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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bienvenue dans l'univers impitoyable de la création cinématographique et télévisuelle. Laurent Scalese nous propose un fondu au noir (très noir) sur ce monde, à la rencontre de ses pires travers.

Une histoire assez glauque, gros plan sur les perversions de ce microcosme, travelling sur l'amoralité d'un milieu où tout semble permis pour réussir (même si c'est une oeuvre de fiction, bien évidemment…).

Usant d'une palette de couleurs sombres, Scalese échafaude un récit déstabilisant, éprouvant, troublant et parfois heurtant.

Parce que c'est avant tout un roman noir et l'auteur utilise à merveille les bons outils pour nous déboussoler, à coups de contre-champs, plongées et contre-plongées. On navigue d'un personnage à l'autre, différents angles de prise de vue (sans qu'il soit possible d'imaginer ce qui va bien pouvoir se passer par la suite), hallucinant devant leurs dérives, leurs failles et leurs dérangements. Des fondus-enchaînés, déchaînés parfois.

En effet, la profondeur de champ de cette histoire assez originale met assez mal à l'aise, sentiment accentué par le montage assez inventif de l'auteur.

Laurent Scalese travaillant dans ce milieu, le lecteur fantasmera sur la part de réel du propos.

Un auteur qui se fond dans son histoire, avec un style fluide et des dialogues qui sonnent juste. Et quelques messages assénés au passage sur la création et l'authenticité, avec un zoom sur le crédit que certains donnent à ces valeurs.

Un casting de personnages complexes, dont certains auraient mérité plus de développement à mon sens (quelques pages supplémentaires auraient été les bienvenues), une sorte de galerie des horreurs en Dolby Stéréo, mixée avec intelligence par Laurent Scalese.

Quant au fin mot de l'histoire, vous n'en n'aurez une vision panoramique qu'au clap de fin (jusqu'à l'importance des tous derniers mots), et ça aussi c'est la marque d'une intrigue qui fonctionne.

Alors qu'attendez-vous ? Action !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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J'ai lu presque tous les livres de Laurent SCALESE: le baiser de Jason, l'ombre de Janus, le sang de la mariée... et j'ai à chaque fois passé un excellent moment de lecture. Cet auteur n'a, à mon sens, rien à envier aux auteurs américains.
La cicatrice du diable est différent des précédents. Ce n'est pas un thriller axé sur le monde de la police et ses enquêteurs mais plutôt un polar noir et psychologique. Pas de tueur en série à l'horizon ni de coupable à démasquer (même si un des personnages mène une enquête ) mais plutôt une galerie de personnages aux personnalités diverses, bien amochés, sur le fil et pas loin de basculer du côté obscur...
Laurent SCALESE nous dépeint leur souffrance, leurs failles voire leur dérive avec pour toile de fond l'univers de l'audiovisuel qu'il maîtrise pour l'avoir déjà cotoyé de près.
On évolue dans ce panier de crabes, à la recherche de la vérité, où le profit et la rentabilité sont les maîtres mots au détriment des sentiments.
J'ai dévoré ce livre, c'est réaliste, cruel et sans concessions.
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Il est noté thriller... je le classerais plutôt polar noir...
Polar, parce que Artus est commissaire. Parce qu'il cherche le coupable du meurtre de Lucy Drax.
Noir, parce qu'il se brise dans sa quête. Parce qu'il est torturé par cette enquête au point de projeter de se substituer à cette Justice qu'il sert pourtant avec vigueur et rage. Parce qu'il ne voit plus rien d'autre que cette obsession, dans son mariage raté, ses insomnies et ses petites pilules colorées.
Noir parce que tous les personnages en scène sont victimes ou bourreaux de leurs propres obsessions ou de leurs propres fantômes.
Laurent Scalese nous dresse le portrait du milieu de la télévision et du cinéma, où tous les corps de métier, ou presque, sont représentés. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce monde n'est pas joli-joli. Tous les a priori négatifs que l'on peut avoir sont présents. Et comme on le sait, l'auteur travaille dans ce milieu et donc, logiquement, on se pose la question de savoir ce qui est de l'ordre du fictif et ce qui relève du véridique.
C'est un environnement sexe, drogue et business qui est ici dénoncé. Ainsi que la qualité médiocre de nombre de productions audiovisuelles par appât du gain, du profit et de l'audimat. C'est le déni de la création artistique dans toute sa richesse, authenticité et originalité. C'est le mépris d'une société imbue de ses superficiels privilèges et en totale dépravation.
Outre cette levée de voile sur ce microcosme, au fil d'une intrigue sans cesse en rebondissements, l'âme de ces divers protagonistes nous enveloppe de souffre, de noirceur et de cruauté, et surtout pas de dentelle. C'est parfois cru et dérangeant, presque insoutenable... On ne peut éprouver de l'empathie pour la plupart... on se réjouit même du sort réservé à certains.
On s'interroge: jusqu'où vont-ils aller pour un rêve de gloire et de reconnaissance? A quoi renoncent-ils?
Certains vont s'apercevoir que la paix de l'âme ne vient jamais dans la vengeance aveugle quand d'autres vont transcender leurs traumatismes passés en infligeant sévices, cruauté, mépris et mort. Certains vont plonger irrémédiablement quand d'autres vont rompre la chaîne du mal.
C'est un roman riche, en thèmes, en réflexions. le seul bémol que j'émettrais, c'est la réaction de soumission beaucoup trop rapide et extrême de Charlie devant l'autorité manipulatrice de Cécilia.
J'ai aimé le portrait de cette femme, j'ai aimé la détester parce que son "âme brisée" ne trompe pas...
J'ai été bluffé par les divers dénouements, l'auteur m'a baladée jusqu'à la fin, et je me suis dit "non, pas déjà...".
En conclusion, un très bon moment de lecture, mais court... trop court...
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L'action se déroule à Paris, et nous plonge dans le milieu du cinéma.
Un scénariste se défenestre du bureau de la productrice Cécilia Rhodes. le commissaire Milot, dépêché sur les lieux n'adhère pas à la thèse du suicide, et fait le rapprochement avec une ancienne affaire : la mort des années plus tôt de la scénariste Lucie Drax.
De là s'ensuit une enquête qui entraine les personnages au plus profond de leur passé.
Meurtre ou suicide ?
La vérité est enfouie dans l'histoire de chacun, ressortira-t-elle ?
Un roman noir que l'on lit comme un film.
L'écriture avec ses chapitres courts et ses titres (appartement Artus Milot /intérieur/jour) est telle un scénario.
Quand l'action monte en puissance, j'ai eu l'impression d'entendre les musiques des films noirs américains qui vous font monter l'adrénaline !
Une description implacable du milieu !
Une productrice prête à tout pour réussir, des scénaristes dont elle s'attribue les textes qu'elle jette comme des kleenex, un assistant qu'elle manipule tant professionnellement que sexuellement , un mari qui lui sert de porte monnaie.
Au fond d'elle un lourd secret qui pousse parfois le lecteur à lui trouver des excuses, mais très vite l'action reprend le dessus et nous entrainent vers les baffons.
Un commissaire alcoolique, drogué que son adjointe tente désespérément de sortir de là, qui n'aura de cesse de trouver l'assassin de Lucie Drax. Persuadé de la culpabilité de Cécilia, il la poursuivra sans relâche.
Mais pourquoi s'accrocher à cette affaire, si ce n'est pour se trouver lui-même ?
Un scénariste et écrivain raté, Charlie Kessel, nouvel proie de Cécilia va lui aussi s'enfoncer peu à peu dans ce monde glauque.
Peut-il y avoir une fin qui laisser entrevoir une once de lumière ?
Sombre et oppressant ce roman ne laisse aucun répit au lecteur. le palpitant est mis à rude épreuve.
Lien : http://leschroniquesdhistoir..
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Et bien, je ne pensais pas arriver à finir ce livre, non pas parce qu'il ne m'a pas plu...mais parce qu' il est assez glauque.
Donc avant toutes choses, âmes sensibles s'abstenir, de nombreux passages peuvent rebuter (meurtres gratuits, petites tortures en tout genre, sexe dérangeant...)
Sur fond d'une enquête de meurtre, déguiser en suicide, on découvre la face cachée et déroutante de la production cinématographique, toute sa perversité ainsi que la noirceur de l'être humain.
Je ne connaissais pas du tout Laurent Scalese, et je ne suis pas du tout déçue, livre bouclé en un peu moins de 2 jours, même si certains passages m'ont remués.
Très agréable à lire, avec cette façon de découper l'histoire, en changeant de protagoniste, de passer à un autre moment et un autre endroit, de chapitre en chapitre.
Procédé d'autant plus présent à la fin du livre, coupant cours à un moment critique de l'histoire et nous laissant sur notre faim.

A lire et à decouvrir pour ceux qui aiment ce genre de romans.
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Mon avis : C'est le troisième livre que je lis de Laurent Scalèse et j'aime beaucoup cet auteur de thriller français. "Le baiser de Jason" et "Des pas sous la cendre" furent une agréable découverte. Il me tardait de replonger dans un de ses livres, j'ai jeté mon dévolu sur "La cicatrice du diable" et bien m'en a pris car j'ai passé un très bon moment.

Cécila Rhodes, productrice de cinéma est une femme détestée dans sa profession, promotion canapé, mariage programmé c'est un véritable requin jusqu'au jour où un jeune scénariste se jette par la fenêtre de son bureau. Harcelée par le commissaire Milot, les ennuis commencent pour Cécila, tout ira de mal en pis.

On évolue dans le milieu du cinéma et l'auteur en fait un portrait plutôt impitoyable, grinçant, beaucoup de machination ... Une gueguerre sans merci entre les auteurs, les scénaristes, je me demande jusqu'à quel point l'auteur à approfondit le sujet. La jalousie, l'envie sont les fils conducteurs de ce thriller.

Laurent Scalése ne fait pas dans la dentelle avec ses personnages. Cécilia Rhodes est une femme acariâtre, frustrée, méchante et antipathique au possible. Elle est opportuniste et finalement bon nombre des ses amis/ennemis gravitent autour d'elle. Quant au commissaire Milot c'est un homme drogué, alcoolique, à la dérive, il fait de cette enquête une quête personnelle.

Un bon thriller avec de l'action, du rythme et des dialogues, je ne me suis jamais ennuyée.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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J'ai lu en une poignée d'heures "La Cicatrice du diable" de Laurent Scalese et je le recommande chaudement. le pitch, assez simple, un scénariste se défenestre du bureau de Cécilia Rhodes, une célèbre productrice. Chargé de l'enquête, le commissaire Milot ne croit pas à la thèse du suicide et établit un parallèle avec la mort de Lucie Drax, une autre jeune scénariste employée par Cécilia trente ans plus tôt.
C'est bien bien noir, cru et dérangeant comme j'aime bien. Ca se lit facilement, presque comme des séquences de films. Une écriture très rythmée, une histoire pleine de rebondissements. Laurent Scalese balade son lecteur tout au long de l'histoire. Un petit bijou dont la construction est particulièrement soignée et surprend jusqu'à la dernière phrase.
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