AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 100 notes
5
12 avis
4
20 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La famille Cardinal, riche d'une progéniture de vingt et un enfants, vit à Norco, petit village minier. C'est le père dont le métier est prospecteur qui a découvert le filon de zinc qu'une Compagnie lui achète. Les enfants Cardinal règnent en maîtres sur les villageois, ils font tout pour les terroriser, allumer des feux d'herbes, tuer leurs chats ... Lorsque la Compagnie cesse l'exploitation, Norco devient un village fantôme, seuls quelques pèquenots y vivent encore. Jocelyne Saucier utilise le style narratif à la perfection, j'ai adoré son écriture, c'est une auteure que je vais suivre à commencer par la lecture de son livre précédent Il pleuvait des oiseaux.
Commenter  J’apprécie          376
J'avais bien aimé Il pleuvait des oiseaux, alors quand l'occasion s'est présentée, j'ai acheté Les héritiers de la mine, le second livre de Jocelyne Saucier écrit en 2000.

Les héritiers de la mine est un livre à plusieurs voix, celles de plusieurs des vingt-et-un enfants de la famille Cardinal.
D'abord le plus jeune, Denis, présente cette famille qu'il admire. le père prospecteur à Narcoville, passionné par son travail mais lointain , sauf le jour de son anniversaire. "J'avais sept ans, l'âge de raison, l'âge que choisissait notre père pour nous initier à la dynamite". Maintenant, qu'il est adulte il ne se lasse d'en parler avec sa soeur aînée qui semble pourtant cacher quelque chose.
Cette soeur aînée, la Pucelle, à partir de ses six ans, a été une mère pour tous ses jeunes frères et ses quatre soeurs. Elle semble tout régenter.
La mère semble lointaine toute la journée derrière ses fourneaux, elle ne semble proche que la nuit quand elle passe près de chacun de ses enfants.
"Nous vivions dans la plus merveilleuse anarchie"
Pourtant ces enfants qui semblent si forts ensemble cachent un secret. Devenus adultes, chacun est parti de son côté ,ils ne se retrouveront tous ensemble que bien des années plus tard pour une remise de médaille de prospecteur émérite au père.

Un livre rempli de l'énergie de ces vingt-et-un enfants, parfois drôle, énervant, tendre, tragique et de la présence particulière des parents.
Une belle découverte.
Commenter  J’apprécie          350
J'ai dégusté le début, raconté par LeFion, le benjamin de la fratrie Cardinal, des 21, la vie insolite dans ces quatre maisons, le père prospecteur, la cérémonie de la dynamite à chaque anniversaire, le déclin de la mine de zinc et Norco désertée.

Après trente ans, ils se retrouvent sauf une des jumelles, un mystère que LeFion pressent. L'intrigue avance, au rythme des différents narrateurs, l'aînée, LaPucelle, LaTomy (l'autre jumelle), Géronimo qui a pris les commandes.

Le récit m'a moins captivé que 'Il pleuvait des oiseaux', moins crédible, tourne un peu en rond.

Commenter  J’apprécie          270
Un plongeon dans la famille Cardinal, non pas une famille, une tribu, oui 21 enfants la compose, ils vivent à Norco près d'une mine désaffectée. Ça bouge beaucoup, ça se querelle aussi mais sans aucune animosité.
La pauvreté ils la connaissent mais la considère comme une grande liberté.
Mais un jour, cette famille s'est disloquée aux quatre coins du monde, pourquoi ?
La réponse est dévoilée par petite touche dans le récit par certains des enfants devenus adultes, chacun y exprime sa souffrance, la solitude qui les a gagnées depuis ce jour !!! Il faudra attendre une trentaine d'année lors de la remise d'une médaille au père pour que cette vérité soit dite.
C'est un roman qui ne laissa pas indifférent le lecteur, la tristesse nous imprègne, nous envahie, c'est touchant et bouleversant. Un roman que l'on ne lâche pas tellement que nous avons envie de connaître de dénouement de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          192
Je remercie Babelio pour sa masse critique!

Les héritiers de la mine est un roman formidable, bouleversant et réellement saisissant.

Le mot qui me vient à l'esprit après avoir terminé cette histoire est « douloureux ». Il nous offre une immersion dans une immense souffrance morale, presque palpable.

Il est question ici du récit d'une famille de 21 enfants, les terreurs de Norco, un village minier. Au début du récit, tous sont réunis pour la première fois depuis des années et les souvenirs surgissent.

La narration est très intéressante puisqu'à chaque « chapitre », même s'il n'y a pas de numéro, on change de personnage. Au fur et à mesure, on découvre les membres de cette énorme fratrie, certains plus que d'autres. Au coeur de cette famille qui se fuit désormais, il y a un drame tapi, un drame que personne ne veut déterrer.

Il est passionnant de découvrir à chaque alternance de narration les souvenirs de chacun. Tous représentent une mémoire unique avec des sentiments propres que les autres ne peuvent s'imaginer. On perçoit la souffrance des uns, les lacunes des autres. Chaque membre de la famille s'apparente à une pièce de puzzle qu'il faudrait assembler avec les autres pour reconstituer une fresque tragique.

Cette narration nous permet de comparer ce que tel personnage sait contrairement aux autres, ou à l'inverse, les connaissances communes de certains. de plus, la relation qui les lie à leurs parents est ambiguë. Je me suis ainsi passionnée pour chaque souvenir précis que chaque membre chérit précautionneusement. Il n'est question pour rien au monde de dévoiler une infime part du souvenir unique que chacun conserve d'un moment précieux avec un des parents.

Si je n'ai mis que quatre étoiles alors que je suis pourtant sciée par la magie de ce roman, c'est parce que le début est difficile à saisir. Comprenez-bien, s'immerger dans un village minier avec 21 enfants qui ont tous un prénom et un surnom, saisir la psychologie de chacun, comprendre qui parle à chaque chapitre (ça n'est pas écrit) n'est pas aisé. Toute cette mise en route a été un peu laborieuse mais ça en valait définitivement le coup.

Si le récit est fabuleux, il le doit certainement à son thème et ses personnages mais principalement à la qualité de l'écriture de Jocelyne Saucier. C'est tellement bien écrit ! Chaque phrase se savoure. Les mots sont durs, poignants, fermes. Chaque phrase s'abat comme une sentence. La douleur s'évapore de l'histoire, des personnages, des mots. Tout est véritablement impressionnant.

En bref, Les héritiers de la mine est un roman dur qui transcrit de manière parfaite un drame familial. La plume de l'auteure est à couper le souffle et les personnages sont tous dépeints avec un réalisme prodigieux. Un roman que je recommande ardemment.

J'ai désormais envie de découvrir Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai retrouvé dans ce livre ce que j'avais aimé dans l'écriture de Jocelyne Saucier dans son livre Il pleuvait des oiseaux. Une écriture tout en finesse, qui parle des Hommes avec tellement de douceur et de sensibilité. La vie de famille Cardinal est âpre. La pauvreté et la présence sourde et forte de la Mine réunissent les membres de cette petite ville dans laquelle la famille Cardinal fait figure d'empêcheur de tourner en rond. Les 21 enfants de cette famille hors norme expriment leur révolte et la violence de leurs conditions de vie. Des parents plutôt absents, entre un père que ses rêves de richesse isolent et une mère cantonnée à la cuisine où il y a tant à faire. Les grands de la fratrie qui gèrent l'éducation des plus petits, s'il est possible de parler ici d'éducation. Mais toute cette famille bouillonne de rêves et d'espoirs en un avenir meilleur.
Jocelyne Saucier décrit avec toujours autant de finesse et de précision les sentiments et le caractère de ses personnages, la force des individualités. Elle sait aussi magnifiquement poser un contexte, un environnement, ici celui de la Mine, des violences entre les membres de la communauté, les espoirs et rêves de chacun. le suspens qu'elle fait naître dès le début du récit porte le lecteur d'une traite jusqu'aux dernières pages. Tout en savourant la description sensible des relations fraternelles, souvent cruelles, parfois plus ambigües, comme c'est le cas des jumelles Carmelle et Angèle.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..
Commenter  J’apprécie          60
Après avoir lu le » magnifique » « extraordinaire » Il pleuvait des oiseaux, je me suis goulument jeté sur les Héritiers de la Mine. C'est le destin d'une famille nombreuse dont chaque membre est fier de son appartenance au clan Cardinal. Ils vivent en jeunes sauvages près de la mine de leur père passionné de géologie et de leur mère épuisée par ses 21 grossesses.
Chacun leur tour, les principaux enfants racontent leur histoire haute en couleurs mais le drame est en eux, la culpabilité aussi. Ils se retrouvent tous avec les parents une trentaine d'années plus tard, ils sont tous là sauf Angèle, la meilleure d'entre eux.
Cet ouvrage traite de la culpabilité, explique les drames des non-dits qui peuvent bien souvent ravager des vies entières. Plus grave et plus triste que le premier roman, J'ai ressenti moins de liberté et moins d'espérance dans celui-ci. Mais c'est un ressenti tout personnel.
Commenter  J’apprécie          60
Ce livre est ce que j'appelle un "livre puzzle": une histoire dont les pièces s'assemblent, chapitre par chapitre, attendant le tout dernier moment pour nous livrer la dernière pièce, celle qui complétera le puzzle et avec laquelle l'histoire prendra enfin tout son sens.

Roman polyphonique, il nous est narré par quelques membres d'une grande fratrie : 21 enfants! 21 enfants dont quelques uns prennent tour à tour la parole pour nous livrer un lourd secret de famille, un secret connu des uns et non des autres mais ressenti par tous, tu par chacun. Un secret étouffé, un secret dont les versions diffèrent selon les points de vue. un secret bien lourd à porter. Pourquoi les membres de cette famille ont ils si peu de contacts les uns avec les autres? Et qui est réellement au courant de ce terrible secret, ce fardeau si lourd à porter qui a conduit à l'éclatement d'une famille?

Ce n'est que de chapitre en chapitre, de voix en voix, que le lecteur comprend réellement ce qu'il s'est passé, n'ayant le fin mot de l'histoire qu'au dernier moment. L'atmosphère est oppressante, douloureuse. On souffre pour certains personnages.

On ne sait pas toujours, au début des chapitres, à qui appartient la voix qui raconte mais on le découvre au fil de ses mots. Cela peut paraître un peu confus au début: on ne sait pas quel personnage s'exprime et, de plus, chaque enfant de la famille a un prénom...et un surnom! Difficile de s'y retrouver au début. Et pourtant, j'ai aimé cette construction narrative qui ajoute une touche de mystère supplémentaire au roman.

Les relations entre les différents membres de la famille sont étranges: parfois si dures, et d'autres fois si tendres. Parfois drôles, parfois cruelles.

L'écriture de l'auteur est belle, juste, profonde. On sent qu'elle maîtrise parfaitement son histoire, on a l'impression que chaque mot est pensé, réfléchi, que rien n'est laissé au hasard.

La culpabilité, la rancoeur, la douleur sont poignantes, présentes en presque chacun des personnages.

Il me tarde de lire un autre roman de cette auteur.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          60
Jocelyne Saucier, auteure de «  Il pleuvait des oiseaux » nous offre ici un roman à plusieurs voix. C'est dire déjà que les narrations se succèdent dans cette famille de 21 enfants. On a droit à la vision du plus jeune, de celle qui a fait office de mère souvent, de celle qui a eu une relation si particulière avec sa jumelle. Et de chapitre en chapitre, on va de surprise en surprise et de question en question. Mais quel est ce drame pour que tous en aient la conscience torturée et quelle est la voix qui saura nous dire ? L'oeuvre est bien structurée et on ne s'y perd pas. Les personnages sont consistants et nous entraînent malgré nous dans le dédale de cette histoire obscure qui trouvera sa clé au dernier chapitre. J'ai bien aimé.
Commenter  J’apprécie          50
Une famille de vingt-et-un enfants, tel est le thème de ce roman, du moins en apparence. Car six d'entre eux prennent la plume, en autant de chapitres, pour nous faire découvrir, du bout de leur lorgnette, des pans de l'histoire des Cardinal, un clan tissé serré qui, comme toute famille plus ou moins dysfonctionnelle, cache un secret qui nous ne sera révélé que peu à peu. Cet enfilade de points de vues, en forme de témoignage, tisse un portrait peu flatteur, sans compromis, d'une famille où la cruauté quotidienne côtoie la tendresse occasionnelle. Certains enfants m'ont paru répugnants, d'autres naïfs et il est intéressant de voir comment ces traits ont perduré ou pas à l'âge adulte. le drame camouflé fera en quelque sorte éclater l'apparente solidarité familiale et chacun rationalise sa propre fuite du mieux qu'il peut. L'écriture de Saucier est riche, parlante, change subtilement selon le narrateur tout en conservant un ton quasi débonnaire malgré la gravité des certaines situations. Comme dans son très fameux “Il pleuvait des oiseaux”, elle illustre des situations complexes impliquant des problèmes éthiques où se débattent ses personnages tout en laissant le lecteur se situer lui-même selon ses propres valeurs. Et ce n'est pas la seule grâce qu'elle nous fait...
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (206) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}