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4,54

sur 2310 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà, on y arrive : Riad adolescent le regard sur le père devient plus dur. Ou plutôt, il prend de la distance avec ce père dont il s'étonne qu'il ne lui manque pas.
J'émets les mêmes réserves que pour les précédents : j'ai du mal à comprendre le personnage de la mère. Il manque les prémisses de leur histoire.
Je veux bien croire que c'est dû au regard de l'enfant, mais c'est l'adulte qui s'en fait le porte-parole, et c'est donc son choix d'écrire l'histoire avec le souvenir d'un père défaillant mais occupant paradoxalement tout l'espace.
Sinon, toujours cette question intéressante de l'identité, doublée des affres de l'adolescence. Une allusion aux enfants des cités. Aura t'elle une suite ?
J'ai besoin d'avoir lu la totalité de la série pour me faire une idée définitive. Je voudrais savoir si Riad grandissant la réflexion va devenir plus poussée. À suivre, donc.
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Voici Riad déchiré entre deux continents, deux modes de vie et deux parents. Il est préadolescent puis adolescent, n'est presque plus blond, puis plus du tout. La vie en Bretagne, avec sa mère échaudée par la vie fruste, isolée, parfois insaluble en Syrie, lui paraît évidemment plus douce et évidente, au point qu'il a perdu l'usage de la langue arabe, quant à la foi musulmane, elle ne l'attire pas. Il en nourrit une culpabilité, conscient que tout cela l'éloigne de sa famille syrienne, mais surtout de son père.

Ce dernier véhicule dans ce type une image aux contradictions de plus en plus criantes : à la fois touchant, désireux d'être aimé mais par ses maladresses - sa violence- et son propre décalage culturel, le père creuse l'écart affectif et la communication avec sa femme et ses enfants. On peut dire qu'il fait le chemin inverse de son fils : il perd son français, son accent est de plus en plus prononcé et il devient, notamment sous l'influence de sa vie en Arabie Saoudite, beaucoup plus religieux. Sattouf évoque avec attendrissement les tics de son père, rend sa présence physique et silencieuse pathétique mais interroge les attitudes de repentance et de bonté, l'empathie soudaine qu'il montre à sa femme et à ses enfants, très inattendues d'un homme qui a laissé sans ressources ce petit monde pendant très longtemps, sous des prétextes ridicules et outrecuidants et je passe plusieurs autres détails pour ménager le lecteur de cette note...

Riad Sattouf explore les thèmes qui nourriront un nombre impressionnant de ses autres albums, et scénarii, de manière moins délicate que dans ce tome 4 (La Vie secrète des jeunes, tome III, Retour au collège, Les Beaux gosses, Les Jolis pieds de Florence, Ma Circoncision, le Pays de la soif, etc.) : la frustration sexuelle et le fantasme, le sentiment d'exclusion, le besoin d'appartenance par la consommation des jeunes ou par le lien d'affection, les situations gênantes...
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Un tome riche en aventure pour le jeune Riad qui grandit entre les différences culturelles de son père et de sa mère. Dans ce tome, les tensions augmentent entre l'univers maternel et paternel
Ce roman graphique est toujours aussi passionnant et je comprends facilement le succès de la saga.
Une fin qui donne envie de courir lire le tome 5
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Un bonheur de retrouver l'écriture de Riad Sattouf et ses dessins.
Le petit Riad grandit et le regard qu'il porte sur son entourage aussi. Il comprend le décalage entre ses parents sur l'éducation, le rapport à la religion et aux autres.
Être arabe mais ne plus comprendre la langue ni l'a parler, l'adolescence, les moqueries des camarades...
Une double culture loin d'être évidente ...
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1987-1992, Riad aborde l'adolescence, ses complexes, ses rivalités et ses premiers coups de coeur dans un collège français, tandis que les conflits entre ses parents s'accroissent. Un long volume, peut-être un peu répétitif, mais qui distille progressivement les éléments du drame sous-jacent, de manière à poser les bases du prochain tome.
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Ce tome-ci a tué la sympathie que j'éprouvais jusqu'alors pour le papa de Riad: cet homme déclassé, déchiré entre son envie profonde -vivre au village près de sa famille-, ses convictions panarabes et sa vie d'intellectuel occidental était touchant. Dans ce tome 4, son racisme est de plus en plus présent et violent, il s'enfonce de plus en plus dans la religion et son "coup d'Etat" final pour se venger d'une femme qui lui échappe est foudroyant. Et au milieu de tout ça, les enfants. Riad Sattouf raconte sa version de l'histoire, son attachement à ses deux parents et sa place inconfortable entre deux cultures.
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Ce volume couvre les années 1987-1992, Riad a donc entre neuf et quatorze ans. Il se passe majoritairement en France, dans la couleur bleue qui y est attachée, avec quelques incursions dans le rose de Ter Maaleh près de Homs en Syrie, le village de son père, pour des vacances. Ses parents s'entendent de moins en moins bien. Abdel, le père, part enseigner en Arabie Saoudite tandis que sa femme et ses enfants restent en Bretagne à côté des grands-parents maternels. ● Dans ce très gros volume de 280 pages, Riad devient adolescent, se fait couper ses beaux cheveux blonds qui deviennent alors châtains, se couvre de boutons et devient laid. ● La figure paternelle est très écornée : son égoïsme s'affirme encore davantage que dans les tomes précédents, son racisme anti-« négro » (c'est le mot qu'il utilise), anti-Juif (jusqu'au négationnisme) et anti-Français apparaît dans toute sa laideur. le petit Riad s'aperçoit que tout « docteur » qu'il est, son père est incapable d'écrire une lettre simple sans fautes ; sa mère doit la corriger. Il est toujours aussi vantard et pro-Arabe et se détache peu à peu de la France, y compris en reprenant un accent arabe qu'il avait perdu. Son modèle est maintenant Saddam Hussein. Dont il approuve l'invasion du Koweït. Il est proche de la paranoïa. ● La mère, quant à elle, est beaucoup plus affirmée qu'avant ; elle n'est plus prête à tout pour suivre son mari, qui se désole de sa désobéissance et conseille à son fils d'épouser une Syrienne, ou au moins une Arabe, qui, elle, lui obéira. ● Riad, dans ses retours en Syrie, s'aperçoit qu'il a totalement oublié l'arabe et doit le réapprendre pour comprendre ce que sa famille dit. Adolescent, il commence tout juste à s'intéresser aux filles, mais pas assez aux yeux de son grand-père maternel, un coureur de jupons qui a la hantise que ses petit-fils, qui grandissent sans père, deviennent des « tatas ». A neuf-dix ans, Riad croit encore au Père Noël et ne sait toujours pas comment on fait les enfants… ● Cet album se place dans la continuité des précédents, avec toujours un graphisme simple mais très efficace, une narration avec les yeux de l'ado que Riad est devenu. Cependant, il est sans doute moins léger que les précédents, car Riad se rend compte maintenant de plus de choses. Comme les autres albums, la fin réserve une surprise de taille. ● Je me prépare à lire les deux derniers albums, les tomes 5 et 6 !
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L'arabe du futur 4 - Riad Sattouf - ma critique
Quel fossé sépare les parents du protagoniste principal, Riad! L'une est française, l'autre Syrien. Est-ce que le seul truc qui les unis, et pour lesquels ils font des compromis, se sont les enfants?
C'est l'histoire de cet enfant de 9 ans qui passe la frontière de l'adolescence, jusqu'à 14 ans, qui est dessiné dans cette B.D.
Un dessin épuré qui montre l'essentiel. Je n'avais pas lu les autres tomes mais ça ne m'a pas gêné.
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Dans ce quatrième tome on voit bien que l'histoire ne peut que mal finir : travaillant en Arabie saoudite, le père voit son idéal progressiste s'effacer rapidement au profit du sentiment religieux qui le gagne. de plus en plus moralisateur et intolérant, le personnage, qui illustrait bien les idéaux post-coloniaux, devient de plus en plus caricatural.
Pendant ce temps, Riad grandit dans sa famille bretonne où il est de nouveau mis au défi d'une nouvelle culture (la complète-blé-noir devient sa passion), mais où il voit son talent pour le dessin s'affirmer.
Challenge Bande dessinée 2022
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Les thématiques abordées dans ce tome sont bien plus prenantes et difficiles que celles des tomes précédents. le jeune Riad grandi, et avec lui ses sentiments et ses doutes. Sans évoquer dans les détails les douleurs qu'ils doit affronter, on sent que ces pages ont été écrites et dessinées grâce à des souvenirs bien réels. Un bel album qui nous laisse entrevoir une part de la vie intime de l'auteur.
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