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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une lecture captivante et "endiablée" sur l'icône que représenta l'artiste , Lee Miller... Withney Scharer a eu le talent de rendre avec finesse la complexité De Lee !


Fascinée et admirative depuis fort longtemps par le parcours extraordinaire de cette ex-mannequin, devenue photographe de grand talent, correspondante de guerre... J'avais retenu cette biographie romancée de Lee Miller, à sa parution...
Il y a de nombreuses années, j'avais été emportée par le livre de son fils,Anthony Penrose , "Les Vies de Lee Miller"

L'auteure, par cet ouvrage, remet à l'honneur cet artiste-photographe, trop longtemps dans l'ombre de la célébrité de son maître-et amoureux, Man Ray...

On fait connaissance avec Lee Miller, lorsqu'elle arrive seule à Paris, dans le quartier de Montparnasse des années folles; A son départ des Etats-Unis pour Le Havre, son père lui a offert un "vieux Graflex" dont il ne se servait plus...A l'origine, elle souhaitait devenir peintre, et un concours de circonstances: la rencontre avec le grand Man Ray, sans oublier son père, passionné de photographie, l'ayant fortement influencée dès sa plus tendre enfance...vont lui donner l'envie de se lancer dans l'art photographique !

"Essentiellement formé au dessin du corps humain, elle est arrivée à Paris avec l'idée de devenir peintre et se voyait en plein air, en train de se pencher sur une toile pour y ajouter une touche de couleur, pas de tripatouiller des produits chimiques dans une chambre noire irrespirable. Pourtant, Lee a un peu appris de lui [son père ], et chez Vogue, à prendre des photos, et cet appareil a quelque chose de rassurant : à la fois un lien avec son passé et un objet qu'un artiste emporterait partout." (p. 33)


"Quand Lee n'est pas avec Man, elle se consacre à son propre travail. Elle se découvre aussi impatiente que lui de créer. (...)
Elle aime photographier des scènes de rue, juxtaposant les gens et les objets dans des situations bizarres, jouant avec la perspective. Chaque fois qu'elle développe l'une de ses photos, et que Man la trouve bonne, sa confiance en elle s'affirme, elle a le sentiment d'être la personne qu'elle a toujours voulu être." (p. 151)

Le récit alerte, alternant entre deux périodes : celle, parisienne avec Man Ray, puis les années 1940, comme correspondante de guerre, où elle montre à la fois son besoin d'adrénaline mais aussi un courage des plus exceptionnels...!

"Dachau
30 avril 1945- L'un après l'autre, les correspondants de presse s'en vont. Lee reste. Elle doit porter témoignage.
Elle a les poches remplies de boîtes de pellicule, des grenades à envoyer pour publication". (p. 290)

Comme tant d'entre nous, j'imagine, j'avais été fascinée par cette trouvaille de "solarisation", qui est advenue, par une erreur de manipulation De Lee...que dans un premier temps Man Ray a eu la malhonnêteté de s'approprier... Une formidable histoire d'amour- passion, magnifique et douloureuse; tout aussi créatrice, constructive que vampirisante, destructrice pour Lee, qui a du mal à s'affirmer dans son art, Man Ray étant aussi possessif, que jaloux, et narcissique ...

Je ne me souvenais pas qu'elle avait travaillé et joué pour "le sang du poète" de Cocteau... pour lequel elle s'est prise d'amitié et d'admiration...!

Une artiste et une femme hors norme... qui à force de détermination a réussi à affirmer ses talents de photographe... Mais quel parcours du combattant pour y parvenir dans cet univers d'artistes "machos", considérant leurs femmes, compagnes comme des assistantes, ou muses, au mieux... ce qui fut le cas pour Man Ray...en dépit de cet amour fou, ne supportait que Lee soit son égale !!.....

Un hommage vivant, contrasté , très réussi de cette femme qui cherchait sa voie pour se réaliser en tant qu'individu, et artiste à part entière !

@Françoise Boucard- janvier 2020
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Lee Miller est jeune. Elle est belle. Les objectifs l'adorent. Mais elle veut passer derrière. Loin de son Amérique natale, elle espère réaliser son rêve dans le Paris de 1929. « Lors de son premier été à Paris, elle ne connaissait pas encore le pouvoir des photos, la façon dont un cadre crée une réalité, dont une photographie devient un souvenir qui devient vérité. » (p. 28) Sa rencontre avec Man Ray est décisive. L'artiste devient son maître, son amant. Lee devient son assistante et sa muse. le couple côtoie Paul Eluard, Pablo Picasso, Jean Cocteau, Salvador Dali et tout ce que Paris compte d'artistes et d'intellectuels surréalistes. Les années passent et la jeune Américaine se forme. « Lee observe toutes ces vies autour d'elle et commence à redevenir elle-même – ou à devenir elle-même, pour la première fois. Ses paupières sont comme l'obturateur d'un appareil photo ; quand elle cligne des yeux, un mouvement, une image s'impriment dans son esprit. de temps à autre, une de ces images mérite d'être conservée, de sorte qu'elle la fixe sur la pellicule. Toutes les photos qu'elle prend ainsi semblent vivantes et inattendues. Et Lee elle-même se sent plus vivante que jamais du seul fait de les prendre. » (p. 366) Devenue reporter de guerre, à Buchenwald, elle perd une part d'elle-même. « Il y a matière à photos partout où se pose le regard, des compositions d'horreurs. » (p. 147) Plus de 30 ans après sa rencontre avec Man Ray, elle ne sait quoi faire quand on lui propose de relancer sa carrière de journaliste en écrivant un long portrait de son ancien amant. « le sujet, c'est Man Ray / Justement pas, pense Lee. Et ça a toujours été le problème. » (p. 28 & 29)

Dans ce roman historique, l'autrice présente la relation intense et dévorante entre l'artiste déjà renommé et celle que l'histoire aurait pu oublier, tant le premier s'est approprié le travail de la seconde. Whitney Scharer joue sur les deux faces de la photographie, entre et reportage, qui sont deux formes de vérité. « L'un après l'autre, les correspondants de presse. Lee reste. Elle doit porter témoignage. Elle a les poches remplies de boîtes de pellicule, de grenades à envoyer pour publication. » (p. 290) le récit est très bien rythmé et très agréable à lire. Peut-être un peu trop romancé à mon goût, mais je pinaille : le roman offre un beau portrait d'une artiste.
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Coup de cœur pour ce roman qui retrace la vie de Lee Miller.
Le portrait d'une femme, une grande histoire d'amour, Paris, l'art de l'époque, des artistes rencontrés, un roman assez documenté que j'ai beaucoup apprécié.
Lee Miller est une femme complexe qui a essayé de se détacher des hommes pour être et devenir elle-même.
Je pense que j'aurai préféré que les courts chapitres évoquant la seconde guerre soient incorporés de manière chronologique au roman et non intercalés comme cela a été fait mais rien qui n'empêche d'apprécier cette lecture.
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Je viens de refermer ce magnifique roman historique. A travers ce roman, nous découvrons quelques périodes de la vie de Lee Miller. Essentiellement les quelques années passées à Paris avec Man Ray, à la charnière entre les années 20 et les années 30.
L'Europe est atteinte de plein fouet par les répercutions du krach de 29 outre Atlantique. Dans ce monde en transition, la majorité des artistes du Montparnasse se fait rattraper par la réalité. A cette époque, Man Ray s'est déjà créé un nom dans le monde de la photographie. Lee Miller, son "assistante", se bat pour gagner la reconnaissance de ses pairs en tant qu'artiste "à part entière". Entre ces deux artistes, une histoire d'amour, d'admiration, de jalousie et d'ambition.
J'ai adoré la narration de ce combat pour l'indépendance, pour la reconnaissance, pour cesser d'être perçue comme "la fille de..." ou "la femme de...".
Dans son premier roman, Whitney Scharer nous livre un personnage très abouti, avec des angoisses et des rages très communicatives. J'embarquerai sans hésiter dans le prochain roman de cette autrice.
Je remercie Babelio et les éditions de l'Observatoire de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre de l'opération masse critique ! Un régal !
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L'Age de la lumière est un premier roman de Whitney Scharer qui fait référence à l'illustre photographe Man Ray mais surtout à Lee Miller. le roman s'ouvre en 1966 en Angleterre, sur une Lee Miller en demi teinte, vieillissante, qui se remémore sa rencontre avec Man Ray pour un article de presse.

En 1929, Lee Miller est un mannequin américaine qui quitte les Etats-Unis pour rejoindre Paris et y réaliser son rêve : passer derrière l'objectif pour devenir photographe. Lors d'une soirée, elle rencontre le grand Man Ray. Séduit par sa beauté, il en fait son assistante, son modèle, son élève, son amante, sa muse, et finalement sa grande histoire d'amour.

Ce Paris des années 30 permet à Lee Miller de se métamorphoser en une femme libérée. Sous l'influence du surréalisme, elle découvre la technique de la solarisation, avec l'aide de Man Ray, une technique qui deviendra une vraie pomme de discorde entre le photographe et sa muse. A partir de cette découverte, celle-ci s'émancipe fortement pour devenir elle aussi une grande artiste de la photographie.

Ce récit romanesque est entrecoupé de passages de Lee Miller dans les années 40, alors qu'elle est correspondante de guerre. Lee Miller sera la première à photographier les camps de la mort. Ces passages sont comme des coupures dans son histoire d'amour avec Man Ray ; ils montrent une femme forte, dominante, en contraste avec sa relation des années 30.

La plume extrêmement additive et surtout maitrisée de Whitney Scharer m'a totalement transporté dans ce Paris bohème et cette histoire d'amour. le récit est très bien mené entre deux périodes totalement différentes de la vie De Lee. Un roman moderne, bien écrit, où l'auteur nous montre la naissance d'une grande artiste peu connue, caché derrière l'ombre de Man Ray. On sent un véritable travail de recherche de l'auteur bien que ce roman se présente comme une fiction.

Ce roman est un véritable coup de coeur. J'ai adoré connaitre l'histoire de Lee Miller, artiste géniale qui décide en 1932 de prendre sa vie en main et de devenir sa propre création. Les thèmes de l'amour, de son aveuglement, de l'égocentrisme et de la vie d'artiste sont magnifiquement étudiés. La force de l'écriture de l'auteur se ressent dans le personnage De Lee, qui s'impose comme une artiste absolue, une femme hors du commun.

Ce roman est un riche kaléidoscope : d'une invitation aux délices du Paris dès années 30 en passant par une révolution dans l'histoire de la photographie, il emmène jusqu'aux portes des camps de la mort, accompagne l'éclosion d'une artiste et le sacrifice d'un amour passionnel et déchirant, avec un épilogue d'une beauté totalement foudroyante : L'Âge de la lumière est pour moi le roman incontournable de cette rentrée littéraire 2019.
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Séduite déjà par la magnifique couverture, je sors de ce roman enchantée, par l'écriture simple et entraînante ; par le récit de la vie palpitante de l'héroïne, Lee Miller. Ce roman est en fait la biographie romancée de cette artiste méconnue, du moins mal connue. On connait bien plus le nom de son compagnon de l'époque ici évoquée (les années 29-30) Man Ray, photographe, peintre, artiste proche du surréalisme aux côtés de qui elle va évoluer et se découvrir.
Jeune américaine, Lee Miller vient à Paris pour fuir New York et son métier de mannequin, pour recommencer sa vie. Elle va rencontrer Man Ray, déjà célèbre dont elle devient l'assistante, puis elle va lier vie professionnelle et personnelle. Aux côtés de cet artiste, elle va s'ouvrir au monde de la culture à Paris, au monde du Surréalisme, elle va y croiser : Paul Eluard, Tristan Tzara, …et se balader dans le Tout Paris, des réunions du groupe aux cabarets.
Ce roman lie donc ces grandes thématiques : l'art, l'amour et amour de l'art. Lee Miller s'intéresse surtout à l'art de la photographie, dans lequel son compagnon excelle. A deux, ils s'épanouissent au point de créer des techniques, et notamment la solarisation.
« Je pense que le monde ...poursuit-elle, continuera de tourner que je prenne une photo ou pas. Mon art c'est de choisir quand prendre la photo. Ce n'est pas la mettre en scène, c'est juste être là au bon moment, et décider qu'il se passe quelque chose dont personne d'autre n'a conscience ». Page 377
Je n'ai pas pu rester insensible à cet éloge de la photographie. J'ai voulu découvrir les oeuvres décrites dans le récit, celle de Man Ray mais surtout celle De Lee. Un des objectifs de Whitney Scharer, l'auteure est donc atteint.
Mais c'est aussi le destin d'une femme libre. Lee Miller va vouloir s'affranchir de son compagnon, pour exister par elle-même, à travers son art ; elle va aussi se tourner vers le cinéma avec une autre rencontre importante dans sa vie, celle de Jean Cocteau. le récit nous plonge ainsi en pleine exploration de la période surréaliste où foisonnent les idées et les artistes. Touche à tout, passionnée par la photo, Lee Miller continuera son chemin de photographe après cette partie de sa vie.
"Toutes les photos qu'elle prend ainsi semblent vivantes et inattendues. Et Lee elle-même se sent plus vivante que jamais du seul fait de les prendre."
On le sait dès le début du roman puisque des insertions dans ses souvenirs de reporter de guerre ponctuent son évolution.
Je conseille ce roman, un roman complet qui oscille entre roman historique, biographie et roman d'amour et qui offre aussi un portrait de femme moderne, libre et indépendante. Je confirme donc mon sentiment à la page 100, le récit de la vie de cette femme m'a enthousiasmée tant Lee Miller a eu une vie pleine et passionnante.
http://passeuredelivres.over-blog.com/2019/08/l-age-de-la-lumiere-whitney-scharer-les-editions-de-la-l-observatoire.html
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Un véritable coup de coeur qui m'a fait loupé ma station de métro et m'a tenu éveillée jusqu'à 3h du mat.

Lee Miller, mannequin américaine reconnue, aux nombreuses couvertures Vogue, débarque à Paris pour devenir photographe. Lors d'une soirée, elle rencontre le génie Man Ray. D'abord son assistante, puis son modèle et enfin sa maîtresse. le Paris des années 30, Montparnasse, les dada, le surréalisme, le ciné de Cocteau...
Dans l'ambiance de la chambre noire où se développent les photos, Miller découvre la solarisation par erreur. Révolution photographique que Man Ray s'approprie : son studio, son assistante donc c'est comme si c'était de lui. Pas de reconnaissance pour Lee. Rupture.
Photographe de guerre, on ne veut pas voir ses photos montrant la réelle horreur des champs de bataille et des camps de concentration.
Après avoir orné les articles de recettes de cuisine et de vie à la campagne, elle accède enfin à la reconnaissance de son talent de photographe. Trop tard, elle part d'un cancer.
Biographie romancée de Lee Miller, l'autrice a su démontrer la complexité de la relation muse / créateur surtout quand les deux sont des génies. Redonnant à Lee ce qui revient à Lee.
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Clic-clac, défilé de mode. Clic-clac, dans un fumoir d'opium. Clic-clac, dans une chambre noire. Clic-clac, une rue à Paris. Clic-clac, des lèvres charnelles. Clic-clac, une femme dans la guerre. Clic-clac, une femme amoureuse. Clic-clac, un homme amoureux. Clic-clac, une liberté d'émancipation. Clic-clac, deux corps pour un soir. Clic-clac, une séparation. Clic-clac, une biographie romancée magistrale.

Par la voix du roman, Whitney Scharer retrace la relation entre Lee Miller et Ran May, une relation un peu à la « si je t'aime, prends garde à toi », tant leurs corps se fusionnaient mais leurs talents étaient épris de liberté et de reconnaissance ; avec une muleta de la jalousie agitée par Man Ray pour imposer sa patte et son empreinte.

La construction du récit est simple : il commence une dizaine d'années avant le décès de la photographe dans sa maison du Sussex avec son mari Roland Penrose. L'invitée est l'éditrice de Vogue, Audrey Withers, qui soumet à Lee le projet de raconter son histoire avec Ran, sinon, le contrat qui lie la photographe au journal va être modifié… Débute alors la narration de la relation du couple Miller/May jusqu'à leur séparation au début des années 30. Avec seulement quelques chapitres intercalés qui narrent la correspondante de guerre qu'elle fut aux côtés de David Sherman, dont un pour remettre en mémoire la célèbre photo de Lee Miller, nue dans la baignoire d'Adolf Hitler dans sa maison de Munich le 30 avril 1945, jour du suicide du dictateur du III° Reich.

Mannequin, la jeune et superbe Lee ne songe qu'à devenir photographe lorsqu'elle arpente l'asphalte parisien à la recherche de fonds pour vivre. Elle fait quelques connaissances qui vont la mener dans le milieu surréaliste (qui lui correspond totalement) et croiser le chemin du photographe déjà en vogue (sans jeu de mots) Man Ray. Il accepte de la prendre comme assistante et progressivement un désir ardent brûle à l'intérieur de cette femme en admiration devant le travail de son ainé. L'amour fait son apparition, entraîne les amants dans des tourbillons d'ivresse mais le machisme est dans son état endémique et Lee va se rebeller. Belle et rebelle.

Le regard de Whitney Scharer porte le lecteur dans les coulisses du surréalisme, ouvre l'objectif sur André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon, Claude Cahun, dévoile les coulisses de la rencontre avec Jean Cocteau pour le film « le sang d'un poète » et apporte quelques retouches irréels dans cette France en crise mais où les excès étaient source de création.

L'invitée spéciale de cet « Âge de la lumière » est la sensualité, une sensualité sans tabou mais avec un érotisme à fleur de peau, à l'image certainement de Lee Miller qui depuis son enfance s'est habituée à jeter tout voile, à donner son corps aux autres. La nudité lui a été volée, sa féminité prise, bafouée. Elle en souffrira toute sa vie et alternera le rôle de l'amante à la fois soumise et dominatrice. Corps et volupté, corps et jouissance mais également corps et souffrance.

L'écriture est un diaphragme qui varie subtilement les ombres et les lumières, les détails et l'imaginaire, la réalité et la fiction. Et ainsi, l'auteure met en lumière le destin d'une femme engagée, créatrice (qui est à l'origine du procédé de solarisation récupéré par Ran May), voulant voler de ses propres ailes dans un univers où le masculin l'emporte mais qui saura faire preuve de ténacité et d'audace. Même si les blessures ne se refermeront jamais, elles ne cesseront d'ailleurs de s'ouvrir davantage face à des amours impossibles et à l'immersion dans la cruelle et sanglante Deuxième Guerre mondiale.

Le poids de la prose pour le choc d'un portrait.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Un éblouissement!

Lee Miller était belle, libre, talentueuse, passionnée et bien plus encore. Mannequin pour Vogue avant de passer à son tour de l'autre côté de l'objectif, elle fut l'une des premières femmes reporters de guerre.
Son histoire d'amour avec Man Ray, à la fois fabuleuse et terrible est superbement restituée dans ce roman. Un destin extraordinaire, une vie vécue à 200%, une femme qui suscite respect et admiration…
A travers le portrait de cette femme incroyable, c'est toute l'époque du Paris des surréalistes et de la seconde guerre mondiale que l'auteur fait revivre.
Un roman dans la lignée de Mina Loy, éperdument de Mathieu Terence ou de Légende d'un dormeur éveillé de Gaëlle Nohant, des romans biographiques-pépites !

Lien : https://www.librairieleneuf.fr
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Majestueux, et encore le mot n'est pas assez fort, comment ne pas écrire un roman fantastique lorsque l'on écrit sur une femme fantastique! J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce roman!

Whitney Scharer nous plonge dans la vie de Lee Miller lors de son passage à Paris où elle y fera la rencontre du célèbre Man Ray et deviendra à l'occasion sa muse, sa maîtresse, son assistante. C'est un livre de fiction mais où l'autrice a voulu respecter le plus possible les éléments historiques, j'adore ce genre de romans. J'avais déjà entendu parler de Lee Miller mais il est vrai qu'il n'y a pas beaucoup (pas assez) d'informations d'elle sur internet et pourtant c'est une de ces femmes auxquelles on a envie de ressembler de s'identifier!

On est transporté dans le Paris des années 30 qui signe la fin des années folles et le début de la crise économique, mais Man Ray et Lee Miller enfermés dans leur cocon où se mélange photographies, sensualité, passion et plaisir de la vie parisienne, il sont au dessus de tout cela et vive au jour le jour. Mais le bonheur ne dure jamais très longtemps, Lee Miller commence à se faire connaître, Man Ray jaloux et possessif entraîne la ruine de leur couple à son grand regret. Deux personnages très attachants (vous verrez).

L'autrice a réussi à montrer toute la splendeur de Lee Miller, une artiste et une femme hors du commun!

de plus, la photographie, le 8ème art, évidemment très présent apporte de la douceur au roman. Je suis sensible à cet art donc j'y ai vraiment trouvé mon compte!

Chaque page tournée était un régal, avec une écriture fluide et un récit entraînant tout était là pour me séduire.


Lien : http://machalise.blogspot.com/
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