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La vie continue pour Riad, il semble avoir trouvé ses marques dans son école...
Alors que son père ne cesse de clamer que leur situation en Syrie va s'arranger, sa mère n'en peux plus et est de plus en plus déprimée, n'ayant plus qu'une idée en tête : revenir s'installer en France...
Toujours aussi fan de cette collection !!!
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Et voilà déjà le troisième opus de l'Arabe du Futur, bande dessinée dans laquelle Riad Sattouf rassemble ses souvenirs et raconte avec humour et nostalgie ses années de jeunesse au Moyen-Orient.

Nous avions laissé le garçonnet et sa famille dans le village syrien de Ter Maaleh où il venait de terminer sa première année d'école. Il a maintenant 7 ans et entame sa troisième année scolaire dans un bâtiment tout neuf réservé uniquement aux garçons. Les méthodes d'enseignement restent les mêmes, toujours aussi autoritaires et brutales. Mais Riad a compris que pour faire plaisir à ses parents et ne pas s'attirer les foudres de l'instituteur, il faut travailler et être un brillant élève, il est donc premier de sa classe !

La famille de Riad vivote toujours et encore à Ter Maaleh où rien n'a vraiment changé : les conditions de vie sont précaires, les murs de la maison se fissurent, l'électricité fait des caprices et les magasins bien pauvres. le père, toujours aussi rêveur et fantasque, donne quelques cours à l'université de Damas et Clémentine, la mère n'en peut plus de rester au foyer et de vivre dans l'inconfort. Les discussions avec son mari sont âpres. Alors que dans les épisodes précédents, par amour elle acceptait docilement sa condition, désormais elle revendique énergiquement une vie meilleure.
"J'en ai ras le bol ! J'en ai marre ! Je veux habiter dans une ville. On peut pas élever des enfants dans ces conditions ! Je veux une voiture !!!"
Elle est proche de la dépression d'autant plus qu'une troisième grossesse est annoncée.
Hors de question d'accoucher en Syrie, c'est l'occasion de retrouver la France et la Bretagne pendant plusieurs mois. Riad est inscrit dans l'école du village de sa grand-mère. Quel changement ! Avec plaisir et étonnement il découvre les méthodes d'enseignement locales, la maîtresse est gentille, elle n'utilise pas de règle ou de bâton pour réprimander les élèves, elle ne parle jamais de Dieu ni de religion et on ne chante pas l'hymne national le matin.

Comme dans les tomes précédents, tous les ingrédients sont ici réunis pour une lecture agréable. le lecteur est en terrain connu et a plaisir à retrouver tous les personnages, les contrastes sociaux et religieux, les différences culturelles et politiques. Tous ces thèmes sont traités de manière factuelle sans jamais juger. avec humour et dérision à travers les yeux de l'enfant. Riad a grandi, il a perdu un peu de son innocence mais il réfléchit de plus en plus et s'étonne toujours en regardant le monde des adultes qu'il ne comprend pas toujours : hypocrisie, mensonge, malhonnêteté, cruauté, corruption...

Grande nouvelle annoncée à la fin de cet album. le père vient d'obtenir un poste à l'université de Riyad. En route donc pour l'Arabie Saoudite ! J'ai hâte, moi aussi, de poursuivre l'aventure en compagnie de l'auteur et de sa famille.

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3e opus de la série, Riad découvre la scolarité en France durant quelques mois pour l'arrivée du 3e de la fratrie mais ce n'est que pour quelques mois, la famille retourne en Syrie. C'est là que son père, qui s'engage de plus en plus dans l'intégrisme religieux va faire circoncire ses deux fils. Sa femme exige de déménager ne supportant plus la vie dans la campagne syrienne. Et là banco, le père de Riad a trouvé un nouveau poste... En Arabie Saoudite... Destination du prochain opus.
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Le robot géant contre les méchants.
Riad Sattouf débute le 11e chapitre de son autobiographie quand il est âgé de sept ans, en Syrie, dans le village de Ter Maaleh qui désole sa mère. Vide, lézardée, sans confort, la triste maison et la situation végétative aggravent les tensions entre les parents. L'éducation dispensée par un maître d'école brutal et un père borné inculque au jeune Riad un comportement de soumission. La violence exercée par les autres enfants l'oblige à développer des stratégies d'évitement. Quand Riad découvre Goldorak en plastique, un jouet plus haut que lui, grand, fier, puissant, protecteur, il veut se le faire offrir pour Noël mais au regard du prix exorbitant et de l'inutilité apparente du jouet, le père botte en touche.
"L'Arabe du futur" est un travail introspectif majeur pour Riad Sattouf. Il chapitre consciencieusement le grand livre de sa vie et ménage des chutes fracassantes. L'humour tempère un climat délétère. le 3e volume de l'autobiographie est moins sordide que les deux tomes précédents. Riad semble tenir le choc et trouver du réconfort dans une vie pourtant difficile. Quand la Syrie paraît s'assagir, la Bretagne prend le relais, exposant une bêtise effrayante. le sort réservé aux animaux par Jeannot et sa femme dénommée Fanchon est juste ignoble. Les derniers chapitres montent encore en puissance avec la naissance, la circoncision et un nouveau départ à reculons. le lecteur ne s'ennuie pas dans cette tragi-comédie et en demande à voir la suite de la pièce.
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Dans ce tome 3, nous sommes en 1985, Riad a sept ans et la famille est toujours installée dans le petit village syrien de Ter Maaleh près de Homs. L'enfant s'est habitué à l'école syrienne où il est un excellent élève. Sa maman, en revanche, en a « ras le bol » de « ce trou » où elle s'ennuie et souhaiterait revenir en France ou, au moins, habiter à Damas. Son mari lui fait miroiter un avenir meilleur, grâce à une « relation haut placée ». Il défend toujours bec et ongles la supériorité des Arabes, même s'il n'est pas religieux, ce qui lui vaut des conflits familiaux, notamment avec sa mère. ● Cet album est une fois de plus une occasion d'apprendre beaucoup de choses sur la Syrie du milieu des années quatre-vingt, notamment sur la corruption endémique qui sévit dans tous les secteurs de la société, y compris à l'Université où le père de Riad enseigne. ● On voit apparaître plusieurs Chrétiens syriens, comme le maître d'école, et on assiste à un baptême, comme on assiste aussi à des circoncisions du côté musulman. ● Comme dans les autres tomes, les anecdotes drôles ou touchantes sont nombreuses. La maman commence enfin à s'affirmer et à exiger des choses de son mari. ● L'hypocrisie, surtout religieuse, est une des cibles de l'auteur. A l'occasion d'une anecdote, il revient aussi sur l'origine des frontières au Moyen-Orient, et dénonce les conditions de travail des domestiques en Arabie saoudite, des « esclaves ». ● Et, ce qui fait le sel de cette série autobiographique, la narration se fait toujours à travers le regard du petit Riad ; on découvre les événements en même temps que lui et selon son point de vue, ce qui donne lieu à des décalages pleins d'humour. le ton reste toujours léger, même quand des choses épouvantables sont dénoncées ou bien quand les enfants se laissent impressionner par le film Conan le barbare, imprudemment acheté sous forme de vidéocassette Bétamax par le père de Riad. ● le parallèle entre l'épisode syrien, qui occupe la quasi-totalité de l'album, et le petit épisode français est très habile : il permet de percevoir la chance des écoliers français, mais aussi la violence paysanne, avec la Fanchon, qui semble ne rien avoir à envier à ses homologues syriens. ● Bref, c'est encore une réussite !
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1985-1987. Riad de sept ans à neuf ans, dans le petit village de Ter Maaleh, en Syrie.
Le temps passe, la villa n'est toujours pas construite. Les arbres fruitiers poussent doucement. Riad continue sa route à l'école. Sa mère attend que la vie s'améliore, son frère grandit plutôt mollement à son goût et son père fait toujours face à plusieurs dilemmes :

Doit-il adopter les croyances de son peuple ?
Doit-il accepter les moeurs occidentales de sa femme dans un pays qui ne le permet que très peu (autant moralement que financièrement) ?

Dans ce tome, on dessine enfin les contours de cette figure paternelle, qui n'est plus si floue malgré le jeune âge de Riad.

Lui, ce père, dont le savoir est inestimable, est capable de s'emporter ? de remettre en question ses valeurs ?

Pourquoi ? C'est ce que tente de comprendre son fiston de 8 ans et c'est que tente de justifier le dessinateur, recul aidant.

Et l'on retrouve des analyses du Moyen-Orient d'une justesse remarquable, grâce au père d'ailleurs. L'histoire du traçage des frontières de la Syrie, de l'Irak, du Koweït après la Première Guerre mondiale. L'histoire de l'Arabie Saoudite, sa fondation par Al-Saoud chef de guerre, la découverte du pétrole en 1936, sa tragédie de 1979, son emprise sur l'Amérique..."un jour, tous ces pays du Golfe, ils achèteront tout en France. Même le coeur des gens ! Tu verras !"

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Dans ce tome 3, les dissensions entre le père et la mère du petit Riad deviennent de plus en plus prégnantes. le père ne veut pas quitter son village (et sa mère). La mère de Riad, elle, ne supporte plus le mode de vie campagnard traditionnel, déprime, se sent seule et trahie par les promesses jamais tenues de son mari : elle ne rêve que de rentrer vivre en France.
Ballotté entre ces deux points de vue, Riad grandit tant bien que mal en tâchant de se montrer loyal vis-à-vis des deux parties.
C'est encore une fois un album très réussi, qui montre le monde à hauteur d'enfant de façon à la fois naïve et percutante.
Challenge Bande dessinée 2022
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J'ai encore plus apprécié ce tome que les deux autres car Riad devenant plus grand, il comprend et nous transmet plus d'éléments et de détails concernant la vie de ses parents qui m'intéressent aussi. Ses réflexions deviennent un peu plus approfondies aussi.
Dans ce tome, sa mère devient moins docile face au père qui semble souvent égoïste dans ses prises de décision sans même lui demander son avis alors qu'elle passe son temps à s'occuper de ses enfants et ne connait presque personne qui parle sa langue. Elle vit de ce fait dans une solitude assez rude. le père a pour autant lui aussi beaucoup de difficultés et de paradoxes à régler, qui se transforment parfois en conflits intérieurs : devenir riche, mais être soumis aux désidératas d'autrui pour atteindre ce but, vivre à l'occidentale ou à l'orientale, rester auprès de sa mère ou faire plaisir à sa femme, être oui ou non religieux et respectueux des traditions (les trouvant tour à tour ridicules ou bien porteuses de fondements scientifiques anciens comme le jeûne par exemple). Ces conflits internes bien qu'il n'en laisse rien paraître le mène à craquer complètement lors d'une réunion en famille, la religion et le devoir de rester près de sa mère devenant trop oppressants, ayant trop d'impacts sur sa vie.
Quant à Riad, il ne peut que constater l'hypocrisie d'une partie de sa famille qui suivent les commandements religieux alors que leur façon d'être avec autrui montre totalement l'inverse de ce qu'ils prêchent. N'ayant pas d'autres choix, Riad doit, lui, faire semblant de croire pour être tranquille.
Malgré un retour en France et un père qui paraît en avoir assez des dictats imposés, la fin est totalement surprenante et sans doute prometteuse d'un grand chamboulement encore pour le petit garçon.
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je me suis un peu lassé dans ce tome 3, je n'ai donc pas poursuivis ma lecture au tome suivant.
Je trouve des lenteurs, des redondances et parfois des incompréhensions ou incohérences.
Pour autant peut être que dans quelques temps j'aurai le plaisir de lire la suite
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Me revoici avec Riad dans ce tome trois de L'arabe du futur.
Ce tome couvre les années 1985-1987.
C'est toujours aussi délicieux et Riad est toujours aussi remarquable. Il a 7 ans, propre, blond et adapté à sa vie en Syrie.
Riad est intelligent et astucieux, il a bien des trucs dans son sac à dos pour bien s'en sortir à l'école, à la maison et avec ses amis.
Sa mère est souvent découragée de leur vie difficile et s'isole en faisant un casse-tête. Elle tombe de nouveau enceinte pour une troisième fois, ouf…
Son père essaie de rester droit mais la corruption s'installe sournoisement; pour améliorer sa condition en Syrie, c'est un mal nécessaire.
Riad découvre le cinéma plus violent grâce aux vidéos cassettes. Conan sera une grande inspiration pour se défendre et pour sa carrière future de dessinateur.
Encore une fois, ce tome est un franc succès. le rouge et le vert accentuent les dessins; le rose démontre les périodes en Syrie et le bleu, celles en Bretagne, chez les grands-parents. Je saute maintenant dans le tome 4, cette bd m'accroche vraiment!
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