Un space-opéra militaire sans symbolique profonde (ou je n'en ai pas décelé), pas spécialement inspirée par la culture classique (je pense aux références antiques à la civilisation romaine qui émaillent Étoiles, Garde à vous de
Robert A.Heinlein), légèrement critique sur l'idéologie impérialiste américaine sans sombrer dans le sectarisme non plus.
De lecture agréable, même si le démarrage sur ce plan ne s'est pas fait avec un enthousiasme profond parce qu'en fin de compte, les réflexions d'un vieux crouton de soixante quinze ans sur son passé, ses voisins, sa ville, sa famille, si ça permet de se mettre dans l'ambiance ce n'est pas vraiment ce qu'on attend de ce livre. Ceci dit, passées les premières pages quand on entre dans le vif du sujet, on se prend d'intérêt pour la description de cet univers qui dépense beaucoup d'énergie à répondre à la question posée dans les années 70 par
Jean Giraud/
Moëbius dans une courte bande dessinée :
l'homme est-il bon ? A ce titre, les espèces extra-terrestres nous apprécient beaucoup, même si c'est surtout grillé, arrosé de sauce barbecue ! Et la réciproque est vraie aussi, pas toujours mais quelquefois quand même...
Quand à moi, si ça peut donner un indice sur la qualité de ce roman, je me suis jeté sur le tome 2 après avoir dévoré celui-ci qui oscille entre le manuel du troufion - et quel manuel ! celui qui permet de passer très rapidement de seconde classe au grade de capitaine dans les forces spéciales - on sent bien que l'auteur tient à son personnage, le laisser mourir pendant une OPS - black ou pas -, ça tuerai aussi le bouquin, alors tous ses potes y passent (ou presque) mais lui s'en tire toujours avec une chance hallucinante ; le manuel de cuisine extraterrestre qui propose quelques méthodes pour accommoder certaines espèces pourtant douées de conscience (on a compris, on n'est pas dans un clone de Star Trek) ; le manuel de xénobiologie et d'ethnologie décrivant avec beaucoup d'imagination et une fantaisie certaine (pitié qu'on arrête d'utiliser la formule sense of wonder, c'est de l'anglais, c'est nul), la plupart des concurrents au peuplement de l'espace intersidéral qui se montrent souvent (toujours) très contrariant quand on les croise...