J'ai temporisé un peu avant de commettre cet avis, livré à chaud, il eut été d'une excessive causticité .
Pour rester au Far West et paraphrasant Céline, je dirai que, comparé au magnifique et implacable "
Méridien de sang" de
Cormac McCarthy, la gentillette prose de
Dominique Scali est de la littérature de chef de gare.
Bouleverser la chronologie et hacher son texte en courts chapitres ne sont à mes yeux que de puériles astuces pour rendre original une récit qui ne l'est pas et dont il ne me reste rien passé cinq jours.
La forme au secours du fond ! car le fond, je le cherche encore.
Certes, on fait un peu de géographie puisque l'auteur nous à gâté en agrémentant chaque chapitre d'un nom de ville en guise de titre.
Quelle trouvaille !
Alors effectivement on survole trois ou quatre destinées à travers l'ouest sauvage, il y a des saloons, du whisky, des bondieuseries, des shérifs, des bandits, des mexicains, des fusils, des filles de joie qui parlent français, de l'or, des mineurs qui en cherchent et des mineurs qui en trouvent, des chevaux et des mules pour les plus pauvres, des duels aussi bien sûr et même quelque Indiens encore vivants.
Mais ces personnages ne prennent pas vie, ils collent au papier, stéréotypes fantasmés, vus et revus, avec plus ou moins de bonheur, sur des kilomètres de pellicules en Technicolor.
Je passe pudiquement sur les petits textes insérés en épigraphe à chaque chapitre.
Si l'auteur avait pour objectif de démystifier un certain folklore, c'est réussi, mais j'en doute.
Je l'ai lu, mais quel ennui !