Lee Miller, singulière icône de la mode, de la photographie, du Paris du XX ème, de l'art surréaliste, femme libre, opportuniste et ravissante... Scharer a su retranscrire tout ce qu'elle était en une biographie-fiction à la hauteur du personnage ! Un prix rive gauche du Roman étranger bien mérité!
L'âge de la lumière est écrit comme un feuilleton. On est plongé dans les événements.
L'écriture est ni trop linéaire, ni trouble. Elle est romancée, juste comme il faut pour découvrir la femme et l'artiste, tout en laissant une part de mystère sur ce qu'elle ressentait... La description des sentiments est intimes, mystérieuse.
On y rencontre
Man Ray, pour qui elle éprouva un amour passionné.
Kiki de Montparnasse,
Jean Cocteau et de nombreux autres artistes qui ont gravités autour d'elle, et qui ont joué un rôle considérable dans son ascension.
Dans la vie artisitique
De Lee, la période qu'elle passa aux côtés de
Man Ray fut pour elle une période fondamentale, qui l'a beaucoup construite. Mais dans sa vie tout court, elle ne représente que quelques années.
Écrire une roman si long pour une période si courte fut un pari osé, mais réussi. Je ne me suis jamais ennuyé!
90% du roman relate la vie
De Lee aux côtés de
Man Ray, le reste évoque son travail en photo-reportage de guerre...Évoquer brièvement sa vie de reporter de guerre entre deux chapitres permet au lecteur d'osciller entre deux de ses vies... Car il y en a eu d'autres...
En terminant ce roman, j'ai eu l'impression de connaître les personnages, d'avoir été une petite souris, aventureuse, qui s'était immiscée dans une autre époque, une groupe d'amis, dans une autre vie, pour en découvrir les coulisses. En soit, la réalité de ce récit, paraît être une fiction, ce qui le rend si agréable à lire.
Pour compléter ce roman: disponible sur Arte jusqu'en novembre 2020, un reportage signé Teresa Griffiths, 2020...