AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Harraga (25)

J'ai tout compris de l'économique arabo islamique :
au boulot comme au foyer, les hommes causent,
les femmes bossent et il n'y a de repos dominical pour personne.
Mes collègues mariées, mères d'enfants et brus de belles mères
ont des journées de quarante huit heures et encore douze à l'arrivée des petits enfants.
Le soleil d'Allah brille d'un côté, pas de l'autre.
Comment inverser son orbite est une question dangereuse,
je ne me la pose plus.
Commenter  J’apprécie          150
J'étais folle et je ne le savais pas. De bonnes âmes me le disaient, à leur manière, le regard en retrait, un pauvre sourire en offrande sur les lèvres. Je ripostais par un éclat de rire qui ouvrait grande la voie à la vraie médisance. Elle me revenait sous d'autres formes, portées par d'autres bouches, plus autorisées, des grands-tantes qui accouraient toutes chaudes à la remontrance, chargées de victuailles et de sentences, des cousines de passage qui ont le coeur tellement tranquille que j'en venais à craindre pour leur santé, et même de parfaites inconnues qui s'invitaient gaiement au nom d'une attribution tribale aussi lointaine qu'invérifiable, toutes royalement dotées en maris, en fruits légitimes du ventre et fortes du droit acquis de dire le bien et le mal. Il y avait de l'anathème sous les mots et des mises en garde dans le regard. Nous étions en terre d'islam, pas dans une colonie de vacances. Je le prenais mal, le grief appelle le Jugement dernier. Fou ne veut pas dire malsain, vivre seule n'est pas un crime, n'est pas un luxe pour débauchée ! Allah aurait-il peur d'une pauvre femme esseulée ?
Commenter  J’apprécie          120
Louiza, mon enfant
Quand le soleil se lèvera
Sur ton premier sourire
Nous prendrons la route.
Nous serons des harragas.

Louiza, mon amour
Nous larguerons le malheur
Et nous laverons nos souvenirs
Dans le premier ruisseau
Ainsi font les harragas.

Louiza, ma chérie
Nous irons par des chemins nouveaux
Nous chercherons où poussent les fleurs
Où vont les oiseaux.
Ainsi sont les harragas.

Louiza, mon cœur
Nous trouverons et la route et le temps
Et nous apprendrons à vivre
Et nous apprendrons à rire
Ainsi rêvent les harragas.

Louiza, ma vie
Quand le soleil se lèvera
Sur ton premier printemps
Nous serons loin
Ainsi vont les harragas.

Mon enfant
Mon amour
Mon cœur, ma vie
Comme ta mère, ma fille,
Nous serons des harragas.


Écrit à Rampe Valée, en 2002, dans la maison du bon Dieu (tel est son nom aujourd´hui).
Commenter  J’apprécie          110
ACTE II

LA MÉMOIRE OU LA MORT


La souvenance est une autre façon
De vivre sa vie.
Pleinement.
Le mieux possible.
Le moins durement.
Et la solitude est le moyen
De garder en mémoire
Ce que le bruit des choses
Emporte dans l’oubli.
Il faut bien lâcher d’un coté
Pour tenir de l’autre.
De ce qui renaît au jour le jour
On se fait une nouvelle vie.
Et va le temps et va le rêve.
On ne voyage jamais qu’en soi.
Commenter  J’apprécie          100
ACTE IV


La vie est un conte de fées
À force de souffrir, on l'oublie.
On ne grandit pas que dans la peine
La joie est un engrais plus puissant.
Il suffit que Dieu le veuille
Et que le printemps soit là.
Commenter  J’apprécie          70
ACTE I


Le jour, la nuit
Dedans, dehors
La chose immonde
Elle guette
Dard au poing.

Contre la foi
Contre la loi
La chose immonde
Elle frappe
Le croc brûlant.

Haro, la femme
Haro, l'enfant
La chose immonde
Elle court
La queue en l'air.

Tapi
Heureux
L'homme attend
Sa bête chérie
LA PEUR.
Commenter  J’apprécie          60
Peut-être a-t-elle accouché dans un taxi...l'embouteillage est la première maternité dans ce pays.
Commenter  J’apprécie          60
On souffre moins si on baigne dans l'affliction générale, on regarde ses malheurs pour ce qu'ils sont, des virgules dans l'immensité de la souffrance humaine. S'oublier est un devoir.
Commenter  J’apprécie          50
La souvenance est une autre façon
De vivre sa vie.
Pleinement.
Le mieux possible.
Le moins durement.
Et la solitude est le moyen
De garder en mémoire
Ce que le bruit des choses
Emporte dans l'oubli.
Il faut bien lâcher d'un côté
Pour tenir de l'autre.
De ce qui renaît au jour le jour
On se fait une nouvelle vie.
Et va le temps et va le rêve.
On ne voyage jamais qu'en soi.

Un conseil:
Ne pas se laisser distraire par le chagrin.
Ne pas se laisser éblouir par le vide.
C'est toujours par inadvertance
Que nous perdons la vie.
Commenter  J’apprécie          42
La religion, ça devrait être uniquement ça : contempler le monde en silence et se tenir aux aguets de ses convulsions et de ses murmures. Pas besoin de troupes et de canons. Des mots, des soupirs, des regards ça suffit.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (157) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Petit quiz sur la littérature arabe

    Quel est l'unique auteur arabe à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature ?

    Gibran Khalil Gibran
    Al-Mutannabbi
    Naghib Mahfouz
    Adonis

    7 questions
    64 lecteurs ont répondu
    Thèmes : arabe , littérature arabeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}