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J'ai trouvé ce troisième épisode de la jeunesse du petit Riad est encore meilleur que les 2 précédents.
On retrouve les difficultes de la vie en Syrie et du choc des cultures au travers des yeux de Riad. Les thèmes sont traités différemment puisque Riad grandit et il les voit d'une autre façon.
L'histoire se déroule de manière fluide sans jugement mais avec réalisme et je pense sans voiler la réalité.
Un bon moment
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Je retrouve avec plaisir le petit Riad. Dans ce tome, il vit en Syrie avec ses parents et son petit frère. Il va à l'école et découvre la maltraitance de son professeur. Ses relations avec les autres enfants ne sont pas faciles. Il a de la peine à comprendre son père, la famille ce celui-ci et commence à voir des contradictions dans leurs comportements.
Sa maman rêve de rentrer en France, mais chaque fois son mari obtient un sursis. Il aimerait faire fortune. Ce personnage du père m'insuporte de plus en plus. Il représente le patriarcat dans toute sa splendeur avec ses manipulations. Pourtant, la vie décrite en Syrie m'intéresse, je suis bien contente de ne pas vivre au Moyen-Orient en tant que femme. J'attends le moment où ils vont rentrer en France.
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BD du réel, L'Arabe du futur réveille aussi chez moi des émotions bigarrées.

La couverture, saturée de rouge, évoque de chaudes expériences, celles de la famille Sattouf à Ter Maaleh : que ce soit l'angoisse de l'école syrienne, à laquelle Riad doit faire face de nouveau, mais aussi la toxicité d'Anas et Moktar, ou encore la découverte des films de Conan le Barbare... Personnage central, comme l'indique son coloris blanc, Riad est porté par son père dans un geste attendrissant. Leurs visages se reflètent dans un miroir vert, symbole d'une triste évolution : malgré le lynchage d'une cousine éloignée, le patriarche, dont les cheveux commencent à blanchir, renoue peu à peu avec ses racines et malheureusement aussi avec la religion... Comme pour les couvertures des tomes précédents, celle-ci relève de plusieurs chiasmes, des oppositions entre le réel et l'irréel (paroi amovible avec un robinet qui coule, quasi surréaliste), la scène et ses coulisses, l'insouciance de l'enfance (mines enjouées) et la gravité de la guerre (hélicoptère), la mobilité et ce qui ne bouge pas, immuable... Impression qu'accompagne la figure désormais familière du taureau.

Les personnages, parce que caricaturaux, appellent la sympathie dans toute la série. Leurs traits d'un réalisme minimal, nous cèdent une part d'interprétation, d'imaginaire. Mû par une forme d'empathie, je peux ainsi sourire de la facétie de certains personnages, comme celle du père, même si ce dernier avive en moi des sentiments mêlés : crainte, dégoût, mépris... Toujours aidé par le déroulement des textes et des images, je déplore également l'expérience syrienne de la mère, qui sombre peu à peu dans la dépression, ou même de Yaya, qui est maltraité par son aîné à l'image de ce que font ses parents... Plein de relief, on apprend à connaître les personnages, qui grandissent d'album en album.

Indubitablement, Riad Sattouf sait transcrire une palette développée de sensations et d'émotions en BD, notamment celles qu'il traverse lui même, esquissées en quelques traits : la curiosité ou l'étonnement avec la bouche bée, l'amusement et les plaisirs de sa jeunesse avec un sourire plus ou moins léger, un certain sadisme avec un trait long et épais au dessus de ses yeux écarquillés, le dédain ou l'ennui avec ses joues gonflées, la peur, la souffrance ou la fascination absolue avec des yeux qui s'allongent en dehors de leurs orbites, la faim et la soif par les gerçures des lèvres, l'arrogance avec sa bouche ondulante, la timidité par des hachures sur ses joues rouges... Mais la plupart du temps, le jeune Riad adopte un visage neutre, regardant vers le milieu de la case. Omniscient, il est autant spectateur de ses souvenirs, qui rejaillissent de plus en plus distinctement, que nous...

Je trouve que la profondeur des personnages, de leurs personnalités, de leurs interactions, de leurs sensibilités... est esquissées avec talent. J'irais même plus loin, pour moi l'humanité des personnages, au sens philosophique du terme, atteint un niveau inédit en BD. Cela a participé pleinement à me plonger dans cette jeunesse syrienne. J'ai pris plaisir à partager avec le narrateur des moments de sa vie, particulièrement singulière et instructive, tout en gardant le confort de mon divan...

Après ce tome, je n'ai plus jamais décroché et je me suis empressé d'acheter chacun des albums à leur sortie !

A l'époque, je lisais moins de BD et je n'en avais que quelques unes dans ma bibliothèque...
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Troisième tome, et troisième enfant. Encore un petit frère pour Riad. Ouh, que je sens que les problèmes de place et de jalousie vont s'amplifier.
Ce qui s'amplifie aussi c'est le regard critique de l'enfant sur ce père qui tient un discours mais n'agit pas en conséquence.
Impressionnant, aussi, son expérience d'une classe en France, comparée à son expérience de la Syrie.
Comment se situer dans sa double culture, mais surtout le poids du religieux. Avec ce besoin de s'intégrer. Je suppose que le doute viendra plus tard.
Et la place de la mère. Pour l'instant l'enfant enregistre. Il témoigne, sans encore juger. Ce qui permet à l'auteur d'aborder des sujets graves (obscurantisme religieux, esclavage, dictature) sans avoir l'air d'y toucher.
Bon, je coince encore sur l'attitude de la mère. Il y a tant d'inacceptable, et pourtant elle est toujours là. Mais on voit bien qu'elle prend de la carrure. Peut-être aussi parce que le regard de l'enfant change.
En tous cas il s'agit d'une série addictive. Si j'avais su j'aurais emprunté tous les tomes en même temps. Là je vais bientôt être en rupture.
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Hey,

Lecture personnelle.

La jeunesse de Riad au Moyen Orient entre 1985 et 1987.
Notre petit bonhomme innocent a 7 ans pendant cette période. Il relate beaucoup les fêtes familiales et religieuses tels que Noêl et le Ramadan.

On découvre ses premiers pas en tant que dessinateur avec sa première tablette. Il aborde avec beaucoup d'humour la corruption dans le milieu universitaire.

Un très bon moment de lecture. Je crois que c'est mon opus préféré.
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L'effet série ou plutôt feuilleton se fait sentir. On s'attache, essentiellement par habitude, à la vie de papa Sattouf et de sa famille: la vie est un long fleuve tranquille surtout pour papa, pour la maman c'est autre chose: le moyen âge commence sérieusement à lui peser.
On s'habitue de même au graphisme simpliste de la BD plutôt rassurant et sans surprise sauf certaines cases au rougissement excessif dont on se demande bien la raison et qui ne sont du meilleur goût.
Papa Sattouf s'islamise de plus en plus et affine ses arguments théocratiques; La circoncision pour être un homme, la pratique du ramadan et surtout le jeun avec toutefois un exception pour le picrate chèrement payé et la prière que le petit Riad a ingurgité par coeur sans modération. On note qu'il s'arabise et saoudise de plus en plus avec pour Graal l'achat d'une Mercedes, en faisant jouer ses relations haut placées, en cherchant à se rapprocher de la source du pouvoir. Une recherche de magnificence bien prise à défaut lors de la visite de son «bureau» et de ses rapports avec ses collègues docteurs. L'écart entre le on-dit, le «désiré» et les faits est considérable.
On sent que ses principes d'homme moderne confrontés à la dure réalité syrienne s'étiolent inexorablement.
Bref un papa Sattouf qui vire très moyen-oriental au détriment de son couple et de ses liens avec sa, trop occidentale, femme qui veut tout, tout de suite et sans attendre. Il y a de l'eau dans le gaz et pas le saoudien!
Une série de cases qui fait penser à tintin et les sept boules de cristal une foudre globulaire en Bretagne qui passe par la cheminée et effraye mamie, une scène où Sattouf montre qu'il y a aussi des bas-de-plafond en Bretagne avec un couple de paysans , conscrits à la mamie bretonne, des sans coeurs pour les animaux.
Première rencontre avec le sexe féminin de Riad qui se conclut par un péremptoire «ferme ta gueule» il suit les traces de papa Sattouf. Premier de la classe, on apprend qu'il ne le doit pas à l'école ni à papa mais à maman Sattouf qui a eut bon nez d'y mettre le sien dans les affaires d'éducation de Riad. Il peaufine son art graphique qui est très apprécié et encouragé du coté maternel et donc sa vocation de Bédétiste il la doit plutôt à Pompidou qu'a Assad et puis il se tourne plus vers Goldorak que Mahomet c'est plus d'actualité.
Une conclusion qui toutefois relance les rêves de papa Sattouf qui n'a toujours pas compris qu'il risque sérieusement de les vivre seul.
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Le troisième tome de l'Arabe du futur est entre mes mains. J'ai hâte de plonger dans ce nouveau récit qui se passe de 1985 à 1987.

Durant la lecture, on constate que la vie est de plus en plus difficile en Syrie, les tensions entre la culture orientale et occidentale sont de plus en plus marqué et sa mère est au bord de l'implosion. le père quant à lui, est fidèle à lui même, tout en contradiction, semblant vouloir devenir ce qu'il ne veut pas vraiment. le petit Riad, au milieu de tout ça, est une bulle de bonheur, de naïveté et d'humain qu'il nous faut!

Encore une belle pépite dans la saga qui prend en saveur! Hâte de découvrir le suivant!
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Je poursuis ma découverte de cette série de Riad Sattouf avec de plus en plus d'intérêt.
Comme pour le tome 2, les différences culturelles entre la France et la Syrie sont de plus en plus marquées.

Dans ce tome, c'est toute la force de la religion qui est mise en avant. L'islam a une influence énorme dans toutes les sphères de la société Syrienne : l'école, la santé, la vie privée… le jeune Riad, malgré son jeune âge, devient conscient des différences entre ses deux cultures et commence à en être gêné. Comme tout enfant, il veut se fondre dans la masse. Comme son physique ne l'y aide pas, il cherche par tout autre moyen à être identifié comme Syrien.

On ressent toujours les difficultés d'adaptation et les manques ressentis par la maman de Riad. Riad lui-même s'aperçoit du mal-être de sa mère et réalise la distance que ça crée entre ses deux parents.

Même si je ne suis pas très adepte du style de dessin de Riad Sattouf dans cette série de romans graphiques, c'est très intéressant de suivre son évolution.
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La circoncision, Noël, l'éducation, la corruption, la place des femmes, la religion, cela en fait des chocs pour le petit Riad, qui, avec sa famille, suit son père dans ses pérégrinations (dans ses délires). Les relations avec celui-ci se dégradent, il y a toujours un peu d'admiration pour ce père si ambitieux, mais il y a également un certain délitement, et c'est assez triste à lire.

Les anecdotes mises en dessin et racontées par l'auteur sont toujours aussi intéressantes et instructives, mais rarement drôles, et l'on peut imaginer que cela ne va pas s'arranger. J'aime beaucoup cette lecture, j'ai hâte de découvrir la suite.
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Toujours aussi attachant le petit Riad. J'aime toujours autant suivre sa vie en Syrie.
Un livre drôle et touchant sur ce petit garçon et sa découverte de la vie, du monde, des religions....
Je lirai rapidement la suite de ce roman graphique qui m'attend déjà dans ma bibliothèque
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