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Je suis fan, pas seulement d'Esther mais surtout des ouvrages de Riad Sattouf. D'habitude, c'est une amie qui me les prête (c'est d'ailleurs elle qui m'a fait découvrir ce bédéiste (d'abord avec "L'arabe du futur", série que j'ai littéralement dévorée mais qui est malheureusement terminée puis après avec Les Cahiers d'Esther", bon là, il reste un tome, donc ça va) mais là, je ne sais pas si elle ne l'a pas acheté où si elle a oublié de me le prêter...bref, il a fallu que je me le procure par un autre moyen. Voyant qu'il était sorti, j'ai tout misé sur le réseau des médiathèques auquel la mienne (enfin, la médiathèque dans laquelle je travaille) est rattaché et j'ai eu de la chance car je l'y ai trouvé !

Là, ce n'est plus la jeune Esther des premières bandes-dessinées mais bel et bien une jeune femme qui se pose de nombreuses questions existentielles et qui surtout, est extrêmement sensible à ce qui se passe dans le monde (notamment à ce moment de sa vie, la guerre en Ukraine). Bien qu'elle ne vienne pas d'une famille très aisée, rappelions qu'Esther vit encore chez ses parents avec son plus jeune frère Gaëtan , qu'elle vit dans le 17e arrondissement de Paris et qu'elle fréquente un lycée d'excellente réputation et en général réservé à des enfants dont les parents ont de l'argent !
Avec sa copine Cassandre, elles entrent toutes les deux en classe de Première et donc avec le premier vrai stress des examens : la bac de français ! (enfin, en ce qui me concerne, je me suis mis la pression bien plus tôt avec le brevet des collèges, bien qu'avec mes notes, je l'avais quasiment déjà mais bon, on ne se refait pas, j'étais stressée tout de même).
Ici, bien évidemment, la question des garçons est abordée et Esther désespère d'être toujours "cébib" (pour célibataire) comme elle le dit si bien. La politique y est également abordée (année des élections présidentielles oblige) et Riad Sattouf, sans prendre partie, ne fait que relater les faits de cette adolescente avec ses idées bien à elle, sa vie normale (enfin , la vie d'une ado, quoi) mais tout en la rendant passionnante et j'adore !

Avec un graphisme extrêmement travaillé et son style bien à lui (l'utilisation du noir et blanc essentiellement avec du rouge et du bleu, ou du jaune et vert, voire du orange et marron ou quelques autres associations, Riad Sattouf ne les utilise en général que par paire mais jamais pour faire du coloriage ou pour remplir toutes ses cases, non, il les utilise comme arrière plan (même si cela ne correspond pas à la réalité et cela aussi, j'adore !
Bonne découverte à tous car vous l'aurez compris, c'est bien évidemment une lecture que je vous recommande vivement et il me tarde de lire l'ultime (normalement) tome des Cahiers d'Esther avec les histoires de ses 18 ans !
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Ah ,le temps passe...voilà que Esther à 17 ans!!! Vous le croyez, ça? Quel beau projet que celui de Sattouf avec cette série. C'est étonnant de voir comme quelqu'un change. Comment sa réflexion, ses centres d'intérêts, sa conception de la vie et des relations changent.
En plus de cela, nous avons sa vision critique de l'actualité et de la société. Il est aussi intéressant de voir son quotidien à travers ses mots. Parfois je tombe des nues, il faut bien le dire.
Bref, j'ai passé un excellent moment de lecture.
Le prochain tome sera le dernier...
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Huitième tome des Cahiers d'Ester : plus les années passent, plus le projet de départ de Riad Sattouf prend une tonalité différente : accompagner une adolescente dans sa vie quotidienne et traduire ses récits en une BD populaire est plus délicat que la simple illustration de mots d'enfant.
Dans ce nouveau tome, Esther, à l'orée de l'âge adulte, fait partie de la kyrielle d'adolescents qui peuplent le travail de Sattouf depuis ses débuts, de "Retour au collège" à "La Vie secrète des jeunes" en passant par "Les Beaux gosses".
Car elle a bien grandi, Esther, depuis ses débuts à dix ans. Elle est au lycée elle a toujours les mêmes copines. Elle aime toujours autant ses parents, dort dans une petite chambre avec son petit frère, le grand ayant quitté le nid pour devenir le businessman de droite qui couvait depuis des années, elle fait un peu la fête, mais surtout du babysitting pour se faire des sous, stresse pour le bac de français, passe des heures sur son portable.
Pas d'histoires d'amour dans ce tome 8 - on sent qu'Esther ne raconte pas tout à Tonton Riad pour ne pas voir tous ses secrets explosés en plein jour et un quotidien parfois banal, mais en même temps toujours aussi touchant et universel. Esther, ainsi, regarde l'élection de Macron, le début de la guerre en Ukraine, l'évolution des critères et représentations de genre, l'utilisation des applis de rencontre, les inégalités sociales, depuis son expérience de jeune parisienne : à la fois le petit bout de la lorgnette, et toujours quelque chose très représentatif et très interessant sur la jeunesse contemporaine, à la fois acteur et spectateur du monde d'aujourd'hui et son lot d'angoisses permanentes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Plus Esther grandit et plus je prends de plaisir à ses échanges avec Riad Sattouf. Même si elle n'a encore que 17 ans dans ce huitième album, on sent que sa représentation du monde n'est plus celle d'une enfant, qu'elle commence à émettre des opinions (qui ne coïncident pas toujours avec les miennes cependant)… Les confidences d'Esther nous montrent clairement que 17 ans est encore l'âge des heurts avec les parents, l'âge de l'angoisse de ne pas être à la hauteur (comme en témoigne le stress pour son épreuve de Français alors qu'elle est une bonne élève), l'âge des tâtonnements et des expériences. Bref à 17ans on n'est pas très mûr, même si plusieurs de ses camarades de classe se l'imaginent. L'époque d'aujourd'hui dans la société française est à bien des égards plus dangereuse que celle de mes 17 ans, les repères y sont complètement perdus comme en témoignent de nombreux passages de cet album. J'ai vu alors un peu le projet de Riad Sattouf comme un rôle qu'il s'était donné d' accompagner Esther dans son chemin de vie, rôle qui prend tout son sens maintenant, à la traversée difficile de l'adolescence. J'e comprends ces cahiers d'Esther comme une expérience en temps réel, une expérience qui permet peut-être à Riad Sattouf de guérir de sa propre enfance, pour le moins traumatisante, en évitant à son héroïne les écueils du processus de maturation. J'ai hâte de lire la suite, même si je pense la connaître en substance. Je ne doute pas qu'Esther, en dépit de ses propres questionnements, va réussir son bac, poursuivre des études supérieures et que, d'une façon générale, elle va « bien tourner ».
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Parents et surtout grands-parents d'une ado entre 16 et 17ans, il y a urgence :lisez les derniers cahiers d'Esther.
C'est génial !
Je viens de l'acheter à ma chère Emma qui a 16 ans et demi. Cette année elle squatte souvent chez nous avec ses trois copines. Pour nous qui avons eu trois garçons "ça déchire grave" quand elles sont là.
On se demande parfois si ces quatre filles sont tout à fait normales !
Après la lecture des cahiers d'Esther, on peut sans aucun doute dire que oui !
Leur préoccupation première c'est "Le Mec", après viennent les "fringues", puis "La soirée" et assez loin derrière les études ( attention il y a des exceptions !). Études qui malgré tout les angoissent parce que c'est leur avenir. Oui, mais .... leur avenir c'est flou, ça change toutes les semaines. Il y a la pression des parents, des profs, de la société. ( D'où l'intérêt des séjours chez des grands-parents...).
Faites vous plaisir. Achetez la BD ( grand prix du festival d'Angoulême). Et offrez la !
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On est pas sérieux quand on a 17 ans. Wesh.

Mais en fait Esther ça va, t'inquiète, merci. Esther a grandi. On y pense comme en sursaut en regardant ses propres démons.
Esther a grandi et autour d'elle le monde n'est pas grand. Et, d'une certaine façon, on accueille plutôt bien de revisiter les riches heures de notre société en perdition.
Esther a grandi, ses préoccupations aussi. C'est traité avec finesse et tout autant d'humour et humeur. Et si je n'ai pas aimé tous les albums de cette série, je trouve que pour cette BD ci, Riad Sattouf est grand.
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Histoires de mes 17 ans (2023) est le huitième et avant-dernier tome des Cahiers d'Esther, bande dessinée de Riad Sattouf. Esther est en première, toujours bonne élève dans un lycée parisien de bourges. Elle stresse pour son bac français et passe le BAFA. À travers des histoires d'une page, Riad Sattouf dresse le portrait d'une adolescente d'aujourd'hui.
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Esther aura bien 17 ans, elle est en première dans lycée parisien de « bourges » et stresse à l'idée de passer le bac de français. Côté coeur, c'est le désert. le célibat lui pèse mais l'attitude des garçons l'insupporte toujours autant. Elle s'interroge également sur ses convictions politiques, se demandant si elle est de droite ou de gauche, et s'insurge de voir son grand frère succomber aux sirènes de Zemmour. le soir du premier tour de la présidentielle, son père ne se remet pas de la défaite de Mélenchon tandis que sa mère, macroniste, jubile.
A côté de ça, Esther passe son BAFA et ce n'est pas de tout repos, surtout quand le stage pratique vire au cauchemar. Bref, la vie file et ce n'est pas rassurant. Ses parents vieillissent, le lycée se terminera bientôt, un nouveau cycle s'annonce et tout cela reste très flou. La jeune fille ne sait pas ce qu'elle veut faire plus tard, la jungle de Parcoursup qui s'annonce l'effraie. Heureusement, les copines sont toujours là. Les amitiés et la famille sont des bases solides sur lesquelles elle peut se reposer.
Riad Sattouf possède une capacité à restituer en images les réflexions et réactions d'Esther avec une pertinence de ton et un art du dialogue qui touchent au génie. Ses planchent surchargées de texte restent d'une parfaite lisibilité et on sent à chaque instant l'empathie, le respect et l'attachement qu'il porte à son personnage. Franchement, chapeau bas !
Depuis le premier tome, Les cahiers d'Esther sont une photographie du temps présent, une vision individuelle et intime de l'époque qui touche souvent à l'universel. Au point que les sociologues de demain y verront sans doute matière à comprendre et analyser la jeunesse d'aujourd'hui.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Très bon cru que ces "Histoires de mes 17 ans" des fameux cahiers d'Esther. La jeune fille a mûri, et cela se ressent dans ses réflexions, mises en images chaque semaine par Riad Sattouf : le déclenchement de la guerre en Ukraine, son premier job d'animatrice de colonie de vacances, ou bien tout simplement sa vie de lycéenne...
Mais ce qui m'a le plus plu, c'est l'analyse qu'elle se fait d'elle même : autant dans les tomes précédents on sentait que le succès des cahiers d'Esther lui montait (un peu) à la tête, autant ici elle prend conscience de sa chance d'avoir su rester anonyme. Bravo Esther, et hâte de savoir comment s'est passé ton bac dans le prochain (et dernier) numéro !
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Le bac de Français, la formation BAFA, mais aussi la nostalgie de l'enfance, la conscience du temps qui passe, la perspective peu enchanteresse de devenir adulte, l'obligation de trouver un métier. Une année en première pas si réjouissante pour Esther ; ça pose question quand-même sur le contexte dans lequel grandissent les ados en ces années 2020.
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