image de ce personnage immortelle dans l'imaginaire du lecteur, à défaut que sa chair ne le soit.

Cette lecture donne littéralement le vertige, par sa construction, par sa violence, par sa puissance d'évocation. Où on est tour à tour happé par le style ou par les actes. Où l'on passe d'un enrichissement intellectuel à des ressentis quasi sensoriels. Cerveau et coeur mis à l'épreuve.

Le court roman d'Eduardo Sangarcía ne laissera personne de marbre et se révèle une lecture aussi expérimentale que chargée en émotions diverses. Anna Thalberg, le livre comme le personnage, marquent. Si vous cherchez à sortir de votre zone de confort, voilà un texte tout indiqué.
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Alors qu'elle attend Klaus dans leur modeste chaumière, que le repas cuit dans l'âtre, Anna est enlevée de force par des brutes. Ils l'emmènent et l'enferment dans la tour des sorcières, à Wurtzbourg. Gerda, une voisine jalouse, éprise de vengeance, l'accuse de vénérer Satan. Elle l'aurait même vu volant sur une chèvre au-dessus des toits. Anna crie son innocence, fait face aux tortures, soutient le regard de l'examinateur Vogel… Mais les croyances sont tenaces, et les femmes bien peu de choses au coeur de ce 16eme siècle tourmenté…

Anna Thalberg est un roman aussi poignant que révoltant. C'est avec un style très particulier, totalement envoûtant, que l'auteur nous précipite dans une petite ville allemande, aux côtés de villageois simplement monstrueux.

Eisingen aurait pu être une bourgade apaisée, au quotidien certes difficile mais sans coups d'éclat. Anna n'en est pas originaire, elle a épousé Klaus et l'a suivi. Elle a toujours senti des réticences à son égard mais elle n'y a jamais prêté attention. Peut-être aurait-elle dû se méfier…

L'écriture d'Eduardo Sangarcia est sublime. Elle alterne les personnages, leurs pensées les plus vils et leurs grandeurs d'âmes. Elle nous plonge dans l'humidité d'une cellule et dans l'intolérable d'une salle de tortures. Elle n'épargne pas le sourire mauvais et la joie de la vengeance.

Anna Thalberg est une femme qu'on a cloué au piloris, qu'on a brûlé sur un bûcher, dont on a étouffé les cris. Parce qu'elle était différente, une rousse aux yeux de miel, on a cherché à l'effacer pour ne plus la craindre… Là, un vertige nous prend… La peur de l'autre, de l'inconnu, ça nous parle, malheureusement… Et si les tortures et autres accusations ont changé, l'anéantissement, la disparition, l'élimination semblent toujours être la triste solution…
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Voilà un roman pas comme les autres, déstabilisant, notamment dû au fait de l'absence de majuscules en début de phrase, de points finaux, de l'avarice de virgules et de tirets cadratins ou de guillemets pour signaler les dialogues.

Un alinéa pour signaler le début d'un nouveau paragraphe et un double alinéa pour les dialogues, c'est tout. Perturbant pour moi, mais je m'y suis vite habituée.

Comme je l'ai souvent dit, la taille d'un livre n'est pas importante (pour le reste, je vous laisse seul.e juge).

La preuve une fois de plus : 159 pages d'une noirceur absolue, faite de fausses accusations de sorcellerie et de tortures, de fausse justice, de médisance, de peurs, de superstitions, de pouvoir et de religion toute-puissante.

Dans l'Allemagne du XVIe siècle, une personne comme Anna Thalberg dérangeait : elle était jolie, avait les cheveux roux, les yeux couleur de miel et pire encore, elle venait d'ailleurs ! Oh, pas du bout du monde, même pas d'un autre pays, juste d'un village plus loin… Mais je n'ai pas besoin de vous faire de dessin sur la noirceur humaine et ce que certains sont prêts à faire pour se débarrasser d'une personne qui les dérange.

L'accusation de sorcellerie est LE truc génial que l'on a inventé pour éliminer celles ou ceux qui gênent. Impossible de prouver que vous n'en êtes pas une et sous la torture, tout le monde avouerait n'importe quoi.

Kafkaïen sera son procès : elle est coupable, point à la ligne. Si elle avoue, elle renforce l'accusation et si elle n'avoue pas sous la torture, alors c'est qu'elle est aidée par le Malin, le Diable, l'antéchrist… Bref, entre la peste et le choléra, le choix est maigre.

Et puis, il ne pleut plus depuis longtemps, c'est la faute d'Anna et sa mort servira de sacrifice et il pleuvra, sans aucun doute… Son avenir est déjà tout tracé. La justice ? "Mes couilles, ti", comme le dirait si bien Fabrizio le carolo (les Belges comprendront).

La force de ce roman, c'est la confrontation entre Anna et Melchior Vogel, le grand inquisiteur, le salopard qui l'a condamnée à la torture. Jamais elle ne baissera les yeux. L'autre point fort, ce seront les longs entretiens entre Anna et Hahn, le confesseur inquisiteur. Anna est une femme forte, droite dans ses bottes et elle ne lâchera rien.

Tous les genres se mélangent, dans ce court roman, intense : la politique, la religion, l'histoire et la philosophie. Il est difficile de ne prendre ce roman qu'au sens littéral, tant il a des niveaux de lecture qui s'entremêlent, harmonieusement, puisque tout est lié.

Le côté historique est bien rendu, sans devenir indigeste, et le côté politique entre en ligne de compte parce qu'avec ces procès en sorcellerie, les puissants gardent le pouvoir et tiennent tout le monde sous leur coupe. Idem pour le côté religieux, avec l'opium du peuple, on les fait marcher droit, on leur fait peur.

La philosophie intervient dans les questionnements : qu'est-ce qu'il y a après la mort ? Ainsi que dans le fait que certains croient mordicus être les détenteurs de la vérité sur Dieu, qu'il leur parle à eux, qu'ils sont élus et que c'est à eux que revient l'indicible honneur de faire marcher tout le monde droit.

Le final est superbe, prouvant que la vie ne manque jamais d'ironie, ni d'humour noir et que la roue tourne…

Un roman étrange, dérangeant, court, qui m'a sorti de ma zone de confort.

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XVIème siècle, Anna Thalberg, jeune femme vivant chichement avec son mari dans un petit village fut dénoncée par une voisine et conduite à Wurtzbourg, ville de Bavière où elle subira la question avant d 'être brûlée vive sous couvert d'accusation de sorcellerie.
Son cas se démarque par sa résistance face au bourreau mais surtout face à l'examinateur qui par idéologie sait qu'il sacrifie une innocente.
De nombreuses autres personnes accusées des mêmes faits endureront le même destin.
À noter, la pauvreté er l'aberration des motifs retenus pour condamner des Hommes de sorcellerie et la perversité des tortures physiques et psychiques employés.

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Nous sommes en Allemagne entre les XVIe et XVIIe siècles. Nous faisons la connaissance d'Anna Thalberg, une jeune femme accusée de sorcellerie. Anna est innocente mais à l'époque des procès pour sorcellerie, il était quasiment impossible d'arrêter la machine judico-religieuse, une fois lancée.

La jeune Anna est si attachante, si digne, qu'elle nous insuffle le courage de l'accompagner dans son cachot. Nous la découvrons aux mains de fanatiques cruels et sadiques et suivons son "procès". Une mise en page originale vient en appui au texte. On y trouve, par exemple, des dialogues présentés "face à face".

Ce n'est pas une lecture de tout repos comme vous l'imaginez. Si ce livre ne m'avait pas été conseillé, je n'aurais sans doute pas osé m'y plonger, le thème m'aurait fait trop peur. Je serais passée à côté d'un très beau premier roman qui a obtenu le prestigieux prix Mauricio-Achar.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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La sorcière serait-elle devenue figure littéraire en vogue ?
En tous cas, après avoir découvert la sorcière de Limbricht, voici la sorcière de Wurzburg, une belle jeune femme rousse nommée Anna Thalberg.
En faisant le portrait d'Anna, Sangarcia revisite un pan tragique de l'histoire germanique : les procès des sorcières de Würzburg, au cours desquels Julius Echter von Mespelbrunn, le prince évêque de la ville aurait, avec l'aide de son neveu, condamné au bûcher près de 900 personnes sur une période de 60 ans. L'auteur crée le personnage d'Anna et fait d'elle l'une des premières victimes de ces princes évêques des régions qui avaient tous pouvoirs et obéissaient à la fascination des bûchers.

Anna est une paysanne de 22 ans, venue d'un autre village pour épouser Klaus et elle est "rousse, l'étrangère aux yeux de miel comme ceux d'un loup, à la peau saupoudrée de rousseur comme un serpent venimeux." C'est d'abord par jalousie que sa voisine Gerda la dénonce pour sorcellerie parce qu'elle a vu "son mari appuyé contre la barrière, contemplant cette intruse avec des yeux brillants qu'il n'avait jamais eus pour elle". Et puis dans la confusion entre pensée magique et religion, Anna devient le bouc émissaire du village : responsable de la sécheresse, d'une vache qui ne donne plus de lait, d'un bébé malade... On accuse toujours l'étranger, le différent lorsque les choses vont mal et cette pratique continue de provoquer des tragédies.

Cette hystérie collective qui permet aux hommes de pouvoir de monter les pauvres contre les pauvres, va mener une innocente de plus vers la chambre des tortures. C'est ainsi, avec le soutien de l'Église, que les seigneurs asseyaient leur domination.
" la douleur et la peur de la douleur étaient les instruments qui avaient serré la vis aux paysans pour qu'ils ne recommencent pas à se rebeller contre l'évêché et pour nettoyer la région de toutes sortes d'indésirables
le mendiant qui s'alimentait de la sueur d'autrui
le vagabond, qui n'a pas de racines et ne donne donc jamais de fruits
le honteux, qui vit le visage tourné vers le passé
et la femme, surtout la femme, qui est ennemie, peine, mal, tentation, calamité et danger
un palais construit sur un bourbier ".

Sur cette inversion des rôles, il suffit de cette description de Melchior Vogel pour comprendre que l''Inquisiteur est celui qui est possédé par le Mal." Il lança les cheveux dans un coin, remonta sa tunique et piétina la femme sur le ventre jusqu'à lui faire vomir la soupe qu'elle venait de manger, puis il posa une botte sur son visage, lui écrasant la pommette droite tout en exhortant le bourreau à être implacable, car les concubines de Satan ne méritent aucune pitié, juste de souffrir la plus grande douleur et connaître une mort affreuse "
Ainsi se décline, au rythme des tortures les plus atroces, la condamnation du fanatisme.

Mais on aurait dit peu de choses de ce roman si on ne parlait pas de l'écriture si singulière.
Pas de points avant la fin du chapitre ni de majuscules, une typographie bien particulière avec des dialogues sur deux colonnes : la forme originale de ce récit au rythme épique pourrait évoquer l'exercice de style un peu prétentieux. Mais il n'en est rien !. On sent du souffle, de l'énergie et une intensité qui n'a rien d'artificiel mais sert parfaitement le tragique de cette histoire.
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Roman violent qui donne envie de hurler à l'injustice et à la vilenie de certains hommes et femmes. Ce livre m'a beaucoup touchée, la force mentale et physique de Anna, l'impuissance de son mari et du curé du village, l'innocence et l'inconscience du confesseur, la méchanceté des gens du village et la violence extrême et froide DES bourreaux.

Quand on pense à tous ceux qui ont été punis pour sorcellerie, mon coeur saigne. Insoutenable, l'horreur.

Écriture particulière, pas toujours facile à ingérer mais différente et bien adaptée à cette histoire.
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Récit glaçant de l'inquisition dans son aspect le plus cruel, ici en Allemagne. On n'échappe pas aux pires détails, l'écriture est belle, on ne peut que blêmir à ce long voyage vers la mort que vit Anna, dénoncée par haine, jugée par un inquisiteur cruel, insensible, sadique. Un livre qui ne laisse pas indifférent.
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Parce qu'elle est belle, rousse et que ses yeux de miel attirent un peu trop les regards des hommes, Anna Thalberg est arrêtée sur ordre du tout puissant évêché alors qu'elle prépare le dîner de son mari Klaus dans leur chaumière d'Eisingen.

Sa voisine Gerda se frotte les mains en la regardant partir pour la prison de Wurtzbourg car c'est elle qui l'a dénoncée par jalousie à l'examinateur Vogel, un ogre sadique qui s'enorgueillit de ne céder à aucune supplique des hommes et des femmes qui sont accusés de sorcellerie et qu'il prend plaisir à voir brûler vifs sur place publique.

Alors qu'Anna est soumise à toutes les tortures possibles, elle tient bon dans sa foi et rejette les accusations toutes plus fantaisistes les unes que les autres que l'examinateur Vogel aura récolté contre elle. Tandis que son corps souffre et que son esprit résiste, Klaus tente l'impossible pour la sauver de cet enfer en sollicitant l'aide du père Friedrich, le curé du village.

Premier roman d'un auteur mexicain, Anna Thalberg nous plonge dans la folie meurtrière des procès des sorcières de Wurtzbourg qui virent périr par les flammes près de 900 personnes à la fin du XVIème siècle. Jouant avec la langue et la disposition du récit, il réalise un original tour de force littéraire tout en livrant un récit aussi cruel qu'émouvant qui ne devrait laisser aucun lecteur insensible.

📖 Anna Thalberg d'Eduardo Sangarcía paraîtra le 12 janvier 2023 aux éditions La Peuplade dans une traduction de Marianne Millon. 168 pages, 18€.

🔗 Service de presse de la librairie.
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