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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un officier du renseignement israélien, plus habitué aux interrogatoires musclés qu'à la discussion philosophique autour d'un Earl grey, va s'adoucir au contact de deux écrivains pacifistes : une ancienne prodige de la littérature israélienne et un poète palestinien, sage et altruiste. Pourquoi ? Parce que le fils chéri du poète palestinien est un activiste terroriste ultra recherché et que le seul moyen de l'approcher (et accessoirement de le tuer) est d'utiliser son père sur le point de mourir d'un cancer qui le ronge. Tel est le résumé de ce roman du très prometteur Yishai Sarid (dont le père est un membre éminent de la gauche israélienne et militant pour la réconciliation israelo-palestienne). En revanche, ne vous laissez pas berner par la quatrième de couverture qui vous promet un thriller psychologique dès plus classiques, mâtiné de traques dans les bas fonds de Gaza car vous risqueriez de déchanter. de duel psychologique comme on peut l'entendre en temps ordinaire, il n'en est pas vraiment question. de traque impitoyable non plus. Nous avons plutôt affaire aux états d'âme d'un homme usé par son sens élevé du devoir : celui de sauver son pays de toute menace extérieure comme intérieure et pour qui la fin justifie les moyens, quitte à bafouer les droits fondamentaux de l'homme. Un homme qui a dépassé les limites et se sent acculé. Un homme qui commence à se remettre en question au contact de ces deux artistes, activistes pacifistes, un homme et une femme que tout oppose et qui sont pourtant amis inséparables, un duo qui lui offre une vision différente des rapports de force, un monde où la paix pourrait être possible.

Alors oui, l'histoire relève du miracle, oui elle n'est en rien probable quand on y pense. Oui Yishai Sarid s'apparente à un doux rêveur et alors ?! le temps d'une centaine de pages fulgurantes, laissons-nous emporter par cette illusion. Laissons-nous séduire par ce duo de poètes si sensibles et pourtant loin d'être parfaits, par cet officier qui perd peu à peu pied et auquel on s'attache au fil des mots. Faisons semblant de croire que cela a un sens et est possible.
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Rendez-vous
2011. Israël est un état en guerre permanente depuis sa fondation. L'ennemi est partout. Devant la vitrine d'une boutique bondée, dans un restaurant à la mode, à un arrêt d'autobus : le risque d'un attentat suicide est tellement élevé que plus personne, ou presque, n'y prête attention. Les services de renseignements travaillent constamment à identifier de potentiels kamikazes et à démanteler des réseaux de terroristes. le narrateur est membre des forces spéciales, chargé de mener des interrogatoires au sous-sol d'un immeuble à Jérusalem, et, la fin justifiant les moyens, il n'hésite pas à employer la manière (très) forte pour parvenir à obtenir certaines informations, quelquefois en vain. Sa vie personnelle est en vrac et il est au bord du gouffre. C'est alors qu'il se voit confier une nouvelle mission : attirer le chef d'un réseau terroriste en terrain neutre afin qu'il soit éliminé. Pour y parvenir, il doit se servir du père du jeune homme, un intellectuel palestinien atteint d'un cancer en phase terminale, le rapatrier en Israël, gagner sa confiance et organiser à Chypre un rendez-vous entre le vieil homme et son fils. Un plan simple qui pourrait fonctionner. C'est Dafna, une écrivaine, qui sera le trait d'union entre Hani, le poète de Gaza, et le narrateur, mais leur rencontre va aussi servir de détonateur et totalement le déstabiliser, interroger ses certitudes, et remettre en cause la vie qu'il avait bâtie.
Ce roman a obtenu le Grand Prix de la Littérature Policière étrangère en 2011, alors qu'il ne s'agit pas d'un polar au sens premier du terme. En revanche, c'est un très beau roman noir, un portrait sans concession sur la descente aux enfers d'un homme, un questionnement sur l'identité aussi, et un aperçu de la société israélienne, à travers le personnage principal, celui de Dafna et de son fils Yotam.
En revanche, sur le plan politique, j'en attendais davantage. Si vous pensez qu'il vous aidera à mieux comprendre le conflit israélo-palestinien, et l'actualité brûlante et dramatique, vous serez, comme moi, un peu déçu…
A lire toutefois, pour le plaisir de la rencontre avec ce poète de Gaza, charismatique et délicat, un peu hors du temps.
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Retour dans l'univers israélien dans ce roman noir de Yishaï Sarid où le narrateur est un officier des services secrets israéliens. Il doit approcher une romancière israélienne dans le but d'attraper un activiste terroriste. En effet, ce dernier est le fils d'un ami de la romancière, mais évidemment, tout ne se passera pas comme prévu. L'officier mène, en parallèle des interrogatoires musclés au "sous-sol" qui mettent de plus en plus le doute sur ses motivations professionnelles et cette surcharge de travail mettra sa vie personnelle en péril. C'est dans ce contexte que notre personnage principal risque de perdre pied...

Les personnages sont intéressants, le personnage principal n'est pas un super héros sans peur et sans reproche qui fera des vagues et des étincelles, ce n'est pas le but de ce roman. Les personnages sont humains, intéressants, authentiques.

Yishaï Sarid est le fils d'un politicien et député israélien, il a également un passif de procureur et d'avocat, et a été officier dans l'armée, ce qui a certainement apporté de l'authenticité à son roman.

Assez court (262 pages), ce roman est facile et agréable à lire et ne manque pas d'intérêt.
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Nous sommes en Israël, un pays où la tension entre arabes, palestiniens et juifs est toujours autant d'actualité. le narrateur (dont nous ne connaîtrons pas le nom) est un agent des services secrets israéliens. Chargé de déjouer les attentats suicides, son service est à cran depuis qu'un suspect susceptible de tout faire sauter a été identifié. Son implication est telle qu'il délaisse depuis quelque temps sa femme et son fils pour se consacrer à plein temps à son travail. Planques nocturnes, interrogatoires musclés, coups de fil à toute heure, absences du domicile plusieurs jours à la suite, la vie n'est pas simple.
Notre agent est, de plus, chargé d'une autre mission : il doit s'infiltrer auprès d'une romancière israélienne, Dafna, pour se rapprocher du fils d'un de ses amis, tueur patenté.

La 4ème de couverture annonce un "thriller captivant" : oubliez-ça. Loin d'être un de ces récits trépidants, il s'agit plutôt ici d'un roman noir qui nous plonge dans la noirceur et les difficultés d'une société qui vit au quotidien avec la violence. A travers le narrateur qui navigue entre le monde civil et les terroristes, voici le portrait sans concession d'un homme noyé sous ses contradictions, à l'image du pays qu'il habite.

Le lecteur suit le quotidien de cet agent qui s'organise donc entre ses différentes missions et obligations. D'un côté, il se fait passer pour un apprenti-écrivain qui cherche à apprendre auprès de Dafna les clés de l'écriture. Peu à peu, au fur et à mesure de leurs cours, il se rapproche d'elle et noue des liens affectifs. le but : la mettre en confiance pour pouvoir lui proposer d'organiser le retour en Israël de son ami Hani coincé à Gaza, mourant du cancer, et surtout de son fils, militant palestinien. En échange, l'agent s'engage à sauver le fils de Dafna des profondeurs de la drogue et de des dettes contractés auprès de trafiquants. Une charge supplémentaire à un homme qui n'en manquait pas.
Car mis à part, ces séances hebdomadaires, le narrateur est mis sous pression : il doit absolument débusquer le futur poseur de bombes. Les interrogatoires se succèdent et se terminent mal pour certains. Notre homme est quelque peu écarté et se doit de passer chez le psy. Ce dernier le vis mal, surtout que sa femme tente désespérément de l'éloigner un peu du travail pour qu'il se consacre un peu plus à sa famille.

Au final, il s'agit ici d'un homme ordinaire, ni surhomme, ni je m'en foutiste qui tente de se battre et d'apporter la paix... en usant parfois de violence. Un homme devenu presque une machine sans états d'âme afin de mener à bien son objectif d'éliminer les terroristes. Un homme qui a dû enfouir ses propres émotions pour mieux affronter le monde. Un homme qui se bat au quotidien pour la sûreté de civils qui le lui rendent parfois bien mal. Paradoxalement, sa femme lui reproche son absence sans comprendre qu'il le fait aussi pour la sécurité de sa famille.
Lui-même s'est perdu et a oublié ses valeurs dans l'engrenage policier. Il est presque honteux de celui qu'il est devenu.
Ancien pacifiste, il use aujourd'hui de la violence comme ceux contre lesquels il se bat. Étrange paradoxe.
Sa mise à pied, ses visites à Dafna, sa présence auprès du poète mourant, le départ probable de sa famille à l'étranger provoquent en lui questionnements et remise en question. Il perd ses certitudes et se sent totalement déstabilisé, essayant de se raccrocher à ce qu'il connaît.
Bref, c'est à une vision très désabusée que nous avons de l'homme et même d'Israël. le pays est en guerre depuis tant d'années qu'on en oublie la date de commencement. La population se débat avec les risques quotidiens, se déplace en passant des barrages policiers. Les jeunes sans espoir qui n'attendent plus rien du futur tombent dans la drogue et se fichent de la famille.

Voilà donc un roman plutôt différent de ce que l'on lit habituellement, pourtant je ne suis pas totalement rentrée dedans. Israël est peut-être un univers qui m'est un peu lointain et peu attirant (malgré un voyage qui date de ma jeunesse). Peut-être qu'il me manquait des clés historiques pour en apprécier toute la finesse. Je m'attendais à un vrai roman policier mais c'est plutôt à un portrait de la société israélienne auquel j'ai eu droit. Un portrait intéressant mais qui m'a laissé un goût d'inachevé. Car nous découvrons tout sous le prisme de l'agent et le récit se limite finalement à son propre quotidien. J'aurais aimé que l'incursion dans la société israélienne soit plus prononcée. Si le portrait psychologique est assez bien amené, j'aurais également souhaité aller un peu plus en profondeur.
Le rythme de l'intrigue est donc assez lent : pas de gros rebondissements même si l'on sent que la pression sur les épaules du narrateur s'accentue. La conclusion du roman ne m'a pas non plus totalement convaincue. Ne refermant pas totalement les faits, il laisse un goût amer dans la bouche, reflétant en ça certainement les sentiments du personnage principal.

Le poète de Gaza est donc le portrait d'un homme en pleine remise en cause, d'une génération déçue qui a dû sacrifier ses aspirations de paix, ses espoirs pour assumer le quotidien. Un roman qui pose de nombreuses questions sur l'avenir d'un pays et de ses habitants. Un avenir dont il reste tout à construire.
Un roman sans manichéisme qui ne m'a pas totalement emballée mais qui me semble important à lire pour tout ce qu'il montre sur les relations israélo-palestiniennes et sur la complexité de se situer dans le conflit en gardant ses valeurs et sa propre humanité.
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Un officier du renseignement israëlien se voit confier une mission impliquant Dafna, écrivaine israëlienne et son ami Hani, poète palestinien coincé à Gaza. Ce dernier, atteint d'un cancer en phase terminale doit en effet servir d'appât pour permettre l'arrestation de son fils recherché par les services secrets pour actes de terrorisme.

On ne va pas se mentir, ce résumé m'avait plus que tentée. le conflit isralélo-palestinien, les questions morales… ce sont des choses qui m'interessent alors bien ficelées dans un polar, cela me promettait tensions et trahisons.

Malheureusement, pas vraiment. C'est un retour en demi-teinte que je dois faire. Ni traque, ni manipulation, c'est presque gentillet cette affaire. le fond bien sûr reste dramatique mais à mon sens, il a manqué d'une certaine portée, d'un souffle qui m'aurait permis d'en mesurer toute l'ampleur. Parce que là c'est presque trop simplement résumé : les arabes n'aiment pas les juifs, les juifs n'aiment pas plus les arabes. Jusqu'à rencontrer la personne qui leur fait changer d'avis. Simple. Basique. L'histoire personnelle du héros m'a semblé moins subtile et je l'ai trouvée tristement abandonnée au bénéfice de sa remise en question. Oui mais non.

En bref, cela se lit sans mal mais je me suis plutôt ennuyée.
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Parfois, le meilleur moyen pour comprendre une situation politique, aussi compliquée soit-elle, c'est la lecture d'un bon roman. Avec « le Poète de Gaza », vous plongez au coeur du conflit israélo-palestinien rythmé par d'innombrables attentats. Il n'y a ni de bons ni de méchants, juste des gens qui se détestent et croient que leur cause vaut tous les sacrifices.

Marié, père d'un petit garçon, établi à Rehovot, non loin de Tel-Aviv, le narrateur travaille comme agent des services de sécurité intérieure. En pleine vague d'attentats-suicides, il se voit confier une mission de la plus haute importance : il doit attirer en terrain neutre le responsable d'un réseau terroriste palestinien afin que ses collègues puissent l'exécuter. Mission difficile car celui-ci se méfie de tout et tout le monde, alors il se retrouve à devoir l'appâter en utilisant comme prétexte le père du terroriste, un intellectuel palestinien, le "poète de Gaza", atteint d'un cancer en phase terminale. Il va gagner la confiance de la famille grâce à Dafna, une belle quadragénaire, romancière israélienne de renom, pacifiste et amie du poète, qu'il va tenter de manipuler. Non sans risques pour lui-même…

Yishaï Sarid signe un thriller géopolitique captivant tout en restant dans une dimension humaine. S'il plonge en effet le lecteur en plein conflit israelo-palestinien, pour une mission menée par un agent des services de sécurité intérieur de l'Etat hébreu, il conduit surtout une réflexion profonde sur la société israélienne, ses contradictions et ses psychoses.

Sur fond d'infiltration d'un agent des services secrets israéliens dans les milieux artistiques et pacifistes, l'auteur chemine tout un questionnement sur le conflit israëlo-palestinien en ne versant à aucun moment dans une littérature de propagande.

Un jeu de dupes entre un agent des services secrets israéliens et une belle romancière éprise de l'amitié entre les peuples, et un poète gazaoui, lui aussi pacifiste mais dont le fils est activement recherché pour "sévices" rendus à la patrie.

Ce qui est appréciable c'est que nous sommes loin de la caricature habituelle gentils/méchants à laquelle nous sommes habitués lorsqu'on traite du conflit Israélo-palestinien (de la part d'un camp comme de l'autre d'ailleurs).

La grande force du roman reside dans des personnages issus de milieux différents ou d'origines antagonistes qui mutuellement se manipuleront, se combattront pour mieux s'éprouver. L'histoire personnelle du narrateur qui doit faire face à des dilemmes familiaux est également bien traitée et aurait mériter davantage de développements.

Le dénouement ne brille pas par son réalisme mais on s'en moque dans la mesure où on adhère au reste, à l'histoire familiale, aux personnages qui semblent vraiment exister, au climat qu'on sent, oppressant et un peu fou.

Dans un style simple, efficace, « le poète de Gaza » est un polar bien plus atypique qu'il n'y paraît, livrant une vision aiguë de la société israélienne… quitte à prend l'ascendant sur la dimension thriller.
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Un agent des services secrets israélien, spécialisé dans la prévention des attentats suicide, se voit obligé de laisser de côté les interrogatoires musclés pour mener à bien une mission délicate. Il doit gagner la confiance d'un poète palestinien en fin de vie, le « Poète de Gaza », afin de piéger le fils de celui-ci, chef d'un réseau terroriste. L'agent doit passer par l'intermédiaire de la belle Dafna, une romancière israélienne amie du poète, qui pose des conditions à sa coopération. Surmené et peu familier de ce genre de missions, notre homme doit également faire face à ses problèmes de couple. Il exécute néanmoins sa mission en bon soldat mais au fur et à mesure que la manipulation se précise, ne peut s'empêcher de nouer des liens avec les deux intellectuels. Jusqu'où cela le mènera-t-il ? le lecteur devra attendre les dernières pages de ce thriller captivant pour connaitre la réponse.
Yishaï Sarid traite d'un sujet ô combien sensible et actuel dans son thriller mais il le fait avec une grande justesse de ton. Il réussit à nous tenir en haleine jusqu'au dénouement. Au suspense propre à la machination qui se met peu à peu en place, se superpose le questionnement moral de l'agent secret, en proie au doute. Cet homme ordinaire (jamais nommé), autrefois proche du mouvement « La Paix Maintenant », a initialement choisi son métier pour préserver la paix entre israéliens et palestiniens. Mais son désenchantement est croissant et nous le voyons se transformer progressivement en homme violent, perdant toute estime de lui-même. Il avoue ainsi au psychologue chargé de le suivre : « En face, ils ne travaillent pas avec leur matière grise, alors nous non plus. Il s'agit plutôt de deux hordes de gorilles qui se tabassent ».
A travers le cheminement intérieur du narrateur, l'auteur suggère bien des questions sous jacentes au conflit israélo-palestinien. Par exemple, faut-il cautionner la torture au nom de la défense de la sécurité d'Israël ? de même, le personnage d'Hani, condamné à mourir à Gaza dans le dénuement le plus total car interdit de séjour en Israël, pose la question du sort réservé aux palestiniens. Mais l'auteur préfère laisser ces débats sans réponse et ne s'appesantit pas dans des démonstrations politiques. Il s'attache plutôt aux destins individuels des personnages qui lui permettent d'évoquer de manière subtile des réalités complexes. Son propos n'est jamais manichéen ou partisan. Et le ton se fait soudain mélancolique à l'évocation du déracinement d'Hani ou de la possibilité d'une coexistence pacifique entre les deux Etats. Ce livre est donc bien loin d'un thriller classique !
Un seul bémol: la fin était un peu précipitée au point que j'ai dû la relire afin de comprendre le déroulement des événements.
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Le poète de Gaza. une oeuvre sur le sens du devoir et ses limites, les valeurs familiales sur fond de lutte israélo palestinienne. Ce n'est pas un polar comme on l'entend habituellement, c'est le combat d'un homme (membre des services secrets israéliens) dont la fonction l'use, et qui se redécouvre des valeurs de bienveillance au travers d'une mission. On voudrait y croire, mais c'est un peu suranné. L'idéologie vertueuse de l'auteur prend le pas sur le reste, et la force du roman en souffre. Les bonnes intentions ne font pas les plus belles histoires. A lire aussi pour l'ambiance israélienne, le déchirement des peuples qui suinte de ces pages.
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« Le poète de Gaza » de Yishaï Sarid est un sympathique polar israëlien mettant en scène un agent du Shin Bet en pleine opération d'infiltration. Ce roman policier souffre de plusieurs défauts ou tout du moins d'un manque de qualités que je m'attends à trouver dans un tel livre.


Tout d'abord, les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont tous trop stéréotypés pour nous toucher. Ces clichés se retrouvent malheureusement dans l'intrigue qui, sans rien en dévoiler, ne nous offre guère de surprises. L'auteur prend des directions attendues et ceci jusqu'à la toute fin. Cela va à l'encontre d'un roman de ce genre qui, à mon sens, doit surprendre constamment le lecteur notamment dans son aboutissement final. A cela, on peut ajouter que « Le poète de Gaza » souffre d'un manque de suspens et son auteur ne m'a embarqué dans aucune sorte d'ambiance.


Par contre, l'écriture de Yishaï Sarid est fluide et bien rythmé et serait plus utile dan un style dans lequel l'action primerait. du coup, je ne peux pas dire que je me sois ennuyé. C'est là le principal. Parlant de s'un sujet sensible, les relations entre arabes et juifs, j'ai également apprécié l'absence de manichéisme de l'écrivain.


Moyennement convaincu par ce roman mais qui reste d'une lecture acceptable.
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Ce roman policier n'est pas que cela, et si l'enquête anti-terroriste (captivante) est la trame du récit, s'y superpose le conflit israélo-palestinien et les effets qu'il produit sur les êtres humains, quelque soit leur bord.
L'auteur ne donne pas la solution, ni blanc ni noir son propos reste dans la complexité du gris, il témoigne simplement et justement des dégâts immenses et insidieux d'un conflit armé sur chacun.
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