En haut d'une montagne vivent quatre ogres, trois grands et un petit. Ceux ogres ne font pas exception à la règle qu'il veut que leur genre soit une espèce carnivore et légèrement encline au cannibalisme.
Eux aussi tenteront de faire d'une petite fille du village, un festin de choix, mais comme ce scénario serait trop gore, un heureux retournement de situation est à prévoir.
C'est une jolie histoire, qui commence pourtant avec de funestes notes d'orgue (pour symboliser la méchanceté et la voracité des ogres) qui ont de quoi faire peur aux enfants. Mais la délicatesse des autres instruments tels le piano et le clavecin rattrape tout de même cette histoire qui contient une petite once de malice et de tendresse.
Histoire simple en apparence mais qui, lue avec des enfants en âge de comprendre, pourra permettre de parler des préjugés sur les gens différents de soi et sur le fait qu'on ne peut pas "mettre tout le monde dans le même sac".
Lecture et musique (!) totalement validée par ma fille.
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Quand les ogres avaient faim, ils dévalaient la montagne sur leurs terribles chevaux. Alors, les gens du village s'enfuyaient en criant. Car si les ogres rencontraient quelqu'un sur leur passage, ils l'emportaient et on n'entendait plus jamais parler de lui.
Un soir, la fille du maire du village, la petite Faustine, rentrait chez elle toute seule avec un panier de mûres sauvages. Tout à coup, elle entendit un bruit de tonnerre.
- Quelle chance ! rugit l'Écornifleur.
- Au secours ! cria Faustine.
Mais il n'y avait personne pour l'entendre.